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^'"^Oeç^^aiSârfa.^ssa^jj | S « f e : Ä : 4 * S * £ * Ä I IS i i LES COLONIES AGRICOLES DE l.A RÉPUBLIQUE ARGENTINE I 1 DÉCRITE APRES CINQ ANNÉES DE SÉJOUR 1 i GERMAIN LONFAT ï » "V^EK^ *""PJj: TA LAUSANNE • PR1MERIE VEUVE S. GENTON & FILS 187 9 Médiathèque VS Mediath 1010963290 DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE DÉCRITES APRÈS CINQ ANNÉES DE SÉJOUR GERMAIN LONFAT LAUSANNE IMPRIMERIE VEUVE S. GENTON ET FILS 1 8 7 9 TA T«3 ; HiifajftchfJHui. yv- -' ... .. . . ~m£ Une fête d'Européens dans les colonies. U A M E S C H E R S L E C T E U R S Avant de quitter temporairement ma patrie (la Suisse fran- çaise) pour habiter la République Argentine, Amérique du Sud, j'ai dû céder au désir exprimé par bien de mes amis et de mes connaissances, pour que je leur fisse parvenir un résumé de ce que pouvait être ce pays au point de vue de l'émigration européenne, et de la position véritable dans laquelle se trouvent tant de nos compatriotes qui y sont fixés depuis plus ou moins longtemps. J'étais loin de connaître les difficultés et la responsabilité qu'entraînaient ma promesse, mais l'expérience acquise par un séjour assez prolongé à Buénos-Ayres, m'a montré que pour effectuer ce travail avec toute l'importance qu'il mérite, il fallait explorer les colonies que le choix du sol et les moyens faciles de transport, ont disséminées sur l'immensité du territoire, et que, pour cela, deux années de voyages pourraient à peine suffire à remplir cette tache à la fois empreinte d'intérêt et de charmes, mais exigeant de réels sacrifices. Mon désir était sans cesse excité par ce que l'on me racontait dans cette capitale et surtout par les nombreux européens que des affaires y amènent constamment des diverses provinces ; ajoutons à cela la passion toute naturelle qu'un pareil voyage peut provo- quer et vous comprendrez que je me mis avec bonheur à co- ordonner mes notes de passage sur mer, pour en faire une brochure intitulée : « De Genève à Buénos-Ayres ; impressions de royage dédiées aux emigrants de la Suisse. » _ 4 — J'informai mes lecteurs que cette relation n'était que l'avant- coureur du rapport définitif que je ferais après que j'aurais exploré les colonies et consulté les colons. J'y ai joint une annotation spéciale sur les conseils provisoires que j'avais à donner en attendant; et comme ces renseignements seront la base sur laquelle reposera mon travail, et que cette fois la Suisse n'en n'aura pas seule le monopole, je me fais un devoir d'en transcrire ci-après les passages : « A celui qui aime sa patrie et qui vit dans un certain bien- » être, au sein de sa famille, par le moyen -d'une modeste for- » tune acquise par un travail assidu, mais auquel l'Amérique » sourit avec autant de puissance que si les cailles tombaient » toutes rôties sur la table, je lui conseille de rester chez lui. » A celui qui a reçu une bonne instruction et qui croit mieux » l'utiliser en venant ici sans connaître la langue du pays et qui, « en outre, n'a jamais été cultivateur, je lui adresse sincèrement » le même conseil. » A celui dont la vie a été fréquemment relâchée par la dissi- » palion et la fainéantise et que sa famille a néanmoins soutenu » et favorisé, celui-là surtout, je le prie de se convaincre d'avance » qu'il ne trouvera que misère et déception ! » A celui enfin qui est à la tète d'un commerce ou d'une » industrie quelconque, et qui croit augmenter plus rapidement » sa fortune en quittant son pays, sans connaître cette langue, » à celui-là je lui rappelle le dicton qui doit passer pour lui B en maxime : « Mieux vaut un tien que deux tu l'auras. » » Mais aux nombreuses familles intelligentes et laborieuses, » douées d'une bonne constitution physique, sachant sacrifier le » plaisir de la ville et l'amour du pays à celui de l'ordre et » du travail, je lSur dis : Venez avec assurance et sans crainte, » car un avenir florissant vous attend. » Faire la description du pays, avec quelques détails historiques, de son climat, de sa population, de ses mœurs et coutumes, de son commerce, de ses lois internationales, des voies de commu- nications, des correspondances entre les colons et leurs amis d'Europe, de l'équipement des emigrants, des renseignements pratiques pour la traversée et le voyage dans l'intérieur, la des- cription des colonies et la situation des colons, puis un jugement d'ensemble du pays avec l'émigrant et de celui-ci avec le premier, tel est le programme que je me suis proposé de suivre. Je compte d'avance, chers lecteurs, sur votre