1 REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET REC
1 REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE B.P. 3323 Bukavu Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du diplôme de licence en Economie Option : GESTION FINANCIERE Par NOE CHINYABUGUMA Moss Année Académique 2015 – 2016 « SUJET : PROBLEMATIQUE DE DEVELOPPEMENT DU SYSTEME FINANCIER DE LA RDC» DIRECTEUR : Prof. Dr. BAHATI NTUMWA Encadreur: Ass. BIRINGANINE NYAMUGIRA Alex 2 EPIGRAPHE « Lénine aurait déclaré que la meilleure manière de détruire le système capitaliste est de s’attaquer à sa monnaie. […] Il avait raison. Il n’y a pas de manière plus subtile, plus sûre et plus discrète de renverser l’ordre existant de la société que de vicier sa monnaie. » - John Maynard Keynes 3 DECICACE A tous ceux qui ont la soif du changement, à tous ceux qui rêvent de mieux faire, à tous ceux qui se battent déjà pour mieux faire, je dédie ce travail. 4 REMERCIEMENTS Nous voudrions exprimer au terme de ce travail qui sanctionne la fin de notre cycle de licencenos sentiments de gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à sa réalisation.Nos sincères remerciementss’adressent tout d’abord à notre Père Anicet MUNGAZI et à notre mère Françoise MUGARUKA CIBALONZA pour leur sacrifice à notre égard.Comme je le dis si souvent, vous êtes des héros! je vous aime!Nos vifs remerciements sont adressés à nos amis, frères, sœurs et connaissances qui nous ont soutenus tout au long de nos études. Nous voyons entre autre: Denise BORA et son époux Emery HABAMUNGU,Patrick BALEMBA, AMANI CHINYAS Major, PAULCHINYASFranck, Elisée CHINYABUGUMA, Josué CHINYAS, SIFA MUHINDO, Benjamin CHINYAS, CécileMUNYERENKANA CHINYAS, Patient BISIMWA, ASIFIWE MWEZE, Kaka Ruben, Johnson Barume, Patrick Irenge, Wassin Fataki, Mireille Keba,Joyce Eyindji, Lynda Rebecca, Ansima, Honorine,Genèse MUKEINA, Maman Nelly Mulalisi, Bienvenu TABINGE, etc.Nos neveux et nièces: Donel Binja, Joyce Ushindi, Patricia Mema, PrécieuxBuhashe et Grâce Mukengwaet à tous mes frères et sœurs en Christ de l’église 5èmeCELPA BWINDI et de la Chorale Neema je dis un remerciement particulier pour leur soutien spirituel et moral.Au corps académique de la faculté des sciences économiques et de gestion de l’UEA/BUKAVU qui nous ont permis d’accéder à des enseignements de qualité,plus particulièrement au Professeur Docteur BAHATI NTUMWA et à l’Assistant BIRINGANINE NYAMUGIRA Alex qui ontaccompagné avec abnégation ce travail.Que tous ceux-là qui ne sont pas cités ici nommément trouvent au travers de ces quelques lignes l’expression de ma profonde gratitude pour leur soutien de quelque nature à mon égard. NOE CHINYABUGUMA J. Moss 5 SIGLES ET ABREVIATIONS $ ou USD : Dollars américains % : Pourcentage & : et ADF : Augmented Dickey Fuller BAD : Banque Africaine de Développement BCC : Banque Centrale du Congo BM : Banque Mondiale C.T. : Court Terme CAC : Cotation assisté en continu CEPGL : Communauté Economique des Pays de Grand Lac COOPEC : Coopérative d’épargne et de crédit DS : Difference Stationary DTS : Droits de tirage spéciaux DW : Durbin Watson ECU : European Currency Unity EU : Etats Unis FMI : Fonds Monétaire Internationale IF : Institutions financières L.T. : Long terme M.T. : Moyen terme MPME : Micros, Petite et Moyenne Entreprise N° : Numéro O.P.A. : Offre Publique d’Achat O.P.V. : Offre Publique de Vente PIB : Produit Intérieur Brut RDC : République Démocratique du Congo SME : Système monétaire européen TS : Trend Stationary UEA : Université Evangélique en Afrique UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africain VAR : Vecteur Auto Régressif 6 0. INTRODUCTION 0.1. PROBLEMATIQUE L’économie moderne, qu’elle soit petite ou grande, fermée ou ouverte repose essentiellement sur la production, la consommation et donc sur les échanges entre offreurs et demandeurs des biens et des services. L’offre des biens et des services implique nécessairement la combinaison de principaux facteurs de production que sont le travail et le capital. La demande de ces biens et services disponible au marché est rendue possible grâce aux échanges rendus eux- mêmes possibles grâce à la monnaie. C’est le secteur financier. Le secteur financier, poumon de l'économie réelle du continent africain, a fortement contribué aux progrès économiques de la dernière décennie en Afrique. Il est déterminant dans la réalisation de la vision pour une croissance inclusive et la transition vers une croissance verte, deux objectifs stratégiques de la Stratégie décennale de la Banque africaine de développement (Groupe de la BAD, 2014-2019). Plus récemment, les marchés financiers africains sont devenus une source majeure de financement. De 2007 à 2009, en effet, 10 milliards de dollars de capital ont été levés sur les places boursières africaines ; bon nombre de nouveaux émetteurs, comme le Gabon et le Ghana, ont émis avec succès des obligations souveraines sur le marché international. Les marchés financiers jouent donc un rôle de plus en plus important dans l’apport de capitaux au secteur privé subsaharien, et