LE FINANCEMENT INTERNE Master Économie et Management des Organisations. R é a l
LE FINANCEMENT INTERNE Master Économie et Management des Organisations. R é a l i s é p a r : S i M o h a m e d L A K H L I L I M o h a m e d L A T R A C H E F o u a d B O U N J E M E n c a d r é p a r : Université MOHAMED 1 er Oujda Faculté de science Juridique Économique et Sociale OUJDA Année Universitaire 2014-2015 E n c a d r é p a r : MR. ELAKRY Plan Introduction Chapitre 1: Généralités et concepts (LATRACHE MOHAMED) 1- définition 2- Les rôles des fonds propres Chapitre 2: les modalités du financement interne (LAKHLILI SI MOHAMED) 1- l’autofinancement 2- le financement par augmentation du capital 3- le financement par cession des éléments d’actif 4- les avantages et les inconvénients Chapitre 3: Cas du financement interne au Maroc (BOUNJEM FOUAD) Conclusion Bibliographie Introduction La politique financière représente l'aspect financier de la stratégie de l'entreprise et elle joue un rôle prépondérant dans la détermination de celle-ci. En effet, à travers la politique de financement, la société détermine les moyens de financement à utiliser pour financer les différents projets d'investissement que contient la stratégie de la société. Toutefois, les différents moyens de financement utilisés par une firme ont un coût qui risque, s'il n'est pas bien géré, de compromettre la réussite de la stratégie et donc de mettre en jeu la survie et l'indépendance de la société. Avant d’engager une dépense d’équipement, un agent économique doit mesurer quel sera le montant réel de cette dépense. A priori c’est simple, il suffit de connaître le coût d’achat du matériel. En réalité c’est plus compliqué parce que le capital a un coût d’usage et que l’acquisition de l’équipement passe souvent par l’endettement, il y a donc aussi un coût d’accès au capital. Le coût d’accès au capital dépend donc du mode de financement et celui-ci peut être interne ou externe. On parle de financement interne lorsque l’entreprise utilise ses ressources (son épargne brute qui est équivalente à son revenu disponible brut). Chapitre 1: Généralités et concepts 1- Définitions Le financement interne: L'activité de l'entreprise permet, chaque année, de dégager un bénéfice. Une partie de ce bénéfice est distribuée aux propriétaires de l'entreprise sous la forme de dividendes. La partie non distribuée peut servir à financer les investissements. Ce financement interne s'appelle également autofinancement. Les fonds propres : Les fonds propres sont les capitaux dont dispose l'entreprise. Ils ont été soit apportés par les actionnaires, soit acquis par l'activité économique. Plus les capitaux propres sont élevés, plus le risque de faillite est faible et l'espérance de vie de la société élevée. Le fait de conserver des fonds propres dans une entreprise représente un risque pour les actionnaires. En cas de mauvaise santé économique, les capitaux propres sont absorbés par les dépenses et ne retourneront donc pas aux actionnaires. 2- Les rôles des fonds propres : Les fonds propres en tant que garanties assurent, lorsqu’ils sont importants, non seulement l’indépendance financière des entreprises vis-à-vis des tiers, mais permettent également à ces dernières d’obtenir plus facilement, et à des conditions souvent plus avantageuses, des emprunts pour financer des investissements (physiques ou financiers) nécessaires à leur développement, voire à leur survie. Les fonds propres ont, en tout état de cause, une importance primordiale pour le financement des investissements chez les entreprises de création récente et/ou innovantes au sens de Schumpeter, particulièrement exposées aux risques. Celles-ci n’ont souvent qu’un accès limité aux capitaux d’emprunt en raison de l’insuffisance des garanties offertes. De plus, durant la phase de démarrage, elles ne peuvent pas dégager assez d’autofinancement et subissent fréquemment des pertes initiales élevées, qui ne peuvent être compensées que par des capitaux à risques suffisants. Une dotation en fonds propres trop faible constitue dans de tels cas un obstacle à l’investissement et peut donc entraver l’évolution structurelle et la croissance d’une économie. L’importance déjà signalée que revêtent les fonds propres en tant que garants de la substance patrimoniale et amortisseurs de pertes est particulièrement évidente durant les phases de récession où les situations d’insolvabilité se multiplient. Le manque de fonds propres se traduit alors par de nombreuses faillites et des suppressions d’emplois, qui affaiblissent les économies. Chapitre 2: Les modalités de financement interne 1- L’autofinancement L’autofinancement est la première ressource de financement dont dispose l(‘entreprise. Le niveau de cette ressource est fonction de la capacité d’autofinancement de l’entreprise et de sa politique de dividendes. Il est défini comme la ressource générée par l’activité courante de l’entreprise, déduction faite des dividendes versés. La CAF représente l’ensemble des générées par l’entreprise au cours de l’exercice, du