Problèmes économiques & sociaux AZAMI HASSANI KHALID Année universitaire : 2020
Problèmes économiques & sociaux AZAMI HASSANI KHALID Année universitaire : 2020/2021 FACULTE POLYDISCIPLINAIRE TAZA SEANCE 3 Selon les dernières statistiques, le PIB du Maroc en 2013 est de 104,8 milliards de dollars. Sur le plan économique Africain, le Maroc se classe 5e puissance économique derrière l'Afrique Du Sud, l'Algérie, le Nigeria et l'Égypte. L'économie marocaine évolue sur un rythme de croissance rapide. Elle a enregistré durant les cinq dernières années un taux de croissance moyen de 6,5 %. En effet, en 2001 et dans un contexte de contre-performance du secteur agricole, de morosité de la conjoncture internationale, l'économie marocaine a enregistré un taux de croissance estimé à 6,5 % contre 1 % en 2000, 5,2 % en 2002, 6,5 % en 2003 plus de 8 % en 2006 et quasiment 5 % en 2010. PIB en millions de USD (à prix courants) : 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 89 143,30 90 826,00 90 620,10 99 510,00 96 270,10 104 883,00 108 851,00 116 013,00 Section II: Le modèle de la croissance du Maroc 1 / Des avancées en matière de développement humain en dépit d’une croissance insuffisamment partagée. 2 / Finances publiques : une hausse des taux d’endettement alimentée par le creusement du déficit budgétaire. 3 / Les enjeux du modèle de croissance marocain : renforcer la diversification et la productivité pour assurer une croissance plus inclusive. Le modèle de la croissance du Maroc : opportunités et vulnérabilités 1 / Des avancées en matière de développement humain en dépit d’une croissance insuffisamment partagée : Au cours des années 2000, le Maroc a enregistré d’importantes avancées en matière de réduction de la pauvreté, qui a reculé de 15.3% à 9% entre 2001 et 2007. Au seuil de référence de 2 dollars par jour le taux de pauvreté est plus élevé (14%) mais demeure faible en comparaisons internationales. Toutefois, cette évolution globale masque de fortes disparités spatiales. La pauvreté demeure un phénomène essentiellement rural au Maroc (14,4% contre 4,8% en milieu urbain). En outre, les avancées en matière de réduction de la pauvreté ne doivent pas occulter les situations de vulnérabilité économique qui demeurent répandues. La dernière carte de la pauvreté élaborée par le HCP indique en effet que le taux de vulnérabilité à la pauvreté s’élevait à 18% en 2007. 2 / Finances publiques : une hausse des taux d’endettement alimentée par le creusement du déficit budgétaire. 2-1-Un taux d’endettement public élevé, malgré une structure de la dette favorable: Au cours des années 2000, l’état a mené une politique de désendettement du secteur public qui lui a permis de ramener la dette publique (hors dette extérieure des établissements et entreprises publics [EEP]) de 68 % du PIB en 2000 à 47 % en 2009. La politique d’endettement extérieur du Trésor s’articule autour de deux axes principaux : (1) le recours maîtrisé à l’endettement extérieur en privilégiant les financements assortis de conditions financières concessionnelles pour le financement de projets socio-économiques et des programmes de réformes, et (2) : le recours prudent au marché financier international pour atténuer la ponction du trésor sur les ressources domestiques. Ainsi, 85% de la dette extérieure est contractée auprès des bailleurs multilatéraux et bilatéraux à des conditions concessionnelles. 2-2- La politique budgétaire axée sur le soutien de la demande interne a généré une dégradation des finances publiques: La réduction de l’endettement public au cours des années 2000 résulte à la fois des bonnes performances du pays en termes de croissance économique durant cette décennie, mais également d’un niveau relativement modéré du déficit public. La crise financière internationale et les implications des soulèvements dans le sillage du printemps arabe ont enrayé cette tendance. En effet, l’ampleur du déficit public n’a cessé de croître depuis 2009, pour atteindre 7,5 % du PIB en 2012. Ainsi que le déficit budgétaire était de 3 % du PIB en moyenne au cours de la période 2000-2008, il s’établit en moyenne à 5,2 % depuis 2009 (graphique). Parmi les différents facteurs d’accroissement du taux d’endettement public, la contribution du déficit budgétaire s’est par conséquent considérablement renforcée ces dernières années. 3 / Les enjeux du modèle de croissance marocain : renforcer la diversification et la productivité pour assurer une croissance plus inclusive. L’évolution du modèle de croissance a permis au Maroc de franchir un palier de croissance au début des années 2000, après deux décennies de croissance relativement faible. Le modèle de croissance marocain montre plusieurs signes d’essoufflement, notamment l’aggravation des déséquilibres macroéconomiques qu’il génère et la difficulté à réduire un chômage élevé en particulier chez les couches les plus jeunes et les plus diplômées de la population. Tableau : Taux de croissance réels (en %) Section III: la croissance et le bien être I- La croissance n’assurent pas toujours le bien-être de la population II- Le bien être résulte de l’intervention cumulative de cinq types de capital III- La durabilité: une nouvelle façon de penser la croissance et le développement IV- Exemples de problèmes économiques et sociaux I- La croissance n’assurent pas toujours le bien-être de la population La corrélation entre la hausse du PIB par tête et le bien être n’est pas assuré. La croissance ne se traduit pas toujours par une amélioration du degré de satisfaction des populations pour plusieurs raisons: 1ère explication : les richesses créées peuvent être mal réparties et ne profiter qu’à une petite minorité. 