CONCOURS D’ENTREE A L’ECOLE DE 2016 TROISIEME CONCOURS 2ème épreuve d’admissibi
CONCOURS D’ENTREE A L’ECOLE DE 2016 TROISIEME CONCOURS 2ème épreuve d’admissibilité ECONOMIE (durée : cinq heures – coefficient 4) Une épreuve d’économie consistant en la rédaction d’une note d’analyse et de propositions à partir d’un dossier. L’épreuve vise à apprécier, à partir d’une mise en situation au sein d’une administration, l’aptitude du candidat à formuler un diagnostic économique s’appuyant sur les données statistiques figurant dans le dossier et, le cas échéant, sur des calculs simples, et à proposer des orientations argumentées de politique publique. Cette note d’analyse et de propositions suppose, outre des connaissances en microéconomie et macroéconomie et la capacité de les mobiliser pour analyser des situations concrètes, une aptitude à décrire les enchaînements économiques, à faire le lien entre les outils de l’économiste et les problèmes économiques et à construire des propositions de politiques publiques. La mise en situation comporte un contexte, un commanditaire, une motivation de la commande et une formulation de la question ou des questions auxquelles la note doit répondre de manière précise, sans emprunter la forme d’une dissertation. Le candidat doit appréhender la problématique au regard des concepts et outils économiques, analyser les propositions figurant éventuellement dans le dossier et les compléter au besoin par des recommandations élaborées à partir de ses connaissances et réflexions personnelles. Les propositions doivent mettre en évidence les avantages et les inconvénients des différentes options envisageables. La dimension historique, la dimension comparative et les enjeux européens doivent apparaître chaque fois que nécessaire. SUJET La capacité d’un pays à attirer les capitaux, les investissements et les populations, en offrant un environnement attractif, est un élément essentiel de son développement. Au sein de la Direction Générale des Entreprises, vous êtes rapporteur(e) d’un groupe de travail composé d’experts aux compétences complémentaires qui vous ont apporté plusieurs documents pour faciliter le travail du groupe. A partir de ces derniers, et en mobilisant vos propres connaissances théoriques et pratiques sur cette question, il vous est demandé d’identifier plusieurs pistes - économiques, financières, fiscales, institutionnelles - permettant de renforcer et d’accroître l’attractivité de la France et de ses territoires. Ces pistes doivent être replacées dans leur contexte et mises en perspective, en soulignant notamment leur cohérence, leur étendue et leurs limites. « Reproductions effectuées par l’ENA avec l’autorisation du CFC (20, rue des Grands Augustins – 75006 PARIS). » Documents joints Pages 1. Investissements directs étrangers (IDE) en France : principaux constats, Pôle commerce extérieur, Direction Générale du Trésor, 2014 (extraits). 1 à 2 2. Attractivité de la France : analyse, perception et mesure, Benoît Coeuré, Isabelle Rabaud, « Economie et Statistique », 2003 (extraits). 3 à 6 3. Internationalisation de la R&D des entreprises et attractivité de la France, La Documentation Française « Horizons stratégiques », Mohamed Harfi, Claude Mathieu, 2008 (extraits). 7 à 9 4. L’attractivité du territoire : de la théorie à la pratique, INSEE, Service des études et des statistiques industrielles, Fabrice Hatem, 2005 (extraits). 10 et 11 5. L’attractivité économique des territoires, INSEE première, Catherine Sourd, 2012 (extraits). 12 et 13 6. Le concept d’attractivité en union monétaire, Bulletin de la Banque de France, François Mouriaux, 2005 (extraits). 14 7. Facilité des affaires : un exemple de classement, Groupe de la Banque Mondiale, rapport Doing Business, 2016 (extraits). 15 et 16 8. Tableau de bord de l’attractivité de la France, Business France, 2015 (extraits). 17 et 18 9. Stratégie pour renforcer l’attractivité internationale de la French Tech, French Tech, 2015 (extraits). 19 et 20 10. L’attractivité de la France, Conseil des ministres, compte-rendu du 29 avril 2015. 21 11. Renforcer l’attractivité de l’économie française au service de la croissance et de l’emploi, « NOTES D’IENA », Informations du Conseil Economique et Social, Henri de Benoist, Rapport, 2003. 22 12. Business France, l'agence qui veut internationaliser l'Hexagone, Marie Visot, « Lefigaro.fr », 05 janvier 2015 (extraits). 