Belgique, Luxembourg : 3,75 e Canada : . . . . . . . . 6,52 $ CAN Suisse : . .
Belgique, Luxembourg : 3,75 e Canada : . . . . . . . . 6,52 $ CAN Suisse : . . . . . . . . . . . . 5,80 FS Port. Cont. : . . . . . . . . . . 4,00 e DOM avion. : . . . . . . . . 4,00 e TOM avion. : . . . . . . . 480 XPF Afrique avion : . . . . . 2500 CFA RIVA R O L “Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir” N° 2888 16/1/2009 HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE N° 2888 du 16 JANVIER 2009 www.rivarol.com Les syndicats et l’opposition de gauche voient dans cette réforme une reprise en main de la justice par le pouvoir. En effet, si le chef de l’Etat souhaite supprimer les magistrats- enquêteurs, c’est pour donner plus de pouvoirs aux procureurs. Lesquels sont nommés sur décret du chef de l’Etat, donc liés au pouvoir politique et peuvent recevoir des ordres du garde des Sceaux. Jean-Marie Le Pen, lors de son émission vidéo hebdomadaire sur le site du Front le 9 janvier s’est également déclaré opposé à la sup- pression du juge d’instruction et à une « américanisation du système judi- caire » puisque, selon lui, l’on s’ache- mine vers un système accusatoire où seuls les riches et les puissants auront la possibilité de se défendre. D ANS un entretien publié le 11 jan- vier par Le Journal du Dimanche, Renaud Van Ruymbeke, premier juge d’instruction au pôle financier de Paris, dénonce lui aussi cette réforme qui va « à lʼencontre des libertés individuelles » car « elle supprime le juge dʼinstruction, ou plus précisément le transforme en juge de lʼinstruction, ce qui revient à lui enlever tous les pouvoirs dʼenquête. La réforme trans- fère ainsi ses prérogatives au parquet sans assurer le préalable indispen- sable à une telle évolution, à savoir lʼin- dépendance des procureurs. Cette réforme est inacceptable en lʼétat. Si lʼobjectif est véritablement de mieux protéger les libertés individuelles, il suffit dans le système actuel de prévoir la présence de lʼavocat dès la première heure de la garde à vue au stade de lʼenquête ». Par ailleurs, le magistrat explique, et c’est bien là l’essentiel, que cette réforme « sonne le glas des affaires politico-financières. » Ce n’est pas la première fois que l’ex- président du conseil général des Hauts- de-Seine essaie d’enterrer les dossiers compromettants d’une manière ou d’une autre. Il avait ainsi souhaité réduire de manière radicale la durée des pour- suites pour les délits politico-financiers. On voit que Sarkozy est bien l’héritier du système Chirac et Pasqua et, qu’ayant gravi tous les échelons du RPR, il est l’archétype du politicien prêt à tous les arrangements et lois d’exception pour se protéger, lui et ses petits copains, contre l’investigation des juges. Qu’on ne compte certes pas sur nous pour prononcer la phrase stupide et convenue selon laquelle « nous avons confiance en la justice de notre pays ». Nos différentes et exorbitantes condamnations de presse nous ont ôté, si d’aventure nous en avions, toute illusion sur le fonctionnement de Thé- mis et sur sa capacité à s’abstraire du poids des lobbies. Car le nœud du pro- blème est bien là : il est certes louable de vouloir assurer l’indépendance de la justice par rapport au pouvoir poli- tique. Mais il le serait davantage encore de la délivrer des puissants groupes de pression qui imposent leur dogme historique, politique et idéolo- gique (la Shoah, l’immigration chance pour la France, la liberté sexuelle, le droit à l’homoparentalité et à l’avorte- ment, etc.) et ainsi étouffent le libre débat, empêchent de poser le bon dia- gnostic sur les causes de notre déca- dence et d’en prescrire le remède. RIVAROL, par intérim, <jeromebourbon@yahoo.fr>. Obama président : un Noir au service d’Israël Les retombées de Gaza sur le nationalisme français Notre avant-guerre en territoire occupé Réformer la justice, d’accord La délivrer des Lobbies d’abord S UPPRESSION DU juge d’ins- truction au profit d’un magistrat qui contrôlera les enquêtes mais ne les dirigera plus ; détention provisoire décidée en audience collé- giale ; suppression du secret de l’ins- truction : ce sont les vœux formulés par le président de la République lors de l’audience de rentrée solennelle de la Cour de cassation. « La confu- sion entre les pouvoirs dʼenquête et les pouvoirs juridictionnels du juge dʼinstruction nʼest plus acceptable. Un juge en charge de lʼenquête ne peut raisonnablement veiller en même temps à la garantie des droits de la personne mise en examen » a professé un chef de l’Etat décidément touche-à-tout, puisqu’il présentait le lendemain une nouvelle réforme de l’hôpital — alors même que la précé- dente a déjà suffisamment causé de dégâts et qu’elle n’est toujours pas digérée — puis, le 12 janvier, à Saint- Lô, une énième réforme des lycées qui ne sera sans doute pas mieux accueillie que les projets Darcos, que le gouvernement a dû abandonner de crainte de se trouver devant une situation « à l’athénienne ». Drôle de méthode qui consiste à annoncer de nouvelles réformes pour faire croire que l’on agit après avoir reculé sur tant d’autres, d’ailleurs détestables telles l’instauration du travail domini- cal et donc la réforme de l’enseigne- ment secondaire. En tout cas, et comme l’avaient été avant eux les personnels du “Mam- mouth”, les magistrats sont vent debout contre ce projet. Un appel à la mobilisation a été lancé par le Syndi- cat de la magistrature (SM), qui sou- haite « une vaste coordination natio- nale ». L’Union syndicale des magis- trats (USM), majoritaire, pourrait rejoindre le mouvement d’ici la fin du mois. D’ordinaire peu enclins aux mouvements de grogne, les magis- trats n’ont cessé de se mobiliser depuis le début du mandat de l’avocat Sarkozy. Carte judiciaire, loi sur la récidive, sur la rétention de sûreté, réforme de l’ordonnance de 1945… les sujets qui fâchent les gens de robes sont nombreux, d’autant que l’attitude hautaine de Rachida Dati, mère d’une petite Zohra depuis le 2 janvier, exacerbe les antagonismes. (Dessin de CHARD.) Imprimé en France/Printed in France N° 2888 — 16 JANVIER 2009 — RIVAROL 2 page : « Les feuilles sont tombées et les branches mortes ont été cassées. Tout cela est provoqué par l’aigreur de gens qui pensaient avoir des droits sur les postes qu’ils occupaient ». Mais curieusement Lang n’a toujours pas reçu de lettre le convoquant devant la commission de dis- cipline et de conciliation pour statuer sur son exclusion. Sa suspension serait-elle définitive, comme celle en 2005 de Marie- France Stirbois qui n’a jamais été formel- lement exclue, ou veut-on encore donner le temps à Lang de s’amender ? En tout cas, ce dernier ne semble pas près de revenir au Front. Après avoir créé son propre groupe régional REUNIR dans le Nord-Pas-de-Calais qui rassemble 12 élus nationaux sur 16, ses amis ont fait de même en Basse Normandie (4 élus sur 5) si bien qu’il n’existe plus de groupe FN dans ces deux régions (il reste seule- ment 4 élus FN dans le Nord et une seule conseillère régionale frontiste en Basse- Normandie). Le 10 janvier, dix ans presque jour pour jour après le congrès de Marignane et la création du FN-MN devenu MN puis MNR, Carl Lang a pro- noncé un discours sur le Mont-Saint- Michel — comme Jean-Marie Le Pen lors de sa campagne présidentielle de 1988 et Nicolas Sarkozy en 2007 —, où il a non seulement confirmé qu’il se lan- çait à son tour dans l’aventure en solitaire en faisant campagne pour les euro- péennes dans le Nord-Ouest face à la fille du chef, mais où surtout il a annoncé la création d’une nouvelle structure poli- tique « d’accompagnemnt de (s)a démarche électorale dans un souci de rassemblement, de renouveau et d’unité à la base ». L’objectif est de présenter des listes dans toutes les régions de France lors des régionales de mars 2010. Et si, dans un premier temps, il était question de concourir seulement dans deux régions (le Nord-Ouest et le Sud-Ouest avec Jean-Claude Martinez qui a confirmé sa pleine adhésion à la démarche de Lang), les deux ex-lieutenants de Jean-Marie Le Pen envisagent désormais d’étendre leur fronde à d’autres régions, et tout particu- lièrement à l’Ile-de-France. Mais, nous assure-t-on, il ne devrait pas y avoir de candidat “languiste” face à Gollnisch dans le Grand Est ni en principe face à Le Pen dans le Sud-Est. Du Mont-Saint-Michel — « lieu qui sym- bolise les valeurs de la France éternelle et Le 8 janvier, du Carré à Nanterre, le nouveau siège du Front national, Jean- Marie Le Pen présentait ses vœux à la presse entouré de ses deux vice-prési- dents exécutifs, Bruno Gollnisch et Marine Le Pen. Outre ses déclarations courageuses sur la guerre israélienne à Gaza qui ont créé la polémique (voir page 3), le président du Front national, comme à son habitude, s’est montré optimiste sur l’avenir de son mouvement. Les euro- péennes uploads/Finance/ rivarol-2888.pdf
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- Publié le Sep 19, 2021
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