Collection évasion lectures en français facile Santillana F R A N Ç A I S CD La

Collection évasion lectures en français facile Santillana F R A N Ç A I S CD La lettre de Cordoue Thierry Gallier Présentation Monsieur Bouton : il est employé dans une compagnie d'assurances ; il a entre 40 et 50 ans. DiDinero : c'est un garçon des rues de Côrdoba. Armonîa : c'est la plus jolie fille du village. Comme d'habitude, Monsieur Bouton prend le métro pour rentrer chez lui, après sa journée de travail. Il est employé dans une compagnie d'assurances. Il n'a pas un travail très intéressant mais il y a des avantages. Ses collègues l'appellent toujours Monsieur Bouton. Personne ne connaît son prénom. Monsieur Bouton a entre quarante et cinquante ans, c'est difficile à dire exactement. Ses cheveux bruns, un peu gris, sont coiffés vers l'arrière. Il n'est pas très beau. Il ne sait pas bien choisir ses vêtements. Il met toujours une cravate, mais en général elle n'est pas jolie, elle ne va pas avec sa chemise ou sa chemise ne va pas avec sa cravate. Il habite seul dans un appartement de banlieue. Il ne croit plus au grand amour. Sa vie est très monotone. une compagnie d'assurances : elle donne de l'argent en cas d'accident, de vol, d'incendie, de maladie.... Gloria : cette jeune femme sportive aime quitter la ville. Chapitre 1 Maïtena : elle est attachée de presse du groupe Globaplus. Aujourd'hui, une lettre l'attend dans sa boîte. Pour lui, c'est un petit événement. Il reçoit souvent des publicités, mais pas souvent des lettres. Il ouvre sa porte, se lave les mains et s'assoit sur son canapé. Il regarde l'enveloppe. À côté du timbre, il lit « Côrdoba ». Il pense que c'est Cordoue, une ville en Espagne. Il ne connaît personne dans ce pays. Quelqu'un a écrit son nom, et même son prénom, « André », sur l'enveloppe et a collé le timbre. Il regarde ce timbre de plus près. Il vient d'Argentine. Il y a probablement un autre Côrdoba en Argentine. Il retourne l'enveloppe. Il voit le nom de l'expéditeur : « Senora Maïtena Ferez de la Sierra de Santa Clara, 15 paseo Julio Cortâzar. Côrdoba. Argentina » II sourit. Tous ces noms ! Il essaye de prononcer « Argentina » en version originale, avec des « rrr ». Il pense alors que ça doit être une erreur. Qui peut lui écrire d'Argentine ? Personne, vraiment. Il n'y a pas beaucoup de moments agréables dans sa vie, alors pour prolonger ce petit plaisir, il n'ouvre pas encore l'enveloppe. Il se prépare une tasse de thé. Il boit et il pense à cette senora. Comment peut- elle être ? Une grande femme brune avec une longue robe à fleurs et de gros bijoux. Elle met beaucoup de rouge à lèvres. Mais qu'est-ce qu'elle veut ? Pourquoi lui écrit-elle ? Il pense alors qu'il y a peut-être beaucoup de gens qui s'appellent Bouton en Argentine, peut-être avec un accent, Bouton ; et peut- être que la senora connaît un André Bouton qui est à Paris, mais elle a perdu son adresse. Alors elle a demandé aux. renseignements internationaux et on lui a donné cette adresse. Ou bien encore, il n'a pas pensé à ça avant, mais c'est très possible, c'est peut-être une blague. Tout simplement. Mais qui peut lui faire une blague ? Un cousin de province, ou un collègue. Oui, peut-être un de ses collègues. Ils ont demandé à un ami qui est allé en vacances en Argentine d'envoyer la lettre de là-bas. Dans la lettre, une belle femme lui dit qu'elle est amoureuse de lui, depuis qu'une amie commune lui a parlé d'André Bouton, le magnifique André Bouton de Paris, et qu'elle veut venir en France pour voir André et, si possible, se marier avec lui. Ses collègues pensent donc qu'il va croire à cette histoire, qu'il va mettre ses beaux vêtements (en fait, il n'a pas vraiment de beaux vêtements...), coiffer ses cheveux, acheter de belles chaussures, et qu'il va attendre l'arrivée de la dame. Ils pensent qu'ils vont bien rire. Non, ils ne vont pas avoir ce plaisir. André Bouton n'est pas fou ! Maintenant, il ne peut plus attendre. Il ouvre l'enveloppe d'un geste rapide et il commence à lire. Cher Monsieur Bouton, Vous ne me connaissez pas. Plus exactement, vous ne me connaissez pas encore, je vous écris aujourd'hui pour vous annoncer une excellente nouvelle. Je suis l'attachée de presse d'une grande entreprise qui, chaque année, choisit une personne au hasard et lui offre