Le système monétaire international L’expression « système monétaire internation
Le système monétaire international L’expression « système monétaire international » (SMI) signifie non seulement les arrangements concernant les relations de changes mais aussi l’ensemble constitué par l’« architecture financière internationale » ou le « système monétaire et financier international ». Le SMI recouvre quatre composantes majeures en ce qui concerne les engagements pris par les pays membres du Fonds monétaire international (FMI) : les règles régissant les transferts et les paiements s’agissant des transactions internationales courantes, les mouvements de capitaux, les réserves de change, enfin, les relations de change et les taux de change. Le système monétaire international est l’ensemble des règles et des pratiques qui encadrent les transactions monétaires entre des pays ayant des monnaies différentes. On observe la convertibilité des monnaies en assurant qu’une devise peut être échangée contre une autre sans restrictions. On distingue deux types des valeurs des monnaies les unes par rapport aux autres : le premier est-fixe (la valeur d’une monnaie par rapport à une autre est déterminée par les autorités du pays) et le deuxième flexible (cette valeur est déterminée par l’offre et la demande sur le marché des changes).L`un des buts le plus important -international est la coopération entre les pays afin de pouvoir éviter les crises de liquidité, les guerres de devises ou les mouvements spéculatifs excessifs. Après le démantèlement du système de Breton Woods au début des années 1970, le système international est institué. Un système de changes fixes, mais ajustables, repose sur le dollar des États-Unis. Depuis le démantèlement de ce système, en 1973, les relations entre les monnaies librement convertibles des pays avancés ont reposé sur le concept de libre flottement des devises concernées et, progressivement, de libre circulation des capitaux. Les difficultés économiques et géopolitiques des États-Unis entraînent, en 1971, l’abandon de la convertibilité en or du dollar. La plupart des économies entrent alors dans un régime de changes flexibles qui sont dit flottants. Dans ce nouveau système monétaire international, le FMI (Fonds monétaire international) a pour missions de prévenir les crises monétaires et d’accorder des crédits aux États ayant des difficultés à rembourser leurs dettes externes. Une union monétaire apparait à la fin des années 1990, en Europe –c`est la zone euro dont la devise, l’euro, devient rapidement la deuxième monnaie internationale avec une place proche de celle du dollar en termes de paiements internationaux. Les régimes plus rigides permettent d’ancrer les anticipations inflationnistes, soutiennent la croissance de la production et favorisent l’intégration économique, mais limitent le recours aux politiques macroéconomiques, accroissent la vulnérabilité aux crises et freinent l’ajustement extérieur. L’expérience récente des pays émergents d’Europe illustre ce qui précède. Dans nombre de pays dotés de régimes moins souples, la croissance a été forte dans les années qui ont précédé l’actuelle crise, mais de graves déséquilibres extérieurs ont été accumulés, ce qui a accru leur vulnérabilité à un ajustement brutal et perturbateur et limité la possibilité de recourir à des politiques macroéconomiques anticycliques.Fondamentalement, l’étude de 2009 devrait :rééquilibrer le débat sur le choix du régime de change optimal, permettre au FMI de tenir davantage compte de la situation des pays dans les conseils qu’il leur donne, fournir aux 186 pays membres une masse d’informations et de résultats empiriques qui les aidera à choisir en connaissance de cause le meilleur régime de change. Un taux de change dépend des « fondamentaux » – croissance, inflation, taux d'intérêt, soldes publics, soldes extérieurs, etc. – dans les deux pays ou zones concernés. À court terme, cependant, les anticipations des opérateurs jouent un rôle essentiel, provoquant des « sur ajustements » à la hausse ou à la baisse. Le taux de change désigne le rapport d'échange entre deux devises. L'observation du taux de change nominal (par exemple, 1 euro = 0,96 dollar) est souvent complétée par le calcul du taux de change réel, qui corrige le change nominal par l'évolution de l'inflation dans chacune des deux zones. Le taux de change nominal représente la valeur d’une monnaie exprimée dans une autre. On le définit communément comme le prix d’une monnaie étrangère dans un pays donné. Par contre le taux de change réel sert en effet à mesurer la valeur des produits d’un certain pays par rapport à ceux d’un pays, d’un groupe de pays, ou du reste du monde, en fonction du taux de change nominal en vigueur. Les caractéristiques des régimes de change sont les suivants : L'union monétaire : c'est la forme la plus stricte. Les taux de change des participants sont fixés de manière irrévocable, les monnaies locales pouvant être remplacées par une monnaie commune. · Les currency boards (caisses d'émission ou conseils monétaires) : la création monétaire