Khalid Chraibi Collected articles 2006 – 2009 All articles are protected by Cop

Khalid Chraibi Collected articles 2006 – 2009 All articles are protected by Copyright A jour au 31 Mars 2009 : Le présent document regroupe les articles publiés entre 2006 et 2009 : - par le magazine économique « Economia » (Casablanca) - sur le site Oumma.com (Paris) - sur le site américain Tabsir.net (New York) - sur les sites anglais « SaudiDebate » et « ArabLife » (London) - dans l’encyclopédie Wikipedia (anglais) - sur le site Khalid Chraibi online Accès rapide aux articles dans ce document : - w01 - articles du magazine économique « Economia » (Casablanca) à partir page 3 - w02 - sur le site Oumma.com (Paris) à partir page 54 - w03 - sur le site Tabsir.net (USA) à partir page 107 - w04 - sur les sites anglais « SaudiDebate » et « ArabLife » (London) à partir page 118 - w05 - articles traduits en italien à partir page 144 - w06 - article de l’encyclopédie Wikipedia (anglais) à partir page 151 - w07 - la problématique du calendrier islamique à partir page 161 - W08 - sur le site « Khalid Chraibi online » page 177 Articles publiés par Economia : La charia, le « riba » et la banque p. 5 ci-dessous Le défi de la qualité p. 7 Les « secrets » des entreprises compétitives p. 9 Plan « Emergence » et développement industriel p.11 Mise à niveau : les raisons d’un échec p. 13 Il n’est de richesse que d’hommes p. 15 Réforme fiscale, privatisations et développement p. 17 Bâtisseurs d’empire p. 19 Paradoxes p. 21 La CGEM à l’ère du candidat unique p. 23 Formation et compétitivité p. 25 La Banque Mondiale, la croissance et l’emploi p. 28 Le Groupe CDG p. 31 Le Groupe COSUMAR, locomotive de la filière sucrière p. 34 La politique des « champions nationaux » p. 44 Intérêt public et intérêts privés p. 46 1er muharram : Calendrier lunaire ou islamique p. 49 La « mise à niveau » des entreprises est mal partie p. 52 M. Jettou s’attaque au chômage p. 54 Articles à lire en ligne sur Oumma.com : • La charia et les droits de la femme au 21è siècle • La charia, le « riba » et la banque • Le mariage misyar : entre parodie et libertinage (partie 1/2) • Charia, droits des femmes et lois des hommes • Le mariage misyar : entre parodie et libertinage (partie 2 et fin) • Islam, laïcité et droits humains • Le Cheikh d’Al Azhar et le Mufti d’Egypte : des lectures différentes de la charia • 1er muharram : Calendrier lunaire ou islamique ? • Aimé Césaire : « Il est bien plus difficile d’être un homme libre que d’être un esclave » • Le Roi Christophe de Haïti : « On nous vola nos noms » • La problématique du calendrier islamique Articles sur SaudiDebate.com (ArabLife.org) : www.saudidebate.com http://www.saudidebate.com/index.php?option=com_content&task=view&id=662&Ite mid=0 W01 Khalid Chraibi - Economia Chroniques d'économie marocaine La charia, le « riba » et la banque Economia Mai 2007 Khalid Chraibi Un courant religieux conservateur, prenant naissance dans les Etats du Golfe, se propage depuis plusieurs années dans les autres pays musulmans, s’étendant à de nombreux aspects de la vie quotidienne. Par exemple, sous l’influence des prédicateurs du Moyen Orient, des Marocains se demandent, aujourd’hui, (comme beaucoup de musulmans résidant en Europe et en Amérique du Nord), si les opérations de banque moderne sont conformes à la charia, alors que d’autres citoyens n’hésitent pas à affirmer que seules les opérations des « banques islamiques » sont « halal ». Cette influence des Etats du Golfe sur la culture des musulmans résidant dans d’autres pays, ressort clairement de la question posée, au cours de l’été 2006, au prédicateur qatari Yusuf al- Qaradawi, alors en visite au Maroc : un Marocain peut-il licitement contracter un prêt à intérêt auprès d’une banque marocaine, pour financer l’achat d’un logement, puisqu’il n’existe pas au Maroc de banques offrant des « produits islamiques » ? Le prédicateur s’est référé à une décision du Conseil Européen de la Fatwa, qui autorise les minorités islamiques vivant en Europe, sans accès à des banques opérant selon les règles de la charia, à prendre de tels prêts, en se basant sur la règle : « La nécessité abolit les interdits » (addarouratou toubihou al mahdhourat). D’après lui, cette règle s’applique parfaitement au cas marocain. L’influence des prédicateurs du Moyen Orient sur les Marocains, en matière de choix bancaires, s’amplifiera, sans doute, au cours des prochaines années, du fait que Bank al Maghrib a maintenant autorisé le système bancaire national à commercialiser des « produits islamiques » sélectionnés, dans le cadre de « fenêtres » spécialisées. Le revirement des autorités marocaines, qui se sont opposées au cours des