Belgique, Luxembourg : 3,75 e Canada : . . . . . . . . 6,52 $ CAN Suisse : . .
Belgique, Luxembourg : 3,75 e Canada : . . . . . . . . 6,52 $ CAN Suisse : . . . . . . . . . . . . 5,80 FS Port. Cont. : . . . . . . . . . . 4,00 e DOM avion. : . . . . . . . . 4,00 e TOM avion. : . . . . . . . 480 XPF Afrique avion : . . . . . 2500 CFA RIVA R O L “Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir” N° 2913 10/7/2009 HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE N° 2913 du 10 JUILLET 2009 www.rivarol.com soir dʼavoir « su redonner à Hénin-Beau- mont les couleurs de la République », rien que ça — a brandi pendant toute la cam- pagne du second tour en lʼassortissant dʼun chantage assez ignoble : si vous votez mal, Hénin-Beaumont sera isolée, ne pourra compter sur aucune subvention, notamment, insistait-il, du « conseil géné- ral qui est socialiste »; donc la ville ira à vau-lʼeau, les impôts locaux, déjà exorbi- tants, exploseront encore, ainsi que le chômage frappant 19 % de la population. Autant de menaces qui ont faussé la sin- cérité du scrutin et qui justifient le recours aussitôt déposé par la liste FN devant le tribunal administratif. I NVITÉE de RTL lundi matin, Marine Le Pen estimait que la défaite dʼHénin- Beaumont avait « un petit goût de vic- toire », ce qui nʼest pas faux puisque le FN a gagné plus de mille voix entre les deux tours, preuve de son enracinement déjà démontré aux législatives de 2007, aux municipales de 2008 puis aux euro- péennes de 2009. Et Marine ajoutait que ce demi-succès présageait bien de lʼave- nir alors que lʼon dit le parti agonisant, après une série dʼéchecs. Acceptons-en lʼaugure, cet avis étant dʼailleurs partagé par plusieurs politio- logues. Mais sociologiquement et géogra- phiquement, lʼélectorat qui a permis la divine surprise du 28 juin est très particulier, même si lʼon peut redouter une hénin-beaumontisation de la population française avec une classe ouvrière et même des classes moyennes toujours plus précarisées par la crise et surtout par la préférence allo- gène imposée dans tous les domaines — emploi, loge- ment, accès aux grandes écoles, etc. En outre, malgré les tentatives de dédiabolisa- tion esquissées par Marine, la stratégie du cordon sanitaire mise en place Chirac régnant contre lʼAutriche en février 2000 est toujours aussi féroce. On le voit au Parlement euro- péen (lire page 3), on lʼa vu à Hénin-Beaumont qui a connu une véritable « semaine de la haine ». Au cours de laquelle les mensonges et les menaces du Front dit républicain furent scandaleusement répercutés et amplifiés par France 3 Régions et La Voix du Nord qui ont multiplié les reportages alarmistes et donné quasi exclusivement la parole aux opposants, tel le comique Dany Boon, fils dʼun Kabyle et époux dʼune juive pratiquante, exhor- tant — de Los Angeles ! — ses chers Chʼti à barrer la route au fascismassassin. Cʼest cette stratégie quʼa orchestrée Sarkozy. A la grande satisfaction de sa chère Carla, quʼavait horrifiée jusques au fond du cœur la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle 2002. Tout espoir est-il donc interdit ? Evi- demment non. Mais les dirigeants fron- tistes doivent sʼen persuader : la si nécessaire fonction tribunicienne, que le FN est seul à remplir dans lʼactuel consensus mondialo-immigrationniste, est insuffisante si elle ne sʼaccompagne pas dʼune incessante action sur le ter- rain, celle quʼa menée Steeve Briois depuis des lustres. Cela suppose toute- fois le recrutement et/ou le retour au ber- cail de militants et de cadres motivés. Une victoire à Hénin-Beaumont aurait renforcé la position de Marine Le Pen comme candidate à la présidence du parti, mais cʼest une politique dʼapaise- ment et de réconciliation qui seule peut assurer lʼavenir du Front national. RIVAROL. <galic@rivarol.com>. Un Madoff condamné, combien d’autres en liberté ? Vers un 14-Juillet agité dans les “cités” Europe : les identitaires muselés, la Turquie encouragée Sarkozy, recours du Front crapulaire I L Y AVAIT eu lʼHomme qui tua Liberty Valance. Non- obstant la différence de gabarit avec John Wayne, Nicolas Sarkozy — dont le quinquennat pourrait bien se révéler lʼun des mandats pré- sidentiels les plus sombres de notre histoire — veut rester du moins aux yeux de Clio comme lʼhomme qui tua le FN. Dʼoù le ralliement empressé de ses porte- flingue (Copé, Bertrand, Guaino, Lefebvre, Deved- jian…) et même de son reje- ton, le dauphin Jean, au Front ripoublicain constitué à Hénin-Beaumont, puis le “soulagement” affiché par Martin Hirsch le 6 juillet sur France Inter