dépend strictement des réserves de change dans la monnaie de rattachement, et la politique monétaire n'a aucune autonomie. Ces régimes autorisent une double circulation monétaire · Les régimes de change fixe plus traditionnels définissent une parité fixe, qui peut toutefois être modifiée de manière exceptionnelle pour restaurer l'équilibre du solde courant. Des bandes de fluctuation peuvent être définies, étroites (régime de Breton Woods, SME avant 1993) ou plus larges (SME après 1993 ou SME bis). Il y a aussi des régimes intermédiaires : parité glissante- le taux de change est en principe fixe, mais la parité de référence est modifiée régulièrement selon des paramètres prédéterminés ou de manière plus discrétionnaire afin de compenser partiellement au moins les écarts d'inflation avec le pays d'ancrage. Flottement administré : les taux de change sont flottants, mais des interventions ponctuelles et/ou coordonnées des banques centrales informent les marchés sur la parité considérée comme souhaitable. Il s'agit d'un flottement impur. Flottement pur-Seul le marché définit l'équilibre du taux de change. En ce qui concerne l`évolution de SMI, au temps de l'étalon-or classique, de 1870 à 1914, le système monétaire international était essentiellement décentralisé et fondé sur le marché. La structure du système était minimale, mise à part la détermination conjointe des grandes économies à maintenir le prix de leur monnaie en or. Même si, en théorie, l'ajustement aux déséquilibres extérieurs aurait dû s'opérer de façon relativement harmonieuse, en pratique, il ne s'est pas fait sans difficultés. Les pays en excédent ne respectaient pas toujours les conventions du système et tentaient de neutraliser le processus d'ajustement en stérilisant les entrées d'or. Les pays en déficit trouvaient l'ajustement encore plus difficile, en raison de la rigidité à la baisse des salaires et des prix. Lorsque les chocs ont été suffisamment importants et persistants, les conséquences du renoncement à l'indépendance monétaire et de l'ajustement asymétrique ont fini par déstabiliser le système. Par contre l'étalon-or n'est pas sorti indemne de la Première Guerre mondiale. L'inflation généralisée causée par des dépenses de guerre financées par la création de monnaie ainsi que les profondes mutations sur l'échiquier économique mondial avaient miné les parités-or d'avant la guerre. Mais surtout, aucun mécanisme n'avait été prévu pour faciliter un retour ordonné aux taux de change corrigés en fonction de l'inflation. Le système de Bretton Woods, fondé sur des parités de change fixes mais ajustables, répondait directement à l'instabilité de l'entre-deux-guerres. Il était très différent de l'étalon- or : il était plus réglementé et les marchés y jouaient un moins grand rôle, l'ajustement était coordonné par le Fonds monétaire international (FMI), des règles remplaçaient les conventions 7 et le contrôle des capitaux était généralisé. Malgré ces changements institutionnels, les pays en excédent résistaient encore à l'ajustement. Préfigurant les problèmes actuels, les pays avaient tendance à stériliser les effets des surplus sur l'offre de monnaie nationale et les prix intérieurs. Tout comme aujourd'hui, on justifiait ces interventions en soutenant que les déséquilibres étaient temporaires et que, quoi qu'il en soit, les excédents étaient davantage un signe de vertu qu'un signe de déséquilibre. Par contre, l'épuisement des réserves demeurait une contrainte pour les pays en déficit, qui n'avaient pu s'ajuster à temps. Le système de Breton Woods s'est finalement effondré au début des années 1970 par suite de l'adoption par les États-Unis d'une politique très expansionniste, du caractère insoutenable de son déficit commercial et des pressions qui commençaient à s'exercer sur les taux de change fixes à cause du relâchement du contrôle des capitaux. Là encore, tous les pays ont souffert des ondes de choc. Après la chute du système de Breton Woods, le système monétaire international est retourné à un modèle plus décentralisé et davantage orienté sur les marchés. Les grands pays ont adopté des taux de change flottants, rendu leur monnaie convertible et libéralisé progressivement les flux de capitaux. Ces dernières années, plusieurs marchés émergents d'importance ont mis en place des politiques similaires après avoir éprouvé les difficultés associées à la gestion de régimes de changes fixes avec des comptes de capital de plus en plus ouverts. Le passage à des taux de change davantage déterminés par les marchés a eu pour effet d'accroître le contrôle de la politique monétaire intérieure et la maîtrise de l'inflation, d'accélérer le développement des secteurs financiers et, finalement, de stimuler la croissance économique. Malheureusement, cette tendance est loin d'avoir été universelle. Certaines grandes économies ont entravé les ajustements uploads/Finance/ le-systeme-monetaire-international 1 .pdf
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- Publié le Mai 09, 2022
- Catégorie Business / Finance
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