deux dernières décennies à ce genre d’opérations, s’explique, entre autres, par l’engagement des opérateurs des pays du Golfe à investir plusieurs milliards de dollars dans l’économie marocaine, à la seule condition qu’on leur fournisse les « conduits » adéquats. Au cœur du débat sur les institutions bancaires des deux types, on trouve le concept d’intérêt. La banque moderne l’applique dans ses opérations, alors que la banque « islamique » en nie l’utilisation. Or, dans l’esprit de nombreux musulmans, le concept d’intérêt est inextricablement lié à celui de « riba », que le Coran interdit de manière explicite et sans équivoque. Le riba recouvre en premier lieu l’usure, sur l’interdiction de laquelle il y a unanimité. Mais, d’après une majorité des oulémas, il englobe aussi « l’intérêt sous toutes ses formes ». Mais, de nombreux experts estiment, depuis le milieu du 19è s., que l’extension de la notion de riba aux intérêts bancaires, sur la base du « qiyas » et de l’ijtihad, s’est faite sur des bases juridiques discutables, dans la mesure où les opérations de banque moderne sont de nature totalement différente de ce qui existait en Arabie, au temps de la Révélation. En effet, ce n’est qu’aux 19è et 20è s., suite à l’occupation de différents pays musulmans par des Etats européens, que les structures bancaires modernes, utilisant des instruments financiers incorporant le concept d’intérêt, ont fait leur apparition dans ces pays. Les oulémas ont assez rapidement compris le fonctionnement du système, et réalisé que l’intérêt constituait une rémunération justifiée du capital financier et de l’épargne. C’est ce qui explique que, depuis un siècle et demi, les Grands Muftis d’Egypte et Sheikhs d’Al-Azhar, ayant assimilé cette conclusion, déploient des efforts théoriques considérables pour établir la différence entre les intérêts bancaires (aux retombées économiques positives et donc souhaitables) et le riba prohibé. Ce n’est guère le lieu de citer, ici, toutes les fatwas significatives énoncées sur ces questions, en Egypte, pendant le dernier siècle. Muhammad Abduh, Mahmud Shaltut, Muhammad Sayyed Tantawi ou Nasr Farid Wasil (tous Grands Muftis d’Egypte et Sheikhs d’Al-Azhar), sont les auteurs de textes importants, pour ne citer que certains des noms connus sur le plan international. Tous ces éminents experts de la charia considèrent que l’assimilation du riba à l’intérêt bancaire est discutable, et constitue une interprétation abusive des règles du droit musulman. Abd al Mun’im Al Nimr, ancien ministre des Habous d’Egypte, fournit une bonne illustration de ces propos : « L’interdiction du riba se justifie par le tort porté au débiteur. Mais, puisqu’il n’y a aucun tort porté aux personnes qui procèdent à des dépôts dans une banque, l’interdiction du riba ne s’applique pas aux dépôts en banque. » Des raisonnements similaires s’appliquent aux divers autres aspects des opérations bancaires. Quand on limite le domaine du riba à celui de l’usure, comme le font ces juristes islamiques éminents, la banque moderne n’est plus concernée par le riba, puisqu’elle ne se livre pas à l’usure. Et c’est exactement cela le raisonnement marocain en la matière, par exemple. Quant à la proposition selon laquelle les activités des banques islamiques n’incorporent pas d’intérêt, elle soulève un débat de fond. D’après certains, ces banques se contenteraient, dans certains cas, de procéder à des manipulations sémantiques, substituant un mot à un autre (« loyer » au lieu d’ « intérêt », par exemple) ou introduisant des étapes multiples dans une procédure (rédaction de deux contrats au lieu d’un seul), pour atteindre leurs buts lucratifs, tout en respectant, en apparence, les stipulations de la charia. Cela ferait partie des « hiyals » (ruses juridiques) dans lesquelles les théologiens musulmans sont passés maîtres, au cours des siècles. Le défi de la qualité Economia Avril 2007 Chronique Entreprise Khalid Chraibi A l’ère de la mondialisation, la qualité des produits et services constitue une condition essentielle de succès sur le marché, compte tenu de l’intensification de la concurrence sur le plan mondial. Mais, au Maroc, la qualité fait, depuis longtemps, figure de parent pauvre dans les préoccupations de nombreux opérateurs économiques. Les Marocains observent, depuis la fin des années 60, une détérioration graduelle, mais indiscutable, de la qualité de nombreux produits agricoles, industriels ou de l’artisanat. Ainsi, des fruits et légumes difformes et uploads/Finance/ khalid-chraibi-collected-articles-31-march-2009.pdf

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  • Publié le Jui 25, 2022
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