Sujet TES Mai 2012- Un sujet « classique » proposé avec 3 doc originaux et 3 do
Sujet TES Mai 2012- Un sujet « classique » proposé avec 3 doc originaux et 3 doc repris du sujet de bac « Liban 2007 ». Le corrigé proposé est présenté de manière à apporter des explications, par l’exemple, à mes élèves concernant les principales difficultés méthodologiques rencontrées. Le protectionnisme est-il toujours l’ennemi de la croissance économique? Doc.1 Doc2 Source : d’après J.M. ALBERTINI, « l'Économie en 200 schémas », Editions de l’atelier 1994 Doc.3 Doc.4 1 OMC 2012 Mesures protectionnistes Mesures de rétorsion Insuffisance des gains de productivité Perte de com pétitivité Em ploi Capacité de production dégradée Moindre croissance de la production Moindre croissance (-) (+ ) (-) (-) Doc.5 Les Chinois ont frappé fort. Ils ont décidé de geler les commandes de 45 Airbus pour protester contre la taxe carbone que la Commission européenne impose depuis le 1er janvier à toutes les compagnies qui survolent l'espace aérien européen . D'autres États jouent volontiers la carte du patriotisme et du protectionnisme. (…)Selon une étude réalisée par le cabinet de conseil Roland Berger, le recours aux mesures protectionnistes défensives est en nette augmentation. Les pays du G20 ont pris 122 mesures défensives entre novembre 2010 et avril 2011, contre 54 entre mai 2010 et octobre 2010. (..). Ils ont puisé dans une large panoplie de mesures qui va des quotas aux normes techniques, sanitaires ou environnementales, en passant par les procédures administratives, la limitation de l'accès aux marchés publics, les restrictions à l'export. Les pays peuvent également passer à l'offensive en accordant des soutiens à un secteur industriel, des subventions à l'export, prendre des mesures antidumping ou augmenter les droits de douane Y Le Galès, le recours aux mesures protectionnistes augmente, le Firgaro économie, 26 mars 2012 Doc.6 Résultat de simulations d'une libéralisation de l’accès au marché dans les produits non agricoles (écart en %) Pays Importations industrielles (volume) Exportations industrielles (volume) Termes de l'échange (2) Industrialisés 6,3 6,0 dont : UE à 25 8,2 6,1 0,40 Japon 11,3 8,6 1,74 Etats-Unis 3,6 4,0 -0,06 Corée du sud 11,5 11,1 0,95 Intermédiaires 10,4 11,1 dont : Brésil (1) 16,2 15,1 -2,36 2 Chine 13,1 12,1 -0,24 Maghreb 18,3 16,1 -3,42 Pauvres 17,3 19,4 dont : Afrique subsaharienne 9,0 6,0 -2,31 Inde 26,3 22,8 -2,89 Monde 7,3 7,3 (1) Lecture : selon les simulations faites, la libéralisation de l’accès au marché de produits non agricoles augmenterait les importations en volume du Brésil de 16,2%, ses exportations de 15,1%, mais, détériorerait ses termes de l’échange de 2,36%. (2) Termes de l’échange : pouvoir d’achat des exportations en termes d’importations. Source : S. Jean, Écoflash, n°188, mai 2004 Rédiger l’intro ACCROCHE- 2005, des conteneurs bourrés de chaussettes chinoises attendent une autorisation pour entrer sur le sol européen. L’emploi menacé par une brusque montée des importations de textiles à bas prix justifie des mesures de sauvegarde. POSER LE PROBLEME, DEFINIR- Le protectionnisme qui consiste à réserver le marché intérieur aux producteurs nationaux par le recours à des mesures de protection tarifaires (les droits de douane) ou non tarifaires (quotas, normes, subventions) a longtemps été considéré comme contre productif et, bien que jamais entièrement abandonné, n’a plus été revendiqué ouvertement par les pays de l’OCDE. Au nom de la prospérité, l’OMC l’avait même érigé en ennemi principal de la croissance. Cette augmentation soutenue et durable du produit global réel pourrait cependant bien résister à la montée du protectionnisme. ENONCER LA PROBLEMATIQUE-Si une partie de ces craintes est légitime, le débat entre libre- échange et protectionnisme doit être sérieusement nuancé. Le protectionnisme n’a-t-il que des inconvénients ? Ne peut-il pas favoriser l’augmentation soutenue et durable du produit global en termes réels ? Libre-échange et protectionnisme sont-ils nécessairement incompatibles ? (d’après A. Boisselier)Le recours aux mesures de sauvegarde est-il injustifié en période de crise ? ANNONCE DU PLAN- Après avoir montré pourquoi le protectionnisme apparaît comme un frein à la croissance, nous verrons cependant que dans certains cas, il peut sauver ce qui reste de l’augmentation du Pib et même amplifier la croissance. Rédaction des transitions. Annoncer la logique de la première partie au début. Ici, 3 sous parties La thèse est connue, les économistes néoclassiques et les institutions internationales ont dénoncé avec constance les méfaits du protectionnisme. Les entraves aux importations seraient aussi des obstacles à la modernisation des appareils productifs et au pouvoir d’achat des consommateurs. Elles risquent même d’entraîner des représailles, ces fameuses mesures de rétorsion dont la généralisation pourrait enfoncer toute l’économie mondiale dans la crise. Faire le