ECONOMIE INTERNATIONALE Introduction : « Ancienne » et « nouvelle » globalisati
ECONOMIE INTERNATIONALE Introduction : « Ancienne » et « nouvelle » globalisation ; « anciennes » et « nouvelles » théories. Chapitre 1 : Pourquoi étudier le commerce international ? Le commerce international a eu des répercussions majeures sur l’histoire du monde. C’est un phénomène économique majeur pour 2 types de raisons : - Pour des raisons économiques. - Pour des raisons institutionnelles : le commerce contribue à modifier les institutions d’un pays. Section 1 : Commerce et économie On a les preuves statistiques qu’à partir du XIXème siècle le commerce s’est développé très rapidement dans le monde et notamment plus rapidement que la production mondiale. Entre 1800 et 1913, le commerce international par tête(somme des X / population mondiale) a été multiplié par 25 La production mondiale par tête a été multiplié par 2,2 seulement. Entre 1950 et 1980, le commerce mondial a augmenté deux fois plus vite que le PIB mondial. Entre 1980 et 2001, le commerce mondial a été multiplié par 3,3 alors que le PIB mondial a été multiplié par 1,6. Le commerce a croitre plus vite que la production. Le rapport exportation / PIB va croître. Ce rapport s’appelle le taux d’exportation. Il a tendance a croitre depuis le XIXème siècle. Evolution du taux d’exportation mondial (1827-2014) Ce graphique met en évidence la première mondialisation. Elle a commencé vers 1840 et s’est achevée vers 1913-14 avec la GM. Elle a été très forte. Ce n’est que dans les 1990’s que  sur  1 17 le taux d’exportation revient au niveau qu’il avait atteint lors de la première mondialisation avec des taux d’X qui frôlaient les 15%. En 1987-88 on rentre dans la seconde mondialisation. A partir des 1990’s, on a une explosion des taux d’X. Taux d’exportation mondial (Xmonde / PIBmonde) depuis 1970 (données Banque mondiale) La crise de 2007-2008 marque une cassure dans la mondialisation, on a une stagnation du rapport X/PIB. La hausse qu’on constate sur ce graphique est dû à l’entrée de la Chine dans le commerce international ce qui a donc accélérer cette seconde mondialisation + les autres pays asiatiques + les pays d’Europe de l’Est (chute du mur de Berlin). Taux d’exportation de la chine en % du PIB En 2007-2008, les chinois ont changé de stratégie et ont réduit la part des X dans l’économie parce que la crise de 2007-2008 leur ont fait peur, ils étaient trop dépendants des X avec plus d’1/3 du PIB qui est exporté. Ils ont donc voulu recentrer leur économie vers le marché intérieur d’où la baisse du taux d’X chinois à partir de cette époque. Au niveau mondial, les X représentent 1/3 du PIB aujourd’hui dans le monde.  sur  2 17 Le taux d’X des EU est de 12% du PIB, le Brésil 15%, le Japon 17%. Pour les pays de taille économique importante, les X ont un poids relativement faible parce que ces pays, du fait de leur taille, sont davantage concentrés sur leur marché intérieur. Plus les économies sont grandes, moins les X jouent un rôle important. Plus la taille de l’économie se réduit, plus la taille des X jouent un rôle important. L ’Allemagne est une exception. Elle a un taux d’X bcp plus important que ce qu’impliquerait sa taille. Elle devrait avoir un taux d’X de 30% comme les autres pays européens, or il est de 45%. Les X sont un moteur essentiel de son économie (comme pour la Chine). Les X représentent les 3/4 du PIB néerlandais. Pour la Belgique c’est 80%, l’Irlande 131%. Le taux d’X nous indique le degré de dépendance d’une économie aux marchés extérieurs. Il y a un problème statistique, le PIB c’est la somme des VA (on retire les conso intermédiaires) alors que les X sont mesurées avec les CI incluses. Donc ce n’est pas très équilibré. C’est la raison pour laquelle certains pays ont des taux d’X supérieurs à 100%. Malgré tout, le taux d’X nous apporte une information très précieuse sur le degré de dépendance. Si on reprend le cas des EU, ça veut dire qu’ils exportent environ 10% de leur PIB, donc le principal moteur de la croissance, de l’économie américaine est le marché intérieur. Si on prend un pays comme la Belgique, le taux d’X est de 80% du PIB. Pour ces économies là, les X sont le moteur principal de l’économie, elles sont vitales. La priorité en matière de politiques économiques doit donc être la compétitivité. Il y a la compétitivité prix (=jouer sur les prix pour faire en sorte que leur prix s’accroissent moins vite que les pays étrangers : jouer sur les taxes, sur le coût de la MO => maîtrise de coûts salariaux