fait de ses opérations courantes. Le CAF est la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables. CAF = résultat net + dotation de l’exercice (autres que celles relatives au actif et passif circulant de trésorerie) – reprise sur amortissement et sur provision (autres que celles relatives au actif et passif et à la trésorerie) + valeurs nettes d’amortissement des immobilisations cédées – produits de cession d’immobilisation. L’autofinancement présente le surplus monétaire généré par l’entreprise et conservé durablement pour assurer le financement de ses activités. Le niveau de cette ressource est fonction de la CAF et de sa politique de dividendes. L’autofinancement permet : Le financement de l’actif économique (Ensemble des immobilisations + BFR). Le remboursement de dettes financières. D’accroître la capacité d’endettement en améliorant le ratio DLMT/CAF Calcule de ratio de remboursement de la dette calculé d'après la CAF, plus la CAF est importante, plus le ratio est important. Deux composantes au sein de l’autofinancement : L’autofinancement de maintien. L’autofinancement de croissance. L’autofinancement de maintien permet, de renouveler le potentiel de production c’est le rôle de l’amortissement, et de faire face au risque de dépréciation d’actif c’est le rôle des provisions. L’autofinancement de croissance = l’autofinancement total – l’autofinancement de maintien L’autofinancement de croissance permet de couvrir les besoins liés à l’expansion de l’entreprise (c’est le rôle des bénéfices mis-en-réserve). Pour l’essentiel, l’autofinancement assure une certaine indépendance à l’entreprise, qui, ainsi, n’a pas à solliciter des financements externes dont l’octroi nécessite l’accord des préteurs sur le bien-fondé de l’opération. Enfin, en augmentant le montant des capitaux propres, l’autofinancement améliore la capacité d’endettement. Ces avantages pourraient laisser supposer que l’autofinancement doit être maximisé ; il faut pourtant connaitre certaines contraintes et limites. Il est souvent nécessaire de verser un minimum de dividendes aux actionnaires et on peut constater des pratiques très diverses d’une entreprise à l’autre. La politique de dividendes est liée à une question plus générale qui est celle du partage du profit entre les actionnaires (dividende), les salariés (participation des salariés aux résultats) et l’entreprise (l’autofinancement). 2) Le financement par augmentation de capital Une autre forme de financement consiste à augmenter le capital. Cette augmentation de capital peut se faire par apport en numéraire ou en nature ou par incorporation de réserves ou par conversion de dettes. L’augmentation du capital est une procédure minutieusement réglementée, ceci se traduit par le fait que l'assemblée générale extraordinaire (AGE) est seule compétente pour décider, sur le rapport du conseil d'administration ou du directoire, selon le cas, une augmentation de capital. Augmentation du capital par apports en numéraire : L’apport en numéraire consiste en une somme d'argent amenée par l'associé afin de constituer ou de renforcer le capital social. En contrepartie de cette somme, l'associé va percevoir des parts sociales ou des actions. Ce type d'augmentation de capital présente un intérêt stratégique pour le financement de l'entreprise précisément ; elle : Assure l'autonomie financière de l'entreprise, Améliore la capacité d'endettement à terme (et augmentant le ratio fonds-propre / dettes financières). Transmet un signal fort au marché et renforce la crédibilité de l'entreprise vis-à-vis des tiers et des pourvoyeurs de fonds. Augmentation du capital par apports en nature : Dans ce cas d’augmentation, il est possible d'apporter des biens corporels (terrains, immeubles, fonds de commerce, machines) mais également des biens incorporels (droit au bail, valeurs mobilières, brevets). Cet apport peut être le fait, soit d’une personne physique, soit d’une personne morale. Il faut noter qu’un commissaire aux apports doit être nommé par le président du tribunal de commerce du siège social, sur requête du gérant. Il a pour mission d’évaluer le bien apporté. Ce type d'augmentation de capital est, en général observé à l'occasion d'opérations de croissance externe : opérations de fusion ; opérations de restructuration entre filiales d'un même groupe. L'augmentation de capital en nature permet de renforcer les fonds-propres de l'entreprise sans impact sur la trésorerie. Augmentation du capital par incorporation de réserves : L'augmentation de capital par incorporation de réserves n'apporte aucune liquidité additionnelle à l'entreprise. Elle permet simplement de rééquilibrer les fonds-propres et d'ouvrir un nouveau potentiel de reconstitution de réserve légale. Le mécanisme de cette augmentation est purement comptable ; il consiste à diminuer les comptes « uploads/Finance/ fin-interne-final-1.pdf
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- Publié le Jui 20, 2021
- Catégorie Business / Finance
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