EDITO Au centre des préoccupations des acteurs publics et privés, le Plan Natio
EDITO Au centre des préoccupations des acteurs publics et privés, le Plan National d’Emergence Industrielle représente une réelle opportunité pour le Maroc d’accrocher le wagon de l’émergence. En effet, dans un monde où la compétition Nord-Sud a laissé place à une concurrence Sud-Sud, l’adoption d’une stratégie de développement efficiente permettrait à notre économie de se positionner sur l’échiquier international. Et l’année 2012 nous donnerait déjà une bonne indication sur l’état de réalisation des chantiers en cours. Dans l’attente de ce premier bilan, de nombreuses entreprises investissent les métiers mondiaux sur lesquels le Royaume compte bâtir son développement. C’est dans ce contexte que Renault vient d’homologuer son premier partenaire marocain pour l’usine de Tanger. Pour pérenniser ces réalisations, le Royaume se doit de consolider son offre globale, surtout au vu des ambitions et de l’ordonnancement des différents programmes sectoriels. Ainsi, si les infrastructures ont été renforcées pour améliorer la position concurrentielle du Maroc, la persistance d’un déficit relatif en termes de diversification, de valeur ajoutée et de formation est à juguler. Parailleur, le niveau élevé des investissements consentis, plus de 35% du PIB, ne trouve pas une épargne à disposition. Le poids de l’économie informelle et la défiance d’une partie de la population vis-à-vis des services bancaires limitent la bancarisation. Une meilleure mobilisation des flux financiers revêt alors une importance cruciale pour maintenir le rythme d’expansion de l’économie. En somme, il convient de se positionner dès aujourd’hui sur les métiers de demain. Les industries et services dédiés au développement durable représentent le prochain relais de croissance ; et le fossé technologique entre pays développés et émergents, plus restreint que pour d’autres activités, devrait nous inciter à renforcer notre savoir-faire dans le domaine. L’équipe de l’Observateur de l’Entreprenariat Directeur de la publication Brahim Benjelloun-Touimi Directrice de rédaction Houda Sbihi Responsable de la rédaction Mamoun Tahri-Joutei Rédacteurs Jad Benhamdane, Yassmina Berrada, Safaa El fahli, Hajar Ghaleb Said Hidane, Ichraq Ouazzani Chahdi, Khalid Zouhou Base de données Karima Ait elhaj Veilleurs Omar Ezziyati Conception & réalisation Mohammed El allam Mohamed Bougataya Diffusion Rachid Douwabi Secrétariat Ayada Oulhaj Distribution L’Observateur de l’Entreprenariat est édité par l’Observatoire de l’Entreprenariat - BMCE Bank - 140 Avenue Hassan II - 20 000 Casablanca Tél. : +212 522 49 80 21 - Fax : +212 522 26 35 52 - E-mail : ode@ode.ma - Web : www.ode.ma BILAN ET PERSPECTIVES Ahmed Reda Chami Ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies Appui aux PME et TPE : les programmes gouvernementaux revisités Pourquoi s’installer dans une Zone Franche d’Exportation ? Finance Ressources humaines Juridique Marketing Communication VIREO Car Wash : une entreprise écolo avant-gardiste Biscuiterie, chocolaterie et confiserie : atouts et écueils de l’activité économique la plus sucrée Platform Concept : intégrateur marocain au service de l’industrie automobile Chaouia-Ouardigha : un développement soutenu, un avenir durable POINT DE VUE FOCUS DOSSIER CENTRAL CAHIERS DU COMMERCE EXTÉRIEUR OUTILS DE L’ENTREPRENEUR LU POUR VOUS L’OBSERVATEUR de l’Entreprenariat Indicateurs Indice de Confiance Politiques sectorielles : des premiers résultats encourageants L’Elite économique marocaine : étude sur la nouvelle génération d’entrepreneurs N°4 Avril-Septembre 2010 SOMMAIRE 06 15 18 34 42 45 56 L’info en continu sur www.ode.ma BILAN ET PERSPECTIVES INDICATEURS INDICATEURS Source : Calculs ODE sur la base de données FMI Source : FMI Source : Calculs ODE sur la base de données FMI Dette publique (% du PIB) Evolution du rythme de croissance de quelques économies Etats-Unis Royaume-Uni Zone euro Inde Brésil Chine Russie 2007 2015 1990/2000 2000/2009 2000-2004 2004-2009 Evolution de la balance des paiements de quelques économies 1990-2000 INDICATEURS MACROÉCONOMIQUES À suivre La naissance dʼun nouveau centre économique Le Monde est actuellement engagé dans une phase critique de rétablissement des équilibres budgétaires et les pays européens doivent faire face à une défiance des marchés. Plus important, la hausse de la dette publique, conjuguée à un net ralentissement démographique, laisse présager d’une stagnation des économies européennes pour la prochaine décennie. Afin de palier à ces contraintes d’une dimension nouvelle, la remise en question du modèle de croissance par accumulation de capital devient nécessaire. Le recours aux préceptes théoriques de la décroissance est une possibilité. Dans ce contexte, les pays émergents représentent le nouveau centre de la croissance mondiale. Sans conclure à un découplage entre pays émergents et pays développés, le rythme d’expansion des économies asiatiques, sud américaines et africaines devrait dépasser les 5%, dès cette année. La vigueur de la demande interne, des fondamentaux solides et une compétitivité sans cesse croissante expliquent ce dynamisme. Dès lors, l’économie