Cahier des Annales de Normandie Corpus des objets domestiques et des armes en f

Cahier des Annales de Normandie Corpus des objets domestiques et des armes en fer de Normandie. Du Ier au XVe siècle Patrick Halbout, Christian Pilet, Catherine Vaudour Citer ce document / Cite this document : Halbout Patrick, Pilet Christian, Vaudour Catherine. Corpus des objets domestiques et des armes en fer de Normandie. Du Ier au XVe siècle. In: Cahier des Annales de Normandie n°20, 1986. Corpus des objets domestiques et des armes en fer de Normandie. Du Ier au XVe siècle. pp. 1-255; doi : https://doi.org/10.3406/annor.1986.4129 https://www.persee.fr/doc/annor_0570-1600_1986_hos_20_1_4129 Fichier pdf généré le 22/03/2019 CORPUS DES OBJETS DOMESTIQUES ET DES ARMES EN FER DE NORMANDIE Du Ier au XVe siècle Travaux publiés sous la direction de Patrick HALBOUT, Christian PILET et Catherine VAUDOUR Cet ouvrage a été publié avec le concours : - du Conseil régional de Basse-Normandie, de Haute-Normandie, du département de Seine-Maritime, des villes de Caen, Evreux, Rouen. - de la Direction des Musées de France et de la Sous-Direction de l'Archéologie. - de l'Association Rouen-Archéologie. - et avec l'aimable participation de la Société Métallurgique de Normandie. CENTRE ARCHÉOLOGIQUE DE NORMANDIE Musée de Normandie, Logis des Gouverneurs - Château, 14000 CAEN - 1 - AVANT-PROPOS II est banal de dire que l'objet en fer fait partie du quotidien de l'archéologue, mais paradoxalement les ouvrages traitant du fer restent rares, au moins en France, et sont souvent très anciens. Je ne prendrai qu'un exemple, celui de la ferrure du cheval. En ce domaine, on pense tout de suite au fameux traité du Commandant Lefèbvre des Noëttes qui date de 1931. Depuis, sont parus de nombreux articles et un excellent ouvrage resté confidentiel. Pourtant, de la villa gallo-romaine au village médiéval, ce type d'objet est présent et ne cesse de poser des problèmes tant à propos de sa fabrication que de son utilisation. Tout au long de leur travail de collectage et de rédaction, les auteurs n'ont cessé de constater combien la bibliographie était décevante. Aussi, cet ouvrage n'a d'autre prétention que d'apporter un état raisonné des objets en fer d'une région, la Normandie, durant une période d'environ quinze siècles. Une telle entreprise ne pouvait être le fait d'une seule personne, c'est pourquoi le Centre Archéologique de Normandie l'a, très tôt après sa création en 1982, inscrit dans ses objectifs. La présence au sein du C.A.N. d'archéologues de terrain et de conservateurs de Musée pouvait correspondre aux besoins d'un tel travail. Je ne saurais trop répéter qu'elle fut la patience des conservateurs de tous les musées normands et les remercier de leur sympathique accueil au petit groupe qui vint traquer jusqu'au plus petit morceau de fer au fond de leurs réserves. L'étendue même de l'aire géographique retenue fait que nécessairement ce corpus ne peut être exhaustif. Trop d'objets découverts au XIXe siècle ont aujourd'hui disparu ou, c'est hélas le cas le plus courant, perdu toute identification. Aussi nous avons pris le parti, dès le début du collectage, de ne mentionner que des objets vus, dont l'identification est certaine. Cette règle n'a souffert que quelques exceptions pour des objets très importants dont la présomption d'origine normande était forte. Certains départements sont très peu représentés ; en premier lieu l'Orne, dont l'éloignement des centres de recherches est sensible dès le XIXe siècle. A cela s'ajoutent les graves destructions de la Seconde Guerre, mondiale parfois partielle — Argentan, le Musée de la Société des Antiquaires de Normandie à Caen — ou totale — Les Andelys... Nous avons rarement fait place aux objets conservés dans des collections privées peu sûres ou inaccessibles. Enfin, l'énorme collection du Musée le Secq des Tournelles de Rouen n'a été prise en compte qu'à titre de comparaison, vu les doutes qui subsistent sur l'origine géographique des collections. Le lecteur constatera que l'on a choisi un type de présentation différent pour chaque période. Ce parti pris tient en fait à l'état de la recherche fort inégal d'une période à l'autre. L'antiquité gallo-romaine a fourni la plus grande diversité d'objets mais les armes y sont presque absentes faute de fouilles de sites militaires. Le Haut Moyen Age par contre en est bien pourvu grâce aux nombreuses nécropoles qui fournissent la presque totalité du matériel. Le Moyen Age est, serais-je tenté de dire, surtout représenté à travers une classe sociale, celle des Seigneurs, car l'effort de ces dernières décennies a surtout porté sur leurs châteaux de terre et de bois. La prise en compte grâce aux techniques de fouilles modernes de petits objets fragiles, inconnus dans les collections anciennes, sauvés d'une dégradation rapide par la présence d'un laboratoire de restauration du fer à Caen, est sans doute l'un des apports les plus neufs de cet ouvrage. Ce corpus est offert au lecteur à un prix bien modique pour qui