BELGIQUE : 3,20€ Copycats La « lettre des généraux » français contre « le délit
BELGIQUE : 3,20€ Copycats La « lettre des généraux » français contre « le délitement » du pays fait des émules aux Etats-Unis ! La semaine der- nière, un groupe d’anciens officiers de l’US Army a ainsi publié une tribune sur un site baptisé Flag Officers 4 Ame- rica résumant la situation en une lutte entre « supporteurs du socialisme et du marxisme et supporteurs de la Constitu- tion et de la liberté ». Si son nom n’y figure nulle part, Do- nald Trump aurait très bien pu parapher ce brûlot. Les signataires, parmi lesquels se trouvent un candidat républicain aux sénatoriales de 2022 et un ex-conseiller adjoint à la Sécurité nationale de Ronald Reagan, accusent Joe Biden de mettre en danger la sécurité du pays en ouvrant les frontières aux terroristes et aux tra- fiquants de drogue ; d’être faible avec la Chine ; d’utiliser l’armée comme un « pion » contre des menaces inexistantes et d’imposer le politiquement correct. Ils mettent même en question sa santé « mentale et physique ». « Avec un Congrès démocrate et l’ac- tuelle administration, notre pays a pris un virage à gauche vers le socialisme et une forme marxiste de gouvernement tyran- nique qui doit être contré maintenant par l’élection de candidats au Congrès et à la présidence qui défendront toujours notre république constitutionnelle, nos libertés chéries et nos valeurs historiques en danger » concluent-ils. C’est aussi le message d’un officier de la toute nou- velle force spatiale américaine, relevé de ses fonctions après avoir publié « Irrésis- tible Révolution. Le but de conquête du marxisme et la défaite de l’armée républi- caine » et critiqué sa hiérarchie. Gilles Sengès @Gillesenges t Aux Etats-Unis aussi, les militaires écrivent 3’:HIKKLB=]UW]U[:?k@p@b@i@a"; M 00118 - 518 - F: 2,80 E Sens dessus-dessous Les Républicains tiennent ce mardi un nouveau conseil stratégique consacré au cas Renaud Muselier, le président LR de Paca, qui bénéficiera du soutien de la majorité présidentielle. Christian Jacob va s’employer à convaincre que la priorité est désormais d’empêcher le RN de prendre Provence- Alpes-Côte d’Azur. Ludovic Vigogne Au final, après moult rebondissements, Renaud Muselier conduira bel et bien une liste, où figureront des marcheurs, et bénéficiera du soutien de la majorité pré- sidentielle. Depuis, au sein des Républi- cains, des voix s’élèvent pour que le pré- sident sortant de Provence-Alpes-Côte d’Azur soit privé de l’investiture de leur parti, qui lui a été retirée puis redonnée. « Renaud Muselier est désormais un des lll Page 2 KAK En 1998, les régionales avaient fait turbuler la droite française, après l’élec- tion de cinq présidents de région, tous UDF, grâce aux voix d’élus FN. Jusqu’où les régionales des 20 et 27 juin peuvent- elles secouer Les Républicains ? A cinq semaines du scrutin, les nerfs y sont à vif. Coup sur coup, deux épisodes ont plongé le parti présidé par Christian Jacob dans la tourmente. Le premier, venu de Paca, dure depuis quinze jours. Régionales LR les nerfs à vif Le scrutin des 20 et 27 juin met déjà en ébullition Les Républicains. Au cœur des débats : le positionnement du parti, pris en étau entre le camp Macron et le Rassemblement national N° 2011 DATÉ DU 18 MAI 2021 2,80 € C’est un simple constat, et il est assez inquiétant : dans les treize régions françaises, des dizaines de listes ont été déposées ce lundi en vue des élections des 20 et 27 juin prochain. Or, jamais la politique n’a été aussi peu lisible. Où que l’on se tourne, ce ne sont qu’alliances éphémères et unions incertaines. Dans ce grand jeu de méli-mélo, la gauche est sans conteste la famille politique la plus inventive. Les velléi- tés d’union se sont échouées sur les prétentions (voire les ego) de chacun et, entre socialistes, Verts, Insoumis et autres communistes, aucune lecture d’un projet cohérent ne sera possible. Pour sa part, la droite se montre moins ingénieuse dans ses combinaisons, mais beaucoup plus tourmentée en son for intérieur. Les affres en Paca et les affaires du Grand Est laisseront des traces pour longtemps. La faute à la famille des Répu- blicains d’abord, mais aussi à La Répu- blique en marche dont l’inconstance stratégique et la plasticité tactique ont fait des ravages. En d’autres temps, ce grand kaléidos- cope partisan aurait pu être une chance, l’annonce d’une recomposition de la vie politique française, les alliances d’un jour de scrutin fondant le renouveau d’un paysage dévasté. Ce ne sera pas le cas. Aussitôt passées ces élections régio- nales, chacun repartira seul au combat de la présidentielle, enivré de la contem- plation de son propre