L’Intelligence Economique Plan : Introduction Chap. I : Veille, protection de l

L’Intelligence Economique Plan : Introduction Chap. I : Veille, protection de l’information benchmarking Chap. II : Knowledge management Chap. III : L’intelligence territoriale Qu’est ce que l’intelligence économique ? L’intelligence économique consiste à comprendre l’environnement économique de l’entreprise de manière à s’approprier un avantage concurrentiel (par ex : faire des études de marché : il faut obtenir des données). Il faut savoir également gérer les informations. Qu’est ce que le benchmarking ? Le benchmarking est utilisé principalement par les statisticiens. Cela permet de comparer avec les autres entreprises pour savoir la rentabilité de telles ou telles entreprises. Introduction 1) Exemples d’ (in)intelligence économique 2) Définitions et notions clés 3) Bref historique 4) La politique nationale 1) Exemples d’(in)intelligence économique Cas de Fusion Systems : C’est une PME qui avait inventé un nouveau procédé : des lampes à micro ondes. Puis pour élargir ses ventes il s’est implanté sur le marché japonais. Aucun brevet n’étant déposé, Mitsubishi en a profité pour démonté le produit et voir les étapes de la construction et puis Mitsubishi a déposé le brevet pour ce produit, c’est ce que l’on appelle la veille technologique. Certaines entreprises comme Coca Cola et Michelin n’ont pas voulu déposer des brevets elles préfèrent garder leur secret. Cas de Kodak : ils ont développé un système d’intelligence économique appelé « compétitive intelligence » (renseignement) : avoir un avantage concurrentiel. « Dans 6 mois Fuji lance le 1er appareil jetable » donc réaction de Kodak qui lance immédiatement la production et la veille du lancement de Fuji, Kodak sort l’appareil jetable et Fuji passe pour un suiveur. C’est presque de la veille concurrentielle car l’information ne devait pas sortir de Fuji, la fuite étant au niveau interne de l’entreprise. Cas de Michelin : C’est une entreprise qui ne dépose aucun brevet c'est-à-dire qu’il garde un énorme secret c’est ce que l’on appelle la culture du secret. Durant un grand prix, Michelin s’est fait volé un pneu par la concurrence. Suite à ce vol la concurrence aurait pu déposer un brevet mais rien n’a été fait. Cas de Perrier : En décembre 1989, c’est une entreprise qui dégage beaucoup de bénéfices. Une machine a été déréglée et il y a trop de benzine. Le 2 janvier 1990 la FDA est prévenu de la présence d’une trop grande quantité de benzine. Cette information est rendue publique. Pour ne pas ternir leur image de marque, Perrier se voit obligé de retirer 3 millions de caisse. Et donc Perrier fait une campagne d’information pour avertir les gens que cette substance trop élevé n’est pas dangereuse. Au final, 7 pays on été interdit de vendre du Perrier et les produits ont été retiré. Bilan lourd : Lourde perte financière suite au retrait des produits. Suite à cette affaire, il y a eu une OPA par Nestlé. Les analystes pensent que la fuite venait de l’intérieur de Perrier, il pense que c’est Coca Cola car à ce moment là Perrier était entrain de s’allier à Pepsi. Cas « candidatures de Londres et Paris » : Le dossier qui était le mieux armé était le dossier de Paris. Mais pour plusieurs raisons c’est le dossier de Londres qui a été pris : - Tony Blair a reçu tout les membres du CIO pour les pousser à changer d’avis c'est-à- dire à choisir Londres. - Les parisiens se sont beaucoup adressés à Samaranch et à son réseau. C’est un exemple de Lobbying : on pense que les parisiens n’ont pas fait un bon lobbying. Cas de Chrysler : C’est une entreprise qui est en dent de scie au niveau de la rentabilité. A la fin des années 80, Chrysler était en difficulté financière. Dés l’arrivée du président Glenn Gardnerex (ex président : de diamond star motors qui appartenait à Chrysler/Mitsubishi) l’entreprise avait une situation financière plus confortable. Exemple de benchmarking : Avant 4 à 5 ans pour développer un véhicule puis dés son arrivée Chrysler est passé à 3ans et demi. Trop de temps de fabrication : le véhicule peut être dépassé et donc une réactivité s’impose. La délocalisation va aller de moins en moins vite grâce à la mondialisation car les salariés se révoltent même dans les pays à faible coût de main d’œuvre. Cas de NASA : Plus capable d’aller sur la lune car incapacité du personnel présent. C’est le Knowledge management. Cas de la Sécurité Sociale française : Crée dans l’après guerre. Entre 45 et 55 il y a eu beaucoup d’emplois créés et les salaires étaient assez conséquents. Plus de 50% des effectifs ont été recruté dans cette période. De nos jours, les salariés de cette génération sont partis à la retraite (perte de savoir faire). L’intelligence économique n’est pas dans un champ bien précis et cela touche tous les domaines dans l’entreprise. 