A nous la France ! Isaac Blümchen - 1914 - La France est un concept géographiqu
A nous la France ! Isaac Blümchen - 1914 - La France est un concept géographique. Le nom de France désigne le territoire compris entre la Manche et les Vosges, entre le golfe de Gascogne et les Alpes. Les hommes qui sont maîtres de cette région se nomment les Français. Maintenant, c’est nous les Juifs qui régnons et commandons la France. Les indigènes nous obéissent, nous servent, et nous enrichissent. Donc, les Français, c’est nous. Un peuple remplace un autre peuple, une race remplace une autre race : avec les nouveaux Français, la France continue. Nous sommes une grande nation de douze millions d’hommes. L’une des plus riches et malgré notre dispersion, la plus homogène, la plus solidaire, la plus fortement organisée de la terre. Plus de cinq millions de nôtres campent en Russie dont deux millions en Pologne russe. Plus de deux millions en Autriche-Hongrie, sept cent mille en Allemagne, trois cent mille en Turquie, trois cent mille en Roumanie, deux cent cinquante mille en Angleterre, mais il n’y a que soixante mille Hébreux à Jérusalem. Il y en a cent cinquante mille à Londres et un million deux cent mille à New York. Mais notre pays d’élection est la France. Le climat y est sain, la terre y est riche, l’or y abonde, et les indigènes s’offrent d’eux-mêmes à notre conquête. Privés de patrie, nous devons nous installer dans la patrie des autres. En cherchant la ligne de moindre résistance, c’est dans l’organisme français que nous avons pénétré le plus aisément et que nous nous sommes implantés le plus fortement. Avant l’affaire Dreyfus, nous comptions en France cent mille des nôtres. Depuis le début du XXème siècle, par les soins du Consistoire et de l'Alliance, avec le concours des ministères successifs, que nous avons tenus en laisse, et des hommes à nous que nous avons postés dans l’administration, nos frères ont été appelés, amenés, casés, pourvu du nécessaire et du superflu en cette terre de Chanaan par fournées de trente à quarante mille par an. Le président Loubet et le président Fallières vivront dans la mémoire d’Israël. En décembre 1912, l’organe du Judaïsme en Tunisie, publiait dans sa partie officielle, cette expression de notre gratitude : Le Président Armand Fallières, Au moment où notre aimé et vénéré Président de la République, Armand Fallières, son septennat terminé, va rentrer dans le rang et devenir un simple citoyen de la France républicaine, qu’il nous soit permis dans cette revue française, au premier chef de le saluer respectueusement. M. Fallières est un ami du judaïsme français et il a toujours entretenu avec nos coreligionnaires de la métropole les relations les plus courtoises. Lors de sa venue en Tunisie en 1911, il avait reçu avec beaucoup de cordialité les diverses délégations israélites, qui étaient allées lui présenter leur déférent hommage. Il eut des paroles de sympathie pour le loyalisme de nos frères indigènes et pour leur collaboration dévouée à l’œuvre civilisatrice et émancipatrice de notre chère patrie. Rappelons encore que c’est lui qui décora de la Légion d’honneur notre éminent collaborateur Me Elie Fitoussi, honorant de la sorte, en la personne de notre délégué, le Judaïsme tunisien tout entier. Nous renouvelons à M. le Président Fallières l’expression de notre plus profond respect et nos meilleurs souhaits le suivent dans sa retraite. Les dernières signatures que donna