Repères Le mot muscle vient du mot latin  qui signifie « petite souris

Repères Le mot muscle vient du mot latin  qui signifie « petite souris ». Les muscles peuvent être considérés comme les « moteurs » de l’organisme. Les propriétés des muscles : excitabilité, contractilité, élasticité,… leur permettent de générer force et mouvement. Le système nerveux est indispensable à leur fonctionnement. Les muscles striés squelettiques sont constitués de cellules allongées : les fibres musculaires. Associées en faisceaux, ces fibres sont rendues solidaires par des enveloppes élastiques. Chaque fibre musculaire présente de nombreux noyaux répartis à la périphérie de la cellule. Elle est délimitée par une membrane (sarcolemme) et contient dans son cytoplasme (sarcoplasme) des myofibrilles qui constituent le support de la contraction musculaire. Les myofibrilles présentent une structure filamentaire régulière (myofilaments) qui donne au muscle son aspect strié au microscope. Une fibre musculaire résulte de la fusion de plusieurs cellules non différenciées à noyau unique appelées myoblastes. Le myotube, formé par la fusion des myoblastes, est caractérisé par des noyaux en position centrale. Puis, lors de la différenciation du myotube en fibre musculaire, les noyaux vont se placer en périphérie de la cellule musculaire. Le muscle squelettique Juin 2003 Repères 2 ORGANISATION ANATOMIQUE Nerf intramusculaire Fibre (cellule) musculaire Jonction neuromusculaire Endomysium (recouvre chaque fibre musculaire) Périmysium (délimite le faisceau des fibres musculaires) Épimysium (recouvre l'ensemble du muscle) Os Tendon Vaisseau sanguin Un muscle squelettique est cons- titué de faisceaux musculaires formés eux-mêmes d’un ensem- ble de fibres musculaires. Chaque muscle est inséré sur l’os par l’in- termédiaire de tendons constitués essentiellement de tissu fibreux, élastique et solide. Enveloppe de tissu conjonctif Une loge musculaire comprend un groupe de muscles envelop- pés d’un tissu d’emballage : l’apo- névrose. Les aponévroses sont inextensibles, elles soutiennent les cellules musculaires et leur impo- sent de se contracter selon un certain axe. Elles sont en rap- port avec les tendons qui relient les muscles aux os. La rupture de l’aponévrose est responsable d’une hernie musculaire. Innervation et vascularisation du muscle Outre les fibres musculaires et le tissu conjonctif qui le constituent, un muscle est parcouru par des vaisseaux sanguins et des fibres nerveuses. L’activité normale d’un muscle squelettique est tributaire de son innervation. Chaque fibre muscu- laire squelettique est en contact avec une terminaison nerveuse qui régit son activité. Les fibres nerveuses motrices (ou nerfs moteurs) transmettent aux muscles les ordres émis (influx nerveux) par le système nerveux central. Les muscles se contrac- tent de façon consciente (par exemple le biceps qui plie le bras) ou inconsciente (les muscles respiratoires). Assurée par des artères et des veines, la vascularisation est essentielle au fonctionnement musculaire. Les artères fournis- sent au tissu musculaire les nutri- ments et l’oxygène nécessaires à son fonctionnement. Les veines suivent le chemin inverse de celui des artères. La circulation de retour débarrasse le muscle des déchets provenant du travail musculaire (acide lactique, dioxyde de car- bone ou CO2). L’accumulation de l’acide lactique nuit à la poursuite de l’effort musculaire. Associées en faisceaux, les cellules musculaires sont rendues solidaires par des enveloppes de tissu conjonctif. Anatomie du muscle strié squelettique Un muscle squelettique est entouré de plusieurs couches de tissu conjonctif : - l’endomysium entoure chaque fibre musculaire ; - le périmysium assemble les différentes fibres musculaires en faisceau de fibres musculaires ; - l’épimysium recouvre l’ensemble du muscle. Après avoir traversé l’épimysium, les vaisseaux sanguins (artérioles, veinules) qui assurent la vascularisation du muscle, donnent naissance à un fin réseau de capillaires qui gagne le périmysium puis l’endomysium pour vasculariser chaque fibre musculaire. Les prolongements des nerfs gagnent également le périmysium. Ils se terminent en arborisation dont les ramifications se terminent dans la jonction neuromusculaire pour innerver les différentes fibres musculaires. 3 Le muscle squelettique CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES Excitabilité C’est la faculté de percevoir un stimulus et d’y répondre. En ce qui concerne les muscles sque- lettiques, le stimulus est de nature chimique : l’acétylcholine qui est libérée par la terminaison ner- veuse motrice. La réponse de la fibre musculaire est la production et la propagation le long de sa membrane d’un courant électrique (potentiel d’action) qui est à l’ori- gine de la contraction musculaire. Contractilité C’est la capacité de se contrac- ter avec force en présence de la stimulation appropriée. Cette pro- priété est spécifique du tissu mus- culaire. Élasticité L’élasticité est une propriété phy- sique du muscle. C’est la capa- cité qu’ont les fibres musculaires de s’étirer et de reprendre leur lon- gueur de repos, après l’étirement. L’élasticité joue un rôle d’amortis- seur lors de variations brutales de la contraction. Extensibilité C’est