Partie 1 – L’analyse de Schumpeter Introduction- Présentation générale I. Biogr
Partie 1 – L’analyse de Schumpeter Introduction- Présentation générale I. Biographie Document 1 : p 328 (Repères biographiques jusqu’à 1950) et 1883 est l'année qui voit naître J. Schumpeter et mourir Marx. C'est aussi l'année de naissance de Keynes dont le talent éclipsera celui de Schumpeter de son vivant. Schumpeter voit le jour en Moravie, dans la petite ville de Triesch. Fils d'un industriel du textile, sa jeunesse se déroule parmi les élites d'une société ou se concurrencent deux mondes : au sommet de la société officielle, une noblesse de cour qui détient les rênes politiques; tandis que de grands banquiers et des hauts fonctionnaires dominent la société civile... Schumpeter étudie le droit et l'économie à l'Université de Vienne de 1901 à 1906. Il suit les cours de Von Wieser et de Bôhm-Bawerk. Dès 1908, Schumpeter publie Nature et contenu principal de la vie économique (Das Wesen und der Hauptnhalt der theoretischen Nationalôkonomie); il obtient en 1909 une chaire à l'université de Czemowitz, ville actuellement située en U.R.S.S. Puis, en 1911, il va à Graz où il est nommé professeur, il y enseigne jusqu'en 1919. Dès cette époque, l'université de Columbia l'invite aux Etats-Unis (durant l'année 1913). Il noue des liens avec l'austro-marxiste Otto Bauer qu'il rencontre dans un séminaire aussi fréquenté par Hilferding. Mais ses principales influences sont alors celles des professeurs Wieser et Bôhm-Bawerk ainsi que la lecture des œuvres de Walras. Par amitié pour Otto Bauer et contre toute attente, il accepte en 1919 le poste de ministre des finances d'un gouvernement socialiste. Le contexte est difficile, l'empire vient d'éclater et la République est proclamée. Il ne restera guère à ce poste tant les contradictions financières et politiques sont, à l'époque, insurmontables. Puis il devient président de la Biedermannbank à Vienne jusqu'à la faillite de celle-ci; cela met un terme à son expérience de praticien de l'économie. Il retourne alors à sa carrière d'universitaire et de théoricien en devenant professeur à l'Université de Bonn. Mais après quelques voyages aux États-Unis et au Japon (qui lui fait très bon accueil), il abandonne « le bateau qui sombre » de l'Europe et s'installe définitivement à Harvard après 1932. Bourreau de travail et généralement pessimiste, son image est celle d'un aristocrate raffiné. Mais il sait être proche de ses étudiants et déceler en eux le ferment du talent; il est d'ailleurs payé en retour car E. Schneidcr, Stackelberg, Stolper, Sweezy et Samuelson notamment vont apprécier son enseignement sans pour autant copier le grand maître. Source : Histoire des pensées économiques les contemporains. M Basle, Sirey. Questions : - Schumpeter peut-il être seulement étudié comme un théoricien ? THEME 2 - J.A. SCHUMPETER : LA THEORIE DE L’INNOVATION ET DU CYCLE LONG Concepts : innovation, entrepreneur, cycle long, destruction créatrice, rente de monopole, profit, capitalisme, capitaliste Actualité : Recherche-développement, taille des entreprises, irrégularité de la croissance II. Le contexte Document 2 : fin du premier paragraphe de la p 328 Questions : - Caractérisez la société dans laquelle Schumpeter a passé son enfance III. L’oeuvre Document 3 : Fin de la p 328 Théoricien novateur, il a marqué l'analyse économique par l'importance donnée à la dynamique, à l'histoire et bien entendu par sa réinterprétation des cycles économiques en tenant compte du progrès technique et des entrepreneurs. Son ouvrage classique a le titre évocateur de Théorie de l'évolution économique, 1912, (Théorie der wirtschfatchilen Entwicklung). Il poursuit son œuvre en Amérique avec une étude des cycles économiques ( Business Cycles 1939), puis il s’interroge sur les chances de survie d’un capitalisme marqué par la diminution de l’esprit d’entreprise et d’innovation ( capitalisme socialisme et démocratie, 1942) -Historien de la pensée économique, il a rédigé une somme des connaissances économiques de son époque encore inégalée par son érudition et ses commentaires éclairants : Histoire de l'analyse économique qu'il laisse inachevée en 1954 date de sa mort (History of Economie analysis). De 1914 à sa mort il vit en familier des plus grands économistes. Éclectique et homme de goût, il réunit : Marx, Walras, Mcnger, Marshall, Pareto, Bôhm-Bawcrk, Fisher, Mitchell et Keynes dans The great Economies from Marx to Keynes ( Allcn & Unwin, 1952). Ses travaux d'Histoire seront réunis après sa mort grâce à la diligence de sa troisième épouse qui les public en 1954. Il faut attendre 1983 pour que les éditions Gallimard en réalisent une traduction en français (trois volumes). Sociologue, il n'a pas hésité à s'aventurer en dehors de son domaine de connaissance reconnu en réfléchissant sur l'impérialisme (Zur Socziologie der Imperialism); les classes sociales (Die socialen Klassen im ethnisch honwgenen Milieu), et enfin sur les crises de l'Étal (Die Krise des Steuerstaates). Ces œuvres sont rassemblées