AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER Qu’est ce que l’audit ? L’audit est une démarche c
AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER Qu’est ce que l’audit ? L’audit est une démarche cohérente de contrôle qui conduit à délivrer une opinion sur ce qui en fait l’objet, par rapport au référentiel applicable. Cette opinion doit être exprimée de manière claire et circonstanciée. Un audit est un examen critique, progressif, méthodique et constructif ; dans le second cas, on le définira comme un processus d’accumulation d’éléments probants nécessaires et suffisants. Quelle que soit l’analyse retenue, un audit est mené avec discernement par un professionnel indépendant, en vue de délivrer une opinion attendue sur la matière contrôlée. DEMARCHE DE CONTRÔLE Toute démarche d’audit suppose la mise en œuvre d’une méthodologie prédéfinie à laquelle les auditeurs doivent se soumettre. C’est la réalisation d’un ensemble de travaux effectués suivant des modalités précises qui valide l’opinion qui sera émise. DELIVRANCE D’UNE OPINION La conclusion d’une mission d’audit est l’opinion émise. Cette dernière a une dimension relative puisqu’elle s’entend par rapport au référentiel applicable. REFERENTIEL Un référentiel est un ensemble de critères d’appréciation, un ensemble de tâches à effectuer, un ensemble de normes à appliquer. Dans le cadre de l’audit, c’est un ensemble de références qui permettent de formuler une opinion. Une mission d’audit des comptes a pour objectif de permettre au commissaire aux comptes de formuler une opinion exprimant si ces comptes sont établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel comptable qui leur est applicable. Cette opinion est formulée, selon les dispositions prévues par l’article L. 225-235 du Code de Commerce en termes de Régularité – Sincérité – Image fidèle. Séduisant TAZ-MBODI, Auditeur diplômé de l’INTEC CNAM, Spécialiste en Audit et Finance AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER Diligences – Ensemble de procédures et de techniques de travail mises en œuvre par le commissaire aux comptes dans le cadre de sa mission. L’opinion est exprimée dans un RAPPORT. La formulation de l’opinion dépend du niveau d’assurance : A un niveau d’assurance raisonnable correspond une formulation positive : Commissaire aux comptes « Nous certifions… » A un niveau d’assurance modérée correspond une formulation négative : « Nous n’avons pas relevé d’éléments de nature à remettre en cause… » Une mission d’audit doit atteindre un niveau d’assurance raisonnable qui se traduit dans le rapport par une expression positive. AUDIT ET ANALYSE DES RISQUES En audit comptable et financier, l’auditeur doit prendre en compte les risques liés à l’entité et ceux qui sont liés à son activité propre. Le risque lié à l’entité auditée est le risque d’anomalies significatives avec ses deux dimensions risque inhérent et risque lié au contrôle. Le risque lié à l’activité d’audit est le risque de non-détection, qui doit être géré par l’auditeur en fonction du précédent. 1 LE RISQUE D’ANOMALIES SIGNIFICATIVES Il comprend le risque inhérent et le risque lié au contrôle : 1.1 LE RISQUE INHERENT Le risque inhérent correspond à la possibilité que sans tenir compte du contrôle interne qui pourrait exister dans la société, une anomalie significative se produise dans la comptabilité. Risque de survenance d’erreurs et d’irrégularités dans les comptes annuels avant toute action du contrôle interne. Risques liés à l’environnement Risques liés au secteur d’activité Séduisant TAZ-MBODI, Auditeur diplômé de l’INTEC CNAM, Spécialiste en Audit et Finance AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER Risques liés à la nature et au montant des opérations 1.2 LE RISQUE LIE AU CONTRÔLE INTERNE Le risque lié au contrôle correspond au risque qu’une anomalie significative ne soit ni prévenue, ni détectée par le contrôle interne de l’entité et donc non corrigée en temps voulu. Le risque lié au contrôle correspond aux faiblesses du contrôle interne ou à ses défaillances. Est en cause l’efficacité de la prévention ou de la détection et de la correction des anomalies significatives par les systèmes comptables et de contrôle interne de l’entité. COMPLEMENT : LES ANOMALIES SIGNIFICATIVES Les anomalies significatives sont au cœur des travaux de l’auditeur. a) définition de l’anomalie significative Il est important de ne pas perdre de vue que l’objectif de l’audit comptable et financier est de certifier (mission légale du commissaire aux comptes) ou attester (mission contractuelle de l’expert-comptable) que les états financiers sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’entité. L’auditeur doit donc pouvoir conclure que les informations financières publiées ne comportent pas d’anomalies significatives. Une anomalie significative est une information comptable ou financière inexacte, insuffisante ou omise, en raison d’erreurs ou de fraude, d’une importance telle que, seule ou cumulée avec d’autres, elle peut influencer le jugement de l’utilisateur d’une information comptable et financière. Les erreurs