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L a Coupe de France est assurément une fabuleuse conteuse d’histoires. Celle de

L a Coupe de France est assurément une fabuleuse conteuse d’histoires. Celle des petits qui croquent les gros. Mais aussi, celle qui permet à certains joueurs de d’étirer le fil de leur carrière, et de remplir leurs yeux d’étoiles. Le portier canétois, Maxime Ferry, dix ans au club, blessé en début de saison, a laissé sa place à Damien Graves qui a contribué à l’épopée des Lions en Coupe. Ce der- nier, pas complètement ré- tabli (malade) a donc laissé sa place à Maxime Ferry, qui n’y croyait plus. En tout cas, il n’espérait rien, même si les deux rencontres de prépara- tion à Pau et contre Le Puy, qu’il a disputé la semaine dernière, lui ont permis d’y croire. « J’ai fait un choix, celui du ga- baritsachantqueMaximeFerry est plus apte sur les ballons aé- riens. C’est un choix tactique et il a été très déterminant dans ce secteur de jeu ce soir (hier) » a expliqué le coach Farid Fou- zari. Hier, ses premières sorties autoritaires, soleil dans les yeux, ont rassuré les siens et une défense orpheline de sa tour de contrôle, Diadie Diarra, tout du moins lors des soixante-dix premières minutes. Très sollicité, le po- licier municipal à la ville de Canet a surtout sorti des poings un corner dangereux (37 e) au milieu de têtes jau- nes affamées. Une sortie décisive qui a vu sescoéquipiersplanterlebut du 1-0 cinq minutes plus tard. Juste avant la pause, deuxième sortie gagnante sur un corner boulonnais (43 e),avantdeprendrelebal- lon sur la tête d’Hervé Toure (45 e). En seconde période, une premièrealerteaveclademi- volée de Youness Aoulad- zian (52 e), puis une deuxième frappe du milieu boulonnais (54 e) ont remis le gaillard dans le match. ■Feu de tout bois devant la cage de Ferry Et il le fallait. Boulogne s’est démené, et une frappe de Malhory Noc (67 e) a obligé le grand Max à s’étirer pour envoyer le ballon en corner. Assurément une balle de but repoussée pendant que les dirigeants canétois rete- naient leur souffle en tribune Bonzom. La fin de match, stressante, a vu des Catalans recroque- villés dans leur camp, obli- geant leur gardien à donner de la voix, rassurant, repla- çant et surtout encourageant un ensemble dominé en fin de partie. Heureusement, es- seulé au point de penalty, Guillaume Beghin (77 e) a frappé au-dessus des cages deFerry,puisc’est EvensJo- seph qui trouvait la barre transversale… ouf. Fidèle parmi les fidèles à son club (une année à l’ASPM), Maxime Ferry vivra donc un quart de finale historique avec Canet. Titulaire ou rem- plaçant, peu importe, l’homme aux plus de 300 matches sous le maillot jaune et bleu est dans la transmission. « Je vais savou- rer, mais demain (ce matin), à 5 h je serai au travail, ce sera mon retour à la réalité » a rap- pelé le gardien qui a appris sa titularisation à ce hui- tième de finale, une heure et demie avant le coup d’envoi. Bruno Onteniente « Baï Baï » Boul ◗Yohan Baï, buteur encore hier, peu avant la mi-temps. Olivier Got Maxime Ferry, le portier canétois rajoute la plus belle ligne à son histoire de cœur avec son club de Canet. Sous les feux de la pression boulonnaise, celui qui ne devait pas participer à l’aventure Coupe de France et qui a remplacé Damien Graves, a préservé ses buts inviolés malgré un feu nourri de ses adversaires. Le grand Max et Canet prennent le quart. UN HOMME DANS LE MATCH BILLET Magique Et voilà un soir béni de plus. Canonisé. Fixé dans l’apesanteur. Indélébile sur le disque dur du football catalan, classeur adrénaline. Après le 7 mars et l’inoubliable coup d’éclat face à l’OM, Canet a remis le calque : chambouler la raison et augmenter la tension artérielle. Pile un mois plus loin. Le 7 avril. Un nouveau soir d’heureuse insolence. De délicieuse fortune. 7 comme le numéro de la chance pour les amateurs de jeu de loterie. 