Olivier, Samuel, Marc Economie et société 1PTB 1 La Turquie, un pays émergent 1

Olivier, Samuel, Marc Economie et société 1PTB 1 La Turquie, un pays émergent 1) Introduction Fondée sur les restes de l’Empire Ottoman le 29 octobre 1923, la Turquie (république démocratique) est un carrefour d’échanges économiques, culturels et religieux entre l’Orient et l’Occident. De plus, elle n’a pas cessé de se rapprocher de l’Occident au cours des dernières décennies. Pourtant, la Turquie est encore souvent considérée comme pays pauvre et peu développé alors que d’autres la qualifient de pays émergent. Nous allons donc nous poser la question de savoir quels éléments font de la Turquie un pays émergent. 2) Qu’est-ce qu’un pays émergent ? Le terme de pays émergent se réfère aux pays en voie de développement offrant de grandes opportunités pour les investisseurs. Ce sont des pays caractérisés par une croissance du PIB, une augmentation des exportations de produits manufacturés et des flux internationaux de capitaux. Leur rythme de croissance permet de diminuer leur retard par rapport aux pays industrialisés en même temps que l’écart se creuse avec les pays les plus pauvres. 3) Le début de la croissance La Turquie est sortie d’une crise économique interne en 2001, grâce à l’appui considérable du FMI et n’a depuis 2002 jamais cessé sa croissance. Leur nouvelle politique économique, qui est un élément essentiel dans leur stabilité actuelle, repose sur trois piliers : - discipline budgétaire stricte - favoriser l’indépendance de la Banque Centrale - retour à un taux de change flottant 4) Critères qui rattachent la Turquie au terme de pays émergent : - Croissance élevée régulière / augmentation du revenu par habitant / +++ : Comme le PIB a plus que triplé, atteignant 736 milliards de dollars US en 2010 contre 231 milliards en 2002, le PIB par habitant a grimpé en flèche sur la même période, passant de 3’500 à 10’079 dollars US. Entre 2002 et 2010, la dette publique nominale générale définie par l’UE est passée de 74 % à 41,6 %. La Turquie respecte par conséquent depuis 2004 le critère défini par l’UE à Maastricht qui fixe le seuil d’endettement public à 60 %. Aussi, la croissance de l’économie turque s’élevait à 9.5% en 2005, ce qui représente la plus forte croissance économique en Europe, la plus haute croissance au monde derrière la Chine. De plus, selon l’OCDE, la Turquie devrait afficher la plus forte croissance économique de tous les pays membres de l’OCDE sur la période 2011-2017, avec un taux de croissance annuel moyen du PIB réel de 6,7 %. - Inflation en baisse régulière, inférieure à 10% / ++ : Il est important de noter que la reprise de la croissance a été accompagnée paradoxalement d’une réduction spectaculaire de l’inflation. Depuis 2002, le taux d’inflation de plus de 60 % est passé à moins de 10 % (6.4% en 2010) alors qu’en général une politique de désinflation a un fort coût en terme de croissance. - Transition démographique à partir de 2015 / +++ : Le peuple turc s'inspire de plus en plus du "mode de vie européen". Les turcs se mobilisent de plus en plus vers les villes, on parle alors d'exode rural. Le taux de natalité a diminué tout comme le taux de mortalité, ce qui est un signe que la Turquie se rapproche de plus en plus des pays développés. Olivier, Samuel, Marc Economie et société 1PTB 2 - Intégration à l'économie mondiale en hausse régulière / +++ : La bonne santé du secteur industriel turc a été constatée en 2006 lorsque les exportations d'automobiles ont dépassé celles des produits agro-alimentaires. Les Turcs ont alors favorisé une politique de promotion des exportations et d'ouverture de marché, ce qui a permis aux Turcs d'atteindre un pourcentage de 50% d'exportations sur le total du PIB. La Turquie importe 60% des biens énergétiques. Puis viennent les équipements pour centrales électriques, les machines spécialisées, les automobiles, les articles en plastique et le fer. - Structure diversifiée des exportations / +++ : Les exportations sont composées de 85% de produits manufacturés. Le marché du textile et de l'agro-alimentaire a beaucoup chuté, contrairement au marché de l'automobile et de l'électrique-électronique. L'évolution du secteur mécanique évolue très peu. Le fait que la Turquie soit active sur plusieurs marchés est un critère important qui la considère comme un pays émergent. - Niveau de productivité / faiblesse de l’agriculture / - - : La valeur ajoutée par secteur démontre que le secteur industriel est plus actif que le secteur de l'agriculture. On peut donc considérer l'agriculture comme le maillon faible. Pourtant elle a les atouts suivants: abondance de matières premières, variété de production agricole, grand marché national et grand potentiel des marchés voisins. De 47% en 1990, l'emploi agricole est passé à 36% de la population active en 2000, pour baisser encore à 26% en 2007. La part de l'agriculture dans le PNB est de 10,3% en 2007. On peut alors constater que la productivité par rapport au pourcentage des employés dans le secteur est relativement faible. On considère alors la Turquie comme pays en voie de développement en ce qui concerne l'agriculture. - L'économie informelle : L'économie informelle est la part de l'économie qui n'est pas enregistrée dans les calculs du PIB et PNB. Comme dans beaucoup de pays en voie de développement et émergents, suite à l'économie informelle, les résultats de l'analyse de l'emploi, de la productivité et du taux de chômage restent imprécis. Les travailleurs informels représentent, en 2006, 48,7% de l'emploi total dont 33,9% dans l'emploi non agricole. L'économie informelle bénéficie de coûts de production plus faibles et d'une souplesse plus grande. Cependant l'accès au marché des capitaux et aux capacités d'investissements et le partenariat international sont plus limités. Ce qui démontre que l'économie informelle nuit au développement durable de la croissance économique turque. 5) Conclusion : Même s’il existe des disparités entre certaines régions de la Turquie, les performances de l’économie turque au cours de ces dernières années ne laissent aucun doute sur le fait que la Turquie n’est pas une économie en développement mais une économie émergente. Interrogation : la Turquie arrivera-t-elle à maintenir son rythme de croissance des dernières années ? L’OCDE semble positive à ce sujet. Il est nécessaire pour le pays d'investir dans l'éducation et la santé, car ces secteurs ont été négligés pendant de trop nombreuses années. De plus il sera nécessaire de continuer de s'ouvrir aux autres pays et ainsi de favoriser la flexibilité des marchés et l'intervention de l'Etat. uploads/Geographie/ 1ptbil-la-turquie-un-pays-emergent 1 .pdf

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