INTERROGATION D’HISTOIRE CONTEMPORAINE ÉPREUVE COMMUNE : ORAL Michel FABREGUET,

INTERROGATION D’HISTOIRE CONTEMPORAINE ÉPREUVE COMMUNE : ORAL Michel FABREGUET, Yvan GASTAUT, Pierre GERVAIS, Emmanuelle RETAILLAUD, Vincent ROBERT, Marie-Bénédicte VINCENT Coefficient de l’épreuve : 2 Durée de préparation de l’épreuve : 1 heure Durée de passage devant le jury : 30 minutes dont 20 minutes d’exposé et 10 minutes de questions Types de sujets donnés : question unique (sujet de cours) Modalités de tirage du sujet : Le candidat tire un ticket comportant 2 sujets au choix. Il les lit et en choisit un avant la préparation. Liste des ouvrages spécifiques autorisés : Chronologies : DELORME (Jean), Chronologie des civilisations, Paris, PUF, 1984 DELORME (Jean), Les grandes dates du XIXe siècle, Paris, PUF, “ Que sais-je ? ”, 1985 CARBONELL (Charles-Olivier), Les grandes dates du XXe siècle, Paris, PUF, “ Que Sais-Je ?”, 1994 BERG (Eugène), Chronologie internationale 1945-1981, Paris, PUF, “ Que sais-je ? ”, 1987 Atlas : DUBY (Georges), dir., Atlas historique, Paris, Larousse, 1987, rééd. 1995 Westermann Grosser Atlas zur Weltgeschichte, Braunschweig, Westermann, éd. 1985. Le nombre de candidats ayant véritablement composé à l’épreuve orale commune d’histoire contemporaine du concours d’entrée à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm est à peu près constant, 182 contre 181 l'année précédente. La moyenne générale des notes est un peu supérieure (11, 83 au lieu de 11, 64) mais leur répartition est globalement semblable : à peine plus cependant de notes supérieures à 10 (114 contre 112 en 2015) ; une vingtaine de ces prestations faibles et surtout très faibles (inférieures respectivement à 7 ou 4/20) qui ôtent presque toute chance de réussite finale. Les très bonnes, voire très remarquables prestations sont légèrement plus nombreuses que l'année précédente : 29 candidats (contre 27) ont atteint ou dépassé la note de 17 sur 20. Comme l'année 2015, il s'agit en somme d'un bon cru ; les candidats sont généralement au fait des exigences de l'épreuve orale, et on sent que les conseils donnés depuis plusieurs années (et sur lesquels nous reviendrons brièvement) ont été entendus. Toujours sans nous l'expliquer complètement, nous avons cependant à nouveau constaté une véritable disparité entre les résultats de l'oral et ceux de l'écrit. Un certain nombre de candidats ayant eu une excellente note d'écrit ont fourni une prestation orale médiocre, et parfois pire. Le fait n'est pas particulier à l'épreuve d'histoire, et semble même moins marqué qu'en français ou en philosophie… mais il faut peut-être en tirer des leçons : la principale est qu'il faut absolument que les candidats préparent très soigneusement l'épreuve orale, et qu'il est hors de question de ne se familiariser qu'après l'écrit avec la partie du programme spécifique à l'oral, surtout que celle-ci porte sur des thèmes moins spécialisés, ressortant davantage d'une culture générale historique que les candidats doivent se constituer tout au long de la préparation. Nous rappelons d'ailleurs que si les commissions proposent le plus souvent au tirage des paires de sujets combinant programme d'écrit et programme d'oral, ils se réservent la possibilité de proposer au candidat soit deux sujets portant sur le programme de l'écrit, soit, ce que nous avons été amenés à faire plus souvent, deux questions au programme spécifique de l'oral. Toute impasse se révèle donc extrêmement périlleuse. L'importance désormais décisive de l'oral appelle encore quelques remarques. Pour le candidat, le temps de préparation parait évidemment toujours trop court ; mais il faut absolument éviter de se précipiter pour coucher fébrilement ses connaissances sur le papier. Prendre le temps de réfléchir au libellé du sujet, et que l'introduction de l'exposé -qui doit être brève -en donne la preuve : définir les termes, contextualiser avant d'annoncer le plan qui sera suivi. Surtout ne pas donner l'impression que l'on récite une fiche de cours, ou pire encore, qu'on la lit ; le jury valorise les exposés qui montrent des capacités de raisonnement… plutôt qu'une accumulation de faits mal dominés. Songer encore à varier les expressions utilisées, savoir changer de rythme et avoir prévu un temps suffisant pour la conclusion : nombre d'exposés qui promettaient beaucoup se voient finalement pénalisés par une dernière partie précipitée, suivie de quelques phrases pour conclure. On rappellera enfin que, d'une manière générale, la sobriété ne nuit pas ; que, si la fermeté de ton est appréciée, l'arrogance produit des effets désastreux. Quant aux questions qui suivent l'exposé, il ne faut pas croire qu'elles aient pour but de déstabiliser le candidat, de le piéger : elles visent plutôt à lui faire corriger une erreur ponctuelle (dont le candidat n'a d'ailleurs pas à s'excuser…) et surtout à développer tel ou tel point abordé brièvement ou à montrer sa capacité à élargir les perspectives. Quelques remarques maintenant sur les