Guillaume Grzesiak Ménard Nicolas Morslaoui Majid L’alliance Renault Nissan Ens

Guillaume Grzesiak Ménard Nicolas Morslaoui Majid L’alliance Renault Nissan Enseignant : M. Nicolas Buclet Guillaume Grzesiak Nicolas Ménard Majid Morslaoui Automne 2004 -GE34- 2 Sommaire Introduction ____________________________ Erreur ! Signet non défini. 1. Nissan avant l’alliance ______________________________________ 4 1.1. Quelques notions spécifiques au Japon ________________________ 4 1.1.1. Les Zaibatsu _________________________________________________ 4 1.1.2. Les Keiretsu _________________________________________________ 4 1.2. Nissan en bref _____________________________________________ 5 1.2.1. Historique ___________________________________________________ 5 1.2.2. Produits _____________________________________________________ 5 1.3. La situation en 1997 ________________________________________ 6 1.3.1. Quelques chiffres _____________________________________________ 6 1.3.2. Les Causes de ces difficultés ____________________________________ 6 1.4. La réaction _______________________________________________ 8 1.4.1. La recherche d’un partenaire international __________________________ 8 2. Redressement de Nissan ____________________________________ 9 2.1. La signature de l’Alliance, une aide précieuse __________________ 9 2.1.1. Avant la signature _____________________________________________ 9 2.1.2. Les points forts et les points faibles de Nissan _______________________ 9 2.1.3. Le lancement de la réflexion ____________________________________ 10 2.2. Le NRP : Nissan Revival Plan _______________________________ 11 2.2.1. Baisse du coût d’exploitation ___________________________________ 12 2.2.2. Diminution de l’endettement ___________________________________ 14 2.2.3. Relance de l’investissement ____________________________________ 15 2.3. Les résultats _____________________________________________ 15 3. Le plan de redressement à long terme _________________________ 17 3.1. Renforcement de l’alliance ___________________________________ 17 3.1.1. Les moyens mise en oeuvre _____________________________________ 17 3.1.2. Une bonne capacité à s’adapter ___________________________________ 18 3.1.3. D’un point de vue concurrentiel __________________________________ 19 3.2. Le plan 180 ________________________________________________ 20 3.2.1. Les objectifs _________________________________________________ 20 3.2.2. Les résultats _________________________________________________ 20 3.3. Les perspectives d’avenir : le plan « Nissan Value Up » ___________ 22 Conclusion ________________________________________________ 23 Guillaume Grzesiak Nicolas Ménard Majid Morslaoui Automne 2004 -GE34- 3 Introduction Selon des statistiques européennes, sur 100 fusions d’entreprises, 75 échouent avant d’avoir dépassé le cap d’une année d’existence commune, et sur les 25 restantes, seules 10 peuvent être considérés comme réellement bénéfique au deux entités associées. L’alliance Renault Nissan, fait sans aucun doute partie de cette dernière catégorie. Pourtant, peu d’observateurs accordaient à Renault la moindre de chance à réussir là ou ils avaient déjà échoué quelques années auparavant avec l’acte manqué Volvo. Comment deux entreprises au profil si différent, colosse aux pieds d’argile pour Nissan et entreprise de taille européenne pour Renault, ont pu se rapprocher pour donner naissance à un nouveau géant de l’industrie automobile. Nous nous focaliserons dans ce rapport sur les facteurs ayant conduit Nissan à chercher désespérément un partenaire et sur le redressement économique de Nissan grâce à l’alliance, à court et moyen terme. Guillaume Grzesiak Nicolas Ménard Majid Morslaoui Automne 2004 -GE34- 4 1. Nissan avant l’alliance 1.1. Quelques notions spécifiques au Japon 1.1.1. Les Zaibatsu Historiquement, les Zaibatsu furent crées pendant l’ère Meji, au milieu du XIX ème siècle par l’empereur du Japon dans le but de rattraper le retard pris par son pays dans la révolution industrielle. Il s’agissait d’immenses conglomérats d’entreprises avec à leur tête une grande famille noble de l’archipel. Les quatre plus grands Zaibatsu sont : - Mitsubishi - Mitsui - Sumitomo - Yasuda Leur taille est leur influence s’accrurent au fil des ans jusqu’à contrôler en 1937 un tiers des dépôts bancaire, un tiers des échanges économiques avec l’étranger, la moitié de l’industrie maritime et la quasi-totalité des industries lourdes. Après la capitulation du Japon en 1945, les alliés et les Américains en tête décidèrent, afin de dynamiser la concurrence et de couler l’industrie de l’armement japonaise, de dissoudre ces groupes en dispersant les capitaux des familles dominantes. 