1 COURS DE MICROECONOMIE Première année de Licence des Sciences Economiques Pro

1 COURS DE MICROECONOMIE Première année de Licence des Sciences Economiques Prof BALLO Zié, Maître de Conférences Agrégé Email : zieballo@hotmail.com UE : MICROECONOMIE 1  ECUE 1 : THEORIE DU CONSOMMATEUR Chap 0 : Introduction Chap1 : Théorie de l’utilité et des préférences Chap2 :Théorie du Comportement du Consommateur (Equilibre du consommateur) Chap 3 : Fonction de demande et élasticité  ECUE2 : THEORIE DU PRODUCTEUR Chap 1 : Fonction de production avec un facteur variable Chap 2 : Fonction de production de long terme Chap 3 : Théorie des coûts de production Chap 4 : Offre globale, équilibre de la branche et surplus social UE : MARCHES ET PRIX Chap1 : Marché de concurrence pure et parfaite Chap2 : Monopole 2 Chap 3 : Concurrence monopolistique et oligopole Références bibliographiques : Varian H. Introduction à la Microéconomie. De Boeck Aprahamian F., Bertrand A. et al (2007). Microéconomie. Bréal Bernier B. et Védie H.-L. (1998). Initiation à la microéconomie. DUNOD : Paris Gould J.-P et Ferguson C.E. (1982). Théorie Microéconomique. Economica : Paris Montoussé M. et Waquet I. (2008). Microéconomie. Bréal : Picard P. (2002). Eléments de Microéconomie. Montchrestien : Paris 3 Chap 0 : INTRODUCTION Chap 0 : INTRODUCTION I. QU’EST-CE QUE L’ECONOMIE ? L’économie n’est pas une discipline clairement définie. Ses frontières se déplacent constamment et leur définition est fréquemment un sujet de controverse. Selon, L. Robbins (1932) : « L‘économie est la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre des fins et des moyens rares à usages alternatifs.» Pour E. Malinvaud (dans son ouvrage « Leçons de théorie économique « ) «L‘économie est la science qui étudie comment des ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivants en société ; elle s‘intéresse d‘une part aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens, d‘autre part aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations.» Comme la plupart des autres disciplines, l’économie est divisée en branches et sous- branches. Au cours de ces dernières années, on a distingué deux branches principales : la macroéconomie et la Microéconomie. II. DISTINCTION ENTRE LA MICROECONOMIE ET LA MACROECONOMIE La macro-économie est le domaine de l’économie qui s’intéresse au fonctionnement de l’économie dans son ensemble. Elle étudie les comportements de groupes d’agents économiques. Ces comportements sont résumés par des grandeurs appelées agrégats : l’emploi global, le revenu national, l’inflation, l’investissement, le produit national. La micro-économie, quant à elle, est la branche de l’économie qui prend comme objet d’étude les comportements des agents économiques individuels (consommateurs- entreprises) et de leurs relations sur les différents marchés où s’échangent les produits et les facteurs de production. Les consommateurs sont considérés comme des offreurs de travail et demandeurs de biens et services. Par contre, les entreprises sont des demandeurs de travail et des offreurs de produits finis et de consommations intermédiaires. La rareté des ressources économiques conduit consommateurs et producteurs à opérer des choix : Quels biens produire ? Comment produire ? Pour qui les produire ?.Quels 4 biens de consommation acheter compte tenu de leurs prix respectifs et du revenu disponible ? Combien de travailleurs l’entreprise doit-elle embaucher ? A quel niveau doit-elle fixer sa production ? ... Pour répondre à ces interrogations, la microéconomie s'appuie sur des modèles mathématiques : le consommateur possède ainsi une fonction d'utilité, et le producteur une fonction de production. Le « programme » du producteur est de maximiser son profit sous contrainte de production, et celui du consommateur est de maximiser son utilité sous contrainte de son revenu. 5 ECUE1: Théorie du consommateur La théorie du consommateur a pour but d'étudier le comportement du consommateur rationnel. L’analyse du comportement du consommateur permettra de comprendre comment des variations de prix ou une modification du revenu conduisent à modifier les décisions de cet agent et contribuent à changer son niveau de bien être. Les questions suivantes seront notamment abordées : comment se modifie la demande pour un bien de consommation lorsque son prix varie ? Qu’en est –il de la demande pour les autres biens ? Quelle variation du revenu permettrait de « compenser » l’augmentation du prix considéré, c'est-à-dire d’annuler le désagrément causé au consommateur par la hausse de prix ? Quelles seraient les conséquences de cette variation de revenu sur les quantités de biens achetées ? etc… 6 CHAPITRE 1 : THEORIE DE L’UTILITE ET DES PREFERENCES La description des préférences du consommateur est une étape indispensable