CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE 1 SÉQUENCE 1 : LA MÉTROPOLISATION : UN PR
CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE 1 SÉQUENCE 1 : LA MÉTROPOLISATION : UN PROCESSUS MONDIAL DIFFÉRENCIÉ CHAPITRE 3 La France : la métropolisation et ses effets Au 1 er janvier 2018, le nombre de personnes habitant en France s’élève à 67 187 000, dont 2 169 000 dans les départements et régions d’outre-mer. Le peuplement du territoire national se caractérise par de forts contrastes : 75 % de la population française se concentrent sur 20 % du territoire, tandis que certains départements ont une densité moyenne inférieure à 30 habitants au km 2. Ces différences sont le résultat d’une métropolisation dynamique en France. Problématique Comment le phénomène de métropolisation marque t’il le territoire français ? Plan : traitement de la problématique Notions clés Repères A. Renforcement et domination des villes 1. L ’urbanisation en France 2. Concentration des activités dans les villes 3. Des villes reliées entre elles. B. Le poids économiques des villes françaises 1. Les villes concentrent la richesse 2. L ’exemple des technopôles 3. Un dynamisme économique hétérogène C. Paris, ville mondiale 1. Paris métropole 2. Une influence à multiples échelles 3. Une métropole au cœur des réseaux de communication Transition Recomposition Mondialisation Métropolisation Hiérarchie urbaine Lecture carte répartition population en France Recherche internet : les ECPI Croquis de synthèse : les dynamiques métropolitaines en France 2 CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE 1. Le renforcement et la domination des villes L ’urbanisation en France reprend dès la fin de la Seconde guerre mondiale, accueillant de plus en plus d’habitants et d’activités qui sont redistribués dans un espace de plus en plus vaste. En effet, les moyens de transports et les aménagements permettent aux villes de s’étendre facilement sur leur périphérie. A. L ’urbanisation en France Document 1. Le peuplement du territoire national métropolitain. 1 hab/km² 0,00 à 19,99 (9692) 20,00 à 49,98 (10432) 50,00 à 99,91 (6675) 100,00 à 499,92 (6620) 500,10 à 26 526,86 (1779) France : 103,75 © Géoclip 2016 - IGN GéoFla France par commune Marseille Marseille Dijon Dijon Ajaccio Ajaccio Toulouse Toulouse Bordeaux Bordeaux Rennes Rennes Nantes Nantes Orléans Orléans Lille Lille Strasbourg Strasbourg Lyon Lyon Paris Paris Rouen Rouen Basse Basse Terre Terre Fort Fort de de France France Cayenne Cayenne Saint Saint Denis Denis Mamoudzou Mamoudzou Question A l’aide du document 1, dites quels sont les espaces les plus densément peuplés en France. Le concept d’aire urbaine Pour mesurer l’urbanisation de la France, l’INSEE élabore, en 1995, le concept d’aire urbaine. Cet ensemble de communes se compose d’un pôle urbain (en rouge et orange dans le document 2) et d’une couronne périurbaine (en jaune dans le document). Cette aire urbaine peut comprendre une ou plusieurs villes-centres (l’aire urbaine de Marseille-Aix-en-Provence a deux villes-centres : Marseille et Aix-en- Provence) et leurs banlieues. La couronne périurbaine rassemble les communes alentours dont au moins 40 % de la population travaille dans le pôle urbain. Le zonage en aires urbaines permet de montrer l’influence des villes sur l’ensemble du territoire. On délimite une aire urbaine grâce aux trajets domicile-travail de la population des communes avoisinantes (on parle aussi de migrations pendulaires). Cette approche permet de montrer que l’influence des villes va au-delà de leurs limites classiques (définies par la simple continuité du bâti). Plus de 75 % de la population de France métropolitaine vit dans l’une des 354 aires urbaines recensées par l’INSEE, que ce soit dans la ville-centre ou dans un espace directement sous influence urbaine. CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE 3 Document 2. Schéma d’une aire urbaine. Les différents espaces de l’aire urbaine Ville centre Centre-ville de la ville centre Communes de la banlieue Couronne périurbaine Communes périurbaines Zones commerciales et d’activités Les espaces autour de l’aire urbaine Espace rural (campagne) Villages Dynamiques et flux Extension de l’urbanisation Flux quotidiens des habitants Document 3. Les 10 aires urbaines les plus peuplées. Insee, https://www.insee.fr/fr/statistiques/3682672#tableau-Figure5 B. Concentration des activités dans les villes La métropolisation est la concentration des activités et des pouvoirs dans quelques grandes villes. C’est aussi une dynamique qui place les villes dans une évolution leur permettant de renforcer leur pouvoir d’attraction et de commandement, mais permet à certaines d’entre elles d’entrer en concurrence avec d’autres villes européennes comme mondiales. 