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See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.net/publication/317958032 Evaluation du Risque Sismique et Présentation des Scenarios de Séisme dans la Ville d'Al Hoceima (Nord du Maroc) Conference Paper · December 2015 CITATIONS 0 READS 1,504 3 authors: Some of the authors of this publication are also working on these related projects: Seismic risk assessment in the northern region of Morocco, using the Vulnerability Index Method View project Modeling sttucture View project Seif-eddine Cherif Faculté des Sciences et Techniques Marrakech 18 PUBLICATIONS 87 CITATIONS SEE PROFILE Mimoun Chourak Université Mohammed Premier 79 PUBLICATIONS 609 CITATIONS SEE PROFILE Mohamed Abed Saad Dahlab University 19 PUBLICATIONS 158 CITATIONS SEE PROFILE All content following this page was uploaded by Seif-eddine Cherif on 28 June 2017. The user has requested enhancement of the downloaded file. 13TH ARAB STRUCTURAL ENGINEERING CONFERENCE UNIVERSITY OF BLIDA 1 DECEMBER 13-15, 2015 ALGERIA Evaluation du Risque Sismique et Présentation des Scenarios de Séisme dans la Ville d’Al Hoceima (Nord du Maroc) Seif-eddine CHERIF*, Mimoun CHOURAK* et Mohamed ABED** *Ecole Nationale des Sciences Appliquées, Université Mohammed Premier, Maroc/ BV Mohammed VI, B.P. 524, Oujda 60000, Maroc seif.cherif.00@gmail.com mchourak00@gmail.com ** Université de Blida, Algérie/Route de Soumâa, BP 270, Blida 09000, Algérie abedmed@yahoo.fr Abstract: Cette étude présente l’évaluation du risque sismique et la proposition des scenarios de séismes de la ville d’Al Hoceima, au nord du Maroc. Ceci, en se basant sur la méthode de l’indice de vulnérabilité (MIV), élaborée dans le cadre du projet européen Risk-UE. La ville se retrouve dans une zone sismiquement active, qui a souffert récemment d’un séisme en 2004, de magnitude 6.3. Afin d’appliquer la MIV à la ville d’Al Hoceima, de nombreuses hypothèses ont été établies pour adapter cette méthode aux aspects caractéristiques des constructions marocaines. L’action sismique a été définie en adoptant un scenario déterministe et un autre probabiliste, en incluant les effets de site. Le premier scenario se réfère au tremblement de terre de 2004 en tant que séisme de référence, alors que le deuxième considère que l’occurrence d’un séisme a une probabilité de dépassement de 10% en 50 ans. Le risque sismique élevé de la ville d’Al Hoceima est un produit de l’activité sismique moyenne dans la zone et de la vulnérabilité élevée des bâtiments existants dans la limite urbaine de la ville. Dans ce travail, on a développé des scenarios de séisme exprimant les dommages attendus selon les deux approches déterministe et probabiliste, et on a élaboré trois cartes représentant la distribution des degrés de dommages physiques, le nombre de personnes sans- abris et le cout économique. Selon les résultats, une grande partie des bâtiments d’Al Hoceima ont une vulnérabilité sismique élevée, et une partie non-négligeable d'entre eux ont un risque sismique modéré. En général, les résultats montrent une bonne corrélation avec les dégâts induits par le séisme de 2004. Les dites cartes peuvent constituer un guide potentiel pour la prise de décision dans le domaine de la prévention du risque sismique, particulièrement pour les plans d’urgence. Key words: Risque sismique, Alea sismique, Risk-UE, Al Hoceima, scenarios de séisme. 1. INTRODUCTION La chaine Rifaine, au nord du Maroc, est généralement considérée comme une zone sismique modérée. La région a connu dans le passé plusieurs tremblements de terre, certains d'entre eux particulièrement destructeurs, comme est le cas des séismes de 1994 (MW = 6,0) et de 2004 (MW = 6,4). Malgré le fait que l'activité sismique au nord du Maroc est relativement modérée, certains bâtiments existants dans la zone ont un degré élevé de vulnérabilité. Par conséquent, une forte probabilité de dommages peut être prévue. THE 13TH ARAB STRUCTURAL ENGINEERING CONFERENCE - 2 - La Méthode d'indice de vulnérabilité (MIV), utilisée pour cette étude particulière, a été appliquée dans le projet Risk-UE pour évaluer le risque sismique dans sept villes euro-méditerranéennes [1][2][3]. En fait, la MIV définit l'action sismique en termes d'intensité macrosismique, la résistance sismique des bâtiments en termes d'indice de vulnérabilité et considère cinq états de dommages non-nuls. Egalement, deux scénarios, déterministe et probabiliste, ont été introduits, comprenant les effets de site. Le scénario déterministe se réfère au tremblement de terre de 2004 qui a frappé la région au nord du Maroc, comme un séisme de référence alors que le scénario probabiliste a une probabilité de dépassement de 10% en 50 ans [4]. Le but de notre étude est d'élaborer des cartes de risque sismique, en se basant sur l'évaluation de l'aléa