PROJET DE RECHERCHE MASTER 2-MO NOM DE L’ETUDIANT : AKONO MVONDO Armand FILIERE
PROJET DE RECHERCHE MASTER 2-MO NOM DE L’ETUDIANT : AKONO MVONDO Armand FILIERE : CONTROLE COMPTABILITE ET AUDIT ENCADREUR : Dr. Léopold DJOUTSA WAMBA ANNEE ACADEMIQUE : 2018-2019 THEME : « LES DETERMINANTS DE LA COMPLEXITE DU SYSTEME D’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME : Cas des PME d’EBOLOWA » I. CONTEXTE L’environnement économique des entreprises est de nos jours marqué par des mutations fréquentes qui sont dues essentiellement aux phénomènes de mondialisation des économies et d’intégration économique. Ces mutations à l’origine d’une concurrence accrue et sévère, impliquent pour les entreprises, un besoin de maîtrise de l’information et de prise de décisions stratégiques de plus en plus fréquentes, ce qui conduit à s’interroger sur la pertinence des modèles comptables et financiers traditionnels quant à leur capacité à fournir des informations efficientes pour la prise de décisions stratégiques car selon certains auteurs (Holmes et Des Nicholls, 1988; McMahon et Holmes, 1991; Colot et Michel, 1996), cité par Lavigne (2002), plusieurs petites et moyennes entreprises (PME) souffrent traditionnellement d’une carence au niveau des outils de gestion utilisés. Ce qui contribuerait notamment aux difficultés financières et à la faillite de certaines de ces entreprises (Keasy et Watson, 1991; Graham, 1994). De son côté, McMahon (1999) présente la carence du système d’information comptable (SIC) comme étant un facteur explicatif des problèmes de financement des PME en croissance. Au Cameroun, Plus de 90% des entreprises sont des PME dont la majorité est constituée d’entreprises individuelles, peu viables faute de financement due à l’absence d’information comptable (Nguena C. L., 2013 ; RSE-2, 2016), au faible taux de pénétration des technologies de l’information et de la communication (RSE-2, 2016). La gouvernance en entreprises demeure ainsi marquée par l’absence de culture en matière de pratique d’une comptabilité conforme aux dispositions de l’OHADA. Le Recensement Général des Entreprises fait par l’INS (2016), révèle qu’en dépit du léger mieux observée dans la tenue de comptabilité écrite dans les entreprises, celle-ci demeure un souci dans la mesure où plus de 8 entreprises sur 10 ne respectent pas cette obligation légale. Et parmi celles qui tiennent une comptabilité écrite, moins de 3% sont affiliées à un cabinet comptable. D’où le faible taux de couverture enregistré en matière de remplissage des Déclarations Statistiques et Fiscales (DSF) de la part des entreprises. Ceci une situation regrettable dans la mesure où la tenue d’une bonne comptabilité constitue un élément clé de la transparence, de la gouvernance économique d’une entreprise gage de sa survie, de ses sources de financement et de son progrès face à un environnement instable, en pleine mutation. Face donc à ces constats, nous avons porté notre choix sur le thème : « LES DETERMINANTS DE LA COMPLEXITE FSEG-MAROUA / PROJET DE RECHERCHE –MASTER 2-CCA SOUS L’ENCADREMENT DU Dr. WAMBA/ AKONO MVONDO Armand /2018-2019 Page 1 SUR 10 DU SYSTEME D’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME : Cas des PME d’EBOLOWA ». II. PROBLEMATIQUE Au Cameroun, la PME regroupe les Très Petites Entreprises (TPE), les Petites Entreprises (PE) et les Moyennes Entreprises (ME). La TPE est une entreprise qui emploie au plus cinq (05) personnes et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes n’excède pas quinze (15) millions de francs CFA. La PE est une entreprise qui emploie entre six (06) et vingt (20) personnes et dont le chiffre d’affaire annuel hors taxes est supérieur à quinze (15) millions de francs CFA et n’excède pas cent (100) millions de francs CFA. La ME est une entreprise qui emploie entre vingt-et-un (21) et cent (100) personnes et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes est supérieur à cent (100) millions de francs CFA et n’excède pas un (01) milliard de francs CFA. L’article 7 stipule que, en cas de difficulté de classement d’une entreprise dans l’une des catégories déterminées ci-dessus, le critère prédominant est le chiffre d’affaires annuel hors taxes. Selon ESSOMBA AMBASSA C. (2004), « les PME camerounaises se caractérisent par la grande faiblesse de leurs fonds propres, ce qui constitue un gros désavantage dans leur lutte pour la compétitivité, tant sur le plan national qu’international ». Cependant, Lavigne B. (2002) présente une description de six caractéristiques du SIC des PME réparties entre trois dimensions : états financiers annuels, pratique de comptabilité de management et diffusion interne des résultats financiers. Dans la même logique, Lassoued et Abdelmoula (2006), considèrent le système d'information comptable comme « tout système d'information disponible, à base comptable, historique ou prévisionnelle qui recouvrent à la fois la comptabilité générale, le contrôle de gestion, l'analyse financière, l'élaboration des tableaux de bord comptables ». Selon Chapellier P. et Mohammed (2010), le SIC