2) Définitions et notions clés Auteur important : Michel Porter Définition d’Harold Wilensky: « C’est l’activité de production de connaissance servant les buts économiques et stratégiques dans l’organisation recueillis et produite dans un contexte légal et à partir de sources ouvertes ». Définition du Rapport Martre (1994) : « L’intelligence économique peut être définis comme l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution en vue de son exploitation de l’information utile aux acteurs économiques. Ces diverses actions sont menées légalement avec toutes les garanties de protection nécessaires à la préservation du patrimoine de l’entreprise dans les meilleures conditions de délai et de coût. L’information utile est celle dont ont besoin les différents niveaux de décision de l’entreprise ou de la collectivité pour élaborer et mettre en œuvre la stratégie et les tactiques nécessaires à l’atteinte des objectifs définis par l’entreprise dans le but d’améliorer sa position dans son environnement concurrentiel. » Pour résumer ce qu’est l’intelligence économique : - règles éthiques - collecte / traitement / diffusion d’informations - informations destinées à l’entreprise et aux collectivités - but : obtenir un avantage concurrentiel - comporte un caractère collectif / transversal - activité de long terme Les principales notions : o La veille : cf la vigie (monsieur en haut du bateau qui regarde au loin s’il y a des pirates, de la terre…). La veille consiste à surveiller ce qui se fait autour de l’entreprise. Difficulté : trop d’information, il faut donc cibler les bonnes informations. Différents types de veilles : Robert Salman (ancien président de l’Oréal) Yolaine de Linares (1997) : - la veille technologique : consiste à surveiller les avancées fondamentales (découvertes majeures), les innovations technologiques en général, l’évolution des normes, des process (processus de production), des centres de recherche… - la veille commerciale : (centrée sur les clients) consiste à suivre les clients, c'est-à-dire, la qualité des relations entre les clients et l’entreprise, les prospects potentiels, l’évolution des réseaux de distribution, les méthodes commerciales. - la veille marketing : (marchés / produits) tendances du marché, nouveaux produits, évolution des parts de marché… - la veille concurrentielle : (exemple Perrier et Pepsi) prix, alliances potentielles, nouveaux entrants. - la veille achat : centré sur les relations avec les fournisseurs, consiste à surveiller les tarifs, alliances, nouveaux produits. - la veille juridique : consister à surveiller les nouveaux règlements, les lois, les décrets, les normes, complexe car il faut surveiller la législation française et européenne, il faut aussi se renseigner sur la jurisprudence (résultat des procès), et sur les tendances politiques… o La protection de l’information : c’est le pendant logique de la veille. 2 types d’actions aux quelles on est exposé : - les actions ‘‘dures’’ : actions qui ne sont pas légales, par exemple : le vol, les attaques informatiques, les copies (contrefaçons, plagiat). - les actions ‘‘obliques’’ : actions qui ne sont pas éthiques mais qui sont légales, par exemple : Mitsubishi avec le reverse engineering, les fausses négociations commerciales avec pour objectif d’obtenir des informations sur le concurrent, la débauche pour obtenir des informations… La protection de l’information n’est pas une réponse ponctuelle mais une véritable culture qui doit s’installer dans l’entreprise. o Le lobbying : se traduit souvent par l’influence, consiste à essayer d’influer les décideurs en notre faveur en diffusant des informations (≠ de la corruption). (Ulysses Grant ancien président des Etats-Unis recevait chaque jour des personnes dans sa chambre d’hôtel) o Le knowledge managment : c’est le management de la connaissance (savoirs et savoir-faire), consiste à s’assurer que les savoir et les savoir-faire sont diffusés au sein de l’entreprise aux bonnes personnes, cette notion se rapproche de la Gestion des Ressources Humaines et de la Communication en entreprise. 3) Bref historique de l’intelligence économique Dans l’Antiquité, le monde économique n’était pas beaucoup développé (très très peu de marchands, et de diffusion de l’information). A l’époque féodale, tout était très hiérarchisé (autarcie). Les premières pratiques de l’intelligence économique sont apparus à la fin de l’âge féodal, un petit peu avant la Renaissance. (Entre le XII et le XIVème siècle) A ce moment là, les moyens de transports (maritimes) se développent pour le commerce, et de grandes puissances commerciales voient le jour. 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  • Publié le Mai 19, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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