ENTREPRISES en Picardie 2014 Des interviews, des reportages, des analyses... Le
ENTREPRISES en Picardie 2014 Des interviews, des reportages, des analyses... Les chiffres clés secteur par secteur Des fi ches portraits d’entreprises Dossier spécial FORMATION pour les salariés et les entreprises 3 ENTREPRISES EN PICARDIE 2014 V ous tenez entre les mains le deuxième guide Entreprises en Picardie 2014 édité par le Courrier picard. Pour le quotidien de la région, réaliser cette « bible » de l’économie picarde permet de prendre du recul et de tâter le pouls de la Picardie. Car les entreprises, c’est le cœur qui permet à tout ce qui compose un territoire de vivre, de s’activer. Prendre un instantané de notre zone de vie nous permet de mieux la connaître, pour aussi mieux la défendre. Observateurs, nous sommes aussi acteurs, et pouvons être militants de la Picardie. La presse remplit son rôle quand elle met les acteurs en relation, quand elle permet les échanges et facilite le « vivre ensemble ». Entre vos mains, vous disposez d’une base documentaire actualisée, illustrée, et solide. C’est le fruit d’un partena- riat constructif entre le journal et la Chambre de commerce et d’industrie Amiens-Picardie. Au service des entrepreneurs et décideurs. Donc au service des Picards. Bonne lecture ! SOMMAIRE 4 Entrevue avec Serge Camine, président du CESER 6 Ces fi lières qui ne connaissent pas la crise 8/11 Les chiffres clés de l’économie picarde 12 2013 en images 14 Interviews croisées des grands décideurs locaux 16 Tableau de bord de l’emploi : le chômage maintient son rythme 18 Top 10 des pays d’exportation pour la Picardie 20 Les plus gros employeurs de la région 22/38 Les principales fi lières économiques en Picardie (voir sommaire p 21) 39 Ces entreprises qui cartonnent 40/41 Les chefs d’entreprise se racontent 42/43 Annuaire 46/108 Des fi ches portraits d’entreprises (67/77) Dossier spécial Formation pour les salariés et les entreprises Entreprises en Picardie p 2014 Hors-série novembre 2013 Édité par le Courrier picard 29 rue de la République CS 40 752 - 80 010 Amiens CEDEX 1 • Directeur de la publication Gabriel d’Harcourt • Rédacteur en chef délégué David Guévart • Rédaction Ombeline Chivé, Laëtitia Déprez Nicolas Totet • Maquettes et mise en page Studio P.M. Pub • Infographies Agence Idé • Coordination commerciale Bruno Ringard, Fanny Desmidt • Impression Léonce Déprez Remerciements à la CCI Amiens-Picardie 6 boulevard de Belfort 80039 Amiens CEDEX 1 David Guévart Rédacteur en chef du Courrier picard ÉDITO L’ÉCONOMIE EN PICARDIE 4 « LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE N’EST PAS UN FACTEUR DE DÉCROISSANCE » Depuis un an, la transition énergétique fait beaucoup parler d’elle. Industriels, collectivités, particuliers, tous sont concernés. Mais tous s’inquiètent... Serge Camine, président du Conseil économique, social et environnemental de Picardie remet les compteurs à zéro et précise les priorités régionales en la matière. Le Courrier picard : Un grand débat sur la transition énergétique a été lancé par le président de la République, en septembre 2012, mais cela va-t-il vraiment faire avancer les choses ? C ’est un débat loin d’être anec- dotique à condition qu’il dé- bouche sur des décisions concrètes. Il est très important de penser dès aujourd’hui à l’énergie que nous utiliserons dans les 20 pro- chaines années. Et il ne faut pas ou- blier qu’au vœu du président en la matière, viennent s’ajouter les préco- nisations de l’Union européenne de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20 % d’ici 2020 et parallèlement de couvrir 20 % de nos consommations d’énergie par les énergies renouvelables et locales. Ces chiffres traumatisent tout le monde et pourtant je pense qu’il faut aller encore au-delà des objectifs fi xés par l’Europe. fi Comment va se traduire cette transition énergétique dans notre quotidien ? Il s’agit avant tout de modifier nos fi comportements. Certains parlent d’ef- fi cacité énergétique, moi je dirais fi plutôt qu’il faut aller vers une sobrié- té énergétique. C’est la solution la plus sûre et la plus maîtrisable dans un premier temps. Il s’agit de réduire notre consommation par nos déplace- ments, par les normes des construc- tions ou en réduisant le gaspillage au jour le jour. Évidemment, cela ne sert à rien de décréter la sobriété énergé- tique, encore faut-il inciter et sensi- biliser la population. C’est un travail qui ne peut se faire qu’au niveau des territoires et non à l’échelle natio- nale. Le lien avec les habitants, le sentiment de proximité, sera un atout majeur pour dialoguer et faire com- prendre que les sacrifices d’au- fi jourd’hui seront bénéfi ques demain. fi Imposer les choses ne sert à rien. Si l’expression sobriété énergétique fait un peu moins peur, ce sera