Projet de fin d’études Liste des thèmes 2016 - 2017 1- Théorie générale keynési

Projet de fin d’études Liste des thèmes 2016 - 2017 1- Théorie générale keynésienne 2- Indices boursiers : MASI et MADEX 3- La relation entre la croissance et le développement 4- Les fondements de l’économie japonaise 5- Les fondements de l’économie chinoise 6- Risque versus incertitude 7- Économie de rente 8- Brevet industriel 9- Théorie comportementale de la firme 10- Veille technologique 11- Différenciation des produits 12- Firme multinationale 13- Entrepreneuriat social 14- Stratégies des firmes 15- prise de décision en situation d’incertitude 16- Échanges commerciaux : Maroc – UE 17- Échanges commerciaux : Maroc – Afrique Publié par Anouar Reghioui à 12:47 Aucun commentaire: Envoyer par e-mail BlogThis! Partager sur Twitter Partager sur Facebook Partager sur Pinterest dimanche 11 octobre 2015 Document 2 Document 2 Le champ de la comptabilité nationale : l'activité économique Les richesses créées par l'homme La comptabilité nationale s'intéresse avant tout à la création de richesses par l'homme, à leur répartition et à leur utilisation. Les richesses sont créées lors de la production sous forme de biens et services. Ceux-ci peuvent généralement s'échanger sur un marché, si bien qu'ils possèdent une valeur monétaire. C'est cette valeur monétaire qui permet aux comptables nationaux d'agréger des produits de natures différentes et donc de présenter une image synthétique de l'activité économique. Le niveau ultime de l'agrégation des richesses produites à l'occasion des opérations de production est le produit intérieur brut (PIB), il fait référence à une période, généralement l'année ou le trimestre. À la fin de la période les comptables nationaux peuvent établir un bilan de la richesse disponible, ce sont les comptes de patrimoine. La comptabilité nationale établit une distinction claire entre les activités qu'elle considère productives, c'est-à-dire créatrices de richesse, et les activités qui se limitent à une simple redistribution de richesses. Elle ne tient pas compte d'une multitude d'activités qu'elle considère, malgré leur utilité sociale incontestable, comme ne relevant pas du champ de l'économie. Les activités productives La délimitation des activités productives a toujours été un sujet difficile qui a suscité de manière récurrente des controverses parmi les économistes. Au XVII° siècle, par exemple, l'agriculture était considérée par de nombreux économistes comme la seule activité productive. A l'inverse, les services sont restés longtemps considérés comme improductifs. Il y a encore seulement quelques décennies, l'emploi de personnel domestique par des particuliers était considéré par les économistes comme l'exemple type de travail improductif. Aujourd'hui, cette activité est intégrée dans les comptes nationaux à la sphère productive et contribue au produit intérieur brut. Comment en est-on arrivé là ? Pour les économistes classiques, le refus de considérer le travail du personnel domestique comme productif s'expliquait par leur approche globale. Certes, les domestiques produisaient un certain travail mais si les domestiques n'avaient pas été là, ce travail aurait dû être fait par leurs employeurs eux-mêmes, si bien que, globalement, la situation en serait restée inchangée. La situation a évolué pour deux raisons. La première correspond à l'apparition de sociétés spécialisées dans la fourniture de services domestiques aux particuliers. Pour un économiste comme Karl Marx, il était évident que si les services domestiques étaient par nature improductifs, le fait qu'ils puissent être une source de profit les intégrait de fait à la sphère capitaliste. La deuxième raison correspond à la conception libérale de l'économie. Pour les économistes libéraux, le travail domestique correspond à une utilisation rationnelle des ressources rares qui implique que chaque personne soit employée là où elle possède un avantage relatif. Ainsi, selon cette conception, certaines personnes présentent des aptitudes relativement élevées pour le travail intellectuel, d'autres pour le travail domestique. En permettant à certains de se consacrer aux domaines où ils sont relativement les meilleurs, l'emploi de domestiques correspond alors à une spécialisation efficace qui améliore le bien-être global de la société. Cet exemple appelle deux remarques. La première est que si les considérations politiques ne sont jamais très éloignées de la comptabilité nationale, des conceptions opposées peuvent amener à des recommandations identiques. La deuxième est que la conception libérale, actuellement dominante, repose largement sur une approche hédoniste qui n'est pas la seule possible, ce qui pose clairement le problème de la finalité de la comptabilité nationale : les comptes nationaux doivent-ils mesurer le bien-être de la nation ou bien sa puissance ? Épicure et Machiavel n'auraient certainement pas produit les mêmes comptes nationaux ! Épicure semble dominer aujourd'hui mais l'histoire de l'humanité et son présent sont trop tragiques pour que Machiavel puisse réellement être totalement négligé, du moins avant fort longtemps. Ces