en français par J. C. Passeron. Schumpeter va s'éteindre dans le Connecticut en 1950. La popularité de J. Schumpeter remonte surtout à l'après 1975 lorsqu'une certaine déception s'instaure en Europe et aux Etats-Unis face à la stagnation et à la crise économique. Il devient alors habituel de renvoyer à la dynamique schumpéterienne de l'évolution du capitalisme, même si celle-ci renvoie à son tour nécessairement au caractère incontournable des fluctuations cycliques et même si J. Schumpeter avait souligné — non sans tristesse — dans Capitalisme, socialisme et démocratie qu'au bout du compte l'innovation devait s'essouffler, la bureaucratie l'emporter et le capitalisme céder la place au planisme... Source : Histoire des pensées économiques les contemporains. M Basle, Sirey. Questions : - Quelles sont les différentes influences qui ont marqué Schumpeter ? - Caractérisez l’œuvre de Schumpeter, quels sont ses principaux centres d’intérêt ? - Pourquoi qualifie-t-on Schumpeter d’hétérodoxe : montrez qu’il reprend et critique des éléments de l’analyse des néo-classiques, de Keynes et de Marx. Section I - Schumpeter : un théoricien de la dynamique économique résultant de l’innovation introduite par l’entrepreneur. I. Un théoricien de la dynamique économique. Document 4 : 1 p 329 jusqu’à initiative capitaliste. Questions : - Quel est selon Schumpeter l’élément fondamental caractérisant le capitalisme ? - Quels ont les facteurs qui, selon Schumpeter ne déterminent pas cette évolution ? - Quel est l’élément qui détermine les transformations du système capitaliste ? Document 5 : Puisque nous avons affaire à un processus dont chaque élément ne révèle ses véritables caractéristiques et ses effets déterminants qu’à long terme, il est vain d’essayer d’apprécier le rendement de ce système à un moment donné, mais on doit juger son rendement à travers le temps, tel qu’il se déroule sur des dizaines ou des centaines d’années. (..) Cependant, une telle hypothèse est précisément adoptée par les économistes qui (..) acceptent les données d'une situation temporaire comme si elle n'était reliée ni à un passé, ni à un avenir et ils s'imaginent avoir été au fond des choses dès lors qu'ils ont interprété le comportement des firmes en appliquant, sur la base des données observées, le principe de la maximisation du profit. En d'autres termes, le problème généralement pris en considération est celui d'établir comment le capitalisme gère les structures existantes, alors que le problème qui importe est celui de découvrir comment il crée, puis détruit ces structures. Source : Schumpeter op cité. Questions : - Quelle horizon les économistes néo-classiques prennent-ils en compte, quelles conséquences cela a t’il sur la détermination des variables et sur la gestion de l’entreprise ? - Quel doit-être en réalité l’horizon à prendre en compte selon Schumpeter, pour quelles raisons ? II. Une théorie de l’innovation A. Les différents types d’innovation Document 6 : 1° Fabrication d'un bien nouveau, c'est-à-dire encore non familier au cercle des consommateurs ou d'une qualité nouvelle d'un bien. 2° Introduction d'une méthode de production nouvelle, c'est-à-dire pratiquement inconnue de la branche intéressée de l'industrie; il n'est nullement nécessaire qu'elle repose sur une découverte scientifiquement nouvelle et elle peut aussi résider dans de nouveaux procédés commerciaux pour une marchandise. 3° Ouverture d'un débouché nouveau, c'est-à-dire d'un marché où jusqu'à présent la branche intéressée de l'industrie du pays intéressé n'a pas encore été introduite, que ce marché ait existé avant ou non. 4° Conquête d'une source nouvelle de matières premières ou de produits semi ouvrés; à nouveau, peu importe qu'il faille créer cette source ou qu'elle ait existé antérieurement, qu'on ne l'ait pas prise en considération ou qu'elle ait été tenue pour inaccessible. 5° Réalisation d'une nouvelle organisation, comme la création d'une situation de monopole (par exemple la trustification) ou l'apparition brusque d'un monopole. » Source J. Schumpeter, Théorie de l'évolution économique ( 1911), Traduction française, 1935 Questions : - Définir et donner un exemple pour chaque forme d’innovation B. Une théorie cyclique de l’innovation : le concept de Révolution industrielle Document 7 :3 p 329 et diapo 26 de http://www.la-revanche-des-ses.fr/Dossier4-PT.html Questions : - Quelle est la caractéristique de l’histoire de l’économie capitaliste ? - Quelle périodisation propose Schumpeter ? Document 8 : 4 p 430 et Le mouvement cyclique fondamental comprend deux phases : la prospérité et la récession. · Pendant la première phase, l'économie s'écarte progressivement d'une position d'équilibre initial qui correspond à l'équilibre stationnaire walrasien. Cette situation d'équilibre est favorable aux innovations. En effet, uploads/Finance/ option-schumpeter-2009-2010.pdf
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- Publié le Jul 16, 2021
- Catégorie Business / Finance
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