La politique monétaire I. Le financement de l’économie L’activité économique a
La politique monétaire I. Le financement de l’économie L’activité économique a des besoins de financements importants, ces besoins peuvent être satisfaits de différentes manières : à l’aide d’un financement interne, c’est l’autofinancement (c'est-à-dire que l’agent économique dispose de ressources propres), à l’aide d’un financement externe, c'est-à-dire par le recours à des ressources extérieurs qui se fait soit grâce aux crédits bancaires accordé par les banques, soit par l’émission de titres sur le marché des capitaux. Le choix d’un mode de financement se fait en fonction de considérations financières, il s’agit de comparer la rentabilité des investissements aux coûts des ressources financières nécessaires. A. Le système bancaire français Ce système bancaire assure le financement externe indirect ou intermédié. Parce que les banques se présentent comme des intermédiaires entre les agents à besoin de financements (c'est-à-dire les entreprises et l’Etat) et les agents de capacités de financements (c'est-à-dire les ménages). Les banques ont deux rôles essentiels. Elles collectent l’épargne des agents économiques, épargne qu’elle prête ensuite et pratique ce qu’on appelle la transformation bancaire c'est-à-dire la transformation des échéances car l’épargne à court et moyen terme est prêté à long terme. Le deuxième rôle important des banques : elles créent de la monnaie lorsque la capacité de financement est insuffisante c'est-à-dire lorsque l’épargne ne suffit pas pour satisfaire les besoins de financement de l’économie. Les banques créent de la monnaie chaque fois qu’elles accordent un crédit qui n’est pas couvert par un dépôt. Cette création de monnaie permet de desserrer la contrainte de l’épargne et encourage la croissance économique puisqu’une quantité plus importante de monnaie circule pour soutenir la consommation et les dépenses des agents économiques. C’est la loi bancaire du 24 janvier 1984 qui fournie l’essentiel du cadre institutionnel du secteur. Tous les établissements de crédits sauf la banque centrale, le trésor public et la caisse de dépôts et de consignation sont assujettis à cette loi bancaire de 1984. Cela veut dire que toutes les institutions qui distribuent les crédits, qui collectent les dépôts relèvent d’un cadre juridique unique. Cela veut dire qu’il n’y a plus de distinction entre les banques de dépôts et les banques d’affaires et cela veut dire que les produits financiers offerts à ces institutions de crédits sont banalisés et peuvent être offerts par tous les établissements. La loi bancaire en dehors des banques distinguent les banques mutualistes et coopératives (le crédit agricole, le crédit mutuel, la caisse d’épargne), les institutions financières spécialisées (le crédit foncier de France) les sociétés financières (les sociétés de crédit bail). La banque de France a été crée par Bonaparte en 1805 pour favoriser la croissance économique et elle été chargée d’émettre des billets. La loi du 4 août 1993 lui donne un statut de banque indépendante du pouvoir politique pour définir et mettre en œuvre les politiques monétaires. Il s’agit de conforter sa crédibilité sur la base d’un engagement clair et solennel en faveur de la stabilité des prix quelque soit l’évolution de la politique nationale. La loi du 12 Mai 1998 l’intègre dans le système européen de banque centrale (SEBC) système qui a été institué par le trait » de Maastricht. Elle participe aux missions et aux respects des objectifs du SEBC et les objectifs est toujours la stabilité des prix. Ce SEBC est également appelé « l’euro système » et il est composé de la BCE et les banques centrales nationales. Les missions sont les suivantes : Définir et mettre en œuvre la politique monétaire commune, c'est-à-dire qu’au niveau européen, il y a une politique monétaire unique. Conduire les opérations de change, cela veut dire qu’il s’agit d’intervenir sur les marchés des changes. Gérer les réserves de change des Etats membres. Veiller au bon fonctionnement des systèmes de paiements. L’organe de décision du SEBC, c’est le conseil des gouverneurs qui réuni tous les gouverneurs des banques centrales nationales. Il est composé de gouverneurs. Interdiction est faite aux gouverneurs et aux autres membres du conseil d’accepter ou de solliciter des instructions de n’importe quel gouvernement. La BCE et la SEBC exercent leurs compétences depuis le 1er janvier 1999, date de création de l’union monétaire. Le trésor public est chargé de l’exécution des opérations financières de l’Etat, c'est- à-dire qu’il est chargé de percevoir les recettes et d’assurer le paiement des dépenses publiques comme prévu par le budget. Il émet la monnaie divisionnaires (cad les pièces). Il crée de la monnaie scripturale (les dépôts à vues sur les comptes courants chaque fois qu’un paiement se fait par inscription au