la faculté d’étirement. Si lorsque les fibres musculaires se contractent, elles raccourcissent, lorsqu’elles sont relâchées, on peut les étirer au-delà de la longueur de repos. Plasticité Le muscle a la propriété de modi- fier sa structure selon le travail qu’il effectue. Selon le type d’entraîne- ment (ou d’utilisation), le muscle s’adapte au type d’effort. Ainsi, on peut rendre un mus- cle plus résistant ou plus endu- rant. Chez les coureurs sprinters, il existe une prédominance de fibres musculaires de type « résistant » au niveau des membres inférieurs alors que chez les coureurs mara- thoniens, ce sont les fibres mus- culaires de type « endurant » qui prédominent. Les propriétés du muscle (excitabilité, contractilité, élasticité…) lui permettent de remplir ses fonctions. Cerveau (coupe) Moelle épinière (coupe) Neurone moteur ou motoneurone Axone Fibres musculaires Os Tendon Unité motrice Articulation L’activité musculaire est contrôlée par le système nerveux. Les fibres musculaires sont innervées par des fibres motrices α ou motoneurones α. Chaque motoneurone innerve plusieurs fibres musculaires qu’il active de façon synchrone. La structure de base autour de laquelle s’articule la physiologie musculaire est l’unité motrice. Une unité motrice est formée par un motoneurone (neurone moteur) situé dans la moelle épinière, son prolongement (axone) qui chemine dans le nerf périphérique et l’ensemble des fibres musculaires que le motoneurone innerve. Chaque axone moteur se divise en un certain nombre de ramifications, chacune d’elles innervant une seule fibre musculaire. Ainsi au niveau du muscle biceps brachial, un motoneurone innerve en moyenne 100 fibres musculaires qu’il active de façon synchrone. Lors d’un mouvement, le contrôle de la force de contraction est lié au nombre d’unités motrices recrutées. Repères Chaque faisceau musculaire est formé d’un ensemble de fibres musculaires. La fibre musculaire est une cellule allongée dont la lon- gueur peut atteindre plusieurs cen- timètres. Noyaux Contrairement aux autres cellu- les de l’organisme, la cellule mus- culaire possède plusieurs noyaux (plurinucléée). Elle résulte de la fusion de cellules à un seul noyau, mononucléées : les myoblastes (au cours du développement embryon- naire) ou les cellules satellites (au cours de la régénération après la naissance). La fibre musculaire mature (plu- rinucléée) contient de multiples noyaux disposés en périphérie de la cellule. Sarcolemme La fibre musculaire est entourée d’une membrane : le sarcolemme. Il présente de fines invaginations tubulaires (tubules transverses ou tubules T) réparties régulièrement le long de la fibre musculaire et y pénétrant profondément. Sarcoplasme Le cytoplasme de la fibre muscu- laire, appelé sarcoplasme, contient les organites responsables de son fonctionnement (réticulum endo- plasmique, mitochondries, …) et le cytosquelette(1). Dans le sarcoplasme, se trouvent des réserves importantes de gly- cogène (« carburant » de la cellule musculaire) ainsi que la myoglo- bine (fournisseur d’oxygène de la cellule musculaire). Réticulum endoplasmique lisse et tubule T La fibre musculaire possède un réticulum sarcoplasmique(2) (RS) lisse particulièrement développé. Celui-ci forme des expansions de telle sorte que 2 sacs de réticulum sarcoplasmique entourent chaque Associées en faisceaux, les cellules musculaires sont rendues solidaires par des enveloppes de tissu conjonctif. ORGANISATION CELLULAIRE 4 Fibre nerveuse motrice 2 Sacs de réticulum sarcoplasmique Lame basale Sarc Triade Tubule T Les fibres de type I à contraction lente ou fibres rouges Elles sont nombreuses dans les muscles rouges. De petits diamètres et très vascularisées, ces fibres contiennent de nom- breuses mitochondries et peu de glycogène. Les fibres I sont peu fatigables, elles sont surtout utilisées lors d’exercices peu puissants et prolongés (maintien de la posture). Les fibres de type II à contraction rapide Elles sont localisées dans les muscles pâles, elles sont appelées aussi fibres blanches. Elles sont de plus grand diamètre, pauvres en mitochondries, peu vascularisées, mais elles sont riches en glyco- gène. Ces fibres sont très fatiga- bles, mais très puissantes, elles sont sollicitées lors des exercices brefs mais intenses. Les fibres de type IIa Ce sont des fibres intermédiaires dont le pourcentage varie selon les muscles de l’organisme et selon l’individu. Le rapport fibres lentes/rapides peut évoluer en fonction de l’en- traînement et du type d’exercice pratiqué. De nombreuses fibres IIa ou intermédiaires évoluent vers le type I à la suite d’exercices prolongés et modérés (entraîne- ment endurant). En revanche, des exercices brefs et intenses, 30 secondes à 2 minutes (entraîne- ment en résistance), provoquent l’évolution des fibres IIa vers le type II (fibres rapides). Des méthodes histochimiques basées sur l’étude des enzymes du métabolisme musculaire permettent de distinguer différents types de fibres musculaires. DIFFÉRENTS TYPES DE FIBRES MUSCULAIRES Le muscle squelettique tubule T pour former une triade. La triade est la uploads/Finance/ le-muscle-squelettique.pdf

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  • Publié le Jui 14, 2022
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