1 Tle D SVT CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE LEÇON : LE FONCTIONNEMENT DU COEUR.

1 Tle D SVT CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE LEÇON : LE FONCTIONNEMENT DU COEUR. SITUATION D’APPRENTISSAGE Dans le cadre des préparatifs de leur exposé sur le cœur, les élèves d’une classe de terminale D de ton établissement, ont suivi un documentaire présentant un cœur isolé de batracien, placé dans un milieu de culture. Ils observent que le cœur du batracien a continué de battre pendant plusieurs heures. Impressionnés, ces élèves cherchent alors à expliquer le fonctionnement du cœur et à déterminer l’influence du système nerveux sur son fonctionnement. CONTENU DU COURS COMMENT LE CŒUR FONCTIONNE- T –IL ? L’observation d’un cœur isolé de batracien qui continue de battre dans un milieu de culture nous a permis de constater que le cœur fonctionne. On suppose que : - Le cœur fonctionne de manière autonome - Le cœur fonctionne par certains phénomènes - Le cœur fonctionne grâce au système nerveux - Le cœur fonctionne grâce à des substances chimiques I - LE CŒUR FONCTIONNE-T-IL DE MANIERE AUTONOME ? 1- Présentation des expériences Expériences N°1 L’expérience consiste à priver le cœur de toute influence et à observer sa réaction. a)Expériences N°1 Chez une grenouille décérébrée et démédullée, on ouvre la cage thoracique et on observe le cœur qui bat malgré la destruction des centres nerveux. Ce même cœur est isolé par section des vaisseaux sanguins et plongé dans un liquide physiologique (solution de Ringer) ; il continue de battre. b) Expériences N°2 - Sur un cœur isolé et perfusé de mammifère, on détruit le tissu nodal formé du nœud sinusal, du nœud septal, et du faisceau de His, le cœur cesse de battre. -Sur un cœur isolé, on sectionne le faisceau de His, on observe un rythme normal des oreillettes et un rythme anormal des ventricules. 2- Résultats Expériences N°1 On observe : - le cœur qui bat malgré la destruction des centres nerveux. - le cœur continue de battre malgré qu’il est isolé et plongé dans un liquide physiologique Expériences N°2 On observe : - le cœur qui cesse de battre 2 - un rythme normal des oreillettes et un rythme anormal des ventricules. 3- Analyse a- Expériences N°1 La suppression des centres nerveux et des vaisseaux sanguins n’a pas d’effet sur le battement cardiaque de la grenouille. b- Expérience N°2 -La destruction du tissu nodal provoque l’arrêt du battement cardiaque - La section du faisceau de His entraîne seulement la perturbation du rythme des ventricules. 4-Interprétation L’arrêt du battement cardiaque suite à la destruction du tissu nodal montre que le tissu nodal est le siège de l’automatisme cardiaque. La contraction du myocarde a pour origine les potentiels d’action qui naissent spontanément et de façon rythmique dans le nœud sinusal, passent dans le myocarde auriculaire où ils provoquent la contraction des oreillettes. Ils parviennent ensuite au nœud septal puis au faisceau de His et enfin au réseau de Purkinje où ils déclenchent la contraction des ventricules. Le nœud sinusal impose ainsi son rythme au myocarde : il est donc le moteur de l’automatisme cardiaque et est appelé pacemaker du cœur. Le potentiel d’action du tissu nodal n’a pas de temps de latence, mais un potentiel entraîneur qui correspond à une dépolarisation lente. Ceci précède le potentiel d’action d’une cellule du nœud sino-auriculaire. Le pré potentiel assure la transmission entre le PA précédent et le PA suivant. Ce qui fait que l’activité cardiaque ne s’arrête pas. En effet, le pré potentiel est dû à une diminution de la perméabilité aux ions K+ qui sortent faiblement de la membrane ; la phase de dépolarisation du PA est due à l’augmentation de la perméabilité membranaire aux ions Ca2+ qui entrent massivement à travers la membrane et la phase de repolarisation du PA est due à une augmentation de la perméabilité aux ions K+ qui sortent massivement. Le PA de la cellule du myocarde comporte un temps de latence, une phase de dépolarisation qui est brusque, une phase de dépolarisation maintenue ou plateau et une phase de repolarisation rapide. La période réfractaire du PA du myocarde est aussi longue que celle de la contraction.Le cœur fonctionne grâce à un tissu particulier appelé tissu nodal qui est le siège de l’automatisme cardiaque et dont le PA déclenche un PA au niveau du myocarde qui se contracte. 5- Conclusion Le cœur fonctionne de manière autonome 3 II- LE CŒUR FONCTIONNE-T-IL GRÂCE A CERTAINS PHENOMENES? 