mais délicate pour expliquer les choix de celui-ci. A la manière des auteurs néoclassiques du XIXe siècle, tel l’anglais Jevons, l’autrichien Menger ou le Walras, nous supposerons tout d’abord que l’on peut quantifier, mesurer l’utilité, c’est-à –dire, la satisfaction que le consommateur retire de la consommation d’un bien ou d’un panier de biens. Cette première approche est dite cardinale. Nous aborderons ensuite la théorie ordinale de l’utilité où le consommateur est supposé pouvoir comparer deux à deux et donc ordonner l’ensemble des choix possibles. I -Notion élémentaires 1. Les besoins économiques Parmi les différents besoins que le consommateur peut éprouver, l'analyse microéconomique ne s'intéresse qu'à ses besoins économiques. Le besoin économique est un besoin qui peut être satisfait par une opération économique. Par exemple, avoir envie d'un jus d'orange est un besoin économique car il peut être assouvi par la consommation de ce jus L'analyse microéconomique suppose que la satisfaction de tout besoin exprimé par le consommateur se réalise par la consommation d'un bien dont le seul mode d'acquisition est l'achat libre et volontaire sur un marché. Il convient alors de s'interroger sur la notion de bien économique. 2. Les biens économiques Un bien économique est un bien qui peut faire l’objet d’une production en série. Cette définition (qui n’est pas la seule) a le mérite d’exclure à la fois les biens libres et les biens non reproductibles. Les biens libres sont des biens en quantités illimitées et à un prix nul et dont la jouissance procure une satisfaction qui n’est pas négligeable. L’air, l’eau, le sable sur une plage sont des biens libres. Ces biens ne font pas l’objet de transactions. Or, dans la mesure où l’un des objectifs essentiels de la microéconomie est d’étudier comment se forme l’équilibre sur un marché, ces biens sortent de son champ d’analyse. 7 Les biens non reproductibles, comme les œuvres d’art ou les vins millésimés, font eux aussi l’objet d’analyses spécifiques, dans la mesure où le rationnement de leur offre entre dans la définition même de ces biens. Dans ce chapitre, les biens dont il sera question ne seront donc ni des biens libres ni des biens non reproductibles. 2. Panier de consommation et ensemble de consommation a) Panier de consommation Le choix du consommateur porte sur ce que nous appelons des paniers de consommation. Supposons qu’il existe n biens de consommation dans l’économie caractérisés par l’indice i (i = 1,2,…n). Chacune des combinaisons des n biens est appelée panier de consommation. b) Ensemble de consommation L’ensemble des paniers de bien possibles est appelée ensemble de consommation (ou espace de consommation). L’ensemble de consommation est limité par un certain nombre de contraintes physiques. L’exemple le plus simple en est qu’il est impossible pour un individu de consommer une quantité négative d’un bien. Un autre exemple est qu’il faut envisager une consommation minimale du fait des exigences associées à un minimal vital. Pour faciliter l’analyse, nous supposons cependant que le consommateur ne ressent jamais de minimum vital. Si n =2, l’ensemble de consommation est représenté par l’orthant positif où X1 et X2 sont les quantités consommés de bien 1 et 2. 8 Le graphique 1 représente l’ensemble de consommation dans le cas où il existe une limite aux quantités disponibles de bien 1 1 x et un minimum vital sur le bien 2 2 x . II) Théorie de l’utilité cardinale Comme souligné ci-dessus, la théorie de l’utilité cardinale fut développée par les économistes néoclassiques du XIXe siècle, tels que Jevons, Menger et Walras. Selon la conception cardinale de l’utilité, l’utilité était mesurable tout comme l’est le poids d’un objet. Le consommateur était supposé capable d’attribuer à chaque bien ou à chaque combinaison de biens un nombre représentant la valeur ou le degré d’utilité qui lui correspondait. De plus, l’utilité était supposée additive si bien que les unités d’utilité obtenues à partir d’un bien n’étaient en rien affectées par le niveau de consommation des autres biens. 1. L’Utilité Totale L’utilité totale est la somme des niveaux de satisfaction retirée de chaque unité du bien. A titre de simplification, considérons tout d’abord le cas d’un consommateur susceptible d’acheter deux types de biens : le bien 1 et le bien 2. Si le consommateur achète X1unités du bien 1, l’utilité mesurée est   1 1 U X . De même, s’il consomme 2 X unités du bien 2, l’utilité est mesurée par   2 2 U X . D’après l’hypothèse d’additivité, l’utilité totale s’écrit     1 1 2 2 U U X U X  uploads/Finance/cours-microe-conomie-1.pdf

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  • Publié le Sep 13, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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