point et annoncer la partie suivante à la fin de la partie I La cause est entendue, le protectionnisme c’est mal, mal pour les entreprises, mal pour les consommateurs et mal pour l’économie mondiale. Il ne se trouvait que quelques économistes comme Maurice Allais pour justifier le recours ponctuel à des mesures protectionnistes. Et pourtant, les thèses protectionnistes reviennent en force avec la crise actuelle (Doc. 5) et nous rappellent que le protectionnisme est nécessaire à la croissance. Les pratiques protectionnistes n’ont jamais été abandonnées. Elles ont défendu des secteurs stratégiques et permis les adaptations nécessaires (doc. 4). Elles expliquent aussi le dynamisme de la croissance dans de nombreux pays. Conclure : Qu’avons-nous montré ? La théorie de Ricardo est logique. Elle montre que le libre échange conduit au maximum de croissance pour tous. Cependant ceci est vrai dans un monde qui n’existe pas, un monde d’échanges loyaux d’accords multilatéraux, d’économies concurrentielles et de parfaite immobilité des facteurs. Bref, dans la vraie vie, le libre échange intégral menace la croissance et les équilibres économiques donc une dose de protectionnisme est absolument nécessaire. Sans elle, le déclin du pouvoir d’achat et la désindustrialisation sont plus probables que le cercle vertueux de la croissance et du progrès. Proposer une ouverture. 3 Toute la difficulté consiste à définir la dose nécessaire de protectionnisme sans oublier les leçons de Ricardo : - l’échange permet de lier les nations par la recherche de l’intérêt commun, donc ce n’est pas « la guerre » - le protectionnisme est souvent voulu par des marchands qui ne recherchent que leur profit et dont il faut se méfier. Conclusion de Me Boissier Conclusion : La doctrine dominante du libre-échange et les avantages incontestables de celui-ci en matière de croissance économique n’ont pas entraîné la disparition totale des mesures protectionnistes dans le monde. L’exemple des pays émergents, la Chine en particulier, montre qu’un pays peut très bien avoir une forte croissance économique et se développer avec une politique volontariste de protection de son économie nationale et qu’en outre, cela n’empêche pas son insertion dans les échanges internationaux, avec tous les avantages qu’il peut en retirer. Il est bien évident en revanche qu’une attitude du « chacun pour soi » amenant les pays à un repli protectionniste risquerait d’aggraver la crise que nous connaissons aujourd’hui. C’est pourquoi l’OMC doit veiller plus que jamais à éviter un retour du protectionnisme dans le monde. Les problèmes posés par la crise actuelle vont toutefois bien au-delà du fonctionnement des échanges internationaux et posent la question de la régulation d’une mondialisation, financière en particulier Ne jamais limiter une idée à 3 lignes. Il faut expliquer, prouver, argumenter. Ceci ne peut pas se limiter à la paraphrase Ex- que faire du doc.2 ? - En partie 1 Voir le lien protection +, emploi + Relier ceci au doc.5 Rédiger. Les mesures protectionnistes ont pour effet d’augmenter le prix des produits étranger relativement aux productions nationales. Elles se traduisent donc par un effet de substitution des importations par des productions locales, ce qui à demande intérieure inchangée se traduit par des hausses d’emploi liées à la reconquête du marché intérieur(Doc.2). C’est cette même logique qui justifie le recours à des mesures de sauvegarde lorsque l’emploi est menacé en période de crise (doc.5). C’est ainsi que les mesures défensives n’ont jamais été aussi importantes qu’en 2011 (Doc5). Face au chômage, à la désindustrialisation, à la mise en cause de pans entiers des économies nationales, les gouvernements ne peuvent pas « laisser faire ». Ils doivent protéger, sauver ce qui reste d’activité mais en économie ouverte, la protection ne peut se justifier que par la recherche d’une adaptation nécessaire au moyen de restructurations (doc. 3) ou de modernisation. C’est, encore une fois, ce qu’enseigne la théorie mais dans la pratique, les pays les plus puissants imposent souvent ce qu’ils veulent. Ainsi, le textile européen n’a-t-il pas été protégé pas les accords multifibres pendant plus de 25 ans ?. La protection a donc des effets directs positifs sur l‘emploi et contrairement à une idée reçue, ces effets peuvent être durables. Qualités : ne pas se limiter à un seul document. Expliquer, développer un seul argument (Protection = emploi+=. Revenir constamment et en particulier à la fin du paragraphe sur les termes du sujet. Ne pas prendre dans les documents ce qui ne rentre pas dans la démonstration (effets indirects négatifs dans le doc2 ou mesures chinoises de rétorsion dans le doc.5 Un autre argument suggéré par le doc3 est développé ici par Me Boisselier uploads/Finance/ protectionnisme-sujet-et-corrige-1.pdf
Documents similaires
-
17
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 01, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.2451MB