pavillon. L’effacement des frontières idéo- logiques entre la droite et la gauche brouillera un peu plus encore les lignes de démarcation entre partis et désorien- tera un peu plus encore les électeurs. Un seul parti échappe à ce grand désordre politique : le Rassemblement national. Partout, il va seul au combat pour faire de ces élections régionales un trophée annonciateur d’une victoire nationale prochaine. C’est un simple constat, et il est assez désespérant. Nicolas Beytout @nicolasbeytout t Ce grand désordre politique L’homme qui a aboli la peine de mort « Diriger l’épargne vers plus de risque » Jean-Hervé Lorenzi, fondateur du Cercle des économistes, estime que « les grandes transitions à venir – technologiques, environnementales… – vont nécessiter la mobilisation de sommes d’argent colossales ». Page 3 SIPA PRESS Un chantier multiforme attend le nouveau capitaine de Danone Les cinq grands défis d’Antoine de Saint-Affrique, le successeur d’Emmanuel Faber Page 4 Contre la taxation à 21 % de Joe Biden, Londres fait de la résistance Le Trésor britannique veut s’assurer que les géants numériques paient une taxe reflétant leurs activités Page 7 Les batteries de stockage, nouveau rival du gaz naturel américain 2 l’Opinion 18 mai 2021 candidats de la majorité présidentielle pour les régionales », assène lundi Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, dans Le Figaro. Le second foyer trouve sa source dans le Grand Est. Jean Rottner s’est opposé à ce que Na- dine Morano soit présente sur sa liste. Depuis, la députée européenne assure qu’elle ne votera pas en faveur du président LR sortant, ajoutant que la tête de liste du RN, Laurent Jacobelli, face à lui, « n’incarne pas l’extrême droite ». Poids lourds. Ce mardi, Les Républicains tiendront donc un nouveau conseil stratégique afin d’évoquer d’abord le cas Muselier. Christian Jacob va s’employer à convaincre que le plus im- portant est maintenant de faire campagne afin d’empêcher Paca de basculer au RN. Dans cette affaire, il se heurte à deux difficultés. D’abord, la tension commence à être très lourde. S’ils sont par leur implantation locale en premier lieu concernés, Eric Ciotti, qui a envoyé son interview du Figaro à tous les adhérents du parti, et Nadine Morano occupent également des places impor- tantes dans l’organigramme de la rue de Vaugi- rard : le premier est président de la commission nationale d’investiture ; la seconde conseillère politique auprès du patron des Républicains. Dans la hiérarchie, d’autres se sont spectacu- lairement prononcés pour le retrait du soutien de LR à Renaud Muselier. « A titre personnel, il est hors de question que je soutienne une quel- conque liste liée à Emmanuel Macron », assurait, vendredi sur BFMTV, Guillaume Peltier, le numé- ro deux. Président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau a pris la même position. Deuxième difficulté : le feuilleton n’est pas fini. Au second tour, la question des alliances avec la majorité présidentielle sera de nouveau au cœur des débats. Dans trois régions au mini- mum, elle pourrait se poser : le Grand Est (même si Jean Rottner assure qu’il n’en sera rien), Centre- Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine. Plus que qui- conque, Christian Jacob l’anticipe. Sur le sujet, pragmatique, il a toujours eu une formule dont il fallait bien mesurer chaque mot : « Pas d’alliance au premier tour avec LREM. » Sous-entendu : la règle pourrait être différente au second… « Absurdie ». Vendredi, une autre phrase de Guillaume Peltier n’est pas passée inaperçue. « Il y a une frontière étanche entre Les Républi- cains et le macronisme », a-t-il martelé. « Si nous disons aux Français qu’En Marche est la même chose que Les Républicains, notre famille poli- tique creusera sa tombe et disparaîtra », abonde Eric Ciotti. Mettre la plus grande distance avec le camp macroniste est aujourd’hui ce qui motive en priorité une partie des LR. Mais la virulence pour le faire et le déport de voix que cela pourrait provoquer commencent à en préoccuper une autre. « Diaboliser LREM comme le RN, les mettre au même niveau, c’est quand même un pro- blème, s’inquiète Eric Woerth. Entendre cer- tains de nos amis dire qu’ils ne voteront pas Mu- selier, c’est quand même le signe qu’on est en ab- surdie. » Le 27 avril, lors d’un précédent conseil stratégique, Guillaume Larrivé s’était ému que son parti n’attaque pas de manière plus visible et organisée Marine Le Pen. « Elle veut apparaître comme la présidente du RNPR uploads/Finance/ regionales-lr-les-nerfs-a-vif.pdf
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- Publié le Mar 26, 2021
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