indulgence. Si la plume d'un ancien berger, par la simplicité de son style, ne (latte pas voire imagination, le sujet qu'elle traite ne frappera pas moins profondément votre ame quand elle vous montrera sous son jour véritable, comment se trouvent quelques centaines de milliers de vos parents, de vos amis et de vos compatriotes européens, que le ciel argentin recouvre de sa paternelle et bienveillante protection. Environ deux cents lettres offertes par les principaux chefs de famille dans les colonies, pour être annexées à l'ouvrage qu'elles couronnent, justifieront non seulement la véracité de ma narration mais elles certifieront à la fois de ma présence au milieu d'eux et du dévouement que je déploie pour une chose d'une si haute importance. C'est sous l'impression de ces sentiments, que je vous présente, bien chers lecteurs, l'expression de mon profond dévouement. GERMAIN LONFAT. A - t J ^ I ^ E i C I - E U R S Nous avons pensé que nous ne pourrions faire une meilleure introduction à notre ouvrage qu'en publiant trois lettres des personnages les plus haut placés dans la République Argentine, ainsi que celle de M. Jaccard, Consul suisse. Ce sera aussi un moyen de témoigner à ces quatre messieurs notre reconnaissance pour les services qu'ils nous ont rendus, en nous facilitant l'ac- complissement de notre mission. , , Buénos-Ayres, lo 19 octobre 1878. de la J ' République argentine. A Monsieur Charles CALVO, Commissaire-général d'immigration et de colonisation de la République Argentine, à Paris. Très-estimable ami, M. Germain Lonfat, citoyen suisse qui a séjourné pendant plusieurs années dans notre pays, retourne en l'Europe avec l'intention de faire quelques publications relativement à l'im- migration et la colonisation. Ses études et ses observations pouvant être utiles à notre pays, je recommande ce laborieux publiciste à votre accueil et à vos bons offices, espérant que vous voudrez bien contribuer à la réussite de ses projets, de toutes les façons que vous jugerez convenable. Je suis heureux de profiter de cette occasion 'pour vous renouveler l'expression de mes sentiments affectueux. N. Avellaneda, Président do la République Argentin . — 7 — • MINISTÈRE Buénos-Ayres, le 15 octobre 1878. <lc» affaires étrangères tie la itirmm IMËITUI A son Excellente Monsieur Mariano BALCARCE, Ministre plénipotentiaire de la République Argentine, à Paris. Très estimable ami, M. Germain Lonfat, porteur de ces lignes, a l'intention de publier un ouvrage sur l'immigration et la colonisation dans notre pays. Je vous serai reconnaissant de vouloir bien faire ce qui dépendra de vous pour qu'il puisse obtenir tous les rensei- gnements dont il aura besoin pour mener à bonne fin cette entreprise. Votre dévoué, M. A. Montes de Oca, Ministre des affaires étrangères de la République Argentine. LE BR GAD ER-GtNÉRAL D , . , , n , , ,„„„ ,. „ , ., Buénos-Ayres, le 19 octobre 1878. cl l'A-l'resulelll <lo la République argentine A Monsieur Germain LONFAT, Monsieur, Sachant que vous êtes prêt à partir pour l'Europe, il m'est agréable de vous souhaiter un heureux voyage et une com- plète réussite de votre entreprise. Avec la connaissance personnelle que vous possédez de la République Argentine, de ses conditions et de ses ressources, ainsi que des nombreuses colonies étrangères qui fleurissent sur son territoire, je ne doute pas que vous ne parveniez à faire affluer au Rio de la Plata l'émigration suisse qui possède déjà un bon noyau et qui par ses antécédents et qualités, est sans aucun doute, une des plus utiles et des plus sympathi- ques aux Argentins. Votre obéissant serviteur, s, Bartolomé Mitre, Brigadier-général et ex-Président de la République Argentine. . — 8 — CONSULAT Buénos-Ayres, le 19 août 1878. do la Confédération suisse dans la République argentin?. A Monsieur le Président de la Confédération suisse, à Berne. Monsieur le Président, Sur les recommandations de mon correspondant du Rosario de Santa-Fé, M. Hermann Kohler, je prends la liberté d'intro- duire auprès de vous M. Germain Lonfat, originaire du can- ton du Valais, lequel pendant cinq ans a habité et parcouru les colonies de cette République. Je saisis cette occasion pour vous renouveler, Monsieur le Président, les assurances de ma plus haute considération. Le Consul de la Confédération suisse, L.-U. Jaccard. L E uploads/Finance/ lonfat-las-colonias-agricolas-de-la-republica-argentina.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 24, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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