Cameroun Campagne "cheap" pour les challengers de Biya NP.2 Gabon Guerre des ne

Cameroun Campagne "cheap" pour les challengers de Biya NP.2 Gabon Guerre des nerfs autour de l’hôtel Pozzo Di Borgo NP.3 Côte d'Ivoire Qui ouvre la lagune aux groupes portugais ? NP.6 Gabon Ogandaga, le rempart d'Ali face à la fronde sociale NP.8 Au palais Côte d'Ivoire/ONU Ouattara ne désespère pas de placer son bataillon Alassane Ouattara a profité de sa présence au Forum sur la coopé- ration sino-africaine (FCSA), les 3 et 4 septembre, à Pékin, pour sen- sibiliser le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, sur le bataillon d'infanterie formé à Abidjan. Ce dernier ronge son frein depuis plusieurs mois en attendant de recevoir une affectation. Or l'ensemble des missions de l'ONU ont atteint leur "plafond" en termes d'effectifs. Ce dos- sier devrait cependant être rapidement débloqué. Le chef du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) de l'Onu, le Français Jean-Pierre Lacroix, songe d'ores et déjà à intégrer ce bataillon au sein de la Minusca, en Centrafrique, ou de la Minusma, au Mali. Tchad Doha muselle la presse En pleine lune de miel avec le Qatar (lire p.7), les autorités tchadiennes sont prêtes à tout pour défendre l'image de leur partenaire dans le pays. Le 30 août, la Haute auto- rité des médias et de l'audiovisuel (HAMA) a suspendu la publication de l'hebdomadaire Al-Chahed. Ce der- nier venait de publier une enquête à charge contre l'émirat. Congo-K Kabila sans les hélicos de la Monusco Joseph Kabila a de nouveau refusé un soutien de la mission onusienne déployée dans le pays au processus électoral. Chargée de préparer la prési- dentielle de décembre, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a pourtant affirmé avoir besoin d'une dizaine d'hélicoptères et deux avions de transport logistique. Niger/Chine Autour de Mahamadou Issoufou, Pékin triomphant ! Les relations entre le Niger et la Chine ont connu un coup d'accélérateur à l'occa- sion du 3e Forum de la coopération sino- africaine (FCSA) organisé à Pékin, début septembre. Durant cette manifestation, Mahamadou Issoufou s’est particuliè- rement fait remarquer par son activisme. En plus du Tchad voisin, Pékin mise sur Niamey comme d'une discrète porte d'entrée au Sahel, où le géant asiatique développe ses réseaux économiques sans pour autant s'impliquer militairement, au grand dam des Etats de la sous-région et des Occidentaux ( LC n°783). Une donne appelée à évoluer. Mobilité. En marge du FCSA, le pré- sident nigérien a ouvert aux intérêts chinois d'autres secteurs que les mines et le pétrole, qui concentrent à ce jour les investissements de l'empire du Milieu. Fondée en 1953, la China Construction First Building (Group) Corp a obtenu un contrat pour la construction de 25 000 logements dans les principales villes du pays. Mahamadou Issoufou a par ailleurs mis à profit ce séjour minutieusement pré- paré par Zhang Lijun, influent ambassa- deur à Niamey depuis 2016, pour entériner une convention stratégique permettant aux diplomates et personnels apparentés des deux pays d'être exemptés de visas. Par la suite, cette mesure devrait s'étendre à d'autres professions. Energie et infrastructures. Niamey a éga- lement conforté la position dominante chinoise dans les énergies. Six protocoles d'accord totalisant 1,3 milliard $ d’investis- sements ont été paraphés. Ils concernent la construction de centrales photovoltaïques et à charbon. Des projets très éloignés des engagements d’Issoufou au sommet mondial sur le climat de Paris, fin 2015, de réduire les énergies fossiles. De son côté, la China National Petro- leum Corp. (CNPC), qui assure déjà la production de brut sur le site d’Agadem, entend faire du Niger un pays exportateur. Ce chantier, assorti d’une hausse de la production au-delà de 100 000 barils/jour, s’accompagne de la construction d’un oléoduc devant passer par le Tchad. Cette infrastructure a bénéficié du lobbying constant du ministre nigérien du pétrole, Foumakoye Gado. Elle a été validée en marge du FCSA. Autre marque de cette montée en puis- sance, la China Gezhouba Group Corp. (CGGC) se lance dans la construction du barrage de Kandadji (sud-est). Cet ouvrage avait été initialement attribué au groupe russe Zarubezhvodstroy (ZVS) avant de lui être retiré pour non- respect du cahier des charges (voir notre dossier ICI). Sécurité. Alors qu'elle avait jusqu'à pré- sent laissé à Paris l'initiative militaire, la Chine a surtout été pressée de s'impliquer dans ce domaine. Des pressions amicales qui laissent Pékin de moins en moins insensible. Une plus grande présence sur le terrain permettrait à l'empire du Milieu de mieux maîtriser les questions sécuritaires dans une zone où ses intérêts sont inquiétés. Au moment où la Chine s'apprête à envoyer une mission militaire au Bur- kina Faso, Mahamadou Issoufou a, de son côté, demandé