le vénéré président Fallières accordaient le titre et les prérogatives de citoyens Français à nos frères : Marcus Grunfeld, Vohan Sholak, Fermann, Zeftmann, Guitla-Ruchla Merovitz, Jacob-Ariya, Altsschuler, Taksen, Wurtz, Hanna Guelbtrunk, Weinberg, Kayser, Kummer, Ott, Lew Spivakoff, Reifenberg, Kopetzky, Hanau, Wittgenstein, Valsberg, Esther-Lévy Ruben, Schmilovitz, Dobès dit Dobison, Goldstein, Isaac Azoria, Kapelonchnick, Robenowitz, Baretzki, Nephtali Gradwohl, Meyer, Abraham Garfoukel, Isaac de Mayo, Roethel, Kuchly, Friess, Sarah Kaluski, Nathalie Schriftgiesser, Martz, Mecklenburg, Bernheim, Tedesco, Schmidt, Fisher, Ehrhardt, Wachberg, Strasky, Miraschi, Weiss, Schellenberg, Moïse Cohen, Finkel, Aron, Rabinovitch, Handverger, Josipovici, Ornstein, Rosenthal, Frank, Dardik, Sternbach, Max Goldmann, Lubke, Rossenblat, Bleiweiss, Mayer, Belzung, Salomovici, Kahan, Salomon, Kopeloff, Isaac Danon, Wertheimer, Kleinberg, Himstedt, Lewy, Reichmann, Weill, Schuffenecker, Moïse Saül, Wend, Oberweiss, Meyer, Goldstein, Elmach, Schamoun, Isaïe, Feldman, Weinberg, Kahn, Rosenblum, Mozes Wallig, Stern, Jakob-Karl, Noetzlin, Karnik Kevranbachian, Isaac Silberstein, Fremde, Rosenzweig, Engelmann, Bloch, Jontor Semach, Spitzer, Freidlander, Lévy, Lilienthal, Taub, Zucker, Friedmann, Meyer, Klotz, David Salomon, Navachelski, Jacob Meyer, Eljakim-Ellacin Ubreich, Schlessinger, Weiss, Wolff, Aaron Viesschdrager, Sarah Id, Gombelid, Abraham Zaslawski, Ettla Granick, Ouwaroff, Ruhl, Maienberg, Feier, Munschau, Leib David, Rosenthal, Israël Quartner, Simon-Baruch, Prechner, Fürst, Haym Cohen, Saül Blum, Goldenberg, Lichtenberg, Schwartz, Leichle, Bachner, Haberkorn, Pfaff, Abraham Berger, Leib, Axebronde, Elie et Simon Arochas, Ephraïm Marcovici, Eisenreich, Pfirsch, Moïse Sapsa, Miriam Sapsa, Sura Hamovicy, Hack, Nathalie Jacob-Isaac, Schweke, Mifsud, Isaac Mayer, Bertchinsky, Moïse Seebag, Moïse Bedoncha, Ephraïm Bronfein, Necha Arest, Jacob Bronfein, Haïm Tcherny, Stoianowsky Liba, Metzger, Marcus, Friedmann, Zacharie Zacharian, Nathalie Pitoeff, Leonhart, Hofrath, Unru Fisher, Katuputchina Fisher, Kieffer, Schick, Schor, Abraham Epstein, Esther Goldenberg, Jacob Kozak, Kamm, Abraham Rabinovitcz, Abrahamovitcz, Suralski, Jacob Bercovich, David Guenracheni, Cohen, Cahen, Mohr. (Extrait du Journal Officiel). Le bien-aimé président Poincaré, encadré par Klotz, ministre Juif et Grumbach, sous-ministre Juif, marche résolument dans la même voie que ses prédécesseurs. Il nous avait déjà donné des gages de son dévouement à plusieurs reprises. C’est lui qui évalua, comme ministre des Finances, la succession de notre grand Rothschild (Amschel Meyer), à trois cent millions faisant ainsi remise aux héritiers de droits qui seraient montés à quelques centaines de millions, et surtout dissimulant aux regards de la plèbe française l’énormité des fortunes qu’alimente sa servilité. C’est encore le Président Poincaré qui, en qualité d’ancien président du Conseil et d’avocat, prit sous sa protection notre sœur Marfa-Salomé Slodowska, dame Curie, et n’épargna rien pour accabler une sotte Française ; grâce à son influence les enquêtes gênantes furent arrêtées, les pièces compromettantes furent étouffées, les témoins dangereux furent intimidés. Il fallut un hasard malheureux pour que la Française et sa couvée échappassent au piège si bien tendu par notre hardie compatriote. Les premières signatures données par le nouveau chef