1- Observation de documents Document 3 Document 4 2- Résultats -Le document 3 présente un cardiographe à balancier et un cardiogramme -Le document 4 présente un cardiogramme et un électrocardiogramme humain 3- Analyse -Le cardiographe qui permet d’enregistrer les activités du cœur est constitué d’un stylet inscripteur relié au cœur par un fil. 4 -Le cardiogramme qui est le tracé obtenu avec un cardiographe présente deux courbes successives d’amplitudes différentes. - La première courbe ABC correspond à l’activité des oreillettes. - La deuxième courbe CDE correspond à l’activité des ventricules. AB = contraction des oreillettes ou systole auriculaire. BC = relâchement des oreillettes ou diastole auriculaire. CD = contraction des ventricules ou systole ventriculaire. DE = relâchement général du muscle cardiaque ou diastole générale. L’ensemble systole auriculaire, diastole auriculaire, systole ventriculaire et diastole générale constitue une révolution cardiaque ou cycle cardiaque. -L’électrocardiogramme (ECG) obtenu grâce à un électrocardiographe, présente des séries d’accidents appelées ondes qui sont conventionnellement notées PQRST (l’onde P, le complexe d’ondes QRS et l’onde T). Ces ondes représentent les phénomènes électriques ou PA engendrés par le cœur. 4- Interprétation -L’onde P précède la systole auriculaire. Elle traduit la dépolarisation des oreillettes, ce qui entraîne la contraction des oreillettes. -PQ correspond à la conduction du courant de dépolarisation dans la zone auriculo- ventriculaire. -Le complexe d’ondes QRS précède la systole ventriculaire. Il correspond à la dépolarisation des ventricules, ce qui entraîne la contraction des ventricules. - L’onde T correspond à la repolarisation des ventricules qui entraîne la diastole générale. Les activités des oreillettes et des ventricules s’accompagnent de phénomènes électriques marqués par l’électrocardiogramme. 5- Conclusion 5 Le cœur fonctionne grâce à certains phénomènes III- LE CŒUR FONCTIONNE- T-IL GRACE A DES NERFS ? 1- Présentation des expériences a- Première série d’expériences Ces expériences consistent à stimuler ou à sectionner les nerfs parasympathiques ou orthosympathiques et à observer les effets sur le rythme cardiaque. Expérience 1 : Chez un chien, on stimule les nerfs parasympathiques (ou nerfs X ou nerfs vagues ou nerfs pneumogastriques) et on obtient les résultats de la figure 1. Expérience 2 : Chez un chien, on sectionne les nerfs parasympathiques et on obtient les résultats de la figure 2. Expérience 3 : Chez un chien, on stimule les nerfs orthosympathiques (ou nerfs sympathiques) et on obtient les résultats de la figure 3. Expérience 4 : Chez un chien, on sectionne les nerfs orthosympathiques et on obtient, après un temps de latence, une diminution du rythme cardiaque. b-Deuxième série d’expériences Les expériences consistent à sectionner les nerfs sino-aortiques (nerf de Héring et nerf de Cyon) et à stimuler les bouts de ces nerfs, ou à stimuler le bulbe rachidien ou la moelle épinière et à observer les effets sur le rythme cardiaque. Expérience 1 : On sectionne les nerfs sino-aortiques (nerf de Héring et nerf de Ludwig-Cyon). On observe une accélération du rythme cardiaque. On excite le bout central de ces nerfs. On observe un ralentissement du rythme cardiaque. On excite le bout périphérique de ces nerfs et on n’observe aucun effet sur le rythme cardiaque Expérience 2 : On excite le bulbe rachidien et on observe un ralentissement du rythme cardiaque. On excite la région cervico-dorsale de la moelle épinière et on observe une accélération du rythme cardiaque 2- Résultats Première série d’expériences Expérience 1 Figure 1 :EFFET DE LA STIMULATION DU NERF PARASYMPATHIQUE Expérience 2 Figure 2 :EFFET DE LA SECTION DES NERFS PARASYMPATHIQUES 6 Expérience 3 Figure 3EFFET DE LA STIMULATION DU NERF ORTHOSYMPATHIQUE Expérience 4 On observe après un temps de latence, une diminution du rythme cardiaque - Deuxième série d’expériences Expérience 1 On observe une accélération du rythme cardiaque. Expérience 2 On observe : -un ralentissement du rythme cardiaque - une accélération du rythme cardiaque 3- Analyse - première série d’expériences Expérience 1 : La stimulation des nerfs parasympathiques entraîne, après un temps de latence, un ralentissement du rythme cardiaque et un arrêt en diastole suivi d’une phase d’échappement. Au cours de l’échappement, le cœur se remet à battre lentement puis reprend son rythme normal malgré la poursuite des stimulations. Expérience 2 : La section des nerfs parasympathiques entraîne, après un temps de latence, une accélération du rythme cardiaque. Expérience 3 : La stimulation des nerfs orthosympathiques entraîne, après un temps de latence, une accélération du rythme cardiaque puis un retour progressif au rythme normal à la fin des excitations. Expérience 4 : La section des nerfs orthosympathiques entraîne, après un temps de latence, une diminution du rythme cardiaque - Deuxième série d’expériences Expérience 1 :La section des nerfs sino-aortiques entraîne l’accélération du rythme cardiaque. L’excitation du bout central des nerfs entraîne le ralentissement uploads/Finance/ svt-td-l4-le-fonctionnement-du-coeur 1 .pdf

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  • Publié le Oct 22, 2022
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