chapitre 2 • La production dans l'entreprise 27 I. PRÉSENTATION • Ce chapitre t

chapitre 2 • La production dans l'entreprise 27 I. PRÉSENTATION • Ce chapitre traite de l’entreprise en privilégiant les choix du producteur (« Comment l’entreprise produit- elle ? », dossier 1) et l’étude de la comptabilité (« Comment évaluer les performances de l’entreprise ? », dossier 2). • Pour une analyse plus globale et plus complète, il est possible d’étudier ensuite le chapitre 10 (« Entreprise, institution, organisation », p. 298), consacré aux rapports sociaux au sein de l’entreprise et aux différents modes d’organisation. II. RÉPONSES AUX QUESTIONS Pages d’ouverture du chapitre p. 50-51 • Illustrez, par des exemples, la grande diversité des entreprises La diversité des entreprises peut-être illustrée par les doc. 1 (un grand groupe pétrolier, Royal Dutch Shell) et doc. 3 (une petite entreprise de services aux particuliers). On peut aussi mettre en évidence la diversité des entreprises selon le secteur d’activité (énergie pour Royal Dutch Shell, services pour les doc. 2 et 3), selon les profits réalisés (doc. 4), selon l’importance respective du capital et du travail (doc. 1, 2, 3). • Quels critères peut-on utiliser pour montrer cette diversité ? Les critères utilisés pour montrer la diversité des entreprises sont : la taille, le secteur d’activité, les profits ou les pertes réalisés, la combinaison des facteurs de production (entreprises employant beaucoup de travail ou beaucoup de capital), et aussi les statuts juridiques. • Montrez que les entreprises utilisent du travail et du capital dans des proportions variables. Les entreprises utilisent des combinaisons productives de capital et de travail différentes selon la nature de leur production : ainsi, un grand groupe pétrolier utilise beaucoup de capital alors qu’une entreprise de services aux particuliers utilise beaucoup de travail. Dans certains cas, pour une même production, il est possible de substituer du capital au travail : voir le doc. 2 (« Faut-il remplacer les caissières par des caisses automatiques ? »). • Selon vous, à quoi les données comptables des entreprises peuvent-elles servir ? Les données comptables servent d’abord à l’entreprise puisqu’elles permettent de calculer le profit comptable, le résultat net comptable. Elles intéressent aussi les salariés, les actionnaires, les investisseurs, les clients et les fournisseurs ou le Trésor public (l’impôt sur les bénéfices est calculé sur le profit réalisé). Les économistes et les responsables politiques surveillent attentivement la publication annuelle des comptes. Chapitre 2 La production dans l'entreprise p. 50 à 75 28 chapitre 2 • La production dans l'entreprise Dossier 1. Comment l’entreprise produit-elle ? p. 52-60 Page découverte : « Le rêve de Stéphanie… créer son entreprise » p. 52 L’histoire de Stéphanie et de son entreprise doit sensibiliser les élèves aux choix auxquels les entrepreneurs sont confrontés et notamment à celui du statut juridique. 1. Stéphanie a dû, au départ, choisir un statut juridique, celui d’entrepreneur individuel. La croissance de son entreprise l’a conduite à modifier ce statut : SARL, puis SA. Elle a également fait des choix pour se financer, pour déterminer les services offerts, pour localiser son activité et pour arbitrer entre les montants du capital et du travail à mettre en œuvre (choix de la combinaison productive). 2. Stéphanie n’a pas choisi le statut d’auto-entrepreneur car le chiffre d’affaires ne peut excéder un certain montant, ce qui aurait limité son activité. Pour les activités de services, ce montant est fixé à 32 600 € annuels en 2010. 3. Avantages Inconvénients Entrepreneur individuel Simplicité au niveau de la création, indépendance de l’entrepreneur, pas de partage des bénéfices. Responsabilité des dettes de l’entreprise sur les biens personnels (responsabilité illimitée), peu de possibilité de financement en cas d’extension de l’entreprise. SARL Les associés ne sont pas responsables des dettes de l’entreprise sur leurs biens personnels (responsabilité limitée), possibilités de financement plus importantes. Le nombre d’associés est limité, ce qui pose un problème de financement si la taille de l’entreprise s’accroît. SA Le nombre d’associés est illimité, ce qui élargit considérablement les possibilités de financement. Les premiers associés, les fondateurs de l’entreprise, risquent de perdre le contrôle de l’entreprise. 4. La dernière étape du développement de l’entreprise de Stéphanie, avec l’entrée dans le capital d’une société d’investissement, l’oblige à reconsidérer sa combinaison productive pour réduire la masse salariale et alléger les coûts. Stéphanie va substituer du capital au travail (cours en ligne et télé-enseignement). A. La diversité des entreprises p. 53-55 Document 1 : Le monde varié des entreprises 1. ArcelorMittal est une entreprise dont la stratégie est mondiale. Les boulangeries vendent sur un marché local. ArcelorMittal est un groupe, composé de nombreuses sociétés et issu d’un processus de concentration. Les boulangeries sont, le plus souvent, des entreprises avec un seul établissement. La taille des deux entreprises ne souffre aucune comparaison possible, le chiffre d’affaires d’ArcelorMittal est 500 000 fois plus élevé que celui des boulangeries et les salariés de 7 000 à 10 000 fois plus nombreux. 