PLAN DU COURS CHAPITRE 1: INTRODUCTION AU MARCHE DE CHANGES CHAPITRE 2 : LE MAR

PLAN DU COURS CHAPITRE 1: INTRODUCTION AU MARCHE DE CHANGES CHAPITRE 2 : LE MARCHE DES CHANGES AU COMPTANT (SPOT) CHAPITRE 3 : LE MARCHE DES CHANGES A TERME (FORWARD) CHAPITRE I INTRODUCTION AU MARCHE DE CHANGES Section 1Un bref survol historique du système monétaire international Le Système Monétaire International (SMI) représente le cadre institutionnel des échanges internationaux. Il est constitué par l’ensemble des mécanismes qui régissent la circulation et l’échange des monnaies nationales entre les pays. Le fonctionnement du SMI se fait à travers les relations nouées entre les institutions financières nationales (banques centrales, banques,…) des différents pays et les institutions financières internationales (tel que le Fonds Monétaire International). L’objectif du SMI est d’assurer le développement équilibré des échanges internationaux de biens, de services et de capitaux et donc de favoriser la croissance des économies nationales. Un système monétaire international est caractérisé notamment par la nature du régime de change. Le régime de change se définit à partir de l’existence ou non d’un système institutionnel entre deux ou plusieurs pays pour organiser, selon certaines règles, les variations de parités. Le choix d’un régime de change dépend des caractéristiques de l’économie nationale et de l’évolution de l’environnement économique et financier international. L’ampleur des crises de changes des années quatre-vingt-dix a renouvelé le débat sur le choix optimal d’un régime de change. Lorsqu’on se réfère à l’histoire du système monétaire international, il apparaît que le régime de change des grandes monnaies internationales a progressivement évolué d’un régime de change fixe vers un régime de change flottant ou flexible. Section 2- Le régime de change en Tunisie En mars 1994, le régime de change tunisien a évolué d’un système de taux de change fixe vers un système de flottement administré. 1. Le régime de change avant mars 1994 : La Tunisie faisait partie du groupe de pays dont la monnaie (TND) est rattachée à un panier de devises. Le principe du panier est de rattacher le TND à un ensemble de devises, plutôt qu’à une seule devise, afin d’éviter de subir le flottement de celle-ci. Il s’agit d’un régime de change fixe qui s’inscrit dans une logique d’ancrage (peg) par rapport à un panier de devises. Le principe du panier exige au préalable la détermination : • des composantes du panier : il s’agissait des monnaies des principaux partenaires financiers et commerciaux (FRF, DEM, USD, ITL) • du poids de chaque monnaie dans le panier (les pondérations) Les cours de change au comptant et à terme des principales devises contre le TND étaient déterminés, tous les jours, unilatéralement par la BCT. Les banques étaient dans l’obligation de liquider leurs positions en devises en fin de journée. Elles étaient de simples délégataires mandatés par la BCT, seule habilitée à détenir des devises. 2. Le régime de change après mars 1994 : Cette période est caractérisée par l’instauration d’un marché des changes au comptant en mars 1994 et d’un marché des changes à terme en juillet 1997. Les cours des devises par rapport au TND sont déterminés par les banques tunisiennes en fonction des offres et des demandes. Ils sont portés à la connaissance du marché de façon continue par affichage électronique. La BCT impose aux banques de respecter certaines normes de prudence relatives à leurs positions en devises. A titre indicatif, la BCT publie quotidiennement les cours de devises qui servent de référence pour la détermination des cours de change par les banques. Le TND est toujours rattaché à un panier de devises, principalement le USD et l’EUR. La BCT peut intervenir sur le marché interbancaire en achetant et en vendant des devises pour régulariser l’évolution du TND par rapport aux devises étrangères. En 2003, 18% des transactions sur le marché des changes au comptant sont réalisées par la BCT. Les devises les plus échangées sur le marché des changes au comptant restent l’EUR, l’ USD , puis le JPY . Le TND n’est pas encore totalement convertible. Depuis décembre 1992, il y a une convertibilité courante du dinar : les opérations de change sont limitées aux opérations réelles (exportations et importations de biens et services) et seulement à quelques opérations financières. La convertibilité d’une monnaie est un concept simple. Elle implique la liberté, pour tout détenteur, résident ou non résident, d’une monnaie nationale (le dinar par exemple) de la convertir en n’importe quelle devise étrangère dans la quantité qu’il souhaite, où et quand il le souhaite sans être soumis à aucune réglementation de change. Cependant, il existe plusieurs degrés de convertibilité selon la plus ou moins forte restriction aux opérations de change. Cette convertibilité