à son partenaire de se faire l'avocat de la force G5 Sahel au conseil de sécurité des Nations unies. Objectif : défendre un projet de résolution permettant de placer ce dispositif sous le chapitre 7, et lui assurer un finance- ment annuel et pérenne. L'insuffisance des contributions empêche pour l'instant cette force mûrie par la France d'être opé- rationnelle ( LC n°779). Illustration de cette immixtion sou- haitée, le chef de l’Etat nigérien a invité son homologue, Xi Jinping, à assister à la conférence sur le développement des cinq pays membres, le 6 décembre, à Nouakchott. Une quarantaine de projets intégrés à un programme d'investissement Prioritaire (PIP) y seront présentés. Deux milliards $ de fonds doivent être levés. Tous les articles depuis 1992 sur AfricaIntelligence.fr 19 septembre 2018 - nº784 1/8 Diplomatie Premier cercle Réseaux d’affaires Hommes de pouvoir Les hommes, les affaires, les réseaux Nº784 Paris, le 19 septembre 2018 depuis 1985, un mercredi sur deux UNE PUBLICATION Du site Exemplaire destiné exclusivement à Natalia MARCHI - Abonné n°AA032829 Cameroun Campagne "cheap" pour les challengers de Biya Des moyens limités poussent les adversaires du chef de l'Etat à la prochaine présidentielle à mobiliser sur les réseaux sociaux. Reportage. Le recours massif aux réseaux sociaux est la grande nouveauté de la campagne des challengers de Paul Biya pour l'élection présidentielle des 7 et 21 octobre. Terrain virtuel. Ces candidats, qui n’ont pas les moyens de recourir à des "com- municants" extérieurs, s'appuient sur leurs propres équipes de militants/ sympathisants. Le niveau d’implica- tion semble suivre la courbe des âges. Alors qu'il privilégie l’abacos ou le nœud papillon sur ses affiches, l’ex-bâtonnier Akere Muna ( LC n°768), 65 ans, patron du mouvement NOW, limite sa présence sur le web. A moins d’un mois du scrutin, son site demeure très confidentiel. Ce candidat, le premier à s'être déclaré en octobre 2017, préfère s'appuyer sur YouTube, où il diffuse ses meetings et ses rencontres avec les diasporas (voir ICI). Joshua Osih, du Social Demo- cratic Front (SDF), 49 ans, ne possède pas de compte Facebook, et mise sur un site pour l'instant en construction. Son compte Twitter est actif mais le nombre d'abonnés faible : 15 000, et à peine 9 000 pour Muna (voir ICI et ICI). Osih doit lancer une application mobile "Osih2018". Universitaire, juriste international et ex-membre du gouver- nement, Maurice Kamto, du Mouve- ment pour la renaissance du Cameroun (MRC), 64 ans, ne brille pas davantage sur le terrain, préférant les interventions télévisées. Son site est limité dans son contenu. Seules quelques banderoles où il apparaît en tenue traditionnelle flottent à Yaoundé. Quant à Paul Biya, 85 ans, il semble si convaincu de sa victoire au terme du scrutin qu’il devrait limiter ses sorties au strict minimum. Le chef de l'Etat préfère, comme de coutume, laisser ses lieute- nants monter au créneau. Paul Biya n'est pas retourné à Yaoundé au lendemain du Forum sur la coopération sino-africaine organisé à Pékin. Il a préféré rejoindre la Suisse, pays dont il est le premier fan, qu'il n'a quitté que le 14 septembre pour regagner le palais d'Etoudi. Son directeur de campagne, Samuel Mvondo Ayolo ( LC N°782), ne brille pas davantage par son activisme. En attendant le lancement effectif de la campagne, le 24 septembre, les fidèles du président camerounais se mobilisent en remuant les "œuvres" du passé. Les 12 et 13 septembre, respec- tivement à Yaoundé et à Douala, une vingtaine de ministres et universitaires ont présenté durant deux jours, le livre de leur "champion" : Pour le libéralisme communautaire. En réalité la énième ver- sion d'un ouvrage réédité depuis… 1987. Mission spéciale France/Afrique Pierre-Olivier Sur fait le plein d'invités Décoré de la Légion d'honneur le 12 septembre, Pierre-Olivier Sur dit "POS" a réuni une centaine de personnalités au tribunal de grande instance (TGI) de Paris, où s'est déroulée la cérémonie. Parmi ses invités, figuraient de nombreux clients de l'ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats comme l'ancien premier ministre du Bénin Lionel Zinsou ou François Compaoré, ex- conseiller et frère cadet de Blaise Compaoré. Le défenseur des droits et ancien ministre Jacques Toubon ainsi que l'ex-ministre de l'économie, du redressement pro- ductif et du numérique, Arnaud Montebourg, étaient également présents sur le Terrasse Renzo Piano qui surplombe le tribunal. Parmi les confrères de POS, citons : Jean-Yves Le Borgne ; Jean-René Farthouat ; le spécialiste en arbi- trage Thomas Klee ou encore le pénaliste Jean-Charles Tchikaya, défenseur - uploads/Finance/ lc-784-108186221.pdf

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  • Publié le Aoû 22, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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