un très beau voyage. Vous venez donc de gagner un séjour de deux semaines dans un magnifique hôtel à Côrdoba, en Argentine. J'imagine votre surprise, et peut-être votre difficulté à me croire, mais je vous assure que c'est absolument vrai, ce n'est pas une blague ! Comme vous pouvez le voir, l'enveloppe contient le billet d'avion aller-retour Paris-Côrdoba. N'hésitez pas à contacter la compagnie aérienne pour avoir la confirmation qu'une place est bien réservée à votre nom. À votre arrivée à l'aéroport de Côrdoba, prenez un taxi, il va vous conduire dans votre hôtel, rien de plus facile ! Je suis impatiente de vous rencontrer à l'hôtel. C'est un endroit de rêve, au milieu d'un paysage magnifique. Ce voyage est l'occasion pour vous de vivre une merveilleuse aventure Salutations amicales, Maïtena Attachée de presse du groupe Globaplus COMPRENDRE 1. Choisis la bonne réponse. a.M. Bouton travaillerons une compagnie aérienne - dans une compagnie d'assurances - dans le métro. b.Il habite seul - avec une personne qu'il aime - avec des collègues. c. Il reçoit une lettre d'Argentine - d'Espagne - de sa compagnie d'assurances. d.Il ouvre la lettre tout de suite - après la visite d'une femme -après une tasse de thé. e. C'est un cousin - sa mère - une inconnue qui lui écrit. 2. Vrai ou faux ? a. Le prénom de M. Bouton est Julien. b. Il a plus de 40 ans. e. Il habitée Paris. d.Il reçoit une lettre et il pense que c'est une erreur. e.Il a des amis en Espagne. f. Un de ses collègues lui envoie une carte d'Argentine. g.Avant d'ouvrir l'enveloppe, il imagine comment est la femme qui lui écrit Chapitre 2 Des surprises à l'arrivée Le lendemain, M. Bouton parle avec son chef et il lui dit qu'il doit partir en Argentine. Son chef est surpris mais quand M. Bouton lui explique les raisons de ce départ, il accepte de le laisser partir. Dans les couloirs, tout le monde parle de M. Bouton et de ses vacances extraordinaires. Le soir avant le départ, M. Bouton se paye une soirée de fête fantastique : il dîne dans un grand restaurant près des Champs-Elysées et il passe la nuit dans un palace. Avant de s'endormir, il regarde l'eau des fontaines qui joue avec les lumières de la place de la Concorde. Il pense que sa vie est devenue un rêve merveilleux. Le jour J, il prend l'avion. Quand il arrive à l'aéroport de Côrdoba, il monte dans un taxi. La voiture sort de l'aéroport. M. Bouton a écrit l'adresse de l'hôtel sur un papier. Il montre l'adresse au chauffeur qui fait un signe négatif de la tête. M. Bouton demande pourquoi et le chauffeur lui répond, mais il ne comprend pas. Le chauffeur s'arrête à un feu rouge. Il écrit sa réponse sur le papier : « No existe ». M. Bouton comprend que cette adresse n'existe pas. Le chauffeur veut vraiment l'aider, mais il ne parle pas français, et M. Bouton ne parle pas espagnol. Il n'y a rien à faire. Il ouvre la porte, prend sa valise et sort du taxi. M. Bouton est maintenant seul dans une rue de la banlieue de Côrdoba, avec une adresse qui n'existe pas, dans un pays inconnu, où il ne peut pas communiquer. Il est là, sous le soleil brûlant, avec sa petite valise. Il n'a presque pas d'argent et comment peut-il changer la date de retour sur son billet d'avion ? Le rêve est devenu un cauchemar. C'est la panique ! Quand M. Bouton panique, il ne crie pas, il ne pleure pas, il ne fait pas de grands gestes, non, il s'assoit sur un banc et il ne bouge pas. Il n'entend plus, il ne voit plus. Mais en face de lui, un enfant des rues le regarde. Il a vu le problème avec le taxi. Il vient à côté du Français. Il tourne autour de lui et observe. Finalement, il pose sa main sur l'épaule de M. Bouton, qui lève sur lui ses yeux fatigués. L'enfant prend le papier qu'André a encore dans la main. Il regarde l'adresse et il sourit. Il fait quelques gestes pour dire : « Viens avec moi ! » II montre un arrêt de bus. Le Français ne réagit pas. L'enfant insiste et il dit, très fort : « Venga ! » M. Bouton se lève machinalement. Ils vont à l'arrêt et attendent le bus un long moment, en plein soleil. La tête du Français est prête à exploser. uploads/Finance/ la-lettre-de-cordoue.pdf

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  • Publié le Mar 21, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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