après la victoire des démocrates autoprocla- més sur la liste du Front natio- nal, qui « est un poison ». Lʼa-t-on assez remarqué ? Au premier tour de la munici- pale partielle dʼHénin-Beau- mont le 28 juin, le très pugnace tandem constitué par lʼenfant du pays Steeve Briois et Marine Le Pen était arrivé en tête avec 39,34 % devant la liste conduite par le divers gauche Daniel Duquenne (20,19 %), lʼUMP fermant la marche avec un humiliant 4,34 %. Au second tour, le Front crapulaire constitué autour de Duquenne par le PS, le PC, le MoDem, les Verts et le NPA trotskiste avec lʼappui enthousiaste de lʼUMP lʼa emporté par 52,38 % des suffrages, contre 47,62 % pour le FN. 52,38 — 47,62 = 4,76. Presque exactement le score de lʼUMP au premier tour. Cʼest donc bien lʼacharnement de lʼElysée à favoriser la gauche contre le FN qui a provoqué la défaite de celui-ci. U NE défaite dʼailleurs très honorable puisque le Front national était seul contre tous mais peut-être aussi — osons- le mot, que Steeve Briois et Marine Le Pen, qui ont tant mouillé leur chemise, nous pardonnent — providentielle. Car Hénin-Beaumont est une ville à ce point sinistrée par les dilapidations et les détour- nements du socialiste Dallongeville, son maire déchu et aujourdʼhui emprisonné, que lʼon voit mal comment, quelles que soient sa détermination et ses qualités intrinsèques, le duo aurait pu en quatre ans redresser une situation désespérée. Et bien sûr, devant la faillite prévisible, aurait été ressassée ad nauseam lʼan- tienne selon laquelle « le FN est incapable de gérer une ville » — ce qui, dʼailleurs, nʼa jamais été démontré : même sans son adhésion au MPF villiériste en 2005, Jacques Bompard serait sans doute resté maire dʼOrange et si Toulon, Vitrolles et Marignane, qui nʼétaient dʼailleurs plus frontistes stricto sensu, ont été perdues, cʼest pour des raisons beaucoup plus poli- ticiennes quʼéconomiques. Cʼest néanmoins lʼargument massue que Duquenne — qui sʼest vanté le 5 juillet au (Dessin de CHARD.) Imprimé en France/Printed in France N° 2913 — 10 JUILLET 2009 — RIVAROL 2 leurs anciens collègues. Plus de trois mil- lions d’avis d’imposition sont établis chaque année. Le principal reproche fait à la Taxe pro- fessionnelle est qu’elle pénalise surtout les entreprises industrielles réalisant des équi- pements de production, puisqu’ils servent de base à son calcul. Les entreprises de ser- vices ayant surtout des locaux sont moins pénalisées. Le 5 février dernier, Nicolas Sarkozy, à la surprise générale et sans proposer des recettes fiscales “intelligentes” de substi- tution, annonçait la suppression de la par- tie investissement de la Taxe profession- nelle. Dans le passé, il avait fallu cinq ans pour supprimer la part salaire qui était incluse dans la base. Combien en faudra-t- il pour supprimer la part investissements, 80 % du produit de la taxe, et par consé- quent la faire disparaître de la base de cette taxe ? Si on ne sait pas encore quelles res- sources fiscales la remplaceront, les acteurs économiques s’inquiètent des bou- leversements qu’elles pourraient apporter. Si l’établissement de la déclaration est complexe, les allégements accordés au fil des années par les différents gouverne- ments ne le sont pas moins. Ils ont contraint l’Etat à compenser les pertes de recettes imposées aux Collectivités. Sur les 28 milliards encaissés par les Collectivités (17 par les communes, 8,5 par les départe- ments, 2,7 par les régions), 18 milliards seulement proviennent des entreprises ; le solde, plus de 10 milliards, leur a été versé par l’Etat, et par conséquent a pour origine d’autres recettes fiscales. Après la réforme de la Taxe, c’est-à-dire la suppression de la part investissement dans la base, les collectivités perdraient 22,2 milliards, les chambres consulaires 1 milliard. La réforme devrait figurer dans le projet de loi de finances de 2010. Les collectivi- tés devront récupérer les 22 milliards qu’elles perdront à terme quand 100 % des investissements auront disparu de la base. Et si le but final de la manœuvre visant à réduire de 8, de 7,5 ou de 7 milliards la fis- calité des entreprises — on n’en sait trop rien — est méritoire, comment parvenir à garantir aux collectivités que l’opération se soldera sans pertes de recettes fiscales ? On évoque au ministère de l’Economie une hausse de la fiscalité locale (2,3 mil- liards) uploads/Finance/ rivarol-2913.pdf
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- Publié le Dec 12, 2021
- Catégorie Business / Finance
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