Introduction Concrètement, de quoi s’agit-il ? Si je devais résumer l’essence d

Introduction Concrètement, de quoi s’agit-il ? Si je devais résumer l’essence de ce livre en quelques mots, je dirais : le chemin le plus court vers l’argent. J’ai préféré poser clairement les choses le plus tôt possible dans cet ouvrage pour ne pas vous faire perdre votre temps. Je sais d’expérience que ce discours d’ouverture va en rebuter bien plus d’un et, pour tout dire, je préfère que ceux-là lisent un livre écrit par quelqu’un d’autre et bourré de clichés tels que « suivez votre pas- sion », « travaillez dur » ou « recrutez les bonnes personnes »… tout ce verbiage qui tinte si bien à leurs oreilles. Alors si c’est ce que vous recherchez, lancez une recherche sur Amazon. Elle vous renverra vers une myriade d’ouvrages, vers tous ces concepts féeriques et, bien plus encore, vers des livres le plus sou- vent rédigés par des auteurs ou des chercheurs qui n’ont jamais monté ni dirigé aucune entreprise prospère. Je n’ai aucune honte à le dire : ce livre est là pour vous montrer comment faire progresser rapidement votre société et comment récol- ter les fruits de ce type de réussite. Pas facile d’être à court d’oxygène Comme le disait si bien le grand conférencier Zig Ziglar : « L’argent n’est pas ce qui compte le plus dans la vie… mais il se classe raisonna- blement en tête de liste, tout près de l’oxygène ». Et rien – RIEN – ne tue une entreprise plus vite qu’un manque d’oxygène (autrement dit : d’argent). Pourquoi suis-je si éhontément tourné vers l’argent ? Plusieurs rai- sons à cela. Tout d’abord parce qu’il n’existe presque aucun problème en entre- prise qui ne puisse être résolu avec davantage d’argent. Pratique, puisque quasiment toutes les sociétés que je connais sont pleines ©2020 Pearson France - Votre plan marketing en 1 page Allan Dib Votre plan marketing en 1 page 2 | de problèmes. Dans une entreprise, l’argent aide à régler l’immense majorité des points douloureux. Deuxièmement, dès que vous vous êtes assuré que tout va bien pour vous, vous avez une chance de pouvoir aider les autres. Si vous n’avez pas monté votre entreprise pour faire de l’argent, soit vous mentez, soit vous avez un hobby, et non une société. Je sais tout de « la création de valeur ajoutée pour le client », de « l’envie de changer le monde », etc. Alors, expliquez-moi comment vous parvien- drez à faire tout ça si vous êtes sur la paille. Et combien de personnes pourrez-vous aider ? Lorsque vous prenez l’avion, le personnel navigant commercial vous présente les procédures de sécurité et, à un moment donné, il prononce inévitablement ces phrases, ou des mots similaires. En cas de dépressurisation de la cabine, les masques à oxygène placés au-dessus de vos têtes tomberont automatiquement à votre portée. Tirez le masque vers vous pour libérer l’oxygène. Maintenez-le fermement sur votre visage, en plaçant et serrant l’élastique derrière votre tête et respi- rez normalement. Si vous voyagez avec un enfant ou une personne ayant besoin d’assistance, mettez votre masque en premier puis aidez l’autre personne à ajuster le sien. Pourquoi mettre son propre masque en premier avant d’aider quelqu’un ? Parce que si vous vous écroulez en raison d’un manque d’oxygène : 1. vous ne pourrez plus aider personne et, pire que tout, 2. il faudra déployer des ressources déjà rares pour venir à votre secours, faute de quoi vous mourrez rapidement. Savoir quoi faire Dans Comment sauver sa peau1, Anthony Greenbank écrit ceci : 1 Anthony Greenbank, Comment sauver sa peau, traduit de l’anglais par Jean-Gérard Chauffeteau, Paris, Stock, 1969. ©2020 Pearson France - Votre plan marketing en 1 page Allan Dib | 3 Introduction Pour se tirer d’une situation impossible, nul besoin d’avoir les réflexes d’un pilote de Grand Prix, les muscles d’Hercule ou le cerveau d’un Einstein. Il suffit de savoir quoi faire. Les statistiques varient sur le pourcentage exact d’entreprises qui mettent la clé sous la porte au cours de leurs cinq premières années d’existence. Certains estiment que ce chiffre s’élèverait à 90 % aux États-Unis. Toutefois, je n’ai jamais vu ce type d’enquêtes mentionner un chiffre au-delà de 50 %. Autrement dit, si vous êtes super opti- miste, vos chances d’être encore là après cinq années d’activité sont à cinquante-cinquante. Pourtant, il y a pire. Ces statistiques ne tiennent compte que des sociétés qui mettent la clé sous la porte, et non de celles qui plafonnent à basse altitude, et tuent à petit feu leur propriétaire, ou transforment sa vie en enfer. Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi la plupart des petites entreprises végètent ainsi à des niveaux médiocres ? À un bout de la chaîne, il y a Peter le plombier qui travaille seize heures par jour, week-end compris, sans prendre de vacances et en gagnant tout juste de quoi garder la tête hors de l’eau. À l’autre bout, il y a Joe, qui gère une société de plomberie qui emploie une vingtaine de plombiers. Sa principale activité semble être de comptabiliser les flux énormes d’argent qui ne cessent d’arriver. Les petites entreprises ont communément du mal à dépasser un point crucial : celui où elles génèrent juste assez de chiffre pour que leur propriétaire puisse gagner modestement sa vie. Quels que soient les efforts déployés, ils semblent ne mener qu’à la frustration. Ensuite, de deux choses l’une : soit le chef d’entreprise perd ses illusions, soit il accepte son sort – son entreprise ne sera jamais rien d’autre qu’un job autocréé et mal payé. En réalité, nombreux sont les chefs d’entreprise qui feraient mieux de se trouver un emploi salarié dans leur secteur. Ils y pas- seraient probablement moins d’heures, seraient moins stressés, en tireraient plus d’avantages et auraient plus de vacances que dans la prison qu’ils se sont créée. À l’autre bout, quelques-uns semblent au contraire tout avoir : des horaires de travail raisonnables, des ©2020 Pearson France - Votre plan marketing en 1 page Allan Dib Votre plan marketing en 1 page 4 | ­ activités qui génèrent des flux incroyables de recettes et une crois- sance continue. Les chefs d’entreprise qui ont du mal à survivre accusent sou- vent leur secteur de tous leurs maux. Certes, certains sont en perte de vitesse. Parmi les exemples qui nous viennent instantanément à l’esprit : les librairies et les boutiques de location de vidéos. Si vous exercez dans l’un de ces domaines moribonds ou déjà morts, il est temps d’arrêter les frais et de changer de secteur plutôt que de vous torturer jusqu’à votre perte financière. Cela peut paraître particulièrement difficile si vous travaillez dans le même domaine depuis longtemps. Toutefois, ceux qui accusent le secteur ne font pour la plupart que jouer les victimes. Voici quelques- unes de leurs doléances les plus fréquentes : z z trop de concurrence ; z z des marges trop basses ; z z le commerce en ligne voleur de clients ; z z la fin de la grande époque de la publicité. Pourtant le secteur est rarement le vrai coupable, puisque d’autres entreprises y réussissent ! La question à se poser tombe sous le sens : en quoi celles-ci se démarquent-elles ? Nombreux sont les entrepreneurs qui tombent dans le piège décrit par le classique de Michael Gerber, E-Myth2. Ce sont par exemple de très bons techniciens – des plombiers, coiffeurs, dentistes, etc. –, excellents dans leur domaine, mais qui ont fait ce que Michael Gerber appelle « une crise entrepreneuriale » et se sont dit : « Pourquoi tra- vailler pour cet idiot de patron ? Je suis doué pour mon métier, autant monter ma propre boîte. » C’est l’une des plus grandes erreurs que font la plupart des petits entrepreneurs. Ils passent du statut de salarié d’un idiot de patron à celui du patron abruti ! Je vous livre ici une information clé : ce n’est 2 Michael E. Gerber, E-Myth : le mythe de l’entrepreneur revisité. Pourquoi la plupart des petites entreprises échouent et que faire pour réussir, traduit de l’anglais par Christophe Billon, Paris, À contre-courant, 2017 . ©2020 Pearson France - Votre plan marketing en 1 page Allan Dib | 5 Introduction pas parce que vous excellez techniquement dans votre activité que vous êtes compétent pour gérer une entreprise dans votre secteur. Revenons à notre exemple : un bon plombier n’est pas nécessai- rement la personne idéale pour gérer une entreprise de plomberie. La différence entre un bon technicien et un bon gestionnaire est cru- ciale. Elle est souvent à l’origine de l’échec des petites sociétés. Même si leurs créateurs possèdent d’excellentes compétences techniques, leur manque de compétences en gestion les voue à l’échec. Je ne veux pas par là décourager quiconque de « monter sa boîte », mais il vous faut prendre la résolution de devenir un bon gestionnaire, en plus d’être un bon technicien. Monter son entreprise peut être un moyen fantastique d’atteindre son autonomie financière et de s’épa- nouir, mais uniquement pour ceux qui comprennent et uploads/Finance/6749-introduction.pdf

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  • Publié le Mai 16, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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