peut être défini comme «un ensemble organisé de structures, moyens et acteurs permettant de produire des données comptables (obligatoires et facultatives, historiques et prévisionnelles) utilisées par les dirigeants de PME pour gérer leur entreprise ». Etant donné que, la PME, entendue comme personne morale, évolue dans un environnement instable et fonctionne grâce à la volonté de plusieurs acteurs aux objectifs et intérêts divergents, on peut donc se poser la question centrale prééminente suivante : « Quels sont les facteurs explicatifs du degré de complexité du SIC des PME d’Ebolowa ? » ou « Quels sont les facteurs susceptibles d’expliquer le degré de complexité ou la diversité des caractéristiques du SIC dans les PME d’Ebolowa ? » De cette interrogation, se décline deux questions secondaires : Quelles sont les spécificités du SIC des PME ? Quel est le niveau d’influence des facteurs de contingence sur la complexité du SIC des PME ? III. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE FSEG-MAROUA / PROJET DE RECHERCHE –MASTER 2-CCA SOUS L’ENCADREMENT DU Dr. WAMBA/ AKONO MVONDO Armand /2018-2019 Page 2 SUR 10 De ce qui précède, il ressort que notre travail a pour objectif général de : « Caractériser les facteurs susceptibles d’expliquer la complexité du SIC en contexte PME ». De cet objectif principal, découlent deux objectifs spécifiques : Le premier étant de décrire la diversité ou complexité des SIC en PME afin de déterminer dans quelle mesure et sous quelles conditions les données comptables de gestion sont produites et utilisées ; Et le second consistant à identifier les facteurs de contingence structurelle et comportementale susceptibles d’influencer ou d’expliquer leur complexité. IV. HYPOTHESES Plusieurs recherches ont démontré l’existence de liens entre les caractéristiques structurelles et contextuelles de l’entreprise et son SIC (Chenhall, 2003 ; Bescos et al., 2004 ; Jänkälä, 2007 ; Al-Omiri et Drury, 2007 ; Ngongang D., 2007, Abdel Kader et Luther, 2008). Ces auteurs retiennent la théorie de la contingence structurelle comme assise théorique. Ils posent le SIC comme éminemment adaptable aux différents types d’organisations. L’analyse des travaux réalisés sur ce thème nous permet de retenir six facteurs de contingence pour tenter d’expliquer le degré de complexité des SIC en PME : la taille de l’entreprise (Chapellier, 1996 ; Nobre, 2001 ; Chenhall, 2003 ; Ngongang D., 2007 ; Chapellier et al., 2011),l’âge de l’entreprise (Chapellier et a., 2011), la structure de propriété (Germain, 2001 ; Lavigne, 2002 ; Lavigne et Saint-Pierre, 2002 ; Saint-Pierre et Bahri, 2003 ; Affès et Chabchoub, 2007 ; Cheffi et Nekhili, 2011), l’endettement (Coker et Hayes, 1992 ; Lavigne et Saint-Pierre, 2002), l’exportation (Touchais, 1998 ; Lavigne, 2002 ; Vallerand et al., 2008 ), le type de stratégie (Chenhall et Langfield-Smith, 1998 ; Chenhall, 2003 ; Jänkäkä, 2007 ; Sandrino, 2007 ; Boulianne, 2007), l’incertitude perçue de l’environnement (Bergeron, 1996 ; Teller, 1999 ; Haldma et Lääts, 2002 ; Lavigne, 2002 ; Germain, 2004 ; Abdel-Kader et Luther, 2008 ; cité par Chapellier et al., 2013). Selon Chapellier (1994), de façon synthétique en contexte de PME, les facteurs de contingence structurelle peuvent être réduits à quelques caractéristiques fondamentales qui renvoient aux concepts plus généraux de complexité et d’incertitude. Dans sa recherche, Chapellier (1994) retient la taille et l’âge de l’entreprise, le degré d’informatisation de la gestion et la nature de l’activité. Toutefois, les résultats ne confirment que l’association entre la taille et les pratiques comptables. Pour sa part, l’enquête par questionnaire de Lavigne (1999) montre que la taille des PME, la structure de la propriété (familiale ou pas) et l’endettement constituent des déterminants des pratiques de comptabilité générale, avec une prépondérance du premier facteur. La présence de créanciers externes et d’actionnaires ne faisant pas partie de la famille du dirigeant créent des situations d’agence et d’asymétrie de l’information, où les SIC constituent une source d’outils potentiels de surveillance. Lavigne et St-Pierre (2002) ajoutent également que les facteurs comme la taille, l’endettement et la structure de propriété sont des facteurs de contingence structurelle pouvant influencer le système de données comptables. FSEG-MAROUA / PROJET DE RECHERCHE –MASTER 2-CCA SOUS L’ENCADREMENT DU Dr. WAMBA/ AKONO MVONDO Armand /2018-2019 Page 3 SUR 10 Mais la théorie de la contingence structurelle néglige l’influence possible des acteurs. D’autres auteurs (Chapellier, 1996 ; Bergeron, 1996 ; Lavigne, 2002 ; Flacke et Segbers, 2005 ; Nyengue Edimo, 2006 ; Affès et Chabchoub, 2007 ; Santin et Van Caillie, 2008 ; Chapellier et al., 2011 ; Chapellier et al., 2013 ; L. uploads/Finance/ projet-de-recherche-les-determinants-de-la-complexite-du-sys-d-x27-info-comptable-2020.pdf
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- Publié le Mai 22, 2021
- Catégorie Business / Finance
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