La finance islamiq La finance islamique peut-elle remédier à la crise fina ENCG
La finance islamiq La finance islamique peut-elle remédier à la crise fina ENCGM2013 a Réalisé par : Benzaghloul Oumaima Echaachouai Salma Chafaqi Oumaima Oudghir Houda Axime Ghizlane Bennis Lamya Encadré par : 2 Plan Introduction Partie 1 : La finance islamique Fondements Principes Les instruments de financement (les produits financiers islamiques) La différence entre banques islamiques et banques traditionnelles Les courants de pensée Partie 2 : La finance islamique face à la crise Opportunités de la finance islamique dans le contexte de la crise Défis et limites de la finance islamique dans le contexte de la crise Synthèse Conclusion 3 Introduction L'Islam est l'un des cultes monothéistes dont les chiffres sont en continuelle croissance depuis presque un demi-siècle, avec une communauté représentant plus d'un cinquième de la population mondiale. En effet, ces cinquante dernières années, qui marquent le début du quinzième siècle de l'ère Hégirien, témoignent d'une véritable volonté de retour vers les valeurs islamiques fondamentales dans plusieurs parties du monde musulman. Cependant, malgré l'étendue de l'Islam à travers le monde, la grande majorité des sociétés non-islamiques ignorent à peu près tout de cette croyance qui fait pourtant tant parler d'elle. Dans un tel climat d'hostilité largement alimenté par la pression médiatique, il n'est par conséquent pas étonnant que l'émergence d'un nouveau système financier dans le monde musulman soit restée totalement méconnue du public occidental. Pourtant La finance islamique en tant qu’une nouvelle forme de finance qui trouve ses origines dans les travaux du Pakistanais Sayid Abul Ala Maududi dans les années 1940 .Cette formulation théorique de la finance islamique s’est concrétisée pour la première fois en Egypte en 1963 par la création à Mit Ghamr de la première banque islamique. En effet l’évolution de ce système est assez surprenante ce qui a manifesté un profond et large désir de la comprendre. Ce désir qui s’est propagé à travers le monde, y compris dans des pays non musulmans, stimule notre désir de rechercher les principes et les fondements de ce nouveau processus dynamique, qui risque de transformer radicalement les règles du système financier international. De plus l’actuelle crise internationale a permis à tout le monde de « découvrir » la finance islamique. En effet, musulmans et non musulmans connaissent mal cette forme de finance. Le fait que les institutions financières islamiques ont résisté à la crise, et même réalisé de bonnes performances durant la crise, tandis que les banques de la finance conventionnelle ont souffert énormément de cette crise, a été déterminant pour que les financiers et les non financiers s’intéressent à la finance islamique. D’où la nécessité de se poser la question suivante : « La finance islamique peut-elle remédier à la crise ? » Pour élaborer ce travail, nous avons tenté en premier lieu de comprendre théoriquement les fondements et les principes du système financier islamique. Puis nous nous sommes basés sur les théories liées à la finance islamique ainsi nous avons tâché d'utiliser une approche comparative mettant en relief les différentes facettes de la finance islamique par rapport à la finance classique. 4 Et enfin nous avons essayé d'analyser la relation entre finance islamique et la crise. Finance islamique I. Fondements : La finance islamique est une technique de financement fondée sur la participation qui recouvre l’ensemble des transactions et produits financiers conformes aux principes d’égalité, de justice et d’équité de la Charia. Cependant, les institutions financières islamiques contemporaines se caractérisent par l’intervention directe dans les transactions financées par elles mêmes et le respect de la charia. La rémunération qu’elles perçoivent se justifie par leur qualité de copropriétaires, aux résultats des projets financés. Ainsi, les institutions s'associent systématiquement avec leurs clients dans des opérations rentables plutôt que de leur prêter ses fonds. L'accent mis sur la prise de participation affecte la nature même des techniques bancaires utilisées et implique l'existence essentielle d'un service, spécialisé, chargé de l'évaluation des projets. L’objectif se manifeste en plaçant l’humain au centre des préoccupations et en évitant l’endettement excessif des emprunteurs car la monnaie n’est pas une marchandise mais une mesure de valeur, donc toute dette constitue une responsabilité dont le commerce est prohibé. II. Principes de la finance islamique : La finance islamique se différencie de la finance traditionnelle par sa vision alternative de la valeur du travail et du capital. Dans le cadre d'une relation prêteur-emprunteur, la finance islamique exige un partage plus juste du risque entre les deux parties. Donc, on distingue 5 principes majeurs dans l'économie islamique: 5 1. L'interdiction de la