Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisatio
Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ? Sommaire 1. Les faits ......................................................................................................................................................................................................................................... 1 1.1. La mondialisation : un essor du commerce international .................................................................................................................................................... 1 1.2. Une tentative d’explication ................................................................................................................................................................................................. 2 2. Les principales théories du commerce international .................................................................................................................................................................... 3 2.1. Les théories traditionnelles ................................................................................................................................................................................................. 3 3. Les nouvelles théories du commerce international ...................................................................................................................................................................... 4 3.1. Théorie stratégique du commerce ...................................................................................................................................................................................... 5 3.2. Concurrence par les produits .............................................................................................................................................................................................. 5 3.3. Rendements d’échelle croissants et effet de réseau ........................................................................................................................................................... 6 3.4. Les avantages du libre-échange .......................................................................................................................................................................................... 6 3.5. Les limites du libre-échange ................................................................................................................................................................................................ 7 3.6. Libre-échange et protectionnisme ...................................................................................................................................................................................... 8 3.7. Commerce international et division international du travail (DIT) ...................................................................................................................................... 8 3.8. Les entreprises : des acteurs majeurs du commerce international ..................................................................................................................................... 8 1. Les faits 1.1. La mondialisation : un essor du commerce international On observe, depuis les années quatre-vingt, une ouverture croissante des économies au commerce international et donc une interdépendance de plus en plus forte des économies. Cet essor du commerce international se caractérise par plusieurs traits. Premièrement on assiste à un accroissement impressionnant des exportations mondiales de marchandises et de services. Ainsi entre 1980 et 2010, elles sont passées de 2 000 milliards de dollars à 18 900 milliards de dollars, soit une hausse de près de 850 %. Ce sont les exportations de produits manufacturés qui augmentent le plus pendant cette période. Elles sont la principale composante des exportations mondiales et en représentent environ 52,4 % en 2009, viennent ensuite les exportations de services (21,21 %), puis celles de l’énergie (14,2 %) et enfin celles des produits agricoles (7,3%). Deuxièmement si la progression des exportations mondiales de marchandises et de services est continue entre 1980 et 2008, on note une rupture entre 2008 et 2009. Leur valeur baisse ainsi d’environ 15%. Cette contraction correspond à la récession induite par la crise financière de 2008 qui a affecté l’Europe et l’Amérique du Nord. L’importance de leur poids dans le commerce international a entrainé un recul du volume des échanges internationaux. La mondialisation des échanges accroit l’interdépendance des économies dont la croissance dépend de manière cruciale de la demande de ses partenaires. Troisièmement cet essor du commerce mondial n’affecte pas de la même manière toute les régions su monde. On assiste à une tripolarisation des échanges entre l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie qui sont les principaux acteurs du commerce international. Quatrièmement on assiste entre les pays de développement comparable à une intensification des échanges croisés de produits similaires. On observe donc une hausse du commerce intra-branche (échange de biens similaires appartenant à la même branche productive) entre les économies développées notamment en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest mais aussi plus récemment en Asie du Sud-est et Pacifique. Cinquièmement, on assiste à une augmentation des flux de capitaux. D’une part si les IDE sont majoritairement le fait des pays développés entre eux, on assiste de plus en plus à des flux d’IDE en direction des pays en développement notamment vers le Sud-est asiatique. Faits nouveaux, certaines économies en développement mais à forte croissance commencent également à investir à l’étranger sous forme d’IDE. D’autre part on observe un accroissement de la part des flux d’investissement en portefeuille c'est-à-dire des capitaux à court terme. 