Chapitre 1 : Quels sont les sources et les défis de la croissance économique ?

Chapitre 1 : Quels sont les sources et les défis de la croissance économique ? I. Les sources de la croissance économique La production de richesse sur une période donnée est mesurée à travers le valeur ajoutée (Valeur de la production - valeur des consommations intermédiaires) réalisées par chaque agent économique résident. PIB : agrégat macroéconomique correspondant à la somme des valeurs ajoutées réalisées par l’ensemble des agents économiques résidents. PIB réel =/= PIB nominal car il est déflaté : on retranche la croissance économique ce qui relève de la hausse générale des prix. PIB/hab : permet de mesurer le niveau de vie. La croissance économique est un phénomène de long terme qui se distingue du développement qui intègre des dimensions plus qualitatives comme l’accès à la santé ou à l’éducation. Règle des 70 : 70/t°croissance annuel moyen = nb d’années pour que le PIB double ⇒une différence de taux de croissance qui peut paraître modeste peut déboucher sur un écart de production très conséquent ⇒ La croissance est un processus cumulatif Trappe malthusienne : taux de croissance économique qui se fait rattraper par le taux de croissance démographique ⇒ peu d'augmentation du niveau de vie. Après 1820, certaines économies sortent de la trappe malthusienne : le progrès technique rend possible une croissance économique forte et durable qui dépasse la croissance démographique et rend possible l’amélioration continue du niveau de vie. Croissance : augmentation soutenue, pendant une période longue de la production d’un pays. C’est un phénomène récent à l’échelle de l’histoire de l’humanité : apparition début XIXe (révolution industrielle) et s’accélère pour les pays les plus avancés au milieu du XXe. Elle a permis une progression considérable du niveau de vie du fait de son caractère cumulatif. Le niveau de production est évalué par le PIB en volume (déflaté), de manière globale ou par tête et mesuré par un taux de variation entre deux périodes exprimé en % Expansion : accroissement de la production à court terme, momentané et réversible. A. Quels sont les facteurs de la croissance ? La croissance extensive 2 Facteurs de production ➢ Facteur capital : ensemble des biens de production qui sont utilisés sur plusieurs cycles de production ⇒dépend des investissements préalablement réalisés ➢ Facteur travail : nombre d’heures de travail que la production met à disposition de l’économie ⇒dépend de variables sociodémographiques : l’effectif de la population, la part de la popu en âge de travailler, les comportements d’activité, le niveau de chômage, la durée annuelle moyenne de travail Le PIB résulte de l’utilisation des FDP : si la qté de ces facteurs augmente, le PIB augmente L’accumulation des Fdp est une source de la croissance ⇒croissance extensive La croissance intensive Cependant, la croissance dépend aussi de l’efficacité des FDP Une fois que l’on a calculé l’impact du volume de chaque facteur, il reste une part de la croissance qui reste inexpliquée. C'est un résidu, généralement associé au progrès technique, mesuré grâce à la variation de la PGF Progrès technique : tous les procédés de production ou produits qui améliorent le processus de production. Productivité globale des facteurs (PGF) : dépend de l’efficacité des FDP qui découle de la technologie contenue dans les machines, la capacité des travailleurs à bien les utiliser, du cadre institutionnel, … L’accroissement / amélioration de la PGF est une 2e source de croissance ⇒croissance intensive Productivité du travail = prod réalisée / qté de travail mobilisée (apparente si l’on ne prend en compte que le travail) Robert Solow (prix Nobel 1987) modélise en 1956 le lien croissance - FDP en situation de CPP La croissance provient : 1. Facteur Travail : il est exogène et limité à court terme (on ne peut pas aller au delà de la population active existante et ses limites physiques) 2. Accumulation de capital : soumis à des rendements décroissants : la croissance s'essouffle à partir d’un certain niveau d’accumulation (loi des rendements factoriels décroissants de David Ricardo) T° croissance = contribution du facteur travail + contribution du facteur capital + variation de la PGF Fonction de production : Yt = f ( Kt ; Lt ; At ) ou Yt = f ( At ; kt ) ; Y : niveau de production ; K : stock de capital ; L : qté de travail mobilité / nbr d’heures travaillées ; k = K/L = intensité capitalistique Seul le PT permet de rendre le capital plus efficace et de retrouver de la croissance à long terme. Le pb est que l’origine du PT est exogène et dépend des progrès de la science. C’est une "manne tombée du ciel” selon une expression de l’économiste Charles Hulten. Or, la part inexpliquée de la croissance (le résidu, la PGF) est très importante. Le