considérations peuvent apparaître bien théoriques et fort éloignées de la réalité concrète, pourtant elles ne le sont pas. Reprenons, en effet, notre exemple de l'emploi de personnel domestique. Ces dernières années, les politiques visant à favoriser le développement des services d'aide à la personne ont été vues par beaucoup comme une solution au problème du chômage. Pour les économistes classiques, ce type de politiques aurait certes eu des effets bénéfiques dans la mesure où, en occupant des chômeurs, elles permettent de réduire l'oisiveté, source de troubles à l'ordre public, mais en aucun cas ils n'auraient considéré qu'elles puissent contribuer à accroître la richesse de la nation. Au contraire, ils auraient considéré qu'en détournant une partie de la main-d'œuvre potentielle des activités productives elles ne pouvaient que nuire au développement de l'économie. Concrètement, si, aujourd'hui, les activités d'aide à la personne n'étaient pas considérées comme productives par la comptabilité nationale et ne contribuaient pas au produit intérieur brut, il serait beaucoup plus difficile pour un gouvernement de les proposer comme solution au chômage. La définition de la production Pour les besoins de la comptabilité nationale nous pouvons considérer que les activités productives sont celles qui satisfont à trois critères :  Elles reposent sur le travail de l'homme ;  Elles représentent une utilité pour la collectivité considérée dans son ensemble ;  Elles peuvent être évaluées sur une base monétaire. Cette définition n'est pas la définition officielle, celle-ci a d'ailleurs changé plusieurs fois depuis la création des comptes nationaux. En fait, la comptabilité nationale est confrontée ici à un problème majeur : née dans les pays à économie de marché, sa prétention à l'universalité l'amène à devoir décrire des économies où le marché apparaît secondaire face au secteur public ou au secteur informel. En effet, le système de comptabilité nationale est d'abord un système recommandé par les Nations-Unies et il doit donc pouvoir s'appliquer dans tous les pays, sans exception. Le Système de comptabilité nationale des Nations Unies (SCN 2008) définit le domaine de la production (c'est-à-dire celui des activités productives) de la manière suivante : La production est une activité exercée sous la responsabilité et le contrôle d’une unité institutionnelle et gérée par elle, qui met en oeuvre des entrées (travail, capital, biens et services) dans le but de produire des sorties (biens et services). Un processus purement naturel, sans intervention ni contrôle humain, ne constitue pas une production au sens économique. C’est ainsi que l’accroissement incontrôlé des stocks de poissons dans les eaux internationales ne constitue pas une production, au contraire de la pisciculture. La référence au marché Cette définition fort longue s'explique avant tout par la volonté de ne pas définir la production par référence au marché. Cette démarche, qui apparaîtra fort louable à beaucoup, pose cependant des problèmes aux comptables nationaux. En effet, nous pouvons constater que la définition des nations-Unies se distingue de celle que nous avons donnée par l'exclusion de la référence à la monnaie. Or, nous verrons très vite qu'il est très difficile, pour ne pas dire impossible, de faire de la comptabilité nationale sans utiliser la notion de prix, c'est-à-dire sans utiliser implicitement la notion de monnaie. Le système de comptabilité nationale des Nations-Unies, lui-même, est bien obligé d'utiliser la notion de prix comme référence lorsqu'il aborde les questions de valorisation. Même si de longs développements sont consacrés à traiter des méthodes de valorisation en l'absence de prix, ces méthodes restent des méthodes de substitution qui seraient inapplicables si l'économie monétaire n'était pas dominante. Bien entendu, on ne saurait confondre économie monétaire et économie de marché, mais nous verrons ultérieurement que, même si la comptabilité nationale ne repose pas explicitement sur l'existence de marchés, elle devient très difficile à mettre en œuvre et à interpréter en dehors de ce cadre. La comptabilité nationale est avant tout une comptabilité et, comme la comptabilité privée, elle repose sur des évaluations en termes monétaires, ce qui limite de fait son champ aux activités créatrices de richesses considérées par la société comme mesurables en termes monétaires. Nous devons insister ici sur cet aspect car le problème n'est pas seulement de savoir s'il est possible de valoriser une activité mais également s'il est pertinent ou non de le faire. La notion de prix renvoie en effet à celle d'échanges et ces échanges peuvent intervenir dans des cadres bien différents. Les échanges intervenant dans le cadre d’une économie de marché ont pour particularité de ne pas reposer sur des liens de solidarité et de ne pas en créer. Cette particularité est un uploads/Finance/document-2-projet-de-fin-d-x27-etudes-liste-des-themes-2016-2017.pdf

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  • Publié le Sep 13, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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