Comptabilité Analytique Bibliographie : Piget : Comptabilité Analytique (éditio
Comptabilité Analytique Bibliographie : Piget : Comptabilité Analytique (édition Economica) Samedi 08 Janvier 2005 Introduction Résultat est tourné vers l’extérieur de l’entreprise. But : établir des comptes pour les associés de l’entreprise. Objet : comptabilité analytique sert pour l’entreprise ; elle est facultative. Elle n’est pas normalisée dans le plan comptable général car les dirigeants décident de ce qu’ils ont besoin, ils la créent selon leurs besoins c’est-à- dire dans une petite structure, la comptabilité analytique diffère de celle d’une grande entreprise. Comptabilité analytique = Mode de traitement des données qui permettent de reclasser par définition ou fonction les charges et les produits de la comptabilité générale. On s’intéresse aux produits qui entraînent des bénéfices et ceux qui entraînent des pertes. On analyse les raisons de ces bénéfices et de ces pertes. 5 objectifs de la comptabilité analytique décrits dans l’ancien plan comptable général • Connaître les coûts des différentes fonctions de l’entreprise : charges et produits sont classés par fonction en comptabilité analytique (achats, production, distribution sont les fonctions des charges) • Déterminer les bases de l’évaluation de certains éléments de l’actif du bilan (stocks et immobilisations) • Expliquer les résultats par secteur d’activité en calculant les coûts complets des produits pour les comparer aux prix de vente • Etablir des prévisions de charges et de produits : on peut calculer le résultat a posteriori ou en prévision • Fournir les informations nécessaires à la gestion de tous les éléments de nature à éclairer les prises de décisions. Chapitre I : Traitement analytique des charges, des produits et des stocks I Définition d’un coût Coût = somme des charges relative à un élément défini au sein du réseau comptable. Cela peut être un produit, une opération (est-ce qu’il vaut mieux que j’achète ?) ou une fonction. Les coûts peuvent être déterminés de façon soit historiquement, donc calculés a posteriori des faits qui les ont engendrés ; soit préétablis, donc calculés antérieurement. Ces coûts peuvent être complets s’ils intègrent toutes les charges de la comptabilité générale ou partiels comme les coûts variables. Les coûts fixes sont négligeables. II Définition des charges Charges = composantes négatives du résultat de l’exercice On tient compte des charges décaissées (loyer, assurance) ou encaissées (dotations aux amortissements). La comptabilité analytique n’a pas le même périmètre de charges que celui de la comptabilité générale. Certaines charges sont écartées du calcul des coûts : ce sont les charges non incorporables. A l’inverse, certaines charges n’existent pas en comptabilité générale mais sont introduites en comptabilité analytique : ce sont les charges supplétives. La période n’est pas la même en comptabilité analytique qu’en comptabilité générale. En comptabilité analytique, la période s’adapte aux cycles de production. Comme la périodicité diffère, on procède à l’abonnement des charges et des produits. Abonnement des charges et des produits permet de les répartir en fractions égales tout au long de l’exercice, quand leur montant peut être connu à l’avance. A. Charges non incorporables Ce sont les charges non reprises en comptabilité analytique car elles ne correspondent pas au fonctionnement normal de l’exercice ou elles concernent un autre exercice. Exemple 1 : les amortissements des frais d’établissement ne sont pas des charges liées à l’activité de la production de l’entreprise. Exemple 2 : les amortissements dégressifs ne correspondent pas à la dépréciation/usure réelle du bien, donc elles ne correspondent pas au fonctionnement de l’exercice. Exemple 3 : les charges exceptionnelles ne correspondent pas non + au fonctionnement normal de l’exercice puisqu’elles sont exceptionnelles. B. Charges incorporables Charges incorporables = charges de la comptabilité analytique – charges non incorporables Elles peuvent être distinguées en 2 sous catégories : directes et indirectes. • Charges directes concernent un seul coût. Elles peuvent être affectées sans ambiguïté à ce coût ; exemple : les matières premières. • Charges indirectes concernent plusieurs coûts simultanément. Elles nécessitent des calculs préalables en vue de leur imputation aux différentes coûts. C. Charges supplétives Elles correspondent à des consommations de biens et services auxquelles la comptabilité générale ne reconnaît pas le statut de charges pour des raisons juridiques ou fiscales. Ces charges représentent la rémunération des facteurs concourrant au bon fonctionnement de l’entreprise. Exemple 1 : la rémunération des capitaux propres Exemple 2 : la rémunération du travail de l’exploitation Résultat de l’entreprise rémunère le salaire et le capital de l’entreprise. Donc, on ajoute des charges supplétives