4 CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE Document 4. les cadres dans les fonctions métropolitaines en France. Part des cadres dans les fonctions métropolitaines supérieures dans les principales aires urbaines. Toulouse Lyon Strasbourg Paris Grenoble Bordeaux Marseille Aix-en- Provence Lille Nice Nantes Toulon Rennes Douai-Lens Rouen Montpellier Metz Clermont Ferrand Nancy Valenciennes Tours Caen Orléans Angers Dijon Avignon Saint-Etienne Brest Le Mans Reims Le Havre Annecy Mulhouse Pau Limoges Amiens Nîmes Poitiers Niort Valence 1. Nombre d’emplois des cadres dans les fonctions métropiltaines supérieures 1 019 219 emplois 98 024 70 000 27 000 7 000 2. Part des CFM dans l’emploi total de l’aire urbaine 18,3 % Entre 12 et 14 % Entre 10 et 11 % Entre 8 et 10 % Inférieur à 8 % Nord 100 km On peut mesurer cette métropolisation grâce aux emplois. En effet les emplois sont différents en ville et notamment dans les grandes villes. C’est ce que l’on appelle les cadres de la fonction métropolitaine supérieure (CFM) qui travaillent dans : • les secteurs de la gestion, de la conception de la recherche, • les prestations intellectuelles, • le commerce interentreprises • la culture et les loisirs. En France, en 2015, on compte 2,8 millions d’emplois de ces cadres alors qu’ils n’étaient que de 1,1 million en 1982. Comme le montre le document 4, ces CFM sont très concentrés : Paris en attire plus d’un million à elle toute seule, ce qui représente 18 % des emplois de l’aire urbaine parisienne. De plus de nombreuses décisions sont prises à Paris concernant des entreprises ou des administrations présentes en province. L ’écart est très important entre Paris et Lyon, la deuxième ville française, car Paris accueille 10 fois plus de CFM que Lyon. Paris bénéficie du deuxième aéroport d’Europe et de la quatrième place boursière d’Europe et détient la quasi-totalité des sièges de multinationales présentes en France. Même si Paris maintient sa prédominance, les CFM augmentent dans presque toutes les aires urbaines entre 1982 et 2015. Ce sont les aires de Lyon, Grenoble, Toulouse et ensuite de Nantes, Rennes, Montpellier et Strasbourg qui sont le plus en augmentation. Encore une fois ce sont les villes du Sud et de l’Ouest de la France, plus Strasbourg qui attirent les CFM et qui arrivent à concurrencer Paris. Les villes du Nord ne comptent que peu d’emplois dans les CFM comme Douai, Lens : 2980 en 2015 soit 10% de l’emploi total. CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE 5 Sur le document 4, on voit apparaître des aires urbaines moyennes comme Niort qui s’est spécialisé dans les assurances, ce qui explique que cette aire accueille 6322 CFM en 2015 soit 22,5% des emplois de l’aire urbaine. Les décisions importantes sont donc prises seulement dans quelques grandes villes qui attirent de plus en plus d’habitants. Activité : Les EPCI, une spécificité française A l’aide d’une recherche internet, dites ce qu’est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI). Ces métropoles ainsi définies sont au nombre de 22 : Rennes, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Brest, Lille, Rouen, Grenoble, Strasbourg, Montpellier, Dijon, Orléans, Saint-Etienne, Toulon, Clermont-Ferrand, Metz et Tours. La Métropole de Lyon est une collectivité territoriale à part entière et dispose d’un statut particulier. Enfin s’ajoutent le Grand Paris et d’Aix-Marseille-Provence. Les métropoles frontalières peuvent adhérer à des structures de coopération transfrontalière. Ainsi, Lille voit son statut de métropole européenne renforcé. Les aires métropolitaines françaises concentrent 25 millions d’habitants et représentent plus de la moitié du PIB du pays. C. Des villes reliées entre elles. Si les infrastructures de transport sont variées en France, elles participent à la hiérarchisation de l’espace. A l’échelle nationale, les réseaux de transport renforcent la polarisation du territoire autour de Paris ainsi que les phénomènes de métropolisation ou de littoralisation. Les infrastructures de transport traduisent également l’ouverture du territoire français sur l’Europe et sa participation à la mondialisation. Document 5. Le réseau de transports en France. Le réseau autoroutier. Le premier axe autoroutier construit en France relie Paris à Lyon puis à Marseille. L ’autoroute du Sud est ouverte en 1960 (avec un premier tronçon d’une trentaine de kilomètres depuis Paris). Les années 1960 sont également le temps de l’inauguration d’un réseau autoroutier en étoile autour de Paris, vers Lyon mais aussi au nord (vers Lille) et vers l’ouest. Ce réseau se prolonge et se densifie dans les 6 CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE années 1970 (vers Strasbourg, Le Mans ou Tours). L ’essor du tourisme de masse nécessite la création d’autoroutes assurant la desserte des Alpes du Nord et des stations balnéaires de la Méditerranée. Les aménagements réalisés dans les années 1980 ambitionnent un rééquilibrage au sein du territoire par le désenclavement des régions de l’ouest et du Massif Central, en prolongeant le réseau en étoile centré sur Paris. Les premiers axes contournant la capitale sont également créés à uploads/Geographie/ 1-la-france.pdf
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- Publié le Nov 19, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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