càd éviter une hausse excessives des salaires et donc de ce fait des prix) et la compétitivité hors prix. Au début des 2000’s, l’All avait un taux d’X de 30%. En 2002-2003, elle a décidé de changer de stratégie et de miser davantage sur les X en développant sa compétitivité prix. Pour cela, ils ont décidé de geler les salaires, ça a été la grande glaciation salariale allemande. Les prix n’ont donc pratiquement pas augmenté, cela a donc engendré un fort gain de compétitivité prix qui s’est traduit par une forte hausse des X. Cette réforme a été lancé par G. Schröder (chancelier Allemand). Le pouvoir d’achat a stagné vu que le revenu des allemands a stagné. Le marché intérieur a stagné même s’il reste dominant mais a entrainé une stagnation économique car la hausse des débouchés extérieurs n’a pas permis de compensé la stagnation des débouchés intérieurs. Le taux de croissance allemand a donc été faible dans les 2000’s. A cette période, le revenu par tête français a rattrapé et même dépassé le revenu par tête allemand. Autre exemple de l’importance du commerce : l’effet sur les inégalités et la répartition du revenu. La première mondialisation a profité essentiellement aux pays aujourd’hui développés (Fr, RU, All, It, Belg, EU, Canada, Australie, NZ). Au début du XIXème siècle, les inégalités entre pays étaient très faibles. Les différences de niveaux de vie entre pays ont explosé avec la révolution industrielle et la première mondialisation.  sur  3 17 A la fin du XIXème siècle et pendant une grande partie du XXème siècle, on a 2 mondes : les pays développés et les pays sous développés jusqu’aux 1970’s. Le monde était bipolarisé. Un seul pays a réussi à passer des pays sous développés pour les pays développés, c’est le Japon. Grâce au commerce, on a eu plusieurs vagues de pays qui ont progressivement entamé un processus de rattrapage des pays développés. La première vague correspond aux dragons : Taïwan, Corée du Sud, HK, Singapour. Leur stratégie a été basée sur le développement du commerce internationale et la promotion des X. La deuxième vague correspond aux tigres à partir des 1990’s : Thaïlande, Indonésie, Philippines, Malaisie puis le Vietnam et le Cambodge (plus tardivement). La troisième vague correspond à la Chine. Tout cela s’est produit au cours de la 2nde mondialisation. Le développement du commerce et de cette mondialisation ont eu des conséquences importantes sur la distribution des revenus. En 2015, Milanovic a examiné les effets de cette mondialisation sur la répartition des revenus sur la période 1988-2008. Evolution des inégalités au niveau mondial Les inégalités entre pays ont tendance a augmenté jusque dans les 1950’s, puis a eu tendance a chuté. A partir de la crise de 1929, on a eu un tassement des inégalités au sein de chaque pays. On était dans une situation où les inégalités entre individus au sein d’un même pays étaient à leur maximum. En 2016, Milanovic a regardé à qui a profité la mondialisation au niveau individuel à l’échelle mondiale. Il suppose que le monde n’est qu’un seul pays et que la population mondiale est unifiée. Il a classé tous les individus par ordre croissant de revenus, il a divisé ce classement en 100 groupes de taille identique qui représente chacun 1% de la population mondiale (axe des abscisses). Sur l’axe des ordonnés il a calculé le taux de croissance du revenu individuel réel (PPA) sur la période 1988-2008 (2ème mondialisation). Son  sur  4 17 graphique permet de connaître quel a été le taux de croissance du revenu réel de chaque centile au cours de la deuxième mondialisation. Il obtient ce graphique : La seconde mondialisation n’a pas profité aux plus pauvres du monde, les 5% les+ pauvres ont vu leur revenu augmenté de 15% mais ont gagné moins que la moyenne mondiale. Ce sont donc des perdants relatifs. Parmi les perdants, il y a les centiles n°80 à 95. Leur revenu s’est accru mais moins que la moyenne mondiale même si à l’échelle mondiale ce sont des gens relativement riches mais pas forcément riches chez eux, ce sont les classes moyennes des pays riches. Il y a donc un sentiment de déclassement car ils se rendent compte que certains ont vu leur revenu croitre plus rapidement. Cela peut expliquer la uploads/Finance/ introduction-ancienne-et-nouvelle-globalisation-anciennes-et-nouvelles-theories-chapitre-1-pourquoi-etudier-le-commerce-international 1 .pdf
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- Publié le Nov 24, 2022
- Catégorie Business / Finance
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