sujets donnés, et leur traitement par les candidats. Les questions portant sur la France de 1939 à 1995, et la façon dont les candidats les ont abordées n'appellent guère de remarques particulières. Les sujets proposés sont en définitive assez classiques, et les examinateurs savent qu'ils n'ont pas généralement pas devant eux de futurs collègues historiens contemporanéistes. Ils savent aussi que le temps passe, que le monde change, et que ces jeunes gens et jeunes filles sont nés après la mort de François Mitterrand… Nous ne pouvons donc leur demander la familiarité avec la culture et l'époque qui nous aurait paru naturelle il y a quinze ou vingt ans. Il n'empêche que ce que nous disions il y a deux ans demeure largement valable ; tout au plus peut-on noter que la dernière partie du programme, après 1981, semble un peu mieux connue qu'auparavant. En revanche les réalités économiques des « trente glorieuses » ou des deux décennies suivantes restent très méconnues ; et les réalités sociales parfois à peine moins. Les sujets portant sur la question des nationalités, quant à eux, avaient pu susciter quelques inquiétudes de la part des préparateurs et des candidats. Nous en avons tenu compte, et la totalité des questions proposées a fait l'objet d'une longue réflexion préalable de la part de l'ensemble du jury, afin que les sujets soient d'une difficulté comparable, ni trop faciles, ni trop étroitement spécialisés. Dans ces conditions, il est clair que l'analyse par le candidat ou la candidate du libellé exact de la question tirée prenait une grande importance dans l'appréciation finale. Le jury a également attaché de l'importance aux points d'appui concrets sur lesquels reposait l'exposé. L'histoire n'est pas que dates, lieux, événements et personnalités, certes ; mais on ne saurait admettre le degré d'ignorance géographique ou linguistique qu'ont révélé à leur corps défendant certains candidats (Naples en Sicile, Milan en Bohème, ou le hongrois langue slave…). Naturellement, et comme les années précédentes, nous avons eu aussi le plaisir d'entendre un certain nombre de candidats nous présenter d'excellents exposés, clairs, vivants, informés et précis qui, au delà de la réussite au concours, permettent de bien augurer de l'avenir. Nous leur en sommes reconnaissants et, sachant ce qu'ils leur doivent, nous leur associons tous nos collègues qui les ont préparés. Sujets de la commission Robert/Gervais. 1. Être juif en France de 1940 à 1945/ Qu'est-ce qu'une dynastie nationale ? 2. Les écrivains et la politique en France depuis 1945/ Les Français et la guerre d'Algérie. 3. Les frontières occidentales de l'Allemagne/ L'enseignement secondaire en France, 1939- 1995. 4. Les femmes et la politique en France, 1944-1995 / Vienne était-elle un gouvernement lointain ? 5. Les frontières austro-italiennes (limites chronologiques du programme)/Questions scolaires et vie politique en France depuis 1945. 6. Les socialistes dans la vie politique française de 1944 à 1971/Sciences, politique scientifique et mutations technologiques en France depuis 1945. 7. La mémoire de l'occupation en France depuis 1945/ La Sicile et l'Italie. 8. Les « baby boomers » dans la société française, 1945-1995/Religion et laïcité dans les mouvements nationaux (limites géographiques et chronologiques du programme). 9. Les héros nationaux (limites géographiques et chronologiques du programme)/ La fonction publique en France, 1939-1995. 10. L'armée française, 1945-1995/ Le pape et la nation italienne. 11. Les extrême-gauches après mai 1968/ Palacky et l'austro-slavisme. 12. Minorités religieuses et unités nationales (limites géographiques et chronologiques du programme)/ Les Habsbourg. 13. Metternich, un système ?/ La déportation et sa mémoire en France, 1940-1995. 14. Les étrangers en France, 1945-1995. / La république gaullienne, 1958-1969. 15. Les élections présidentielles en France, 1965-1995/ Divide et impera (Diviser pour règner) (limites géographiques et chronologiques du programme). 16. L'extrême-droite française, 1983-1995/Ennemi héréditaire et construction nationale (limites géographiques et chronologiques du programme). 17. Kossuth / Les Français et leur monnaie, 1945-1995. 18. Se divertir en France, 1945-1995/La fin de la IVe République. 19. Les Français à la veille de 1968/Etre résistant en France, 1940-1944. 20. Les Français et l'argent, 1939-1995/Choisir une capitale italienne. 21. Les cohabitations (1986-88, 1993-95)/ Patriotes en exil ((limites géographiques et chronologiques du programme). 22. La culture de masse en France, des années 1950 aux années 1990/Vie locale et unité nationale (limites géographiques et chronologiques du programme). 23. La crise des années 1970 et l'économie française/Les attaches régionales des dynasties (limites géographiques et chronologiques du programme). 24. Collaborer, 1940-45/Le compromis de 1867 est-il une concession à uploads/Geographie/ 16-al-rapport-oral-commun-histoire.pdf

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