2. Ces deux entreprises ont en commun d’être des entreprises privées, de vendre sur des marchés concurrentiels, de rechercher à dégager des profits et de prendre des décisions (choix des productions, de leur volume et de la combinaison productive du capital et du travail). Document 2 : Pour comprendre la diversité des entreprises : les critères de classement 1. Dans une entreprise individuelle, une seule personne est propriétaire du capital. Dans une société, plusieurs personnes sont propriétaires du capital. 2. Depuis 2008, l’INSEE retient officiellement trois critères pour classer les entreprises selon leur taille : le nombre de salariés et le chiffre d’affaires ou le total du bilan. Le seul critère du nombre de salariés est insuffisant pour apprécier la taille des entreprises. – Une entreprise de 200 salariés avec un CA annuel de 300 M€ est une PME. – Une entreprise de 200 salariés avec un CA annuel de 700 M€ et un total de bilan de 60 M€ est aussi une PME (par son CA et le montant de son bilan, elle pourrait être Le programme officiel 2.1. Comment l’entreprise produit-elle ? Après avoir présenté la diversité des entreprises, on montrera que les choix du producteur portent à la fois sur la combinaison des facteurs de production et sur le volume de la production. On introduira les notions clés de l’analyse de la production de l’entreprise, notamment la loi des rendements décroissants. Notions clés :  • facteurs de production • coûts (total, moyen et marginal) • recettes (totale, moyenne, marginale) • productivité • loi des rendements décroissants ➜ Mise en œuvre dans le manuel L’étude de la diversité des entreprises (A. La diversité des entreprises) ne pose pas de problèmes particuliers. Les parties concernant la combinaison des facteurs de production (B. Les choix du producteur : la combinaison des facteurs de production) et la détermination du volume de production (C. Les choix du producteur : la détermination du volume de production) sont plus délicates à aborder. Le raisonnement à la marge, déjà abordé dans le chapitre 1, est appliqué ici aux coûts de l’entreprise et à la maximisation du profit. L’exemple de l’exploitation agricole de Georges et de Martha permet de comprendre la loi des rendements décroissants et le choix d’un volume de production optimal. chapitre 2 • La production dans l'entreprise 29 une ETI mais il faudrait qu’elle ait aussi plus de 250 salariés, ce qui n’est pas le cas). 3. L’établissement est une simple unité de production juridiquement dépendante de l’entreprise. L’entreprise est une personne morale juridiquement indé- pendante. Le groupe est un ensemble d’entreprises reliées entre elles par des participations financières. La société-mère n’est détenue par aucune autre société mais détient des parts dans les autres sociétés. Une filiale est une société détenue à plus de 50 % par une autre société. Document 3 : Une PME allemande classique : Schmidt & Haensch 1. Depuis 2008, les petites et moyennes entreprises indus- trielles (PMI) regroupent toutes les entreprises industrielles de moins de 250 salariés et ayant un CA inférieur à 500 M€ ou un total de bilan inférieur à 43 M€ (cf. doc. 2). Par son nombre de salariés (50 salariés) et la nature industrielle de ses productions, l’entreprise allemande Schmidt & Haensch entre dans cette catégorie, bien que l’on ne connaisse pas le montant de son CA ni celui de son bilan. Le fait qu’il s’agisse d’une entreprise familiale plaide aussi pour classer Schmidt & Haensch dans les PMI. 2. Schmidt & Haensch est spécialisée dans la production de biens d’équipement électriques et électroniques qui entrent dans la catégorie des biens de production (biens durables servant principalement à produire d’autres biens). 3. Le succès de Schmidt & Haensch s’explique par sa compétitivité qui tient à deux facteurs principaux : – la spécialisation très poussée sur un marché de haute technologie induisant une forte valeur ajoutée ; – une stratégie visant à augmenter la productivité par le recours à l’innovation, à la recherche (10 % du chiffre d’affaires sont consacrés à la recherche) et à la rationalisation de la production (baisse des effectifs par substitution du capital au travail) sans réduction des salaires. Document 4 : Répartition des entreprises en France uploads/Finance/ la-production-dans-l-x27-entreprise-chapitre-2 1 .pdf

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  • Publié le Jui 25, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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