connaît l'évolution du coût des ouvrages archéologiques au cours de ces dernières années. Cela a été rendu possible grâce à l'aide conjuguée de l'Etat et des collectivités territoriales dont les subventions représentent sensiblement le même pourcentage. Décembre 1986. Jean-Yves MARIN Président du Centre Archéologique de Normandie — 3 — La coordination de cet ouvrage a été assurée par : Patrick Halbout (Archéologue territorial), Christian Pilet (S.D.A.), Catherine Vaudour (Musée). Avec le concours de : Elisabeth Carbonneaux-Leprêtre (Musée), Claude Jigan (Archéologue territorial). Le chapitre « La métallurgie en Normandie » a été rédigé par : Mathieu Arnoux (Université), Philippe Bernouis (étudiant), Elisabeth Carbonneaux (Musée), Michel Rioult (Université), Catherine Vaudour (Musée). Le collectage des objets a été facilité par : Dominique Cliquet (Musée), Joseph Decaëns (Université), Laurence Flavigny (Musée), Hubert Gros (Archéologue), Jérôme Hamon (Archéologue), Jacques Le Maho (C.N.R.S.), Jean-Marie Nicolle (Archéologue), Jacqueline Pilet-Lemière (Université), Nathalie Roy (Musée), Geneviève Sennequier (Musée), Romain Verlut (Archéologue), Jean-Pierre Watte (Archéologue territorial). La recherche du financement et le suivi imprimerie ont été assurés par Jean- Yves Marin. Photographies de Patrick David et Catherine Vaudour. Cartes : Christine Gaubert. Cet ouvrage doit beaucoup à l'illustration, c'est pourquoi il convient de souligner le travail très important effectué par les dessinateurs : Stéphane Rioland a réalisé 124 des 151 dessins pour la période gallo-romaine, la totalité des dessins pour le moyen-âge à l'exception d'une vingtaine de contours d'objets découverts par le Comte de Blangy, les schémas pour le premier chapitre et pour l'époque gallo-romaine. Louis J anime avait dessiné les objets du haut moyen-âge en dessin strié. Dans un souci d'harmonisation Jean-Louis Jourdainne les a tous habilement remis au point. Jean Desloges a dessiné 27 objets gallo-romaines (1, 3, 4, 7, 54, 82, 83, 86, 103, 109, 112, 122, 125, 128, 131, 158, 161, 164, 172, 174, 201, 210, 211, 215, 217, 240, 243). Alain Gautier a dessiné deux schémas gallo-romains et vingt contours d'objets du Comte de Blangy. Enfin, Claude Paublan a dessiné deux objets du haut moyen-âge. -5- DE LA MINE A LA FORGE GISEMENTS POTENTIELS DES MINERAIS NORMANDS Contrairement à leurs homologues anglais et bretons, et jusqu'à une date récente, les archéologues normands sont rares à s'être préoccupés de l'identification et de la localisation des principales sources de matériaux utilisés au cours des siècles par les habitants de notre province. Les minerais de Normandie exploités dans les premières étapes de l'utilisation des métaux n'ont pas beaucoup retenu l'attention de nos devanciers. La littérature, l'archéologie et la muséologie régionales restent discrètes et ne livrent que de rares données, généralement d'une précision (voire d'une fiabilité) toute relative. Devant ces difficultés, il nous a paru nécessaire de repartir sur des bases nouvelles et concrètes, en procédant à un inventaire des gisements potentiels de minerais connus des géologues normands. En regroupant, à l'échelle des cinq départements de la Normandie, la documentation géologique disponible, il était ainsi possible de faire le point sur nos connaissances dans ce domaine particulier, afin de mieux interroger les archéologues normands. Fig. 1. Carte géologique de la Normandie Le cadre géologique de la Normandie s'accorde mal avec les limites administratives de nos départements ; par contre, les régions naturelles (ou pays) qui constituent notre province correspondent pour la plupart à des unités géographiques et géologiques, liées aux propriétés physiques et chimiques des roches du sous-sol. Pour les géologues, deux grands ensembles fondamentaux s'y distinguent (Fig. 1) : - les terrains anciens (précambriens et paléozoïques) du Massif armoricain failles et disposés en longs plis S.O.-N.E à N.O.-S.E., occupant presque la moitié occidentale de chacun des trois départements bas-normands (Manche, Calvados, Orne) et se rattachant aux mêmes terrains de la Bretagne à l'O.S.O. et du Maine au S. ; — la couverture du Massif armoricain, composée de terrains plus récents (mésozoïques et cénozoïques) appartenant à la bordure occidentale du Bassin parisien, subhorizontaux, localement failles ou faiblement plissés, qui surmontent et masquent les terrains an- Schistes précambriens Paléozoïque Bassin sédimentaire parisien Trias et Jurassique Crétacé Limite entre Massif armoricain et Bassin parisien - 7 - ciens dans la moitié orientale des trois départements bas-normands et sur toute l'étendue des deux départements hauts- normands (Eure et Seine-Maritime). En fait, sur l'ensemble du territoire couvert par la province normande, seul le fer représente une réelle richesse naturelle et a donné lieu à une exploitation rationnelle : uploads/Geographie/ annor-0570-1600-1986-hos-20-1-4129.pdf

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