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REVUE DE PRESSE MICRO FINANCE Un lien interessant : http://www.mixmarket.org/mfi/country/Cambodia? gclid=CLO1nZ-0sqkCFUYPfAod2Uw0LA DETTE Jeudi13 janvier 2011 La microfinance réagit aux critiques PAR MATHILDE FARINE BlueOrchard et Symbiotics, entre autres, défendent l’industrie suite à la crise en Inde Plusieurs gérants de fonds d’investissement dans la microfinance ont réagi aux attaques que subit le secteur depuis quelques mois. Elles résultent d’une crise déclenchée dans l’Etat de l’Andhra Pradesh, au sud de l’Inde, à la suite d’une soixantaine de suicides de clients surendettés et, d’après de nombreux observateurs, harcelés par leurs créanciers, évoqués dans nos colonnes. Ce qui a conduit cet Etat – qui compte pour 30 à 40% de l’ensemble des microcrédits octroyés dans le pays – à recommander aux emprunteurs de cesser de rembourser leurs dettes à des institutions qui ne seraient pas enregistrées. Sangham, un groupe crée à cette occasion et réunissant plusieurs sociétés dont les genevoises BlueOrchard et Symbiotics, la zurichoise responsAbility, mais aussi Deutsche Bank, Developing World Markets, Grassroots Capital, Incofin, MicroVest, Oikocredit, Triodos Bank, et Triple Jump, a ainsi publiéune prise de position mardi soir. Une «force révolutionnaire» «Aucun praticien sérieux n’a prétendu que la microfinance est une panacée en raison de la nature multidimensionnelle de la pauvreté», reconnaissent ces sociétés dans un communiqué. Mais le modèle doit être défendu: «Ces dix dernières années, la microfinance est devenue une force révolutionnaire, changeant la manière dont nous voyons le développement économique international et la capacité des pauvres à améliorer leurs conditions de vie», assurent-elles. Avant de poursuivre: «L’accès au capital est essentiel pour la croissance économique d’une communauté.» Or, selon les chiffres du communiqué, les banques traditionnelles ne servent que 15 à 20% de la population dans la plupart des pays en développement. L’industrie compterait 92 millions de micro-emprunteurs et injecterait plus de 65 milliards de dollars dans les pays en développement. Si la microfinance est «un outil puissant» pour les pauvres, mal appliqué, il peut causer des dommages significatifs. Notamment en rendant certains clients «surendettés» lorsque «trop de fournisseurs s’étendent agressivement dans un marché saturé». Mais, ajoute le groupe, le secteur cherche à s’améliorer en tentant par exemple de créer des principes de protection des clients, en encourageant la transparence dans les prix des emprunts ou en incitant dans la mesure du possible les institutions de microfinance à baisser leurs taux. «Une évaluation plus équilibrée des forces et Revue de presse Microfinance Page 1 faiblesses de la microfinance est nécessaire ou nous risquons de perdre un instrument jouant un rôle essentiel et positif dans la vie du pauvre», soulignent ces sociétés. Comment limiter le risque de change ? Le Portail Panorama des stratégies et outils de limitation du risque de change en microfinance La crise financière actuelle est là pour rappeler, si besoin était, que l’instabilité économique et monétaire met à rude épreuve les IMF, particulièrement lorsque les crises conduisent à de très fortes dévaluations des monnaies nationales. Une large part des institutions de microfinance prêtent à leurs clients en monnaie locale alors qu’elles empruntent souvent en devise forte.Le risque de change est donc l’un des risques auxquels les IMF sont le plus exposées. D’après le CGAP, qui a récemment organisé une conférence virtuelle sur l’impact de la crise financière en microfinance, réunissant plus de 600 représentants d’IMF, les IMF qui empruntent en monnaies fortes font actuellement face à des pertes de change entre 7 et 45% de leurs profits. Les IMF se demandent comment elles vont faire face à leurs besoins de refinancement, alors que les emprunts auprès des banques et fonds d’investissement étrangers vont être affectés à la fois par la hausse des taux d’intérêt et le coût accru du remboursement en monnaie forte dans un contexte d’affaiblissement des monnaies locales. Le risque de change comporte en fait trois types de risques : le risque de convertibilité (risque que le gouvernement ne vende pas de devises aux emprunteurs ou autres détenteurs d’obligations libellées en monnaie forte), le risque de transfert (risque que le gouvernement ne permette pas aux devises de quitter le pays), et le risque de dévaluation, qui est le plus fréquent. Comment se matérialise-t-il ? Un exemple simple permet de le comprendre : Un exemple d’impact de la dévaluation sur une IMF Supposons qu’une IMF emprunte 500 