VENDREDI 5 ET SAMEDI 6 FÉVRIER 2021 ISSN0153.4831 113eANNÉE NUMÉRO 23384 42 PAG
VENDREDI 5 ET SAMEDI 6 FÉVRIER 2021 ISSN0153.4831 113eANNÉE NUMÉRO 23384 42 PAGES Antilles-Réunion 4,10 €. Belgique 6,50 €. Espagne 4,40 €. Grande-Bretagne 6£60. Grèce 4,20 €. Italie 4,40 € Luxembourg 6,70 €. Maroc 35 DH. Suisse 11 FS. Tunisie 5,50 TND. Zone CFA 3100 CFA. Ce n’est pas une surprise : la crise du Covid a bouleversé les fonda- mentaux du commerce de détail français. Les ventes de produits en ligne ont bondi lors des confi- nements, jusqu’à doubler en mars. Et les consommateurs ont conservé leurs nouvelles habitu- des lorsque les magasins ont rou- vert. Au final, l’e-commerce a connu en une année l’équivalent de quatre ans de croissance en temps normal. Les achats sur la Toile représentent désormais PEOPLE | BUSINESS | TECHNOLOGY EUROPE - MAROC - INDE TNP © 2021 TNP, cabinet de conseil leader de la performance, accompagne les directions Finance, Risques et Conformité dans leurs transformations pour faire face à leurs enjeux stratégiques, réglementaires et d’efficacité opérationnelle. Découvrez nos savoir-faire sur www.tnpconsultants.com Transformer le modèle opérationnel : changements organisationnels & optimisation des coûts Innover grâce à l’exploitation de vos données et l’IA : suspens, défauts de paiement, fraude et blanchiment d’argent… Relever les défis règlementaires : mise en conformité, étude d’impacts et déclinaison, gestion de projet, benchmarks Accompagner le choix et le déploiement de solutions : ERP, EPM, Core Banking System 13,4 % de l’ensemble de ce que les Francais achètent, alimentation et produits non alimentaires confondus. Le nouveau canal de distribution a franchi la barre des 10 % et approche celle des 15 % qui signifiera que plus d’un bien de consommation sur six sera commandé depuis un ordinateur ou un smartphone. Le commerce en ligne n’est plus marginal dans le pays. Heureusement, les ensei- gnes traditionnelles ont plutôt bien pris le virage. / / PAGE 16 Commerce en ligne : le Covid rebat les cartes DISTRIBUTION La crise a fait gagner quatre ans de croissance aux ventes sur Internet qui ont bondi de 30 % en 2020. Les Echos WEEK-END LES 500 CHAMPIONS FRANÇAIS DE LA CROISSANCE Après les fake news, la fake finance ? La chronique de Jacques Attali La digitalisation et la démocratisa- tion de l’information ont produit les fake news. On vient de le voir avec GameStop, les mêmes phénomènes sont à l’œuvre sur les marchés finan- ciers, et pourraient produire les mê- mes effets, avec la propagation de fausses nouvelles capables de désta- biliser tout un système écrit Jacques Attali. Si l’on n’agit pas vite avec des réglementations rigoureuses, le pire est devant nous. / / PAGE 11 Shutterstock Télétravail : l’exécutif met la pression sur certains secteurs ÉPIDÉMIE Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé jeudi le maintien des restrictions sanitaires en vigueur. Seul Mayotte subit un reconfinement généralisé. Alors que les vacances débutent ce week- end dans une partie du pays, il a appelé les Français à la « vigilance ». Elisabeth Borne a mis un nouveau coup de pression sur les entreprises pour qu’elles renforcent le télétra- vail afin d’éviter un confinement. La ministre du Travail a pointé cer- tains secteurs où un relâchement est observé : banque, assurance, communication, informatique... Par ailleurs, 1,7 million de nouveaux rendez-vous vont être ouverts pour la vaccination. / / PAGES 3 ET 4 L’économie française fait de la résistance l Une croissance de 6 % en 2021 est encore possible, estime l’Insee. l Les entreprises se sont adaptées à la nouvelle donne sanitaire. l Une reprise de l’investissement industriel est attendue. l La consommation pourrait rebondir si le confinement est évité. l Le déficit commercial dérive dangereusement. Shutterstock / / PAGES 2, 18, 29 ET L’ÉDITORIAL DE JEAN-MARC VITTORI PAGE 14 SUR L’ÉCLAIRAGE ÉCO À 7H15 DANSLE7H-9HDEMATTHIEUBELLIARD RETROUVEZ NICOLAS BARRÉ Le plan du fondateur de Bricorama pour les Chantiers de l’Atlantique C O N S T R U C T I O N N AVA L E L’homme d’affaires Jean-Claude Bourrelier, fondateur de la chaîne de magasins Bricorama et aujourd’hui à la tête de sa société d’investissement familiale, détaille dans une interview aux « Echos » son projet pour les Chantiers de l’Atlantique, après l’échec du rap- prochement avec son concurrent italien. Disant réfléchir depuis plus de trois ans à cet investissement qui consisterait à prendre 41 % du capi- tal du constructeur naval, auprès de l’Etat et de Naval Group comme principaux actionnaires, Jean- Claude Bourrelier veut accompa- gner l’actuelle direction en renfor- çant sa stratégie. / / PAGE 22 Nucléaire : EDF accélère sur les nouveaux EPR malgré les incertitudes ÉNERGIE