niveau de croissance à long terme dépend du PT. Cependant dans les 1ers modèles explicatifs des sources de la croissance, le PT est envisagé comme un résidu. S’il est la source la plus importante de la croissance à long terme, ces modèles n’expliquent pas sa provenance, il ne dépend pas des variables du modèle (FDP). On dit qu’il est exogène car il est déterminé par des causes non économiques (hasard). La principale source de croissance n’est donc pas expliquée. ⇒ On connaît donc les sources de la croissances mais on ne peut pas agit sur elle B. Comment le progrès technique favorise-t-il une croissance auto-entretenue ? Les innovations et leurs conséquences Le PT accroît la PGF : il améliore la combinaison productive qui permet une meilleure productivité et un accroissement de la PGF. Il se traduit en de nouvelles connaissances appliquées à la P° que tous les agents éco peuvent utiliser. La P° augmente sans que la qtt de fdp ne change. →Croissance + rendements d’échelles croissants : la variation des Fdp engendre une variation plus que proportionnelle de la valeur de la production. Technologie : une des formes de PT 1. bien non rival → lorsqu'elle est produite, tous les agents éco. voient potentiellement leur productivité augmenter. 2. bien cumulatif →les nouvelles connaissances ont été établies à partir de plus anciennes et permettrons d’en établir de nouvelles. Les technologies sont donc facteur d'énormes gains potentielles de production et donc de croissance. 20e siècle : Progrès technique et vagues de croissance → 2 Révolutions industrielles : 1. Celle de l'électricité, la chimie et le moteur à explosion →innovation portée générale. Robert Gordon l’appelle la “One big wave” car elle a engendré des gains de productivité très importants et durables. 2. Celle des TIC Schumpeter et le rôle majeur des entrepreneurs innovateurs. - 5 types d'innovations : produit, procédé, organisation, matière 1ere, marché. - Entrepreneur : l’agent éco qui casse les routines en introduisant des innovations dans l’économie. En innovant, il se trouve en situation de monopole : il acquiert un pv de marché qui lui permet de tarifer ses prdt à un prix supérieur à celui du marché. C’est cette rente de monopole qui incite les entrepreneurs à prendre des risques pour développer des innovations. Cette rente est toutefois provisoire car imitation de l’innovation → concurrence. - Les innovations majeures bouleversent l’économie et sont suivies d’innovations mineures qui leur apportent des modifications secondaires. → grappes d’innovations à l’origine de cycles de croissances - période d’expansion lors de la diffusion et de l'exploitation de l’innovation majeure - période de récession lorsque le marché est saturé La croissance endogène Il y a une corrélation entre le niveau de croissance des périodes antérieures et celui des périodes qui leur succèdent, comme si la croissance favorisait la croissance. A partir des années 1980, les théories de la croissance endogène vont montrer que la croissance est un phénomène auto entretenu qui dépend de l’accumulation de différents capitaux, qui est elle-même à l’origine du PT. Celui-ci devient alors économiquement expliqué. Plusieurs modèles successifs ont mis en avant la nature endogène de la croissance, notamment par des effets externes générateurs de progrès technique. Le PT : csqs des investissements dans différentes formes de capital Les investissements en capital physique contribuent au PT lorsque l’utilisation des biens de production débouche sur de nouvelles connaissances qui pourront être appliquées à des fins industrielles ou commerciales. Lorsque les agents éco. sont mieux formées, ils sont plus à même de produire de nouvelles connaissances qui pourront être appliquées à des fins indus. ou comm. Les investissements privés dans les différentes formes de capital génèrent des externalités positives favorables à la croissance éco. Le marché ne produit pas des incitations suffisantes pour que les agents privés, à la recherche de leur î personnel, investissent autant qu’il le faudrait dans ces différentes formes de capital car les externalités positives ne sont pas valorisées par le système de prix. Il est donc nécessaire que les pv publics, garants de l’î général, investissent dans ces différentes formes de capital en accumulant du capital public (écoles, universités, labos de recherche, hôpitaux, infrastructures de communication). Dans les années 1980, l’origine endogène du progrès technique va être développée dans plusieurs modèles : 1. Paul Romer (1986) : le PT est uploads/Finance/ ses-chap-1-quels-sont-les-sources-et-defis-de-la-croissance-economique.pdf

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  • Publié le Mar 19, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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