2ème explication: les richesses crées peuvent être de peu d’utilité pour la population. La croissance peut reposer sur l’augmentation de production à faible utilité sociale (l’armement, les cigarettes…) comme c’était le cas dans l’ex URSS, ce qui n’est pas comparable avec une croissance reposant sur des biens à forte utilité sociale (électricité, soins médicaux…) 3ème explication: les individus prennent l’habitude de leur niveau de richesse. Ce « paradoxe d’abondance » provient du fait que ce qui est devenu facile d’accès se retrouve à terme moins utilisé/désiré que lorsque l’accès en était difficile (« on s’habitue à tout »). Le degré de satisfaction n’augmente donc pas forcément lorsqu’on s’enrichit. 4ème explication: les individus comparent leur niveau de richesse à celle des autres. Pour améliorer son bien être un individu doit améliorer sa situation matérielle relativement à celle des membres de son groupe de référence. S’il arrive à améliorer sa position relative, il va inciter les autres à faire des efforts pour le rattraper ce qui crée un insatisfaction permanente. 5ème explication: cet écart entre les aspirations et le niveau de vie matériel est accentué par la publicité, l’apparition de biens nouveaux et la différenciation sociale qui créent de nouvelles insatisfactions qui les incitent à travailler davantage sans jamais avoir le sentiment d’être satisfait. II- Le bien être résulte de l’intervention cumulative de cinq types de capital La théorie des « capabilités » de l’indien Amartya Sen, prix Nobel d’économie en 1998, souligne que l’important, pour les politiques de développement, n’était pas seulement d’accroître la richesse globale-qui peut être très inégalement distribuée-, ni même de se contenter de répartir équitablement des ressources de base, sans prendre en compte la diversité biologique et sociale des individus. Il faut plutôt favoriser la liberté réelle de chaque personne, notamment les plus désavantagées, de choisir différents modes de vie ayant pour D’où le rôle crucial des politiques de santé et d’éducation. En définissant la « capabilité » par la liberté et l’épanouissement des différents potentialités humains, Sen rejetait toutes vision abstraitement utilitariste de l’individu. De nombreuses dimension entrent en compte dans le « bien-être » ou la « qualité de vie » qui ne se limitent pas aux aspects purement matériels ou monétaire, comme la santé, l’éducation, le degré d’insertion sociale, les conditions de travail, la sécurité physique et économique (risque de chômage), le En se fondant sur cette analyse les économistes considèrent que le bien-être dépend de l’accumulation de cinq types de capitale : a- Le capital physique ou technique: comprend tout les biens de production, c’est-à-dire le capital fixe (bien d’équipement durables, bâtiments, logiciel) et le capital circulant (matières premières, services intermédiaires, produits semi-finis…) qui sont engagés dans la production et qui sont un facteur de croissance. b- le capital humain : regroupe les capacités physiques et intellectuelles d’un individu ou d’un groupe d’individus qu’il met en œuvre dans la production et dans ses activités quotidiennes. Il peut être accumulé par la formation initiale, la formation permanente, l’expérience, les compétences et le niveau d’éducation. c- le capital social: prend la forme d’un réseau de relations familiales, amicales, professionnelles, associatives qu’un individu peut mobiliser dans ses différentes activités d- le capital institutionnel: regroupe l’ensemble des institutions (Etat, entreprise, contrat,…) qui fixent les règles et les valeurs d’une société et qui président à l’intégration économique, sociale et politique des individus. La représentation politique fait partie intégrante de la qualité de vie. e- le capital naturel: regroupe les ressources diverses offertes par la natures qui peuvent être engagées dans la production ou qui peuvent offrir des services gratuits (richesses de la mer, du sous- sol, tempérance du climat…). Les conditions environnementales sont importante non seulement pour la uploads/Finance/ pes-seance-3 1 .pdf
Documents similaires
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/pcq1HQq3blomC9BnrD4NGqhvDkLn9zrRmoQU28pleULjCd8bzVPkrKAEa8Wd0fD4AkP0dLqg3vJDk2Vd7FzZFN6T.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/XhWPsGGaenhiWRiyv1gKahDCWbRytctUilfULi0FYVr0TdzqMnVZb6o5Km8dcv2aECoCKs5v8PAserKFCxFrpRcq.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/X16dXW9PVt9zGxCg8t7Jsvoz2ap7xkHd50nzy73Z2JypFYULpfkf9exM2qqW1jkyL9tf9GcQhWLdygDic5hB2fmk.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/lj5KNNTSoVV32LHA9KWtMoGHJk9vtd31kP2csWIYo6FRVCwxMRuq903WI6wVUzcR83mfaBWEoA4zG6cSqgwOepB1.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/Cfo5cc5QzxXVqe3mSpDwGQSt4sirIuJ1A1OfVsDJtVOucxJ6jT4qrwTA3zskKVdQMb7sGZOYib2BMNO0pnUAMJzZ.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/St5oojKrLQtCNTkOdZcjf7DQflqvbVuEExIkKgBi6CYfQkSSCpwYKmCD2U7XBxDsbTPfnBAfTyITRO7oIRPfLJqX.png)
-
16
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 04, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 2.2507MB