The Land Baby, œuvre de John Collier Sirène médiévale sculptée, collégiale de C

The Land Baby, œuvre de John Collier Sirène médiévale sculptée, collégiale de Candes-Saint-Martin, XIIIe siècle Sirène Une sirène (en grec ancien σειρήν / seirến , en latin siren) est une créature légendaire mi-femme mi- poisson du folklore médiéval. Le premier à avoir mentionné les sirènes est dans le livre d'Hénoch, un apocryphe (livre hors de la bible), au chapitre 19 où les anges déchus, à cause de Satan, le diable, se sont rebellés ouvertement contre leur créateur, Dieu, et ils ont fait l'amour aux filles de la terre, qui engendrent les sirènes . Il ne faut pas confondre la sirène du folklore nord-européen, traitée dans le présent article, et la sirène de la mythologie grecque, mi-femme mi-oiseau, même si ces deux créatures marines féminines ont en commun l'envoûtement des marins. Il ne s'agit en aucun cas d'une divinité de la mer. Les sirènes dans la tradition scandinave Origines du mythe Représentation et attributs Folklore Afrique et Caraïbes D’un point de vue scientifique Sirènes dans la culture populaire Galerie Notes et références Voir aussi Bibliographie Articles connexes Liens externes Pour les Scandinaves, la sirène est un monstre redoutable appelé Margygr (la « géante de mer »). L’œuvre norvégienne le Konungs skuggsjá (Miroir royal en vieux norrois) la décrit comme une avenante créature ressemblant à « une femme en haut de la ceinture, car ce monstre avait de gros mamelons sur la poitrine, comme une femme, de longs bras et une longue chevelure, et son cou et sa tête étaient en tout formés comme un être humain ». Ce monstre paraissait grand, avec un visage terrible, un front pointu, des yeux larges, une grande bouche et des joues ridées. Au VIIe siècle, le moine anglais Aldhelm de Sherborne les décrit comme des vierges à queue de poisson couverte d’écailles. Ces deux représentations vont cohabiter jusqu’au XVe siècle où les sirènes volantes laissent définitivement la place à une jolie femme aux longs cheveux et à queue de poisson. À cette époque, le naturaliste allemand Johannes de Cuba les fait vivre dans des gouffres au fond des mers. « On les trouve souvent dans les mers et parfois dans les rivières », dit de son côté l’écrivain flamand Jacob Van Maerlant. Notons que les anglophones emploient le terme siren pour une sirène antique (mi-femme, mi-oiseau) et mermaid pour une sirène scandinave (avec une queue de poisson). D’illustres navigateurs ont dit avoir rencontré des sirènes : Christophe Colomb, en 1493, en aurait vu trois près des côtes de Saint-Domingue, « mais elles n’étaient pas aussi belles qu’on les décrit… » Un avis qui n’est pas partagé par les marins d’un navire américain qui ont observé, vers 1850, près des îles Sandwich (Hawaï), une sirène « d’une grande beauté qui ne cédait en rien aux plus belles femmes ». Ces sirènes sont certainement des mammifères marins, tels les lamantins et les dugongs, qui vivent dans les eaux peu profondes des archipels, des lagunes et estuaires. En 1403, près d’Edam en Hollande, un spécimen aurait été capturé par deux jeunes filles. Il s’agissait d’une femme, trouvée nue dans l’eau et ne parlant aucune langue connue, qui fut surnommée la « sirène d'Edam ». Elle vécut avec les humains pendant plusieurs années et aurait été enterrée selon les rites de la religion chrétienne. 1 2 Sommaire Les sirènes dans la tradition scandinave Œuvre de John William Waterhouse Statue du XXe siècle d’Antonio Parera Saurina dans le Parc du Retiro Peinture d’Arnold Böcklin Créée en 1835, par l’écrivain danois Hans Christian Andersen, la légende moderne de la sirène continue de faire des vagues, elle n’est plus la terrible tentatrice mais devient une héroïne romantique, qui cherche l’amour, telle Ondine qui offre son âme à l’homme qui voudra bien l’épouser. Le dessin animé de Walt Disney, La Petite Sirène, reprend des éléments issus de la culture populaire et du conte d'Andersen. Il se peut que l’origine des sirènes se trouve dans les récits des navigateurs, qui les confondaient avec des animaux marins rares, comme les lamantins ou les dugongs . Dans une logique évhémériste, la longue queue des lamantins, leurs mamelles, qui évoquent des seins, ainsi que leurs cris plaintifs sont rapprochés de l’apparence physique et des chants que la tradition prête aux sirènes . Il semble probable que Christophe Colomb ait pris des mammifères marins de ce type pour des sirènes. Dans le livre d'Hénoch au chapitre 19 où les anges déchus se sont