23 Document n° 1 Investissements directs étrangers (IDE) en France : principaux constats, Pôle commerce extérieur, Direction Générale du Trésor, 2014 (extraits). Trois grandes catégories d’investissements directs Les investissements directs étrangers / à l’étranger (IDE) se définissent comme des prises de participation durables dans des entreprises étrangères. Ils comprennent également : i) les prêts intra- groupe, c’est-à-dire les opérations de prêt internes aux entreprises multinationales et ii) les investissements immobiliers. Investissements en capital social : (i) Prises de participation de plus de 10 % dans des sociétés. Il comprend également les souscriptions aux augmentations de capital et les dotations de succursales. (ii) Investissements immobiliers. Bénéfices réinvestis : Partie non distribuée et mise en réserve des résultats opérationnels courants des filiales et des autres participations à l’étranger. Elle est prise en compte à hauteur de la quote- part du capital social détenu par l’investisseur. Autres opérations ou prêts entre affiliés (prêts intragroupe) : (i) Prêts entre les investisseurs directs et les entreprises dans lesquelles ils ont investi. (ii) Prêts entre entreprises appartenant à un même groupe situées dans des pays différents, même lorsqu’elles n’ont pas de lien en capital social. Toutes les opérations de prêts n’y sont toutefois pas retracées : malgré les recommandations du FMI, les prêts obligataires et les crédits commerciaux restent à ce jour retracés au sein des investissements de portefeuille et des crédits commerciaux donc dans d’autres rubriques de la balance des paiements. Investissements directs étrangers (IDE) en France : principaux constats - Si la France se situe aux premiers rangs mondiaux en termes de stock d’IDE (4ème pour les IDE entrants, 5ème pour les IDE sortants en 2013), elle a vu sa place se dégrader depuis la crise s’agissant des flux annuels (42ème pour les flux entrants en 2013, alors qu’elle était encore 10ème en 2010, et flux sortants négatifs, reflétant des désinvestissements). - Par rapport aux autres grandes économies de la zone euro, la situation française n’apparaît pas pour autant foncièrement défavorable sur les dernières années, Allemagne et Italie enregistrant en particulier des niveaux assez faibles de nouvelles implantations et prises de participations. A des degrés divers, plusieurs économies avancées sont en effet touchées par l’absence de reprise claire des IDE depuis la crise. - La forte chute des flux entrants dont fait état la CNUCED1 pour 2013 (-80 %) doit être relativisée : (i) elle porte exclusivement sur les prêts intra-groupe, opérations financières internes aux groupes multinationaux, alors que les investissements impliquant une nouvelle prise de participation ou implantation en France progressent (+53 %) ; (ii) après consolidation des flux de prêts intra-groupe par groupe de sociétés (méthode recommandée par le FMI et l’OCDE), la baisse des prêts intra-groupe reste réelle mais est plus limitée, de sorte que les IDE totaux progressent légèrement en 2013 (+3,3 %). - En termes géographiques, flux comme stocks, entrants et sortants, restent concentrés sur les économies développées, même si le poids des émergents progresse. - De manière générale, les données d’IDE doivent être interprétées avec prudence, compte tenu notamment de leurs révisions fréquentes et fortes. 1 Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement. 1 (b) investissements directs étrangers en France (a) investissements directs français à l'étranger Figure 3 : France, Allemagne, Italie, Espagne - Flux entrants d’IDE en capital social, par an, depuis 2001 (en Md€) Source : Eurostat. Méthodologie BPM5. Données actualisées au 17 juin 2014. Données 2013 non encore disponibles. Données Espagne non- disponibles pour les années 2003 à 2005. -10 0 10 20 30 40 50 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Figure 4 : France, Allemagne, Italie, Espagne - Flux entrants d’IDE, par an, depuis 2001 (en Md€) Source : CNUCED. Méthodologie BPM5. Les données 2013 -20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Allemagne Espagne France Italie Allemagne France Espagne Italie (b) (a) Ventilation sectorielle des stocks d'IDE en France à la fin 2012 (en Md€) (source : Banque de France) Ventilation géographique des stocks d'IDE en France à la fin 2012, selon le pays de résidence de l'investisseur ultime (en Md€) (source : Banque de France) 2 Document n° 2 Attractivité de la France : analyse, perception et mesure, Article Economie et Statistique, Benoît Coeuré, Isabelle Rabaud, Thierry Madiès, 2003 (résumé & extraits). L’attractivité d’un pays renvoie à une gamme très large de déterminants: taille des marchés, coût du capital et du travail (au sein desquels la fiscalité joue un rôle important), présence ou non d’entreprises concurrentes ou complémentaires dans le processus de production. Dans une perspective de plus long terme, ce sont aussi les stratégies d’insertion dans les échanges, la qualité des infrastructures et des institutions, l’éducation et la formation. Les développements récents de la nouvelle économie géographique ont permis d’analyser plus finement l’interaction complexe entre coût des facteurs, taille des marchés et décisions de localisation des activités, mettant en évidence des effets d’agglomération cumulatifs qui justifient de considérer avec prudence les comparaisons statiques entre pays, en particulier en matière de fiscalité. Dès lors, comment mesurer l’attractivité ? La diversité des indicateurs disponibles désoriente souvent l’économiste et le décideur politique. uploads/Finance/ tc-2016-economie 2 .pdf
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- Publié le Mar 30, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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