sismique en termes d'intensité et de la vulnérabilité sismique des bâtiments étudiés. Le risque sismique est représenté par la distribution des dommages prévus dans la ville, ainsi que le nombre estimé de personnes sans-abri et les pertes économiques dans chaque région d'Al Hoceima (Fig.1). Figure 1: Méthodologie adoptée pour l’évaluation du risque sismique dans la ville d’Al Hoceima 2. METHODOLOGIE 2.1 Scenarios probabiliste et déterministe Lors de cette étude, l'action sismique a été estimée en termes d'intensité macrosismique en utilisant un scenario déterministe et un autre probabiliste. Compte tenu de la petite taille de la ville, l'intensité macrosismique est considérée comme constante dans toute la ville pour les deux scénarios. Le scénario déterministe se réfère à un séisme de référence, choisi comme le plus proche du site, avec la plus haute intensité épicentrale. Dans cette étude, le séisme de référence est celui qui a frappé la ville le 24 Février 2004, avec une intensité épicentrale IX et une intensité VIII estimée pour la ville d’Al Hoceima [5]. Le séisme a eu lieu à une distance épicentrale de 10km de la ville et a été attribué une profondeur comprise entre 6 et 10 kilomètres [6]. L'aléa sismique d’après le scenario probabiliste a été adressé par le RMSI (Risk Management Solutions Inc.) en 2012. Selon les résultats, la ville d'Al Hoceima devrait être affectée par une intensité de VII-VIII et par une accélération maximale du sol équivalente à 0.253g pour une période de retour de 475 années (une probabilité de dépassement de 10% en 50 ans). Selon le Règlement Parasismique du Maroc RPS2000 (version révisée 2011) l'accélération prévue pour une période de retour de 475 ans est de 0,18 g, qui est clairement inférieure à celle estimée par le rapport RMSI [7]. 2.2 Scenarios de séisme avec les effets de site Les effets de site ont été estimés à partir de la nature géotechnique du terrain entourant la ville d’Al Hoceima. Une caractérisation géotechnique de la région entourant la ville a été réalisée pour définir les effets de site en termes de valeurs d'intensité, en se basant sur la carte géologique de la région du Rif (Service géologique du Maroc, 1984). L'intensité a été incrémentée selon la nature de sol. Les incréments utilisés ont été décidés à partir d’avis d'experts et en se basant sur la répartition des dommages qui a eu lieu dans la ville en 1994 et en 2004. L'introduction d'effets de site en termes d'intensité a également été recommandée dans le projet risque-UE [8]. A partir d’études antérieures [9], quatre types de sol ont été considérés: roche solide (R), matériaux compactés (A), matériaux semi-compactés (B) et sables non-cohérents (C). Par l'opinion d'experts, une caractérisation géotechnique des types de sols a été appliquée (Fig.2). Pour les types de sol R et A, aucun incrément d'intensité n’a été appliqué, alors que pour les types de sol B et C un incrément de 0,5 degrés a été appliqué. THE 13TH ARAB STRUCTURAL ENGINEERING CONFERENCE - 3 - Figure 2: Distribution de la nature géotechnique des sols dans la ville d’Al Hoceima La figure 3.a montre la carte de l'aléa sismique selon le scenario déterministe avec des effets de site en termes d'intensité de la ville d'Al Hoceima, tandis que la figure 3.b montre la carte de l'aléa sismique selon le selon le scenario probabiliste pour une période de retour de 475 ans, en incluant les effets de site. Comme on peut le constater à partir des figures, l'intensité macrosismique selon le scénario déterministe est légèrement supérieure à celle prévue par le scénario probabiliste. Figure 3: (a) Carte de l’intensité macrosismique selon le scenario déterministe en incluant les effets de site, (b) Carte de l’intensité macrosismique selon le scenario probabiliste en incluant les effets de site 2.3 Evaluation du risque sismique par la méthode d’indice de vulnérabilité VIM Dans cette étude, on a utilisé la méthode de l'indice de vulnérabilité (MIV), développée dans le cadre du projet Risk-UE [10]. Cette méthode était autrefois proposée par Benedetti et Petrini [11] et est basée sur l’Echelle Macrosismique européenne 1998 (EMS98) [12]. Elle a des avantages par rapport aux méthodes statistiques similaires (ATC-13 1985, EMS98, 1998), car elle met l'accent sur les différences entre les constructions qui ont le même système structurel. Des coefficients de pondération ont été affectés aux paramètres les plus importants, influençant la force sismique des bâtiments. La méthode est basée sur l’action sismique et sur la résistance structurelle des bâtiments. L’action sismique est définie en termes d’intensité macroscopique. Tandis que la résistance structurelle est définie en termes d’indice de vulnérabilité dont les valeurs varient entre 0 (bâtiment moins vulnérables) uploads/Geographie/ asecs-cherifetal-2modified.pdf