peuvent avoir diverses origines ; l’auditeur a pour mission de détecter leur éventuelle présence, de les analyser et d’en mesurer l’impact sur les comptes. Les résultats de ces travaux lui permettent de se faire une opinion sur la qualité des informations comptables et financières. b) caractère significatif de l’anomalie Séduisant TAZ-MBODI, Auditeur diplômé de l’INTEC CNAM, Spécialiste en Audit et Finance AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER Le caractère significatif d’une information s’apprécie par rapport à seuil plutôt qu’à un critère qualitatif que cette information doit posséder pour être utile. c) les erreurs Les sources d’erreurs sont diverses. Pour bien identifier une erreur et en mesurer l’impact, il faut pouvoir en déterminer la cause ; les définitions suivantes ont été retenues dans le lexique de la CNCC : Non-respect d’une règle comptable : résulte d’omissions ou actes commis par l’entité, de manière délibérée ou non, qui enfreignent les textes légaux ou réglementaires en vigueur EXEMPLES SUR LE NON-RESPECT D’UNE REGLE COMPTABLE Non-respect d’une règle de comptabilisation OPERATION COMPTABILISEE SUR UNE MAUVAISE PERIODE Une entreprise clôt ses comptes le 31 décembre ; une démarche commerciale commencée en septembre s’est conclue fin décembre N par un accord oral du client. Le bon de commande signé n’est arrivé que le 4 janvier N+1 ; il est daté du 2 janvier ; la vente est comptabilisée dans les comptes de l’exercice N. Cette comptabilisation n’est pas conforme au principe de séparation des exercices et à la règle de comptabilisation des produits (le fait générateur est la livraison). Non-respect d’une règle d’évaluation OPERATION COMPTABILISEE SUR LA BONNE PERIODE MAIS PAS POUR LE BON MONTANT Une marque commerciale a été acquise au cours de l’exercice N ; la fiche de cette immobilisation a été classée avec celle des logiciels ; la marque a donc été amortie sur 3 ans, sans que cet amortissement soit économiquement justifié. Les immobilisations au bilan (ainsi que les amortissements) ne sont pas correctement évaluées. Non-respect d’une règle de présentation Séduisant TAZ-MBODI, Auditeur diplômé de l’INTEC CNAM, Spécialiste en Audit et Finance AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER REGLES DE COMPTABILISATION ET D’EVALUATION ONT ETE RESPECTEES MAIS LES COMPTES UTILISES NE SONT PAS CORRECTS ET LA PRESENTATION DU BILAN OU DU COMPTE DE RESULTAT EST ERRONEE Pour établir les comptes, le comptable reprend les soldes des différents comptes bancaires, dont certains sont créditeurs avec les disponibilités. Le principe de non-compensation n’est pas respecté, les soldes créditeurs de banque doivent être présentés au passif du bilan et pas à l’actif. Erreur : inexactitude involontaire contenue dans les comptes Inexactitude : traduction comptable ou représentation d’un fait non conforme à la réalité ; elle peut résulter d’un acte volontaire ou involontaire et avoir, ou non, une incidence sur les comptes Irrégularité : non-conformité aux textes légaux ou réglementaires, aux principes édictés par le référentiel comptable applicable. d) les fraudes (ISA 240) La CNCC donne la définition suivante de la fraude : Acte intentionnel commis par un ou plusieurs dirigeants, personnes constituant le gouvernement d’entreprise, employé ou tiers, impliquant des manœuvres dolosives dans l’objectif d’obtenir un avantage indu ou illégal, ayant pour conséquence d’altérer les comptes. 2 LE RISQUE DE NON – DETECTION Le risque de non-détection correspond au risque que le commissaire aux comptes ne parvienne pas à détecter une anomalie significative. Ce risque dépend : Des choix effectués dans le programme de travail de contrôler ou pas certaines opérations De la nature même des travaux de l’auditeur : approche adoptée. En synthèse, le risque d’audit comprend deux composantes : LE RISQUE D’ANOMALIES SIGNIFICATIVES DANS LES COMPTES Séduisant TAZ-MBODI, Auditeur diplômé de l’INTEC CNAM, Spécialiste en Audit et Finance AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER LE RISQUE DE NON – DETECTION DE CES ANOMALIES Le risque d’audit est la synthèse des différents risques. Une relation logique inverse existe entre le seuil de signification retenu et le risque d’audit : plus le risque d’audit est faible, plus le seuil de signification peut être élevé et inversement. L’auditeur tient compte de cette relation pour déterminer la nature, le calendrier et l’étendue de ses procédures d’audit et les techniques de contrôle à mettre en œuvre. Il sait que choisir un seuil de signification trop élevé, c’est choisir un programme de travail qui laisse passer des erreurs qui lui sont intérieures ; donc s’il s’est trompé, il aura effectué des travaux insuffisants. Il sait aussi que choisir un seuil de signification trop bas, c’est prendre le risque de trop avoir multiplié les contrôles et, du fait, de travaux inutiles, uploads/Finance/ synthese-audit-financier-et-comptable 2 .pdf
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- Publié le Aoû 28, 2022
- Catégorie Business / Finance
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