Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Analyse critique et li

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Analyse critique et littéraire du roman de Garin-le- Lohérain, précédée de quelques observations sur l'origine des romans [...] Le Roux de Lincy, Antoine (1806-1869). Auteur du texte. Analyse critique et littéraire du roman de Garin-le-Lohérain, précédée de quelques observations sur l'origine des romans de chevalerie, par Leroux ["sic"] de Lincy. 1835. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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Observations sur les Romans de Chevalerie. a publication d'un des plus beaux monu- mens de notre vieux langage doit, nous le pensons, vivement intéresser les hommes éclai- rés, et fixer l'attention de tous ceux qui se livrent à des études sérieuses. Aussi avons-nous espéré qu'une analyse, quelque peu détaillée, du poëme de Garin le Loherain, dont le second volume, si impatiemment attendu, vient enfin de paraître, serait accueillie avec bienveillance. Cette chan- son de Geste formant la première partie de la grande épopée lorraine est complète, et nous pouvons aujourd'hui nous livrer à son analyse philologique et littéraire. Avant tout, nous croyons nécessaire d'expli- quer notre pensée sur la dénomination de Chan- son de Geste, donnée au poëme de Garin. Les romans de chevalerie, on le sait, se divi- sent en trois cycles ou branches, qui elles-mêmes peuvent être distinguées en plusieurs parties; Iole cycle de Charlemagne, qui est le premier et que nous considérons comme le plus ancien; 2° le cyclede la Tableronde; 3° celui des Alexan- dre et des héros de l'antiquité, qui est le dernier, et, relativement auxdeux autres,le plus moderne. Nous ne comprenons pas, dans ces trois divi- sions, les romansmixtes qui, participant de l'un ou de l'autre genre, ne doivent par cela même être classés dans aucun d'eux. C'est aux romans du premier et du troisième cycle, que la dénomination de Chansons de Geste a été donnée par les jongleurs eux-mêmes; mais c'est principalement aux plus anciennes productions de ce genre que, suivant nous, on doit plus particulièrement l'appliquer. Pourbien faire comprendre la distinction que nous voulons établir, nous sommes naturellement conduit à examiner la question si complexe, si diversement débattue, de l'origine des Romans de chevalerie. Plusieurs systèmes ont été posés à ce sujet; des hommes d'une haute intelligence se sont prononcés pour les uns ou pour les au- tres, et leur plume savante et habile est venue prêter appui au sentiment qu'ils ont adopté. Il ne nous appartient pas de faire peser notre opi- nion dans la balance; aussi celle que nous allons émettre n'est pas présentée par nous comme se détachant des autres, ou s'imposant au milieu d'elles; ce sont les idées qu'en étudiant depuis plusieurs années sur cette matière nous avons re- cueillies; c'est une faible pierre apportée au mo- nument que la science et le génie élèveront à notre littérature nationale; heureux si les habiles mains qui l'achèveront ne croient pas devoir en- tièrement la rejeter. Dans les systèmes que différens littérateurs ont émis sur l'origine des Romans de chevalerie, à notre sens, ils ont manqué détendue, c'est-à- dire que, prenant pour guide l'histoire de la pensée humaine chez un des peuples de l'Eu- rope , ils ont attribué exclusivement à ce peuple les idées quelquefois communes à tous les autres. Il en est résulté que chacun de ces littérateurs, dans une partie de son système, a eu vraiment raison, et dans l'autre complètement tort. Avec un peu d'éclectisme littéraire on aurait, nous ne disons pas tout-à-fait expliqué, mais au moins jeté bien du jour sur cette question difficile. Quand nous cherchons l'origine d'une de ces grandes pensées qui ontdominé le moyen-âge, de la féodalité, de la chevalerie, des livres qui en sont résultés, n'oublions jamais l'invasion qui boule- versa l'Europe au cinquième siècle et en chan- gea la face. N'oublions pas que presque tous les peuples qui accomplirent cette grande révolu- tion avaient une même origine, et ne soyons pas surpris si nous retrouvons chez eux, bien qu'ils diffèrent aujourd'hui de mœurs, d'opinions et de langage, des idées communes et des traditions qui se ressemblent; cela est vrai surtout en ce qui touche les romans de chevalerie, car il est certain que les nations de l'antiquité ne nous ont rien laissé dans ce genre, et que les écrivains du moyen-âge, au contraire, ont travesti en œuvre chevaleresque les histoires, les poëmes de la Grèce et de Rome. C'est donc chez les peuples germaniques qui composaient presque entière- - ment l'invasion du cinquième siècle, qu'il faut chercher le premier élémentde ces compositions poétiques, généralisées sous le nom de Romans de chevalerie. En interrogeant l'histoire de ces peuples, nous y trouvons en effet ce premier élément. Tacite et plusieursautres écrivains nous disent que les Germains avaient des bardes ou poëtes qui chantaient les belles actions de leurs guerriers. Ces chants même, ajoute l'historien, étaient les seules annales de ces barbares. D'a- près les meilleurs critiques, il est certain que les plus anciens romans ont été écrits avec des chants de ce genre très-répandus à l'époque où les poëmes qui nous sont parvenus furent com- posés, et sur lesquels le trouvère ou jongleur brodait une foule de détails qui plaisaient aux esprits superstitieux auxquels ces romans étaient récités. N'allons pas croire cependant que les chants qui ont servi de base aux monumens que nous connaissons aujourd'hui, remontent à une épo- que aussi reculée qu'ils puissent être contempo- rains de la Germanie peinte par Tacite; il n'en est pas ainsi; ce sont des chants analogues à ceux dont nous parlons, qui donnèrent naissance aux poëmes en langue vulgaire, et en bonne critique nous ne croyons pas que l'on puisse attribuer aux plus vieux de ces cantilènes une date antérieure au huitième et au neuvième siècle. Ce premier élément indiqué, il nous reste en- core à chercher quels sont ceux qui le suivirent et se mêlèrent à lui. Nous en trouvons quatre principaux: l'invasion des peuples Scandinaves, qui eut lieu du septième au dixième siècle dans différentes parties de l'Europe, et qu'il ne faut pas confondre avec l'invasion germanique, les conquêtes des Maures d'Afrique en Espagnequi, au septième siècle, eurent des demeures fixes en cette contrée de l'Europe, voilà les deux pre- miers; la religion chrétienne et les croisades, tels sont les deux autres. A la haute puissance qu'exerça la religion chrétienne se rattachent tous les uploads/Geographie/ analyse-critique-et-litte-raire-du-le-roux-bpt6k6519656x.pdf

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