Groupe Casino : Limites et problèmes du développement durable Pratiques critiqu
Groupe Casino : Limites et problèmes du développement durable Pratiques critiques de La Banque du Groupe Casino Plusieurs comportements critiques de la part de la Banque ont été identifiés depuis sa création. En 2010, la Banque est condamnée à un payement de 5000€ d’amende pour avoir prélevé la mensualité d’un crédit alors que le client s’en était rétracté à temps et n’a pu s’y opposer uniquement en ordonnant à sa Banque de refuser des prélèvements de la Banque Casino1. Non opposable en justice mais critique d’un point de vue éthique est la carte CDiscount qui promet 30% de remise sur les commandes sur le site. En pratique, la Banque se réserve le droit de refuser la souscription tout en expédiant la commande à plein tarif, pratique qui arrive même à des clients avec un dossier bancaire impeccable, qui du coup n’utiliseront pas le crédit proposé par cette même carte2. La Banque se permet donc d’employer des pratiques douteuses qui ne permettent pas de construire une relation de confiance avec le consommateur. Problématique du système de franchise Le groupe Casino fonctionne avec un système de franchise particulier : les gérants-mandataires des supérettes sont officiellement des commerçants indépendants et non des salariés, ce qui devrait leur laisser une marge de liberté d’action assez importante. En outre de la rémunération faible, qui consiste à un logement, payement fixe proche du SMIC plus d’une commission de 6% sur le chiffre d’affaires, s’il dépasse les 35 000€ mensuels3, on leur demande de travailler six à sept jours de la semaine, avec une amplitude horaire allant jusqu’à 9h à 22h. Ainsi, le groupe dicte les heures de travail, mais aussi les périodes de travail et les horaires d’ouverture à ses associés-entrepreneurs4. L’indépendance promise n’est donc pas celle que les gérants attendaient, et en revanche en tant qu’entrepreneurs, les risques d’une faillite sont portés par les gérants. Le gérant devrait aussi avoir la liberté de gérer ses achats et stocks à sa guise, tout en profitant des économies d’échelle du groupe qui peut acheter en grands volumes et donc réduire les coûts à l’unité des produits. En réalité, il semble arriver plus d’une fois que le Groupe oblige ses associés-gérants à s’approvisionner chez des grossistes particuliers et à reprendre ses produits de marque de distributeur, alors que des produits concurrentiels auraient été moins chers5. Les gérants qui entrent en relation commerciale avec le Groupe ne sont donc pas conscients des contrats léonins qu’ils signent. Ainsi, on règlemente non seulement fortement leur liberté d’agir, mais ceux qui voudraient résilier leur contrat ou vendre le supermarché se voient ligotés à des clauses qui leur empêchent de quitter leur situation actuelle. 1 Jugement du Tribunal de Grande instance de Paris du 12 février 2010 dans le cas DECHELOTTE contre La Banque du Groupe Casino S.A . Jugement intégral consultable sous http://banquecasinodelinquante.unblog.fr/files/2010/06/jgttcorrparis120220101.pdf 2 Rivais, R., Les offres troublantes de Cdiscount, dans SOS Conso du 14 janvier 2013, http://sosconso.blog.lemonde.fr/2013/01/14/1855/ 3 Picard, M., Directeur de supérette, une perle très recherchée, dans LSA du 24 mars 2011, http://www.lsa- conso.fr/directeur-de-superette-une-perle-tres-recherchee,120314 4 Dupin, J., Rien ne va plus pour les gérants de supérettes Casino, dans Rue89 du 3 décembre 2007, http://www.rue89.com/2007/12/03/rien-ne-va-plus-pour-les-gerants-de-superettes-casino 5 Courrier Picard, Elle entre en lutte contre Casino du 3 février 2012, http://www.courrier- picard.fr/courrier/Actualites/Info-locale/Region-d-Amiens/Elle-entre-en-lutte-contre-Casino Le recours à une instance externe pour trancher le litige coûte en moyenne entre 35 000 et 45 000€, somme prohibitive pour les gérants des supérettes qui en plus doivent affronter toute la compétence juridique de l’enseigne mère6. Les gérants ne bénéficient donc pas des libertés espérées et s’engagent dans des contrats ligotants qui leur imposent les horaires de travail, violent la liberté du choix du fournisseur et très difficiles à quitter. 6 Coignard, S., Comment les franchisés sont pris en otages, dans Le Point du 23 juin 2011, http://www.lepoint.fr/economie/comment-les-franchises-sont-pris-en-otages-23-06-2011-1347609_28.php uploads/Finance/ groupe-casino-fin.pdf
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- Publié le Sep 06, 2021
- Catégorie Business / Finance
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