est fonction de l’importance des mesures prises par la législation pour restreindre ces opérations. La convertibilité est dite totale lorsqu’elle est appliquée à toutes les transactions sans entrave ni restriction, qu’elles soient commerciales, de service, ou financières. Section 3- Organisation du marché des changes Le marché des changes est un marché sur lequel il y a une confrontation entre les offres (les ventes) et les demandes (les achats) de devises afin de déterminer les cours ou taux de change. Malgré la concurrence des autres places financières, Londres garde le premier rang avec plus de 30% des transactions, devant New York avec près de 16% des transactions et Tokyo avec un peu plus de 9% des transactions. Sur toutes les places financières, la devise la plus utilisée est l’USD : environ 90% des transactions de change réalisées dans le monde sont libellées en USD. Toutes les monnaies sont cotées par rapport à l’USD. Les autres monnaies sont principalement EUR (38%), JPY (23%), GBP (13%)CHF (6%). 1. Les participants : a) Les banques : Les banques sont les principaux participants au marché des changes. Elles peuvent agir soit pour le compte de leurs clients soit pour leur propre compte. Pour répondre efficacement aux besoins de leurs clients, les banques doivent être actives et présentes d’une manière continue sur le marché. Cette présence n’est pas la même pour toutes les banques car elle est très coûteuse. En effet, pour pouvoir opérer sur le marché des changes, les banques doivent disposer d’une infrastructure adéquate, humaine et matérielle, à savoir une salle des marchés. Dans les banques, les spécialistes du marché des changes sont les cambistes qui opèrent dans les salles des marchés. Les cambistes peuvent être : • des traders qui sont des market makers ou teneurs de marché : ces opérateurs assurent en permanence la liquidité du marché car ils sont en mesure d’offrir à tout instant des cours de change à l’achat et à la vente sur un grand nombre de devises. Les cours qu’ils fixent servent de référence pour les autres opérateurs. Seules les très grandes banques peuvent exercer cette fonction. • des cambistes clientèle ou salers qui sont chargés de répondre à la demande de leurs clients. Pour faciliter ses opérations, toute banque agissant sur le marché des changes doit disposer d’un réseau de banques correspondantes à l’étranger qui servent d’intermédiaires pour verser ou recevoir les devises négociées sur le marché. Un compte de correspondant pour une banque d’un pays A est un compte ouvert dans une banque partenaire dans un autre pays B et tenu dans la monnaie de ce pays B. b) La banque centrale : La banque centrale assure deux fonctions : • elle exécute les ordres de sa clientèle : les administrations publiques, les banques centrales étrangères et les organismes internationaux. • elle intervient pour régulariser l'évolution du cours de la monnaie nationale par rapport aux devises étrangères soit pour des raisons de politique économique interne, soit pour respecter des parités fixes dans le cadre d’un système de taux de change fixe. • Elle intervient également dans le cas d’un système de change flottant quand des turbulences et des incertitudes provoquent des fluctuations erratiques des cours qu’elle estime dénuées de justification économique. Compte tenu de l’ampleur du marché des changes et des réserves des banques centrales, leurs interventions sont en général limitées. c) Les courtiers ou brokers : Pour opérer sur le marché des changes, il n'est pas indispensable de passer par les services des courtiers. Ces derniers n’interviennent pas sur le marché des changes pour leur propre compte. Ce sont de simples intermédiaires qui ne prennent aucune position de change. Les courtiers sont des professionnels indépendants qui jouent un rôle essentiel sur le marché des changes en tant qu’intermédiaires et informateurs. D’une part, grâce au grand nombre de leurs contacts, ils centralisent les ordres d'achat et de vente de plusieurs banques. D’autre part, ils informent les opérateurs des meilleurs cours auxquels s’achètent et se vendent les différentes devises. Ainsi, il est plus facile pour un cambiste d'utiliser les services d’un courtier plutôt que de contacter plusieurs confrères, surtout s’il cherche à conserver l’anonymat de ses transactions. Les maisons de courtage sont principalement localisées à Londres et à New York. Environ 40% des transactions sur le marché des changes sont effectuées par les services des courtiers. Ils sont rémunérés par une commission de courtage, de l’ordre de 0,01%, qui dépend du montant et de uploads/Finance/ notes-de-cours-risque-de-credit-et-produits-derives-de-credit-partiei.pdf

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  • Publié le Dec 03, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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