1 INTRODUCTION La mondialisation est un terme très utilisé dans la presse, qui

1 INTRODUCTION La mondialisation est un terme très utilisé dans la presse, qui désigne l’augmentation des échanges, quelle que soit la nature de ces transactions : marchandises, services, capitaux, etc.… Le phénomène n’est pas récent puisque les économies européennes de la fin du 19eme siècle apparaissent déjà largement ouvertes. Il a pris un essor considérable au cours des dernières décennies du 20ème siècle. La globalisation des échanges, l’émergences des zone de forte croissance, la course à la taille des entreprises multinationales réclament des banquiers la prise de risques dont la nature , la taille et la complexité diffèrent profondément des pratiques classiques du métier du banquier ,c’est ce qui a entrainé la crise financière qui secoue le monde aujourd’hui et nous a rendu témoins de ce que les antilibéraux ont appelé « la banqueroute du capitalisme ». Alors que certains géants de Wall Street ont mordu la poussière et que d’autres établissements en Europe ont dû être racheté ou nationalisé in extremis (Northern Rock1). Les épargnants se demandent, si leurs dépôts sont en lieu sûr, plusieurs banquiers africains sont intervenus pour rassurer ceux du continent : « nous ne sommes pas concernés par la crise internationale car nous n’avons pas de subprimes2 dans nos banques. Nos banques ne portent pas ce genre d’actif qui a 1 En Grande Bretagne, la Northern Rock a dû être nationalisée pour subsister. 2 Le subprime est un produit bancaire développé par les banques aux USA pour permettre à la classe moyenne américaine d’accéder à la propriété immobilière, cette catégorie qui, à priori, ne pouvait se le permettre vu son niveau de revenus. LA GESTION EFFICIENTE DE LA TRESORERIE DANS UNE BANQUE COMMERCIALE. 2 causé la perte de la prestigieuse banque américaine (Lehmann Brothers3) », a indiqué le gouverneur de la banque centrale marocaine Abdelatif JOURHY. Le même discours a été tenu au Nigeria, en Algérie, etc. … l’impact de la crise financière sur l’Afrique devrait donc être limité. L’Afrique qui se croyait immunisée face à cette crise se voit touchée d’une autre manière, car le renforcement de la crise dans les pays du nord a conduit à une crise économique, via les crises de liquidité et le resserrement du crédit. L’économie de tous les pays est affectée de manière plus ou moins prononcée, car dans son rapport périodique sur les perspectives économiques mondiales publiées en novembre 2008, le fonds monétaire international(FMI) a déclaré que la croissance économique mondiale devait baisser de 3,7%. L’édition 2009 des perspectives économiques en Afrique(PEA) révèle qu’après cinq années de croissance économique supérieure à 5%, le continent ne peut tabler que sur un taux de croissance de 2,8% en 2009, soit plus de deux fois moins que les 5,7% espérés avant la survenue de la crise .Le système financier du continent n’est pas en sécurité pour autant car l’effondrement du cours des matières premières et la forte baisse de la demande des pays développés, par l’effet systémique, influenceront les banques. Car les entreprise en difficultés solliciteront plus de crédit et feront moins de dépôt, ce qui impacterait les trésoreries des banques. La gestion de la trésorerie bancaire constitue un enjeu majeur et indispensable pour la bonne marche de l’entité, car la quasi-totalité des décisions qui y sont prises ont une incidence sur la trésorerie. Ainsi, une gestion efficiente de la trésorerie s’impose pour tous les établissements de crédit du continent, notamment de l’Afrique centrale et plus particulièrement la RCA, dont nous allons étudier la gestion de la trésorerie de l’une de ses banques. Le système bancaire centrafricain est composé de quatre banques, dont la Commercial Bank Centrafrique(CBCA). Cette dernière fut mise sous administration provisoire par la commission bancaire en Afrique Centrale (COBAC) à la date du cinq (5) Novembre 2009. Cette situation est due à la détérioration de certains de ces 3 Lehmann Brothers, la quatrième banque d'affaires de Wall Street, qui a perdu 45% de sa valeur en une seule journée et 94% sur un an. Et elle a déclaré sa faillite le 15 septembre 2008, après 58 ans d’existence. Cette faillite constituerait selon le journaliste Sylvain CYPEL comme «la banqueroute la plus importante de toute l'histoire financière des États-Unis ». LA GESTION EFFICIENTE DE LA TRESORERIE DANS UNE BANQUE COMMERCIALE. 3 ratios prudentiels. En effet, la COBAC a reçu pour mission de veiller au respect par les établissements de crédit des dispositions législatives et réglementaires édictées par les Autorités Nationales, par le Comité Ministériel de l’UMAC, par la BEAC ou par elle-même et qui leur sont applicables … (Art. 1 de l’Annexe à la Convention du 16 octobre 1990).