1.2. Une tentative d’explication Cet essor du commerce international depuis la fin de la seconde guerre mondiale mérite une explication. Deux facteurs importants expliquent en partie ce phénomène. Premièrement on a assisté à une impressionnante chute des coûts du transport maritime entre 1790 et 1910 d’environ 350 %. Après la seconde guerre mondiale ces coûts ont encore chuté, certains estimant cette baisse à 50 % depuis 1970 (Deichmann, 2008). La qualité et la rapidité du transport se sont significativement améliorées avec l’usage des conteneurs1 et de plus en plus de marchandises circulent par avion. Mais cette baisse des coûts n’est pas le même pour tout le monde. 1 Plus de 6 milliards de tonnes de marchandises empruntent ainsi la mer (en 2005), assurant 90 % du trafic mondial. Ce mode de transport couvre l'essentiel des matières premières (pétrole et produits pétroliers, charbon, minerai de fer, céréales, bauxite, alumine, phosphates, etc.). À côté de ce transport en vrac, il couvre également le transport de produits préalablement conditionnés se présentant sous forme de cartons, caisses, palettes, fûts, ce que l'on a coutume d'appeler de la marchandise diverse ou « divers » (general cargo en anglais) et qui sont transportés dans des conteneurs. « L’usage de porte-conteneurs géants qui suivent des itinéraires lucratifs entre le Nord-est de l’Asie et l’Amérique du Nord génèrent des économies d’échelle qui font augmenter les échanges, d’où une nouvelle baisse des coûts. La plus grande partie du monde en développement est laissé à l’écart de ce processus cumulatif et bénéfique, faute de disposer d’une échelle de production et d’infrastructures attirant les services de transport les moins coûteux.» U.Deichmann, Finances et développement, 2008. Deuxièmement, on a assisté ces cinquante dernières années à une baisse des barrières tarifaires et non tarifaires qui touchaient les échanges internationaux. Les conséquences désastreuses du protectionnisme sur la prospérité et les relations internationales de l’entre- deux guerre ont poussé après la seconde guerre mondiale à un mouvement de libéralisation du commerce international. Sous la pression des Etats-Unis et dans le cadre de l’ONU va ainsi se mettre en place le GATT (General Agreement of Tariffs and Trade ; accord général sur les droits de douane et le commerce) en 1948 avec 28 pays signataires. Le GATT organise de grands cycles de négociations multilatérales entre les pays dans le but de réduire les tarifs douaniers et les restrictions quantitatives (barrières tarifaires). Ces cycles sont appelés des Round, ainsi vont se succéder pour les principaux le Kennedy Round, le Torquay Round, le Tokyo Round et le dernier l’Uruguay Round au terme duquel sera mis en place l’OMC. En 1994 le GATT est donc remplacé par l’OMC, instance qui devient permanente et à laquelle 149 pays ont adhéré en 2005. Entre 1947 et 1990 le bilan de ce processus est positif. On assiste en effet à une réduction importante des barrières tarifaires le niveau moyen des droits de douanes passant d’environ 40 % en 1947 à environ 5 % en 1990. Cette baisse des droits de douane s’est accompagnée d’une explosion des échanges internationaux avec une hausse de plus de 1600% entre ces deux dates et une hausse de plus de 600 % du PIB réel mondial. Cette évolution a également vu naitre à partie des années soixante-dix de nouvelles formes de protectionnisme appelée barrière non-tarifaire prenant la forme de réglementation contraignante, de normes qualitatives pour les produits, de contraintes environnementales. 2. Les principales théories du commerce international Si la baisse des coûts du transport et des barrières douanières ont indéniablement constitué de puissants stimulants sur l’essor du commerce international et la croissance économique mondiale, que nous dit la théorie économique à ce sujet ? C’est la question que nous abordons dans cette section en exposant les principales théories du commerce international. 2.1. Les théories traditionnelles Adam Smith (1723-1790) a introduit la théorie de l'avantage absolu pour décrire des situations où un pays a intérêt à produire davantage qu'il ne consomme, afin d'exporter le surplus et d'importer des biens que d'autres pays produisent mieux que lui. L'avantage absolu est une notion économique désignant : pour une personne, l'avantage qu'elle détient sur une autre lorsque, avec la même quantité de facteurs de production (capital, travail), sa production est supérieure ; pour un pays, l'avantage qu'il détient sur un autre lorsque, pour un bien, sa production par unité de facteur de production est supérieure aux autres pays. Avec une heure de travail : le Portugal produit 20 mètres de drap et 300 litres de vin ; l'Angleterre produit 10 mètres de drap et 100 litres de vin. Dans cet exemple, le Portugal a un avantage absolu dans le drap et le vin : sa productivité est supérieure à celle de la Grande-Bretagne dans les deux cas. Selon la théorie des avantages absolus les deux pays n'ont pas intérêt à commercer car ils n'ont pas d'avantages absolus différents. Or cette conclusion est contraire à l’observation des pays qui n’ont pas d’avantages absolus différents font pourtant du commerce internationale entre eux. La théorie des avantages absolus n’explique donc pas bien les causes du commerce international. David Ricardo (1772- 1823) va apporter une réponse plus convaincante en se basant sur la théorie des avantages comparatifs. Elle montre que les économies ont intérêt à faire du commerce international en se spécialisant dans la production et dans l’exportation des biens dans lesquels ils sont relativement le plus efficace. Ricardo développe l'exemple des échanges de vin et de drap entre l'Angleterre et le Portugal. Avec une heure de travail : le Portugal produit 20 mètres de drap et 300 litres de vin ; l'Angleterre produit 10 mètres de drap et 100 litres de vin. Le Portugal possède ici un avantage absolu dans les deux productions et l'Angleterre uploads/Finance/ quels-sont-les-fondements-du-commerce-international-et-de-l.pdf
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- Publié le Nov 27, 2022
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