L’énergéticien a remis jeudi le rapport de sûreté de son réacteur EPR simplifié au gen- darme du nucléaire. Ce rapport constitue l’une des briques du dos- sier qui sera transmis à Emmanuel Macron en juin pour arbitrer sur la commande éventuelle de nou- veaux réacteurs nucléaires dans les années à venir. En dépit des incerti- tudes sur la décision des pouvoirs publics, qui ne doit pas intervenir avant le démarrage de Flamanville en 2023, EDF engage aussi une phase industrielle : l’usine du Creu- sot de Framatome doit être mobili- sée dès cette année pour forger des premières pièces de la chaudière des EPR. / / PAGE 20 EXCLUSIF Nouvelle- Calédonie : crise politique autour de la vente d’une usine de nickel MATIÈRES PREMIÈRES Le géant minier brésilien Vale a dû mettre son usine de nickel à l’arrêt. Le pro- cessus de vente engagé en 2020 et qui destine l’usine à un consortium comprenant Trafigura déplaît aux indépendantistes et a provoqué des violences sur le Caillou. Celles-ci menacent l’ensemble de la filière du nickel, poumon économique de l’Archipel. Le gouvernement local vient de tomber, après la démission des indépendantistes kanaks. Dans un entretien aux « Echos », Vale se dit préoccupé par « l’absence de volonté de dialogue » de ces der- niers. 3.000 emplois sont en jeu en cas d’échec des négociations. / / PAGE 33 Gouverner, c’est ne plus prévoir E t s’il y avait un horizon rose, finalement ? Ce jeudi de conjoncture Insee, un proche d’Emmanuel Macron ose l’optimisme. « Dès que les contraintes s’éloignent, on voit que la consommation s’envole. Il n’est pas impossible qu’en mai-juin, on voie le bout de cette crise », dit-il. Demain, un autre chiffre changera peut-être le regard. Ou un autre proche verra les choses en gris. Comme ce ministre qui compare le soutien de l’économie à un manteau neigeux. « Là, dans la nuit éclairée, cela nous paraît beau. Mais que découvrira-t-on lors du dégel : de la boue, du désordre ? » En vérité, c’est le brouillard, sur le sanitaire comme sur l’économie. Chacun selon sa nature s’accroche à ce qu’il pense comprendre. La nature d’Emmanuel Macron le conduit à pousser le plus loin possible son souci d’« agilité », mot qu’il utilisait déjà en 2017. Improviser, décider en dernier ressort, sur le non-confinement comme sur les vaccins. Par temps de brouillard, il faut oublier Thiers et ne plus prévoir. « On est mobiles », répète-t-il en interne ; « son agenda s’écrit la veille », confirme un proche. Il avance au jugé, saisit les rares opportunités sur le sanitaire, tente de faire avancer d’autres sujets, et s’il n’y arrive pas, les met entre parenthèses en espérant les reprendre plus tard. « Il choisit ses combats, ce qui ne veut pas dire qu’il soit endormi sur les autres », poursuit-il. Les 3,3 milliards d’euros pour les quartiers difficiles présentés par Jean Castex dans la quasi indiffé- rence ont ouvert une réflexion. Tant de milliards déversés dans la crise en ont-ils anesthésié l’effet ? Faut-il choisir des entrées plus symboliques pour faire avancer l’égalité des chances ? Un président décidant au dernier moment, une armée de ministres dans l’incertitude. Si le brouillard complique les affaires courantes, il devient casse-tête pour préparer une présidentielle. Quel candidat être quand la crise a bousculé des fondamentaux ? « Quid de notre discours sur l’émancipation ? Les indépendants, ceux qui veulent s’émanciper, ont été les principales victimes du Covid », note un ministre. Et surtout, où en sera la crise ? Si elle perdure, il sera « président de crise », protecteur. Si elle s’achève, il devra tenter vite de la faire oublier, reprendre le fil des réformes pour contrer « l’effet Churchill », qui avait été remercié malgré la victoire. Les deux scénarios s’ébauchent. Et si le temps qui passe réduit ses chances de pouvoir lancer de nouvelles réformes (retraites, Etat, proportionnelle), Emmanuel Macron veut pouvoir jusqu’au bout décider l’inverse. Rester mobile. En espérant que « mobile » et « rassurant » cohabiteront. ccornudet@lesechos.fr Dans le brouillard économique et sanitaire des prochaines semaines, Emmanuel Macron se veut ultramobile. Président sans agenda. LE FAIT DU JOUR POLITIQUE Cécile Cornudet Dessins Kim Roselier pour « Les Echos » mais aussi de la chute d’activité, la facture énergétique s’est allégée de l’ordre de 17 milliards d’euros sur les onze premiers mois de l’année. En revanche, les exportations aéronau- tiques et automobiles se sont effon- drées et transforment un excédent sectoriel uploads/Finance/ les-echos-du-vendredi-5-et-samedi-6-fe-vrier-2021 1 .pdf
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- Publié le Oct 12, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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