Université Mohammed Premier Faculté des Sciences Juridiques Economiques et soci

Université Mohammed Premier Faculté des Sciences Juridiques Economiques et sociales Oujda Master Economie Finance Et Emergence Economique L’impact des interventions des banques centrales et des banques commerciales dans les pays émergents Réalisé par : Encadré par : HAMMOU Ihab Mr.MAJDOUBI MAJIDI Oumaima OMRI EL Mehdi SEMLALI Mohammed Année universitaire : 2019/2020 Table des matières : o Introduction I. Un bref historique de la création des banques centrales II. Les fonctions d’une banque centrale 1. Définition et conduire la politique monétaire 2. Surveiller et gérer les systèmes de paiement 3. Assurer la stabilité du système bancaire et, en cas de risque systématique, jouer le rôle de préteur en dernier ressort III. Les banques commerciales IV. L’impact des interventions des banques centrales et des banques commerciales dans les pays émergents  Exemple d’impact d’intervention des banques centrales et des banques commerciales  Les objectifs d’intervention de la banque centrale  L’efficacité d’intervention de la banque centrale : -L’efficacité des instruments de la Banque centrale : - les avantages potentiels d’une intervention : - Les risques potentiels d’intervention de la banque centrale :  La politique monétaire sous le régime POSTCRISE : - Le premier défi : une économie à deux amplitudes - courte étude de cas des réponses des banques centrales des pays émergents - Le second défi : la réponse au besoin d’un nouveau modèle de croissance o Conclusion o Bibliographie Introduction : De plus en plus, les déclarations, les actions, les analyses des banques sont décalées par rapport aux attentes des citoyens aux questions posées par la recherche économique, aux mécanismes qui gouvernent les économies contemporaines. Ce décalage tient à une raison historique : les banques qui opèrent aujourd’hui ont été formatées pour répondre aux difficultés économiques du début des années 1980, causées par les effets néfastes de l’inflation forte et laxisme de politiques monétaires peu crédibles. Pourtant, les banques centrales avaient été créées au XIXe siècle avec un objectif bien différent : aider au bon fonctionnement des banques commerciales, créer une quantité raisonnable de monnaie pour faciliter les échanges, assurer le rôle de préteur en dernier ressort pour éviter les crises. I. Un bref historique de la création des banques centrales : Les banques centrales sont des institutions à la fois très anciennes et très nouvelles. Anciennes, car certaines existent depuis le XVIIe siècle. La plus ancienne banque centrale est la Banque de Suède, créée en 1656, suivie de près par la « Old Lady » qu’est la Banque d’Angleterre, née en 1694, la Banque de France ne datant que de 1800.Nouvelles, car leur conception actuelle est relativement récente. La création des banques centrales s’est faite sur plus de quatre siècles, même si on distingue trois périodes successives : 1. La première va du milieu du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle. C’est la création des banques centrales d’Europe et du Japon. À l’époque, les banques centrales ne sont pas conçues comme des institutions centrales, mais seulement comme des instituts d’émission des billets de banque et d’escompte de lettres de change et de billets à ordre. Au cours du XIXe siècle, l’usage du billet de banque se développe rapidement mais, dans la plupart des pays, l’État n’en assure pas directement l’émission. Ce sont les banques commerciales qui obtiennent le privilège d’émettre des billets sur des zones géographiques délimitées. Il a fallu attendre que ce privilège d’émission ne fût plus accordé qu’à une seule banque pour que cette dernière, détenant le monopole de l’émission, devienne LA « banque centrale ». Elle n’est d’ailleurs pas qu’un puissant émetteur de billets, elle est aussi chargée d’assurer les fonctions de banquier de l’État, lui prêtant une partie des produits des émissions. 2. La deuxième période, entre le début du XXe siècle et l’après-guerre, voit la naissance des banques centrales aux États-Unis, en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, ainsi que dans quelques pays européens et d’Amérique Latine. Les différentes tentatives aux États-Unis, au cours du XIXe siècle, de centralisation et de création d’une seule institution fédérale avaient jusque-là échoué. Dix-huit États avaient leur banque centrale. Il a fallu attendre décembre 1913, et plusieurs crises financières, avant que le Federal Reserve Act, adopté par le Congrès, jette les bases du Système fédéral de réserve des États-Unis, la banque centrale des États-Unis, plus communément désignée comme la FED. 3. La troisième période commence après la Seconde Guerre mondiale et s’étend jusqu’à nos jours. Progressivement, presque tous les pays se sont dotés d’une banque centrale. Mais la conception même de ce qu’est une banque