000 dollars. Il s’agit d’un prêt in fine à 3 ans, au taux d’intérêt fixe de 10 % par an, avec paiement d’intérêt tous les 6 mois. À la date du prêt, le taux de change est de 1 dollar pour 10 unités de monnaie nationale (MN). Le prêt de l’IMF équivaut au début à 5 millions de monnaie nationale. Si la monnaie nationale perd de sa valeur au rythme régulier de 5 % tous les 6 mois, à la date d’échéance du prêt l’IMF aura besoin de 6,7 millions de MN pour rembourser le principal en dollars. Du fait de cette dépréciation, le taux fixe initial de 10 % l’an a, en fait, grimpé à 21 %. La dévaluation à elle seule augmente le taux d’intérêt de 11 %, soit plus de 100 % par rapport au taux d’intérêt nominal fixe initial. Source : Focus Note n°31, CGAP, janvier 2006. Une étude récente du CGAP (voir Focus Note n° 31) montre que 25 % seulement des IMF qui ont des emprunts libellés en devises se protègent contre le risque de dépréciation ou de Revue de presse Microfinance Page 2 dévaluation, et que 25 % ne le font que partiellement. Beaucoup d’IMF ne sont encore pas suffisamment conscientes du risque de change et n’en mesurent pas les conséquences possibles. Quelle stratégie ? • Ne pas se protéger contre le risque de change, ou ne s’en protéger que partiellement peut être un choix assumé. Il peut s’agir d’une stratégie cohérente, si le risque est faible ou son impact limité. • Limiter ses dettes en devises : certaines IMF - soit de leur plein gré, soit sous l’impulsion des investisseurs ou des autorités de contrôle - limitent leurs dettes en devises, donc le risque encouru. Les limites qu’elles s’imposent sont fonction du niveau de risque qu’elles sont peuvent supporter – en général la limite courante est de plafonner la part des dettes en devises fortes à 20 à 25 % du total de l’endettement de l’IMF. • Se protéger par des instruments existants Les outils de gestion des risques de change pour les IMF Aucun outil de gestion du risque de change n’est en soi optimal : chacun a un coût, parfois assez difficile à estimer, des avantages et des limites. Les outils classiques présentent l’avantage d’être efficaces, mais leur utilisation encore limitée en microfinance les rend difficiles d’accès, ou d’un coût élevé. 1. Les outils " classiques ": contrats à terme, swaps et options Parmi les outils les plus utilisés pour se couvrir contre le risque de change, on peut citer : • Les contrats à terme : par ces contrats, l’IMF s’engage à acheter ou vendre des devises à un certain prix dans le futur (voir l’exemple de TPC au Cambodge, dans l’encadré ci-après). • Les swaps : dans un accord de swap, l’IMF s’engage à échanger (ou vendre) un montant de devises maintenant et à revendre (ou racheter) cette devise dans le futur. • Les options : elles donnent le droit, mais sans obligation, d’acheter (option d’achat) ou de vendre (option de vente) une devise dans le futur, une fois que la valeur de cette devise atteint un prix convenu à l’avance, le prix d’exercice. Intérêt : ces outils représentent une protection efficace de l’IMF en cas de dévaluation de la monnaie locale, ou en cas de risque de convertibilité ou de transfert (par les swaps). Limites : le problème est qu’en général, ils ne sont pas disponibles – c’est le cas dans bon nombre de marchés financiers des pays où interviennent la plupart des IMF, même si il semble que ces outils fassent aussi leur apparition dans les pays du Sud. Par ailleurs, le coût de l’utilisation de ces outils peut être prohibitif en raison de la taille modeste des transactions de change effectuées par les IMF. De même, la durée des prêts en devises est souvent supérieure à celle des instruments de couverture disponibles sur les marchés financiers. Enfin, les questions de solvabilité peuvent rendre l’achat de ces instruments dérivés difficile pour les IMF. Contrat à terme conclu par l’IMF TPC au Cambodge Thaneakea Phum Cambodia (TPC) est une IMF cambodgienne. Une partie de son portefeuille de crédits est en baht thaïlandais (THB). Début 2003, TPC a contracté un emprunt de 655 100 euros à court terme (3 mois) et prêté ces fonds en THB. Pour se Revue de presse Microfinance Page 3 couvrir contre les mouvements défavorables du taux de change euro-baht, TPC a conclu un contrat à terme. Par ce contrat, TPC s’engage à vendre des baht et à acheter des euros à l’avenir en une quantité lui permettant de rembourser son emprunt de 655 100 euros y compris l’intérêt couru. Source : Société générale, cité dans la Focus Note du CGAP uploads/Finance/ revue-de-presse-micro-finance.pdf

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  • Publié le Jan 06, 2023
  • Catégorie Business / Finance
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