marocaine devra concentrer ses efforts et diversifier ses exportations vers ces marchés prometteurs, sous peine de voir sa balance commerciale se dégrader fortement. À accompagner Une croissance qui sʼenracine au Maroc A l’heure des premiers bilans pour la décennie 2000, il convient d’évoquer les profondes évolutions structurelles de l’économie marocaine. En effet, ces dix dernières années ont été marquées par une consolidation du taux de croissance. C’est ainsi que le Royaume a enregistré un rythme d’expansion annuel moyen supérieur à 5%, dépassant en cela des économies concurrentes telles que l’Egypte ou la Tunisie. Plus marquant, le chiffre a doublé en comparaison de la décennie précédente, preuve du succès des politiques engagées. Si la politique d’investissement menée s’est traduite par un développement quantitatif, la qualité de cette croissance est à étudier. La balance des paiements nationale s’est ainsi fortement dégradée depuis 2007 et la hausse du cours des matières premières ou l’importation massive de biens d’équipement n’explique pas tout. L’économie marocaine s’est déployée, essentiellement, dans les services non échangeables (BTP, tourisme, offshoring, immobilier…) tandis que l’ouverture des frontières a eu, pour premier effet, le démantèlement de nombreuses entreprises et industries. Dès lors, le principal défi de la prochaine décennie sera celui de la compétitivité et de la diversité de BILAN ET PERSPECTIVES 7,6% 61 115 42 92 63 96 80 64 63 57 2018 8 12 -6,4 3,6 -12,6 -4,5 -3,7 -2,6 -4,3 -6,2 7,3% 4,7% 2,4% 5,1% 4,4% 4,9% 4,7%4,6% 6,6% Vietnam Jordanie Maroc Egypte Tunisie -0,9 1,01,21,0 -1,4 -1,3 2,3 Vietnam Tunisie Jordanie Egypte Maroc L’OBSERVATEUR de l’Entreprenariat 06 L’info en continu sur www.ode.ma BILAN ET PERSPECTIVES LA CRISE BUDGÉTAIRE EUROPÉENNE, CENTRE DE TOUTES LES ATTENTIONS Evolution des finances publiques (MAD milliards) l’offre Maroc. La possibilité pour le consommateur, national et international, de se tourner vers des produits marocains de qualité allègera le déficit commercial et, donc, la balance des paiements. À surveiller Le Trésor face au manque international de liquidité Les finances publiques ont subi, au cours de ce premier trimestre 2010, la remontée des prix des matières premières sur le marché international et la baisse des recettes budgétaires. En effet, le réaménagement des taux et des tranches de l’IGR, conjugué à la dégradation de la collecte de l’IS, -27,2%, s’est traduit par une chute des recettes ordinaires de -7,6%. Dans le même temps, les charges de compensation ont augmenté de plus de 400% entre fin mars 2009 et fin mars 2010, passant de MAD 1,2 milliards à MAD 6,1 milliards, dont MAD 4,8 milliards au titre des produits pétroliers. A cela s’ajoute la hausse des charges de fonctionnement, + 8,5%, et la hausse de l’investissement public, +10,1%. Si ce volontarisme budgétaire se matérialise par un soutien pertinent de la demande interne, le Trésor devrait tout de même emprunter, dans le meilleur des cas, MAD 32 milliards. Devant initialement être levée sur le marché international, cette dette pourrait se retrouver sur le marché interne, risquant ainsi d’aggraver la situation des liquidités que connait déjà le pays et évincer les entreprises du marché de la dette bancaire. INDICATEURS STRUCTURELS À accompagner Le renforcement de la bancarisation pour une meilleure mobilisation de lʼépargne Dans le cas du Maroc, où existe actuellement un écart croissant entre épargne nationale et investissement, la problématique du financement du développement devient plus marquée. Au moment même où le recours à des flux extérieurs est moins aisé, se tourner vers son épargne propre devient nécessaire. Par ailleurs, si la liquidité internationale demeure un support désirable au développement, une forte épargne locale serait source d’externalité positive. Elle se révélerait ainsi être un moyen intéressant d’orientation économique, allouant les investissements aux entreprises ou aux secteurs les plus stratégiques. Dès lors et au vu de l’essoufflement de la collecte des dépôts au travers des circuits traditionnels, il devient nécessaire de se tourner vers l’épargne non bancarisée, au travers de solutions de long terme - création de comptes spéciaux petits épargnants à frais réduits ou nuls, changement de statut des institutions de micro finance pour qu’elle puisse récolter de l’épargne, rémunération attractive des comptes courants, campagnes, au niveau national, pour l’utilisation d’instruments monétiques, et plus particulièrement dans le cas des paiements administratifs, renforcement des réseaux bancaires, et, enfin, sensibilisation et accompagnement du citoyen pour une meilleure maîtrise des services bancaires. “ “ 65 48 63 58 Source : : Ministère de l’Economie et des Finances Jan-Avr 2009 Jan-Avr 2010 Recettes ordinaires Dépences ordinaires Liquidité réelle Moyenne requise Source : Bank Al-Maghrib Evolution des besoins de financement du secteur bancaire (MAD Millions) 70 000 60 uploads/Finance/ obversation-de-l-x27-entreprenariat-maroc-n4.pdf
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- Publié le Nov 23, 2021
- Catégorie Business / Finance
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