crédit d’un compte d’un titulaire d’un compte chèque dépôt. Le trésor public collecte aussi l’épargne grâce à son réseau de correspondant et il émet des bons du trésor à moyen et long terme pour se procurer des fonds. La caisse de dépôt et de consignation gère les fonds des caisses d’épargne et ces fonds aident à financer les logements sociales et les investissements des collectivités locales. B. Les marchés de capitaux On parle de financement externe direct ou désintermédié car sur les marchés de capitaux, les agents ont besoins de financements peuvent se procurer des fonds en émettant des titres qui sont achetés par les agents à capacité de financement. On dit que le financement est direct parce que le titre émis qui matérialise la dette de l’emprunteur est directement acheté par le préteur le titre qui est émis par l’emprunteur. Les marchés de capitaux comprennent le marché financier où sont émis les titres à long terme et le marché monétaire qui porte lui sur des titres de court terme. Marché financier (voir thème n°7) Marché monétaire. Jusqu’en 1985, le marché monétaire était réservé aux banques qui devaient compenser entre elles leurs excédents et leurs déficits de trésoreries. Cela veut dire que les banques déficitaires pouvaient y acheter de la monnaie fiduciaire c'est-à-dire la monnaie centrale (car seule la banque centrale peut fabriquer des billets) C’est ce qu’on appel le refinancement des banques. Cette opération s’appelle le « refinancement des banques ». Les banques créent de la monnaie par jeux d’écritures, par inscription de crédit sur les comptes de leurs clients. C’est la monnaie scripturale. Si les clients désirent des billets c'est-à-dire de la monnaie fiduciaire ou de la monnaie centrale la banque doit alors se procurer ces billets sur le marché monétaire car seule la banque centrale a le monopole d’émission des billets de banque. A partir de 1985, pour ouvrir d’avantage le marché monétaire, deux compartiments ont été crées : le marché inter bancaire et le marché des titres négociables. Les créateurs de monnaie sont la banque centrale, les banques commerciales et le trésor public. Sur les marchés interbancaires, ces créateurs de monnaie se rencontrent. Là, s’échangent des liquidités pour des durées très courtes, c'est-à-dire au jour le jour (c’est pour le refinancement des banques). L’autre segment qui existe, c’est le marché des titres négociables qui est ouvert à tous les agents économiques préteurs comme emprunteurs. Les titres qui se négocient sur ce marché est pour une durée déterminée pouvant aller jusqu’à 7 ans. Ce sont : Les certificats de dépôts émis par les banques Les billets de trésoreries émis par les entreprises Les bons du trésor (Si une entreprise a besoin d’argent, une entreprise va aller sur le marché et émettre un billet de trésorerie et si une entreprise a la somme correspondant, elle achète ce billet) La France a développé ce financement par les marchés au cours des années 80 afin de diversifier les sources de financement et surtout pour développer un financement non inflationniste puisque sur les marchés se trouve l’épargne. Par ailleurs, le marché doit assurer l’allocation optimale des ressources (ici, ce sont les ressources financières) grâce à l’arbitrage entre le coût, la rentabilité et la sécurité. II. La politique monétaire La politique monétaire est le second pilier des politiques conjoncturelles et contribue à la réalisation des grands équilibres macro économiques tels que les équilibres internes du carré magique, c'est-à-dire le plein emploi, la croissance, et aussi externe c'est-à-dire l’équilibre extérieur. Le choix des objectifs de la politique monétaire est très influencé par des considérations théoriques. Pour les keynésiens, le choix des objectifs des politiques monétaires est très influencé par les théories. Pour eux, la politique monétaire doit faire varier le niveau de l’activité économique par l’intermédiaire du taux d’intérêt et par exemple si l’activité économique est déprimée, l’objectif sera la relance avec des taux d’intérêts faibles. Pour les libéraux en revanche et notamment les monétaristes, la politique monétaire doit être neutre et se fixer comme objectif la stabilité des prix. Il faut donc surveiller la croissance de la masse monétaire pour neutraliser la politique monétaire. Les objectifs de la politique monétaire ont été keynésiens jusque dans les années 70 et l’arbitrage entre le chômage et l’inflation se faisait en jouant sur les taux d’intérêts. (Quand il y avait une hausse du chômage inflation) A partir des années 80, dans le cadre d’une économie ouverte à la concurrence étrangère l’inflation n’est plus acceptable car elle dégrade la compétitivité donc, uploads/Finance/ la-politique-monetaire.pdf
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- Publié le Aoû 09, 2022
- Catégorie Business / Finance
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