7 comme le numéro de Jérémy Posteraro, déjà buteur contre les Marseillais et encore une fois énorme face aux Nordistes. Mais la performance du CRFC ne tenait en rien du hasard hier et on comprenait que les Violets ne voulaient plus quitter la pelouse de Brutus. Canet dansait et avec leurs belles gueules, Diarra et sa troupe faisaient jaillir un bouquet d’étincelles quand résonnait face à la tribune le chant du bonheur « pour l’amour du maillot ». Canet continue de suivre l’étoile qui le guide vers la félicité. Face au Pari²s SG cette fois-ci le 21 avril ? Si seulement le quart avait pu se disputer le 7 mai.. Arnaud Hingray ●Tirage demain Le tirage au sort des quarts de finale se déroulera dans l’émission de France 3 « Tout le Sport », demain soir à 20h30. Sont qualifiés pour les quarts de finale, PSG, Montpellier, Monaco, Angers, Toulouse (Ligue2), Rumilly (N2). Aujourd’hui aura lieu Red Star - Lyon pour désigner le huitième quart de finaliste. ●L’arbitre Arbitre il y a deux ans face à Monaco en 32es de finale où Canet avait été éliminé (0-1), le « referee » de Ligue 1 Ben El Hadj n’est donc plus le chat noir des Canétois. ●Ba capitaine En l’absence de Diadié Diarra, le capitaine habituel, victime d’une contracture à la cuisse lors du dernier entraînement la veille, c’est le latéral Daouda « papa » Ba qui portait le brassard hier. ●30 journalistes Autant contre l’OM, les demandes de journalistes avaient explosé, plus de 50, hier, ils n’étaient que 30 présents à Brutus et seulement deux médias nationaux, RMC Info et L’Équipe. ●Match amical Pour meubler la trêve de quinze jours avant son quart de finale, Canet pourrait disputer un match amical contre la réserve de Montpellier. A.H. DE BRUTUS Yohan Baï (attaquant de Canet) : « Le rêve se prolonge. J’ai marqué contre l’OM, je récidive ce soir. Ma grande sœur (Johana) qui vit chez ma mère à Lille avait prédit mon but contre l’OM et celui contre Boulogne. Mais celui contre les Marseillais a une saveur particulière quand même car il y a trois ans, les Phocéens m’avaient éliminé alors que je jouais avec Épinal. Donc cette réalisation avait un goût de revanche ». Glenn MBimba (défenseur Canet) : « Les vingt dernières minutes, c’était un siège des Nordistes. Nous avons résisté et résisté encore. Ici, c’est une famille vous savez, la solidarité, ce n’est pas un vain mot. Alors au prochain tour, moi le Parisien, formé au Paris SG, qui pensez-vous que je souhaite affronter ? ». Farid Fouzari (coach de Canet) : « Nous avons subi en seconde mi-temps quand Boulogne a fait rentrer ses titulaires et pourtant nous avons eu la balle du 2-0. Le plan de jeu a été bien construit, nous avons fait ce qui était prévu. On va essayer d’aller le plus loin possible dans cette compétition et même si nous avons un petit peu manqué de rythme, heureusement que nous avons eu ces trois matches de préparation et surtout le dernier face au Puy. Enfin, je veux rajouter que l’état d’esprit des remplaçants a été très positif. Je rêve du PSG maintenant ». Jean Vercruysse (milieu de terrain de Canet) : « Nous avons mis beaucoup d’envie et d’agressivité. C’est un match de guerriers avec énormément de duels aériens. Nous avions tous à cœur de continuer la saison, on ne voulait pas que ça s’arrête ce soir (hier). Physiquement, c’était compliqué et la rentrée des remplaçants nous a fait du bien ». Maxime Ferry (gardien de Canet) : « J’ai une pensée pour Damien Graves qui méritait de jouer ce huitième et si on en est là, c’est aussi grâce à lui. Quelle fierté de voir Canet en quart de finale de la Coupe de France, je n’ai pas les mots. Jamais je n’aurais pensé y arriver un jour. Il y a quatre ans, on jouait en DH. La Coupe, c’est un état d’esprit et si tu ne l’as pas, tu n’avances pas. On l’a eu. Voir Canet au milieu de ces clubs prestigieux en quart de finale, ça fait rêver, mais si nous l’avons fait, c’est aussi grâce à tous ces gens qui bossent, c’est un ensemble ». Chris Lybohy (milieu de Canet) : « On a vraiment souffert sur la fin de match. Nous vivons un rêve. Pour toutes les personnes qui bossent pour le club, c’est extraordinaire. Nous sommes définitivement des guerriers ». Olivier De Sousa (co président de Canet) : « C‘est une qualification au courage. Nous marquons avant la pause et ensuite nous résistons. Pour l’amour du maillot. C’est la victoire du staff, du coach, des joueurs. Il y a un mois, c’était historique. Là, on va dire que c’est magique ». Thomas Taravel (co président de Canet) : « Ils sont géniaux ces mecs. Farid, notre coach avait tout vu. Il savait où ça allait piquer. Cette équipe a du cœur. Nous sommes fiers d’eux ». Simon Lugier (gardien de Boulogne) : « On n’a pas le droit uploads/Geographie/ 08-04-21-ind-carca-in-23-sr3ct.pdf