L’Indice d’activité des petites entreprises n’enregistre quasiment aucune varia
L’Indice d’activité des petites entreprises n’enregistre quasiment aucune variation au premier trimestre 2018 : - 1,1 %, contre - 1 % au quatrième trimestre 2017. Dans le même temps, le PIB ralentit (+ 0,2 %, après + 0,7 % au trimestre précédent) tandis que les performances économiques des TPE stagnent malgré quelques bonnes nouvelles (+ 2,0 % pour le commerce de détail alimentaire, + 1,9 % pour l’équipement de la maison…). Sur les trois premiers mois de l’année, les dépenses de consommation des ménages progressent pratiquement au même rythme qu’au quatrième trimestre 2017 : + 0,1 % après + 0,2 %. © TLPEP TENDANCES INDICES SECTORIELS Pas de variation significative de l’Indice d’activité des TPE au premier trimestre 2018. - 1,1 % 1er trimestre 2018 / 1er trimestre 2017 - 1,5 % avril 2017 - mars 2018 / avril 2016 - mars 2017 Secteurs d’activités 1T2018 / 1T2017 12 derniers mois Commerces et services + 0,2 % - 1,1 % Alimentaire + 2,0 % + 0,4 % Services + 0,4 % - 0,8 % Bâtiment - 4,1 % - 2,1 % Équipement de la maison et de la personne - 1,7 % - 3,2 % FOCUS L’alimentaire de proximité en tête ! Après plusieurs trimestres consécutifs de recul, le commerce de détail alimentaire se repositionne en tête des secteurs les plus dynamiques. 1er TRIMESTRE 2018 - N°69 - JUILLET 2018 Au premier trimestre 2018, toutes professions confondues, le com- merce de détail alimentaire réa- lise la plus forte hausse de chiffre d’affaires de notre observatoire national : + 2,0 % en moyenne et quelques prouesses impression- nantes comme les + 9 % de la pâtisserie artisanale, les + 3,9 % des crémiers-fromagers ou encore les + 3,7 % des bouchers et des poissonniers. Après plusieurs trimestres consé- cutifs de recul, les métiers de bouche retrouvent donc de belles couleurs et se repositionnent en tête des secteurs les plus dyna- miques. Loin devant l’artisanat du bâtiment, à la dérive sur les trois premiers mois de l’année (- 4,1 %) et jadis locomotive historique de la croissance des TPE. Cette remarquable performance des professionnels de l’alimen- taire pourrait bien annoncer un mouvement de reprise durable dans les boutiques de proximité. Qualité, fraîcheur, authenticité, sécurité, convivialité et conseil : les détaillants du secteur ne manquent pas d’atouts pour séduire des consommateurs de plus en plus exigeants en ce qui concerne leur alimentation. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les points de vente traditionnels résistent aussi vaillamment aux autres circuits de distribution. Ainsi, dans un bilan dressé par l’INSEE sur l’activité du com- merce alimentaire en 2017, les ventes dans la catégorie « autres commerces de détail alimen- taires en magasin spécialisé » (incluant notamment la plupart des magasins « bio ») poursuivent leur ascension : + 6,1 % après + 13,3 % en 2016. Les ventes des petites surfaces généralistes (supérettes et ali- mentations générales) sont également en hausse, de près de 5 %. À l’inverse, l’activité des grandes surfaces, qui représente les deux tiers des ventes alimen- taires, est en berne (- 1,7 % en volume). Entre les achats massifs et coûteux de denrées indus- trielles et la consommation de portions de qualité payées au juste prix, les consommateurs ont tranché. Étude réalisée auprès des petites entreprises adhérentes des Centres de Gestion Agréés, membres de la FCGA. Les flèches indiquent la tendance du taux d’activité trimestriel par rapport à la même période de l’année précédente. AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE Parcs et jardins + 1,5 % + 1,5 % AUTOMOBILE - MOTO Carrosserie automobile - 1,2 % - 0,1 % Auto, vente et réparation - 0,3 % Moto vente et réparation + 5,7 % BAR - HÔTELLERIE - RESTAURATION Hôtel - restaurant + 0,6 % - 0,5 % Hôtellerie de plein air + 6,2 % Restauration - 0,4 % Café - 2,0 % BÂTIMENT Couverture - 1,6 % - 4,1 % Maçonnerie - 6,1 % Electricité - 2,3 % Plomberie, chauffage, sanitaire - 2,9 % Plâtrerie - staff - décoration - 6,4 % Menuiserie - 4,3 % Carrelage, faïence - 3,6% Peinture bâtiment - 0,1 % Terrassements, travaux publics - 10,6 % BEAUTÉ - ESTHÉTIQUE Parfumerie + 0,7 % + 1,6 % Coiffure + 1,7 % Esthétique + 1,1 % COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE Charcuterie + 1,5 % + 2,0 % Boulangerie - pâtisserie + 0,4 % Pâtisserie + 9,0 % Alimentation générale + 0,5 % Fruits et légumes + 1,1 % Boucherie - charcuterie + 3,7 % Poissonnerie - primeurs + 3,7 % Vins, spiritueux, boissons diverses + 1,7 % Crèmerie + 3,9 % CULTURE & LOISIRS Librairie - papeterie - presse + 2,1 % - 1,4 % Articles sport, pêche et chasse - 1,6 % Tabac - journaux - jeux - 3,3 % Studio photographique + 1,5 % Commerce - réparation cycles - 3,3 % Jouets et Jeux - 2,3 % ÉQUIPEMENT DE LA MAISON Electroménager - TV - HIFI + 1,1 % + 1,9 % Magasins de bricolage - 3,7 % Fleuriste + 3,0 % Vaisselle, verrerie, faïence,luminaire - 0,1 % Meuble - 0,1 % Ebénisterie + 2,7 % ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE Mercerie - lingerie - laine - 8,7 % - 6,3 % Vêtements enfants - 0,7 % Prêt-à-porter - 7,8 % Chaussures - 9,2 % Maroquinerie et articles de voyage - 3,1 % Horlogerie - bijouterie + 3,8 % SANTÉ Pharmacie + 0,9 % + 0,9 % Optique - lunetterie - 2,0 % SERVICES Laverie pressing + 1,0 % + 0,6 % Entreprise de nettoyage - 1,3 % Agence immobilière - 2,1 % Pompes funèbres + 7,3 % Réparation - retouche vêtements + 3,1 % TRANSPORTS Taxis - ambulances - 0,4 % + 1,7 % Transport de marchandises + 2,8 % TENDANCES Taux d’accroissement du chiffre d’affaires : 1er trimestre 2018 / 1er trimestre 2017 À LA HAUSSE À LA BAISSE Qualité et traçabilité des viandes, valorisation des produits du terroir, recettes maison prêtes à déguster, sourire et conseil… La boucherie-charcuterie artisanale séduit les consommateurs en quête de fraîcheur et de saveurs authentiques. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 3,7 % au premier trimestre 2018, cette profes- sion emblématique du commerce de détail alimentaire regroupe près de 20 000 points de vente. Un tiers des boucheries en activité seront à reprendre dans les dix prochaines années selon la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFCT). Cernées par les grandes enseignes de l’habillement, les rayons spécialisés de la grande distribution, les sites de vente en ligne et les magasins d’usine (pour ne citer qu’eux…), les boutiques indé- pendantes de prêt-à-porter enregistrent un important recul de leurs ventes au premier trimestre 2018 : - 7,8 %. Une tendance négative amorcée il y a déjà dix ans et qui ne cesse de se développer… Depuis la crise de 2008, la consommation d’habillement a reculé de 14 % en France selon une étude de l’Institut français de mode (IFM). - 1er TRIMESTRE 2018 - N°69 - JUILLET 2018 LES BOUCHERIE-CHARCUTERIES ARTISANALES LES BOUTIQUES DE PRÊT-À-PORTER 3,1 % 59,2 % 37,7 % BAROMÈTRE LA COMMUNICATION COMMERCIALE DANS LES TPE Initiatives récentes, types d’actions menées, médias préférés, actions futures envisagées… Notre enquête inédite décode les pratiques de communication commerciale dans les petites entreprises. LES INITIATIVES RÉCENTES LES MÉDIAS LES PLUS EFFICACES Seul un gros tiers des dirigeants de TPE interrogés déclare avoir engagé au moins une action de communication au cours des deux dernières années. Trop souvent considérée comme aléa- toire, peu rentable ou trop complexe, la communication est boudée par près de 60 % des chefs d’entreprise questionnés. La ventilation des réponses par secteurs professionnels révèle cependant une réalité plus nuancée : plus d’un commer- çant sur deux a communiqué récemment dans l’équipement de la maison (55,6 %), la santé ou encore l’équipement de la personne (54,8 % ex-aequo) ; tandis que seulement un large quart des artisans du bâtiment (28,2 %) avait pris une initiative identique dans le même temps. 45,20 % des dirigeants de TPE déclarent être « satisfaits ou très satisfaits » des retombées commerciales générées par les outils de la communication digitale. Présence sur les réseaux sociaux, cam- pagnes d’e-mailing, publicité en ligne, animation d’un blog, édition d’une news- letter numérique… : les entrepreneurs plébiscitent les nouvelles technologies, considérées de loin comme le média le plus efficace pour leurs actions promo- tionnelles. En comparaison, les supports traditionnels comme le mailing adressé (18,63 %) ou non (10,69 %), la prospec- tion téléphonique (7,63 %) ou la presse locale (14,81 %) ne recueillent que peu d’avis favorables (« satisfaisant ou très satisfaisant »). Outils de PLV, supports visuels, campagnes d’affi- chage, aménagement des vitrines… Une majorité (41,22 %) d’artisans et de commerçants privilégient les actions menées directement dans le point de vente lorsqu’ils communiquent. Dans une propor- tion légèrement inférieure (38,16 %), ils préfèrent organiser des événements pour promouvoir leurs offres commerciales. Il s’agit le plus souvent d’animations proposées en magasin : séance de dégustation, jeu-concours, exposition thématique… Les opérations tarifaires (déstockage, un offert pour un acheté, réductions ciblées…) séduisent uploads/Finance/ observatoire-69.pdf