COMMERCE INTERNATIONAL Introduction Le modèle traditionnel repose sur 2 hypothè
COMMERCE INTERNATIONAL Introduction Le modèle traditionnel repose sur 2 hypothèses fondamentales : – concurrence pure et parfaite – rendement d'échelle constant Ces modèles traditionnels se sont développés dans les années 1950-60, et ils ont été supplantés dans les années 1980. Économie industrielle internationale: constitue des domaines de l'analyse industrielle. L'analyse du commerce internationale se présente comme une application particulière de ce que l'on appelle la théorie de l'équilibre générale. L'économie industrielle développe une approche qui évite toute référence à l'équilibre générale, puisqu'elle s'appuie sur le modèle de concurrence imparfaite (équilibre partiel). Question d'interdépendance sur les marchés : pourquoi et comment les pays échangent deux biens ? Aujourd'hui, on ne parle plus d'économie du commerce internationale, mais de nouvelles théories du commerce internationale. 1 COMMERCE INTERNATIONAL PARTIE 1 : La théorie traditionnelle du commerce international La théorie traditionnelle du commerce international est généralement composée de 2 domaines distincts : – la théorie pure du commerce international – la théorie financière-monétaire du commerce international Cette séparation est généralement justifiée pour des raisons pédagogiques. Dans un premier temps, on analyse les effets du commerce international sur les pays échangistes en se plaçant dans un monde où la monnaie est absente. Dans un deuxième temps, on raisonne sur des économies monétaristes, taux de change des monnaies. Cette distinction n'est justifiée que dans le cadre de la théorie néo-classique. Dans le cadre de ce cours, on se limitera à étudier la théorie pure du commerce international. Le champ de la théorie pure du commerce international se décompose lui-même en 2 sous- catégories : – théorie positive → on cherche à expliquer le fonctionnement des théories internationales sans émettre aucun jugement de valeur – théorie normative → déduire des résultats précédents, des règles en matière de politique économique, commerciale (toutes questions relatives au protectionnisme) CHAPITRE 1 : Spécialisation et équilibre international La cohérence de la théorie du commerce international repose entièrement sur la théorie de l'équilibre générale. La pertinence de cette démarché présuppose la réalisation de 2 conditions fondamentales : – Les relations économiques et internationales doivent pouvoir être analytiquement distinguées des relations économiques nationales pour que l'économie internationale constitue véritablement un domaine de vérification de la théorie de l'équilibre général. – Cette distinction doit être conçu comme une différence de degré et non de nature pour garantir la validité de l'application de la théorie de l'équilibre général. Le modèle de l'équilibre général est défini en faisant abstraction des relations avec l'extérieur. On parle de théorie du commerce international (TCI) lorsque l'on a 2 pays en EG qui interagissent entre eux. Au lieu de raisonner sur des agents individuels qui ont des interactions avec d'autres agents individuels, on nomme un agent global pour chaque pays, donc les interactions entre les 2 agents globaux peuvent être appelés EG. Traditionnellement dans la TCI, c'est l'hypothèse d'immobilité internationale des facteurs de production qui vient garantir que les relations sont identiques. On distingue 3 facteurs de production : le travail, le capital et l'intérêt. Mais en général, on raisonne essentiellement sur 2 facteur de production : le travail et le capital. 2 COMMERCE INTERNATIONAL Dans l'économie international, les nations sont les seuls agents de l'économie internationale. On parle de commerce uniquement entre les pays, donc on laisse de côté tout une partie du commerce international (c'est à dire les firmes), c'est une hypothèse irréaliste. Il existe 2 grandes étapes dans le CI, celle qui explique l'existence du CI c'est la différence du prix relatif des pays et ensuite, il faut expliquer cette différence de prix, avec la théorie de l'échange. SECTION 1 : Les bases de l'échange international Repose sur le principe de l'échange comparatif, si en l'absence de commerce, les prix relatifs de 2 biens diffèrent d'un pays à l'autre, les deux pays peuvent tirer avantage d'un échange de ces biens à un prix relatif intermédiaire. L'objet de ce principe est uniquement de fonder l'existence des échanges internationaux sur une différence dans les rapports d'échanges nationaux. Le principe d'avantage comparatif vise à expliquer pourquoi l'échange existe. [David Ricardo (1817)] On procède en 2 étapes : – Pour chacune des économies on essaye de définir un équilibre d'autarcie (économie fermée) – On essaye de démontrer l'existence d'un équilibre international des échanges. Celle ci s'effectue à l'aide d'un modèle d'échanges purs (On suppose que les économies ont des dotations en quantité fixes de biens échangeables). 