de l’Etat ont accordé le titre et les prérogatives de citoyens français à nos frères : Jacob Eisenstein, Stein, Kissel, Moïse Abraham, Rachel Lehmann, Nahïn Zaïdmann, Nessi Flachs, Tugendhat, Steinmetz, Acher Lourie, Slata Rocks, Weismann, Loeb, Reicher, Bassa, Weksler, Abraham, Kerestdji, Bohn Gruenebaum, Kouttchneski, Zelenka, Klotz, Moïse Leibowitz, Olga Herscovici, Reisner. (Extrait du Journal officiel). C’est ainsi que M. Poincaré continua l’œuvre de Mrs Loubet et Fallières. Il ne saurait d’ailleurs nous manquer. Ce n’est pas de lui que nous accepterions une résistance à l’introduction d’éléments étrangers dans le corps français. Nous lui permettrons un nationalisme de parade ; il sait bien quelles considérations nous ferions valoir pour lui interdire un nationalisme effectif. Il ne s’y risquera jamais : la prudence est le trait principal de son vigoureux caractère. Pendant la crise qui secoua pendant plusieurs années son pays, M. Poincaré eut le courage de se tenir coi, de ne pas prendre parti, de réfréner à la fois sa passion de justice et son instinct patriotique. Plus tard, après la victoire, il « libéra sa conscience » et reconnut publiquement que les vainqueurs avaient raison. Le 13 septembre 1913, au cours de sa royale randonnée, M. Poincaré présidait souverainement le banquet offert en son honneur à la préfecture de Cahors. Il avait à sa droite Madame Klotz, juive, femme du ministre, à sa gauche, Mme de Monzie, juive, femme du sous-ministre. Les femmes indigènes occupaient des tabourets un peu plus bas. Le Président de la République entre les deux princesses juives affichait son rôle et son dévouement : Vive Poincaré ! La France est désormais à nous. La République, c’est nous. Ces Sternbach, Goldman, Kohan, ces Schuffenecker, Schamann, Oberweisf, Kaksen, ces Scholack, Ruchla, Merowitz et Guelbtrunk, qui nous renforcent chaque année par vingtaines de mille et que des Présidents de la République déclarent aussitôt français « de première classe » peuvent paraître un peu dépaysés d’abord. Ils ignorent la langue et les mœurs, l’histoire et les traditions, les hommes et les choses de France, c’est bien naturel. Ils se mettent vite au fait lorsque toute l’organisation politique et tous les pouvoirs sociaux sont à leur service. Naturalisé en 1912 et 1913, hier casquettiers, comme mon vénéré père, fourreurs, marchands ambulants au fond de la Tartarie, de l’Ukraine, de la Galicie, de la Pologne, de la Souabe, de la Prusse, de la Moldo-Valachie, nous les verrons avant dix ans préfets, députés, rédacteurs des grands journaux, professeurs en Sorbonne, concessionnaires des domaines coloniaux, et des monopoles métropolitains, chevaliers, officiers de la Légion d’honneur, propriétaires des forêts et des châteaux historiques, seigneurs incontestés de la France. Et la populace française les salue bien bas. Français de par décrets de Loubet, Fallières et Poincaré, ils restent en même temps Allemands, Russes, Autrichiens Roumains de par les lois de leur pays d’origine : ils ont ainsi pour en user selon les circonstances, plusieurs nationalités fictives. Mais ils n’ont qu’une seule nationalité réelle : la nôtre, la nationalité juive. Nous sommes des étrangers, hôtes hostiles dans tous les pays et en même temps, nous uploads/Geographie/ a-nous-la-france-isaac-blumchen 1 .pdf
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- Publié le Jan 24, 2022
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