correspondant aux salaires si le dirigeant est un salarié. Charges de la comptabilité analytique = charges de la comptabilité générale + charges supplétives – charges non incorporelles III Définition des produits Produits = correspondent à une augmentation du patrimoine ; ce sont les éléments qui font augmenter le résultat de l’entreprise. Les produits du cycle d’exploitation désignent les biens et services créés par l’entreprise. Selon leur degré d’achèvement, on distingue les produits intermédiaires, les produits finis et les produits encours. A. Produits intermédiaires Ces produits ont atteint un stade d’achèvement et ils sont destinés à entrer dans une nouvelle phase du circuit de production. B. Produits finis Ces produits ont atteint le stade d’achèvement définitif dans le cycle de production de l’entreprise. C. Produits encours Ce sont des biens et services en cours de formation au cours du processus de production. D. Produits résiduels Ce sont les produits constitués par les déchets et les rebus de fabrication. E. Produits incorporables Ce sont les produits de la comptabilité générale repris dans la comptabilité analytique. Exemple : le chiffre d’affaire, les ventes F. Produits non incorporables Ce sont les produits enregistrés en comptabilité générale qui ne correspondent pas à l’activité normale. Exemple : produits exceptionnels G. Produits supplétifs Ce sont les produits réalisés par l’entreprise pour elle-même. IV Stocks Stocks = ensemble des biens et services intervenant dans le cycle d’exploitation pour être : soit vendus à l’état ou au terme du processus de production ou encours ; soit consommés en 1er usage. Exemple de stocks vendus à l’état : les marchandises Exemple de stocks consommés : les approvisionnements en matières premières et fournitures et les autres approvisionnements (fournitures et matières consommables). Il existe aussi des stocks de produits finis, résiduels, intermédiaires ou encours. A. Inventaire des stocks Il existe des inventaires intermittents et des inventaires permanents. 1. Inventaire intermittent C’est un relevé de tous les éléments d’actif et de passif au regard desquels sont mentionnées la valeur et la quantité de chacun d’entre eux une fois par an. 2. Inventaire permanent C’est l’inventaire comptable c’est-à-dire que c’est une organisation des comptes de stocks qui enregistrent les mouvements (entrées et sorties) et permet de connaître à chaque instant les existants en valeur et en quantité. Il va permettre de faire des fiches de stocks. Dat e Libellé Quantit é Coût unitair e Pri x Dat e Libellé Quantit é Coût unitair e Montan t Stock initial (SI) Sorties entrée s Stock final (SF) SI + entrées = sorties + SF B. Revalorisation des stocks A leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les stocks et encours sont évalués à leurs coûts d’acquisition pour les biens acquis à titre onéreux, à leurs coûts de production pour les biens produits par l’entreprise et à leurs valeurs vénales pour les biens acquis à titre gratuit. 2 types de biens : les stocks et encours peuvent être distingués individuellement ou non : • 1ère catégorie : éléments identifiables évalués à leur coût réel d’entrée ; ils sont identiques article par article. • 2ème catégorie : biens échangeables ne pouvant + être identifiés après leur entrée ; ces biens sont évalués à leur coût estimé d’entrée et sont considérés comme la somme du coût des stocks à l’arrêté du précédent exercice + coût d’entrée des achats et coût de production de l’exercice. Ce montant va être ventilé à la valeur des articles consommés dans l’exercice et le SF. C. Méthodes de revalorisation des stocks 2 méthodes : • Coût Moyen Unitaire Pondéré • Last In First Out (LIFO) Ces 2 méthodes sont les + utilisées en comptabilité mais la méthode FIFO (First In First Out) est utilisée en comptabilité analytique car elle est interdite en comptabilité générale. Mouvemen ts Stocks Date Entré es Sortie s Valeu r Quantit é Valeu r Prix unitaire 01/01 100 2000 20 30/05 80 20 01/06 150 3600 170 01/07 100 70 01/08 50 20 20/11 200 5000 220 25/11 150 70 01/12 150 3900 220 15/12 120 100 Valorisation du stock au CMUP de la période : CMUP = (valeur du SI + valeur des entrées) /(quantité du SI + quantité des entrées) CMUP = (2000 + 3600 + 5000 + 3900) / (100 + 150 + 200 + 150) = 24,16 Mouvemen ts Stocks Date Entré es Sorties Valeur Quantité Valeur Prix unitair e 01/01 100 100x20=200 0 20 30/05 80 1600=20x80 1932,8=80x24 ,16 20 400=20x20 20 01/06 150 3600 170=20+ 150 400=20x20 3600=24x15 0 20/24 01/07 100=20 +80 480=20x24 1920=80x24 2416=100x24, 16 70 1680=24x70 24 01/08 50 1200=50x24 1208=50x24,1 6 20 480=24x20 24 20/11 200 5000 220 25/11 150 3624=150x24, 16 70 01/12 150 3900 uploads/Finance/comptabiliteanalytique-cours.pdf
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- Publié le Mai 20, 2021
- Catégorie Business / Finance
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