<<La Commission Bancaire fixe les règles destinées à assurer et à contrôler la liquidité et la solvabilité des établissements de crédit à l’égard des tiers, et plus généralement l’équilibre de leur structure financière4>>. Pour ce faire, la problématique de la gestion efficiente de la trésorerie dans une banque commerciale : cas de la CBCA apparaît comme une donnée omniprésente et essentielle pour le pilotage quotidien de la banque. Notre étude s’articulera sur trois questions fondamentales, à savoir : Qu’entend t on par gestion de la trésorerie bancaire ? Quelles sont les contraintes en matière de gestion efficiente de la trésorerie ? Notre démarche s’appuiera sur des revues de littératures sur la question des risques et de la trésorerie bancaire. Quant au cadre empirique, nous exploiterons les informations recueillies au cours du stage en entreprise à travers des manuels de procédures, des comptes rendus de réunions, des entretiens individuels avec le personnel impliqué dans la procédure, et l’utilisation des états financiers (2005-2007) Ainsi, notre travail sera divisé en deux parties : Dans un premier temps, nous présenterons l’approche théorique de l’étude. Elle est composée de deux chapitres. Le premier se donne pour objet la présentation de cadre ayant servi à notre étude de cas et le second présente les fondements théoriques de la gestion de la trésorerie bancaire. Dans un second temps, nous traiterons du cadre empirique de l’étude. Elle également, est scindée en deux chapitres. Le premier s’intéresse à la gestion de la trésorerie pratiqué au sein de la Commercial Bank – Centrafrique. Le 4 COBAC, aspects institutionnels de l’insolvabilité des banques, séminaire régional sur les expériences comparatives de résolution des problèmes du secteur bancaire en Afrique sub-saharienne, Yaoundé, le 8 octobre 2003 LA GESTION EFFICIENTE DE LA TRESORERIE DANS UNE BANQUE COMMERCIALE. 4 second chapitre, quant à lui traite des contraintes liées au pilotage de la trésorerie bancaire. LA GESTION EFFICIENTE DE LA TRESORERIE DANS UNE BANQUE COMMERCIALE. 5 CHAPITRE 1 : LA PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE Notre étude base à ce travail de recherche. Etant donné que l’architecture des établissements de crédit de façon générale converge au plan organisationnel, il peut porte sur « la gestion efficiente de la trésorerie dans une banque commerciale». L’ancrage empirique de ce travail s’est fait au travers de l’exemple de la Commercial Bank Centrafrique. Aussi, il s’avère important de procéder à la présentation du cadre qui a servi de paraître tout simplement conformiste de se plier à une présentation de routine. Même si notre prétention n’est pas de créer la roue, il semble cependant indéniable qu’il existe un lien étroit entre l’organisation, l’activité et structure financière et l’option en matière de pilotage des risques dont ceux liés à l’activité de crédit. LA GESTION EFFICIENTE DE LA TRESORERIE DANS UNE BANQUE COMMERCIALE. 6 Ce chapitre s’articule donc autour de deux pôles: l’historique, le profil de la CBCA et sa structure organisationnelle. 1.1 L’HISTORIQUE ET PROFIL DE LA CBCA Cette section se donne pour principale tâche de dérouler les origines de la CBCA d’une part et ses grands traits caractéristiques actuels d’autre part. 1.1.1 L’HISTORIQUE Même si la CBCA est un établissement de crédit relativement jeune dont la date de création remonte au 31 août 1999, ses origines et expériences dépassent largement le cadre de ces douze ans d’existence. En effet, la CBCA se situe au bout d’un rouleau d’une assez longue pérégrination de l’Union Bancaire en Afrique Centrale (UBAC), créée depuis le 25 septembre 1962, au lendemain de l’Indépendance de la République centrafricaine. L’UBAC était alors une filiale de deux banques françaises, la Société Générale et le Crédit Lyonnais, qui détenaient son capital social d’origine de FCFA100.000.000 à part égale. Trois ans plus tard, l’Etat se joignit au duo en acquérant 20% du capital. Une vague de recapitalisation de l’UBAC va par la suite faire relever le capital à FCFA 200.000.000 en 1969 puis FCFA 250.000.000 en 1974. A partir de 1977, l’Etat centrafricain porte sa participation à 60% et devient ainsi l’actionnaire majoritaire. Les deux banques françaises détenaient alors chacune 20% du capital. Le 21 avril 1985, par suite de réévaluation des immeubles, des réserves ont été incorporées au capital ce qui le porte à FCFA 1 milliard. La Société Générale va par la suite décider de se retirer de la banque en cédant sa part à l’Etat centrafricain. Le Crédit Lyonnais de son coté également ramène sa participation à 15%. C’est ainsi qu’à partir de 21 mai 1989, l’Etat centrafricain uploads/Finance/ gestion-de-tresorerie-guerendo.pdf

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  • Publié le Aoû 21, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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