centrale a beaucoup changé. Aujourd’hui, la majorité des banques centrales existantes sont récentes, soit en raison de leur date de naissance (près d’un quart des banques centrales ont seulement une vingtaine d’années d’existence), soit surtout en raison de la conception qui domine depuis la fin des années 1970. Le statut et le rôle de la banque centrale ont alors connu de profondes mutations et, à partir de ces années, s’est imposé le modèle de la banque centrale indépendante. II. Les fonctions d’une banque centrale : Généralement, une banque centrale est propre à un seul pays, c’est par exemple le cas de la Banque d’Angleterre. Plus exceptionnellement, elle peut être commune à un ensemble de pays, c’est le cas de la Banque centrale européenne. Quoi qu’il en soit, ses fonctions sont de : 1. définir et conduire la politique monétaire ; 2. surveiller et gérer les systèmes de paiement ; 3. assurer la solidité du système bancaire, notamment en jouant le rôle de prêteur en dernier ressort et en fournissant la liquidité nécessaire pour éviter la contagion et donc une crise financière. 1. Définir et conduire la politique monétaire : La banque centrale est avant tout l’institution responsable de la politique monétaire, qui est l’un des principaux instruments de la politique économique. La définition et la conduite de la politique monétaire ont connu de profondes mutations au cours des trois dernières décennies. La monnaie est composée :  de la monnaie fiduciaire (pièces et billets),  de la monnaie scripturale : ce sont les sommes déposées sur un compte, disponibles sans délai, qui s’échangent par des écritures grâce à des instruments de paiement comme le chèque, le virement, la carte de paiement, etc. La première fonction de la banque centrale est d’assurer l’émission de la monnaie fiduciaire, c’est-à-dire la fabrication, la mise en circulation et l’entretien des billets et des pièces. Mais son rôle ne s’arrête pas là. La fonction essentielle de la banque centrale est de surveiller la capacité des banques commerciales (ou de second rang) à créer de la monnaie scripturale. Celle-ci dépend des besoins et des résultats de l’activité économique, car il y a un lien étroit entre la sphère monétaire et l’économie réelle. En accordant un crédit, la banque commerciale crée de la monnaie. De la même manière, quand l’emprunteur rembourse le prêt, la quantité de monnaie diminue. La banque centrale impose aux banques de constituer des réserves obligatoires et de les déposer chez elle. Le niveau de ces réserves peut varier. Par exemple, actuellement, la BCE applique un taux de réserve de 1% aux « dépôts à vue », « dépôts à terme d’une durée inférieure ou égale à deux ans », « dépôts remboursables avec un préavis inférieur ou égal à deux ans », ainsi qu’aux « titres de créances d’une durée initiale inférieure ou égale à deux ans » [3]. Dans l’Eurosystème, ces réserves obligatoires sont rémunérées à un niveau indexé sur la moyenne du taux d’intérêt marginal des opérations principales de refinancement, soit à 0,05 % depuis le 10 septembre 2014. Par ce mécanisme, la banque centrale cherche à réguler le niveau global des liquidités. Elle peut aussi l’utiliser pour réduire les variations des taux d’intérêt sur le marché monétaire. Mais une banque peut être limitée individuellement dans sa création de monnaie. Dans ce cas, elle peut faire appel au marché interbancaire où les banques empruntent les unes aux autres de la monnaie centrale inscrite dans les comptes de la banque centrale qui est la banque des banques. Ainsi, si les banques commerciales ont le pouvoir de la création de monnaie, la banque centrale a celui de contrôler la quantité de monnaie créée. La liquidité bancaire mesure les disponibilités des établissements de crédit en monnaie centrale. Ces avoirs des banques commerciales et du Trésor auprès de la banque centrale constituent une monnaie particulière qui n’est détenue que par les intermédiaires financiers. Les demandes et les offres de liquidités des banques s’expriment en monnaie centrale. La banque centrale conduit la politique monétaire en agissant soit sur la quantité de monnaie offerte, soit en agissant indirectement sur son prix. Elle peut, dans le premier cas, modifier la quantité de monnaie centrale émise en injectant des quantités de monnaie ou en en retirant. Elle pratique alors une politique dite de base monétaire. La banque centrale peut aussi viser, par des interventions, à agir sur le prix de la monnaie centrale, c’est-à-dire sur les taux d’intérêt. Elle peut mettre en œuvre sa politique monétaire en définissant une cible uploads/Finance/ l-x27-impact-des-interventions-des-banques-centrales-et-des-banques-commerciales-dans-les-pays-emergents.pdf

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  • Publié le Jan 07, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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