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IOC R i THE LIBRARY OF YORK U N I VERSITY Fonds Germain Bazin I M Q^M I I II H ->!, 3 9007 0268 0304 9 Fftecd 0CT2 9 1Q34 Date Due LES GRANDS GRAVEURS: WILLIAM HOGARTH /////////////./, , yûi/////Y/f. PORTRAIT DE [QGARTH Gravé par lui-: êm< Lapeinture originale, de 1745, appartient à la National Gallery BIBLIOGRAPHIE Trusler, J. Hogarth Moralised. Londres 1768 (dernières éditions, 1821, 1831, 1833, 1841) Nichols, John. Biographical Anecdotes of William Hogarth, and a Calalc eue of his Works (written by Nichols the publisher, George Steevens, and others). Londres 1781 (dernières éditions, 1782, 1785) Ireland, John. Hogarth Illustrated. 2 vols. Londres 1791 (dernièas éditions, 1793, 1798, 1806, 1812) Samuel. Graphie Illustrations of Hogarth. 2 vols. Londres 1794 | Cook, Thomas. Hogarth Restored. The whole works of Hogarth as originally published. Now re-engraved by T. C. Accompanied with Aneedotes . . . anei Explanatory descriptions. Londres 1802 The Works of William Hogarth, from the Original Plates restored by James Heath, to which are prenxed a Biographical Essay . . . and Explanations of the Subjects of the Plates, by John Nichols. Printed for Baklwin, Cradock, and Joy, by John Nichols & Son. Londres 1822. Réédition pour Baldwin et Cradock, par G. Woodfall (1835-37 Nichols, John Bowyer. Anecdotes of William Hogarth, written by himself, with Essays on His Life and Genius, selected from W'alpole, Gilpin, J. Ireland, Lamb, Philipps, and others. To which are added a Catalogue of his Prints, List of Paintings, Drawings, etc. Londres 1833 Sala, George Augustus. William Hogarth. Londres 1866 (paru d'abord dans le Cornhill Magazine, 1860) Feuillet de Conches, F. William Hogarth. Gazette des Beaux-Arts, XXV (1868), 185 The Works of William Hogarth, reprodueed from the Original Engravings in permanent Photographs and newly described (by Cosmo Monkhouse and Austin Dobson), with an Essay on the Genius and Character of Hogarth, by Charles Lamb. Londres 1872 Dobson, Austin. William Hogarth. Londres 1879 (nombreuses éditions postérieures ; c'est l'œuvre maîtresse pour les critiques de Hogarth, la bibliographie et le catalogue) YVeitenkampf, Frank. A Bibliography of William Hogarth. Cambridge 1800 WILLIAM HOGARTH Fils de Richard Hogarth (maître d'école, mort en 171 8), William Hogarth est né à Londres le 10 novembre 1697 ; il fit son apprentissage chez Ellis Gamble, orfèvre et graveur à l'enseigne de YAnge Doré, Cran- bourne Street, Leicester Fields. Le jeune homme s'établit à son compte comme graveur en 1720 ; exerça d'abord son art dans l'héraldique et l'illustra- tion. En 1729, il épousa la fille du peintre Sir James Thornhill, qui s'appelait Jane ; en 1734, le jeune ménage se fixa à Leicester Fields dans une maison sur l'emplacement de laquelle on a depuis installé l'école de l'archevêque Tenison ; en 1749, l'artiste acheta une maison à Chisvvick où il passa dès lors la plus grande partie de l'été. En 1757, il fut nommé peintre du roi. Il mourut le 25 octobre 1764, à Leicester Fields, et fut enseveli à Chiswick. " "Ï N N me rappelant de quelle manière j'ai toujours été impres- 1-^ sionné par ces gravures, écrivait Charles Lamb, je me suis M -À souvent étonné de voir Hogarth traité de peintre comique, dont le désir suprême fût de faire rire. On ne saurait certes nier sans paradoxe qu'il se dégage de son œuvre des épisodes, des éléments de haute gaîté ; mais de là à faire du rire la maîtresse faculté, la préoccupation constante d'un artiste qui a surtout pour but de remuer en notre cœur les fibres les plus sérieuses, il y a un abîme qu'on ne saurait franchir sans méconnaître absolument son génie. Il existe certaine suite de planches par lui qu'on décore parfois du nom de comédie ; ce sont de véritables et âpres satires : du Juvénal, du Timon d'Athènes. J'aime à citer, continue Charles Lamb, la réponse d'un gentle- man à qui on demandait quel littérateur il mettait le plus haut. Il répondit : ' Shakespeare.' 