rebellés contre Dieu, et ils ont fait l'amour aux filles de la terre, qui engendrent les sirènes : « Puis Uriel me dit : C’est ici que les anges , qui se sont unis aux femmes, se tiendront. Leurs esprits, prenant de nombreuses apparences, ont souillé les hommes, et ils les feront errer pour qu’ils sacrifient aux démons comme à des dieux, jusqu’au jour du grand jugement, — jour où ils seront jugés pour être perdus. Quant à leurs femmes, qui ont séduit les anges, elles deviendront des Sirènes. Et moi, Hénoch, moi seul, j’ai vu la vision, la fin de tout ; et aucun homme ne verra comme moi j’ai vu. » — Livre d'Hénoch 19:1-3 Les bestiaires médiévaux les décrivent comme des femmes « de la tête aux cuisses » et poissons de « là jusqu’en bas avec des griffes et des ailes » dans un syncrétisme qui noue les traditions fabuleuses des mythologies grecque et germanique. Elles ont laissé à la postérité leur image gravée dans la pierre des stèles, tombeaux ou des églises romanes où elles personnifient l’âme des morts[réf. nécessaire]. Durant la période romane elle a souvent été associée à l'image de la luxure . Dans de nombreux récits, les sirènes sont représentées avec un miroir et un peigne. Selon Édouard Brasey, ces créatures océaniques se regardent dans un miroir, qui symbolise la planète Vénus dans la tradition astronomique. Aphrodite, Vénus pour les Romains, peut être rapprochée des sirènes pour plusieurs raisons. D’une part son lien à la mer, elle serait arrivée sur Terre par la mer dans un coquillage. D’autre part Aphrodite est une déesse de la beauté, ayant pour attribut un miroir, un trait qu’on retrouve chez les sirènes, attachées à leur beauté. Les sirènes tout comme Aphrodite personnifient donc la beauté, ce sont celles qu’on choisit toujours et dont le charme fait des victimes. Même si elle n’est pourvu de queue de poisson, Aphrodite serait « l’ancêtre des sirènes et la protectrice des marins » . De nombreuses légendes européennes font état de sirènes, vivant non seulement dans la mer, mais aussi dans les rivières et les petits cours d’eau . Elles portent le nom de sirènes ou des noms vernaculaires (ondines, nixes dans le domaine germanique, dragas ou donas d’aiga — dames d’eau — en Occitanie, etc.), mais leur description est généralement conforme à l'imagerie traditionnelle : des êtres moitié femme et moitié poisson. Selon certains récits, elles sont immortelles ; les deux premiers siècles de leur vie elles s’amusent et découvrent l’océan, mais ensuite elles se sentent seules et veulent aimer et se faire aimer par un humain. Elles sont généralement représentées avec une queue de poisson d'un seul tenant ou divisée en deux. Dans le vaudou haïtien, hérite du vaudou du Dahomey, la sirène est Mami Wata après les rituels dédiés à la déesse des Eaux pour la fécondité de la femme et dont la principale demeure est l’Océan, le maître (Hougan) ou la maîtresse (Mambo) de cérémonie lui demande de répéter : « Mamui Ata » ce qui veut dire : « je serre les jambes », afin de garder pendant un moment ce que la déesse a ensemencé. Avec le temps, on nomma la déesse « Amuia Ata » et avec les déformations phonétiques successives le nom « Mamui Ata » est devenu « Mami Wata » que l’on croit être une adaptation de l’anglais. Elle est aussi appelée Iemanja dans la tradition du vaudou haïtien, un culte spécial lui est même consacré (en Haïti, elle n’est pas appelée Iemanja mais plutôt Simbi ; Iemanja est plus usité à Cuba ou au Brésil). C’est la mère des eaux, déesse crainte des pêcheurs, elle symbolise aussi bien la mer nourricière que l’océan destructeur. Mami Wata est avant tout une divinité éwé, dont le culte est très présent sur la côte atlantique du Togo (mais aussi au Nigeria, au Cameroun, au Congo-Brazzaville) où elle symbolise la puissance suprême, de même que la déesse Durga du panthéon hindouiste symbolise la shakti. Mami Wata est souvent représentée en peinture où elle figure sous les traits d’une sirène ou d’une belle jeune femme brandissant des serpents dans tous ses côtés. Origines du mythe 3 3 Représentation et attributs 4,5 6 Folklore 7 Afrique et Caraïbes Mami Wata. « Sirène » fabriquée en Extrême- Orient, XIXe siècle, MuCEM, Marseille Les siréniens sont les animaux les plus proches de ce à quoi pourrait ressembler une sirène. Silhouette de Dugong. Le terme de « sirène » a embrassé un certain nombre de représentations très différentes issues de l'Antiquité, qui ont uploads/Geographie/ sirene.pdf

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