1) Équilibre d'autarcie Économie simplifiée, dotée des quantités X1 et X2. Hypothèse 1 → Chaque pays consomme la valeur Hypothèse 2 → On suppose qu'il existe une fonction d'utilité collective qui est continue, croissante, dérivable aux deux premiers ordre et strictement quasi concaves. Il faut indiquer que ces deux hypothèses indispensables, simplifiées signifieraient qu'on aurait pas besoin de les poser, c'est faux, elles sont essentielles, pour trois raisons : – 2° hypothèse qui assure à elle seule l'existence de la situation d'autarcie – 2° hypothèse assure qu'il existe une équilibre et qu'il est unique – 2° hypothèse garantie à elle seule l'avantage du principe comparatif puisqu'elle assure que l'échange international se traduit essentiellement pour chaque nation, par un avantage de la forme d'un gain en satisfaction collective. Chaque pays tout en conservant la même dotation de biens, peut atteindre un niveau de satisfaction collective plus élevé en participant au commerce international. Situation d'autarcie pour une certaine quantité x1 de biens x2. P = prix relatif d'autarcie p >/< ¯p >/< p* Tout dépend du prix relatif d'autarcie, il permet de déterminer la quantité d'importations et d'exportations. C'est le principe de l'avantage comparatif de Ricardo. 3 COMMERCE INTERNATIONAL 2) Les origines des avantages comparatifs Opposée à la notion d'avantages absolus, qui est une invention de A.Smith, « La richesse des nations ». Smith considère que le commerce extérieur est une activité du secteur du commerce de l'agriculture, industrie … Le commerce extérieur constitue un domaine à part de l'économie, c'est un secteur d'activité particulier. Pour lui, les capitaux circulent au niveau international. Le seul principe qui peut s'appliquer pour justifier le commerce extérieur est le principe de l'avantage absolu. Il y a parfaite mobilité des ressources. Au contraire, Ricardo introduit l'idée que les capitaux ne circulent pas. Il indique que la règle qui détermine la valeur relative des marchandises dans un pays, ne déterminent pas la valeur de celle échangée entre deux ou plusieurs pays. (C'est pour justifier cette idée, qu'il développe son ouvrage.) C'est le nombre d'Hommes dont le travail est nécessaire pour produire : Drap Vin Portugal 90 80 Angleterre 100 120 On s'aperçoit que le Portugal est plus productif dans les deux domaines par rapport à l'Angleterre. Donc, si le principe de l'avantage absolu (Smith) est appliqué, il n'y aura pas de commerce international. C'est pour cela que Ricardo parle d'avantage comparatif, c'est à dire que chaque pays peut avoir un avantage à se spécialiser et participer au commerce international. Le Portugal est relativement plus productif dans le domaine du vin, et l'Angleterre dans le domaine du drap. Hypothèse d'immobilité : il faut nécessairement immobiliser les ressources pour que le principe d'avantage comparatif fonctionne. Alors que le principe d'avantage absolu fonction dans les deux cas (mobilité/immobilité) des ressources, il est donc plus général. Le Portugal exporte le vin et importe les draps → le coût des draps est alors de 80 alors qu'ils lui coûteraient 90 s'il les fabriquait lui même, donc le gain est de 10. L’Angleterre exporte le drap et importe le vin → le coût du vin importé est de 100 alors que si elle le produisait le coût serait pour elle de 120, donc l'Angleterre fait un gain de 20. MILL : un des ses essais porte sur le commerce extérieur. Il reproche à Ricardo de s'être exprimé de manière inconsidérée comme si chaque pays participant gagnait la totalité de la différence entre les coûts de marchandises dans l'un et l'autre pays. Il dit que c'est une simple omission, il ajoute que ce problème à été corrigé pour la première dans la troisième édition « des éléments d'économie politique » (1826) de J.MILL (son père). J.MILL reprend le même exemple que Ricardo mais avec la Pologne et l'Angleterre (nombre d'hommes) : (1° édition) Drap Blé Pologne 100 100 Angleterre 150 150 / 200 4 COMMERCE INTERNATIONAL Dans cet exemple, il ne peut pas y avoir de commerce international. Pour la Pologne si elle produit le blé chez elle pour 100, l'importer lui coûterait le même prix. Pour l'Angleterre, pas de commerce international avec 150, mais si on modifie (200 à la place de 150 pour le blé), alors là elle aurait un gain de 50. Mais il n'y aura pas de commerce international, car la Pologne ne voit pas l'intérêt de ce commerce contrairement à l'Angleterre. J.MILL, quantités produites avec la même quantité de travail (nombre de biens) : (2° édition) Drap Toile Allemagne 10 20 / 17 Angleterre 10 15 L'Allemagne en autarcie pour obtenir 10 draps doit donner 20 toiles, cela ne l'avantage pas d'être à l'international. Le rapport d'échange international pour l'Angleterre est le même que pour uploads/Finance/ www-cours-gratuit-com-id-9555 2 .pdf
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- Publié le Mar 05, 2022
- Catégorie Business / Finance
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