'Et après ? ' 'Après ? Eh bien, après Shakespeare, c'est Hogarth.' Ses dessins sont de la vraie littérature ; ils sont éloquents, suggestifs comme des paroles ; on regarde les dessins des autres ; ceux de Hogarth, on les lit. " Dans la plupart des traits satiriques du maître, dit toujours Lamb, on perçoit quelque chose de sain et de vigoureux, flagellant les vices, les exorcisant comme fait l'eau bénite pour le mauvais esprit. . . . En outre, les dessins de Hogarth ont le mérite de nous 5 LES GRANDS GRAVEURS faire connaître la figure humaine prise sur le vif dans le train-train de la vie journalière ; ils nous rendent capables de découvrir toutes les nuances qui échappent au témoin superficiel de la grande comédie qui se joue autour de nous ; ils nous sauvent du mépris de la vie ordinaire, du tœdium quotidianarum jormarum . ..." * Dans ces lignes qui rendent si bien compte du caractère de Hogarth, l'auteur apprécie l'homme, mais oublie un peu l'artiste ; il fait surtout état de l'extrême richesse de pensée que contient la moindre gravure du maître ; peut-être cependant y a-t-il lieu d'admirer, au moins autant qu'une philosophie profonde, l'habileté pénétrante avec laquelle il représente nos travers. Hogarth nous parle de la discipline à laquelle il avait soumis sa faculté d'observa- tion, de l'entraînement auquel il s'est livré pour acquérir une mémoire " technique," c'est-à-dire, retenant les particularités les plus caractéristiques des choses vues de telle sorte que, les repassant dans son esprit, il pût graduellement les combiner à sa guise et les traduire par le crayon. Il n'a jamais beaucoup aimé ce qu'il appelait "copier froidement" d'après nature, et parfois son inaptitude à cet égard a fait douter de son talent de peintre des contemporains plus académiques. N'était-il pas absolument dans son droit en faisant jouer un rôle à sa mémoire dans l'art de rendre la nature afin que cette imitation ne dégénérât pas en une simple copie ? De légers croquis crayonnés à la hâte en pleine rue semblent avoir été les seuls éléments dont il aidât son souvenir. Peu de contemporains ont refusé l'admiration à son talent de satirique et de caricaturiste ; mais en général ils ont été sobres d'éloges à l'adresse de son exécution et surtout ils ont refusé de le mettre au rang des peintres historiques et des portraitistes réputés de son temps. Certes sa production est de valeur inégale, ce qu'explique assez l'irrégularité de son éducation artistique ; mais ses meilleurs portraits sont cependant dignes d'être comparés aux bonnes peintures classiques du XVIII e siècle. Ainsi par exemple le portrait du peintre par lui-même, qui se, trouve à la National Gallery et qui a été gravé de la propre main du maître {Frontispice), est de facture aussi solide que n'importe quel portrait de Reynolds ; et même dans d'autres portraits tels que sa Sœur Anne (Mrs. Salter) et les Six Domestiques, tous deux à la National Gallery, on remarque une franchise de touche, une maîtrise dans le coloris et la lumière qui anticipe sur les conquêtes des meilleurs portraitistes modernes. * Charles Lamb, Essai sur le génie et le caractère de Hogarth, paru d'abord dans le Reflrctor, n° III. 1811. 6 WILLIAM HOGARTH Dans ses sujets, dans ses types, dans la prédilection qu'il montre pour les lumières blanches, il a quelque chose d'italien, un peu de ce qu'avait hérité de Tiepolo Alessandro Longhi, le jeune contemporain de Hogarth. D'autre part, il rivalise avec Chardin pour le charme qu'il répand dans telles de ses meilleures peintures de la vie courante, celles où l'on ne sent plus son amertume satirique, telles que la Green Rooni, Drury Lane (qu'a recueillie la collection de Lord Glenconner). Hogarth affectait de dédaigner les artistes étrangers en Angleterre surtout quand ils y avaient du succès comme J. B. Vanloo ; mais Mercier et Gravelot qui ont, avec tant d'originalité personnelle, continué la manière de Watteau, ont certainement exercé une influence réelle sur notre artiste ; ils lui ont appris le secret d'aviver par certaines touches pleines de verve sa manière habituelle, ce qui fait que ses meilleures œuvres respirent quelque chose de la grâce et de la finesse du génie français. Mais s'il fut influencé par les Français de son temps, il le fut plus encore par un artiste d'une génération antérieure, le célèbre aquafortiste Jacques Callot, de qui il apprit à traiter les figures de beaucoup de ses planches, en par- ticulier les Mascarades et Opéras (v). Hogarth, au début de sa carrière, se bornait en général à faire œuvre de graveur héraldiste ; mais son amitié avec John Thornhill le mit en contact avec le père de ce dernier, le fameux peintre Sir James Thornhill, qui lui donna sans doute l'occasion de travailler, dans ses moments de loisir, à l'Académie Thornhill à Covent Garden. Il en jouit pendant des années sans interruption, sauf une courte fugue avec la fille de Sir James, qu'il épousa d'ailleurs. Après la mort de Thornhill, en 1734, il devint le chef de l'Académie de son beau-père uploads/Finance/ williamhogarthgr-00-hogauoft 1 .pdf

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  • Publié le Aoû 28, 2022
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