plus particulièrement dans les secteurs des services financiers et des télécommunications. Ils jouent également un rôle crucial pour l’épargne locale, en proposant des opportunités d’investissement alternatives comme en atteste l’exemple du Nigéria, où l’épargne locale a été drainée par les marchés financiers et a permis d’assurer en grande partie la recapitalisation du secteur bancaire. Cependant l’absence de profondeur et d’efficience des marchés financiers africains constitue un frein à la croissance économique (C. Nkontchou, 2010). En effet, ces marchés ne sont pas accessibles à toutes les catégories des agents économiques au niveau de l’Afrique et de la RDC de manière particulière. De plus, l’accès limité aux services financiers réduit le bien-être et entrave la réduction de la pauvreté ainsi que l’émergence d’une classe moyenne. Au même moment, la mise en œuvre de politiques monétaires dans un contexte de marchés peu profonds s’avère onéreuse et 7 inefficace. L’objectif doit donc être l’émergence de systèmes financiers fonctionnant convenablement, à même de permettre la mobilisation et l’affectation optimale de l'épargne, de répondre aux besoins en crédit des agents économiques, d’allouer efficacement les ressources et de réduire les coûts d'intermédiation. En dépit des améliorations récentes, beaucoup reste encore à faire pour que les ressources financières bénéficient à tous les secteurs de l'économie, en particulier les secteurs traditionnellement défavorisés, tels que l'agroalimentaire, les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) et les entreprises gérées par des femmes. La réalisation de cette vision exige des pays membres de la BAD la poursuite d’un programme ambitieux de développement du secteur financier couvrant les politiques financières, l'infrastructure financière, les institutions de régulation et de supervision ainsi qu’une variété d'institutions financières privées et publiques (Groupe de la BAD, 2014-2019). La vision qui sous-tend la politique et la stratégie de développement du secteur financier du Groupe de la Banque (2014-2019) est celle de l’émergence de systèmes financiers vigoureux, novateurs, solides et compétitifs au niveau national et régional voire international. Dans cette optique, les systèmes financiers africains tendront à permettre l’accès quasi-universel aux services financiers essentiels à l’horizon 2025, condition déterminante pour une croissance inclusive. Ces systèmes doivent offrir l’ensemble des produits et services financiers dont ont besoin les divers secteurs d’activité économique, notamment l'agriculture, l'infrastructure, l’industrie manufacturière, l'exploitation minière et le commerce. L’offre doit en particulier bénéficier aux MPME. Les besoins en investissement dépassent selon les estimations faites par les experts de la BAD 200 milliards de dollars EU annuellement. L’énorme déficit de financement devrait être comblé grâce à l'amélioration des capacités du secteur financier à mobiliser et à affecter les ressources. Cependant, le système financier africain est loin d’être sur sa bonne période. Dans la plupart des ouvrages en économies, une certaine corrélation est faite entre le secteur financier et la croissance économique mais les auteurs sont la plupart des fois en conflit d’opinion sur l’ordre d’antériorité ou de postériorité entre la croissance économique et le développement du système financier. Selon les théories de la croissance, une croissance économique durable est seulement favorisée par la capacité à relever les taux d'accumulation de capital physique et humain et de 8 la capacité à utiliser les moyens de production plus efficacement. En effet King et Levine (1994) et Easterly (1998) ont soutenu que l'accumulation du capital physique et humain est le facteur déterminant la croissance économique. Mais cette idée de l’importance de l'accumulation du capital n’explique que très peu les écarts de niveau de développement entre les pays. Pour King (1994), favoriser une croissance économique ne peut être possible qu'en adoptant une combinaison efficace des facteurs de production et en prenant en compte le rôle de la combinaison de trois variables à savoir : l'investissement, le facteur travail et le développement financier (E. Kwami, 2012). En effet, le système financier est important dans les efforts de développement et de croissance pour les différentes économies du monde, quels que soient l’emplacement géographique, le cadre temporel et le degré d’industrialisation. C’est un constat que de nombreux économistes s’accordent à admettre, en se basant sur des études aussi bien théoriques qu’empiriques qui confirment l’existence d’un lien étroit entre le degré de développement de l’appareil financier et le taux de croissance de l’économie. Ceci dit, le sens de causalité entre les deux types de développement, de uploads/Finance/ memoire-all-a-imprimer-pdf.pdf
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- Publié le Oct 20, 2022
- Catégorie Business / Finance
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