Riba (intérêt) : Il est interdit de tirer un avantage d'un prêt si cet avantage n'est pas justifié. Donc, Le terme Riba désigne, dans le droit musulman, tout avantage ou surplus perçu par l'un des contractants sans aucune contrepartie acceptable et légitime du point de vue de la Sharia que si elle vise à compenser quelque chose de légitime comme : la perte de valeur liée à l'usage d'un bien. l'effort fourni pour la réalisation d'un objet. le travail accompli pour l'obtention d'un bien matériel et le risque engagé dans sa prise en charge. L’interdiction du Riba semble être l’une des conséquences de l’égalitarisme recherché dans la loi musulmane. Car cette prohibition est fondée sur la double affirmation que le temps appartient à Dieu seul et ne peut être vendu, et que l’argent, en lui même, n’est pas productif. 2. L'interdiction du Gharar (l’incertitude) : Le mot Gharar évoque l’incertitude résultante d’une information volontairement ou involontairement insuffisante. Ce terme recouvre des notions différentes : aléa, incertitude, hasard, spéculation… Cette incertitude est souvent liée à la spéculation, qui consiste à tenter de prévoir le résultat futur d’un événement. Cependant les contrats aléatoires sont contraires à la morale islamique car cette situation génère une ignorance quant aux gains et aux pertes des deux cocontractants, susceptible de causer un préjudice à l’un ou à l’autre car on ne peut savoir, à l’origine, si le contrat est équilibré. Or un contrat ne doit léser aucune partie. Comme le cas de : La vente de choses futures et les opérations qui contiennent une incertitude sur les caractéristiques de l’objet du contrat. la vente qui porte sur une marchandise qui n'est pas déterminée de façon précise. La vente des articles dont l’existence ou les caractéristiques ne sont pas certaines. 3. L'interdiction du maysir (Le jeu du hasard) : De la même manière, le Sharia interdit les transactions basées sur le Maysir. Le Maysir désigne toute forme de contrat dans lequel le droit des parties contractantes dépend d'un événement aléatoire. Cependant, la finance islamique exige que dans chaque contrat, il doit y avoir tous les termes fondamentaux (tels que l’objet, le prix, les délais d’exécution et l’identité des parties) clairement définis au jour de sa conclusion. 6 Donc, Le concept de maysir va au-delà des jeux de casino auxquels on peut penser spontanément : il recouvre tout enrichissement injustifié moralement d’une partie au détriment d’une autre. 4. Interdiction des activités illicites : Aucune transaction financière ne doit être dirigée vers des secteurs non conformes à la Charia. C’est l’interdiction des activités illicites distingue entre l’activité en soi et l’objet de l’activité. Cependant, la liste des objets prohibés par la religion est particulièrement longue comme le cas de vente d’animaux morts, de porc, d’alcool, jeux de hasard… Au surplus, certaines activités sont vues comme illicites comme la production et la commercialisation des biens impurs, le jeu, la spéculation…. Au-delà de ces interdictions religieuses, d’autres interdits résultent de la morale tel le cas d’escroquerie, des contrats à objet irréalisable. 5. Partage des profits et des pertes (des 3P) : Les parties à une transaction financière doivent partager les risques et les rendements y afférents. Cependant, lors d'une relation emprunteur/prêteur, le risque et les gains sont partagés équitablement. Ici on parle de finance participative mais si l'emprunteur échoue, sans faire de faute majeure, le prêteur se doit de partager les pertes avec son client. 6. Le principe d’existence d’un actif sous-jacent : Toute transaction financière doit être sous-entendue par un actif pour être valide selon la Sharia. La tangibilité de l’actif signifie que toute opération doit être obligatoirement adossée à un actif tangible, réel, matériel et surtout Détenu. Ce principe permet de renforcer le potentiel en termes de stabilité et de maîtrise des risques et de participer au développement de l'économie réelle par la création d’activité économique dans les autres domaines. III. Les instruments de financement : 7 Instruments de participation : 1. La mudaraba : Le financement Moudaraba est accordé aux clients jouissant d’une bonne moralité et d’une parfaite maîtrise de leur domaine d’activité mais ne disposant de ressources financières leur permettant d’exploiter leur expertise. Ainsi, dans le contrat de Moudaraba, le client apporte son expertise et la banque apporte le financement nécessaire à la réalisation de l’opération. Sur les profits générés par l’opération, le client est rémunéré pour son travail et son expertise, tandis que la banque est rémunérée pour son apport en capital. Si l’opération est déficitaire, le client perd son effort et uploads/Finance/ finance-islamique.pdf
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- Publié le Fev 28, 2021
- Catégorie Business / Finance
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