tout de même une véritable révolution deman- dant de lourds investissements ? Nous ne pouvons, en ces temps diffi- fi ciles, demander aux entreprises comme aux particuliers de dépenser sans compter. Et pourtant, il est in- dispensable d’investir pour notre ave- Il faut aller encore au-delà des objectifs fi xés par fi l’Europe Serge Camine, président du Conseil économique, social et environnemental de Picardie. L’ÉCONOMIE EN PICARDIE 5 nir. C’est d’autant plus compliqué qu’il faudra des années pour récolter les fruits de nos investissements. Mais c’est un problème récurrent. Les agriculteurs ont déjà été confrontés à ces choix diffi ciles. En prenant la ré- fi solution de réduire l’emploi des ni- trates, ils savaient qu’ils agissaient pour la planète mais surtout pour les générations à venir. Dix-sept ans après, les nappes phréatiques ne sont pas encore exemptes de la pollution chimique ancienne. Cette fois encore, les efforts consentis seront payants dans 10 à 20 ans. Dans l’industrie, les process sont lourds. Pour les modifier fi et réduire les émissions de CO2, cer- taines grandes entreprises devront investir des dizaines de millions d’euros par an. Tout cela ne se fera donc pas en un jour. Il faut multiplier les aides et les accompagnements. En revanche, je regrette qu’il soit encore possible pour les entreprises de ra- cheter, sous forme d’un impôt écolo- gique appelé taxe carbone, le CO2 émis. Cela n’incite pas à agir, mais plutôt à remettre à plus tard… Quelles sont les actions priori- taires en Picardie pour atteindre les objectifs nationaux ? En Picardie, les quatre secteurs consommateurs d’énergie ont été identifi és. Il s’agit de l’industrie, des fi transports, du bâtiment et de l’agri- culture. Si du côté des industriels, nous savons que les investissements mettront du temps, il est évident que l’on peut agir au plus vite sur le bâti- ment et les transports. Isoler les habitations vieillissantes de notre ré- gion est un défi à relever d’urgence. Il fi faut convaincre les propriétaires, pro- poser des incitations financières et fi leur montrer les économies réelles qui se répercuteront sur leur facture éner- gétique. Du côté des transports, la voiture électrique n’en est qu’à ses balbutiements. Il est vrai que la Pi- cardie est l’une des régions où les habitants font les trajets les plus longs pour aller travailler. Mais grâce aux travaux du laboratoire de l’UPJV et du professeur Tarascon, qui ont en- gendré la création du Hub (centre de recherche dédié au stockage de l’éner- gie), sans oublier la dynamique du pôle de compétitivité I-trans, nous espérons que localement, nous contri- buerons à une autonomie plus grande des véhicules électriques pour qu’ils deviennent performants et abordables pour les Picards. Que répondez-vous aux professionnels qui disent que la transition énergétique est source de décroissance ? Beaucoup disent que faire de l’écolo- gie, ce n’est pas économique. Mais la transition énergétique n’est pas un facteur de décroissance, au contraire, elle peut engendrer de la croissance. Les nouvelles normes dans les constructions, la rénovation de l’an- cien, tout cela donne du travail à la fi lière du bâtiment par exemple. Les fi investissements dans de nouveaux process industriels plus écologiques seront aussi l’occasion de les rendre plus économiques et donc compéti- tifs. Enfi n, de nouvelles activités fi peuvent aussi se développer autour de l’éolien, du solaire, de la bio- masse… Ces énergies d’avenir qui constituent un véritable défi tant fi technologique que politique. L’inves- tissement autour du projet de parc éolien offshore, au large de la Somme et de la Seine-Maritime, se compte en milliards d’euros. Le but est bien d’or- ganiser une filière autour de sa créa- fi tion mais aussi de sa maintenance et de récupérer ainsi une partie de l’in- vestissement sur notre territoire. Ces changements sont source de travail, c’est autour de cela qu’une industrie se bâtit. Mais pour rendre ces efforts positifs, il faut que les industriels et les écologistes s’écoutent. Rien n’est ni tout noir, ni tout blanc. En dialo- guant, on peut faire de cette transi- tion énergétique un facteur de crois- sance. Propos recueillis par Laëtitia Déprez Dans le cadre de la sobriété énergétique, l’isolation de l’habitat ancien est une priorité. Certains parlent d’effi cacité éner- fi gétique, moi je dirais plutôt qu’il faut aller vers une sobriété énergétique Le transport fait partie des quatre grands secteurs consommateurs d’énergie. L’ÉCONOMIE EN PICARDIE 6 CES FILIÈRES QUI NE CONNAISSENT PAS LA CRISE La uploads/Finance/ guide-entreprises-2014 1 .pdf
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- Publié le Fev 18, 2022
- Catégorie Business / Finance
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