1.1.2. Les Keiretsu Les Keiretsu naquirent sur les cendres des Zaibatsu. Après le démantèlement de ces derniers, on s’aperçut que le découpage n’avait pas toujours été très pertinent. Par exemple, des unités de production se retrouvèrent avec une existence propre alors qu’elles ne disposaient pas de fonctions financière ou marketing. Pour se protéger, ces entreprises décidèrent de s’associer à l’aide d’un système de prise de participations croisées où chaque entité possède des parts dans toutes les compagnies du groupe. Ces structures sont le plus souvent dominées par une banque ou une compagnie d’assurance ; elles permettent de limiter le risque de rachat hostile d’une entreprise car les actionnaires refusent de vendre (pour éviter qu’un groupe concurrent n’ait de moyens de pression sur le keiretsu). Les six plus grands Keiretsu sont : Mitsui Mitsubishi Sumitomo Fuyo (crée à partir de l’ancien zaibatsu Yasuda) Sanwa Dai-Ichi Kangyo Guillaume Grzesiak Nicolas Ménard Majid Morslaoui Automne 2004 -GE34- 5 1.2. Nissan en bref 1.2.1. Historique Den Kenjiro, Aoyama Rokuro et Takeuchi Meitaro créèrent en 1914 DAT Motorcar (acronyme de la 1ère lettre de leur prénom). Après des débuts difficiles (et la sortie de la 1ère Datson, fils de DAT, puis datsun) et de nombreux changements de nom, l’entreprise devient Nissan en 1934. En 1943, Nissan produit des véhicules militaires et fournit des moteurs d’avions. Démantelé par les autorités américaines au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Nissan se reconstitue sous forme d’association d’entreprises et commercialise toujours ses véhicules de tourisme sous la marque Datsun. Elle se lie au Keiretsu Fuyo composé de partenaires comme la banque Fuji, Hitachi ou Canon. Le groupe se développe fortement à partir des années 60 (début des exportations vers l’Amérique du Nord). Dans les années 70 la crise du pétrole et la faible valeur du Yen contribue à son expansion aux Etats-Unis, jusqu’à la construction d’usines dans le Tennessee dans les années 80. C’est aussi le premier constructeur nippon à s’installer en Europe avec des unités de production en Angleterre et en Espagne ainsi qu’un centre de design en Allemagne, pour éviter les taxes sur les exportations de pays n’appartenant pas à l’Union Européenne et contourner par ailleurs la règle des quotas qui limite en volume le nombre de véhicules importé (quotas disparus en 2000). Au début des années 90, Nissan est le deuxième constructeur japonais derrière Toyota, réalise un chiffre d’affaire de 45 Milliards d’Euros et fait travailler 137 000 personnes à travers le monde entier. 1.2.2. Produits Nissan est un constructeur réputé pour sa très large gamme de véhicules, automobiles et camions, initialement prévue pour le marché japonais puis étendue au marché mondial à partir de la fin des années 50. Les produits Nissan sont marqués par une innovation technique importante (moteur rotatif, recherche très performante sur la diminution de la consommation et de la pollution). Deux exemples célèbres :  La 240Z, lancé en 1969, est considérée comme la Porsche 911 japonaise. Elle obtint eu succès phénoménal au Japon et sur la côte Ouest des Etats-Unis avec 1.5 millions d’exemplaire vendues. Depuis, la série Z est la vitrine sportive de la marque.  La Micra, petite voiture citadine est élue voiture de l’année 1993. Elle permet à Nissan de véritablement percé sur le marché européen. Guillaume Grzesiak Nicolas Ménard Majid Morslaoui Automne 2004 -GE34- 6 1.3. La situation en 1997 1.3.1. Quelques chiffres Nissan connaît une chute de 80% de son bénéfice net : il passe de 78 milliards de Yens en 1996 à 16 en 1997, pour 100 milliards prévus. Nissan est en déficit sur les marchés japonais et américain. Pour la première fois, Nissan est dépassé par Honda sur le marché intérieur et perd son rang de deuxième constructeur national. Habituellement favorisé par la dépréciation du Yen face au Dollar, le revers sur le marché américain est d’autant plus humiliant que se sont les autres constructeurs nippons qui en ont profité pour augmenter leurs ventes. Nissan tablait sur un profit de 40 milliards de Yens (le double de 1996) et enregistre finalement une perte de 45 milliards de Yens. A part un exercice 1996 bénéficiaire, l’entreprise aura perdu 2,3 Milliards d’euros sur les six dernières années. Elle supporte un endettement imposant de 20 milliards d’Euros (33 milliards en 1998) La conjecture japonaise, particulièrement défavorable, a beaucoup touché Nissan :  Par la faillite de la filiale assurance du groupe (Nissan Mutual Life), qui a pesé sur les comptes de la société  Par l’éclatement de la bulle asiatique, en enregistrement une perte de 50,4 milliards de Yens sur son portefeuille coté. 1.3.2. Les Causes de ces difficultés (a) Les problèmes de stratégie Produit Nissan possédait une gamme de 24 plateformes sur lesquelles elle développait sa gamme d’automobiles. Une plateforme est en fait une « base », à partir de laquelle on peut produire des véhicules très proches techniquement mais qui ont un design différent car conçu en dehors de la plateforme. Pour prendre l’exemple de Renault, le Kangoo et la Clio ont été crées à partir de la même plateforme. Ce nombre très élevé indique que Nissan devait repartir de zéro pour concevoir n’importe lequel de ses véhicules, ce qui bien entendu augmentait sa réactivité et le cycle de renouvellement d’un modèle. Cette lenteur s’est particulièrement fait sentir sur le segment milieu de gamme aux Etats- Unis où Honda (avec l’Accord) et Toyota (avec la Camry) ont réalisés des ventes records alors que Nissan peinait à promouvoir son modèle, plus ancien. De plus, les années 95-96 virent l’émergence d’un nouveau créneau, les véhicules de loisirs (pick-up, SUV et autres véhicules tout terrain), créneau qui fut totalement négligé par Nissan, considérant qu’il s’agissait uploads/Finance/ rapport-alliance-renault-nissan.pdf

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  • Publié le Mar 24, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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